RTX Pro 6000, Vera Rubin, PC Nvidia… Nvidia GTC 2025 : les 5 annonces qu’il ne fallait pas manquer

Nvidia GTC 2025

 
Avec des annonces comme le DGX Spark, la RTX Pro 6000 ou encore Vera Rubin, la firme de Jensen Huang voit grand et loin.

Pour la conférence annuelle de Nvidia, pour la GTC, Jensen Huang, son CEO, a fait le show. Au programme : une avalanche d’annonces sur l’intelligence artificielle, mais aussi les robots.

Surnommé le « Super Bowl de l’IA », Jensen Huang a axé son discours sur les avancées de l’entreprise en matière d’IA et ses prévisions quant à l’évolution du secteur au cours des prochaines années. La demande de GPU de la part des quatre principaux fournisseurs de services cloud est en plein essor, a-t-il déclaré, il s’attend à ce que le chiffre d’affaires de Nvidia pour ses infrastructures de centres de données atteigne 1 000 milliards de dollars d’ici 2028.

La conférence qui a duré plus de deux heures, le CEO de Nvidia a souligné les « progrès extraordinaires » réalisés par l’IA. En dix ans, a-t-il déclaré, l’IA est passée de la perception et de la « vision par ordinateur » à l’IA générative, et maintenant à l’IA agentique, c’est-à-dire dotée de la capacité de raisonner.

« Chacune de ces phases, chacune de ces vagues, ouvre de nouvelles opportunités de marché pour nous tous », a déclaré Jensen Huang.

Bref, vous pouvez revoir les deux heures du live ici, ou lire notre résumé ci-dessous.

Des machines Nvidia qui envoient du lourd

Commençons par ce que l’on était beaucoup à attendre : le DGX Spark et le DGX Station.

Pour aller plus loin
Voici les deux premières machines de Nvidia pour faire de l’IA à la maison : des PC qui sont des supercalculateurs personnels

Ces deux machines sont des ordinateurs ultra-puissants conçus pour faire tourner des modèles d’IA directement depuis votre bureau. Le DGX Spark, c’est le petit format – à peine plus grand qu’un Mac mini – mais ne vous y trompez pas : avec sa puce GB10 Grace Blackwell Superchip, il peut réaliser 1 000 billions d’opérations par seconde (1 000 TOPS, en jargon tech).

Le DGX Station, lui, c’est un PC d’une taille classique. Une tour imposante équipée de la puce GB300 Grace Blackwell Ultra, qui atteint 20 pétaflops – soit 20 000 billions d’opérations par seconde. Avec 784 Go de mémoire unifiée (un espace partagé entre le processeur et le GPU), c’est une bête faire tourner de gros modèles de langage. Asus, Dell, HP et d’autres marques vont aussi proposer leurs propres versions de ces machines.

Une carte graphique pro : la RTX Pro 6000

Nvidia n’a pas oublié les pros qui bossent sur des projets lourds. La RTX Pro 6000 Blackwell arrive avec 96 Go de mémoire dédiée (VRAM) et une consommation de 600 watts – autant dire un monstre taillé pour les stations de travail.

Pas pour jouer à des jeux vidéo, mais pour des tâches comme concevoir des modèles 3D ultra-détaillés ou entraîner des IA complexes. Elle embarque 24 064 cœurs CUDA (des petits moteurs de calcul) et une bande passante énorme de 1,8 To/s. Disponible dès avril pour les PC, mai pour les serveurs, et plus tard pour les laptops, elle s’accompagne d’une gamme complète : RTX Pro 5000, 4000, etc.

Pour aller plus loin
Cette nouvelle carte graphique Nvidia intègre 96 Go de VRAM avec un TDP de 600 watts

Vera Rubin : la future architecture de Nvidia

Côté futur, Nvidia a teasé sa prochaine architecture : Vera Rubin.

Pour aller plus loin
Voici Nvidia Vera Rubin : 13 fois plus puissante que Blackwell !

Prévue pour 2026, elle remplacera Blackwell (les GPU actuels) et Grace (les processeurs serveurs).

Avec Rubin, on parle de 25 pétaflops de puissance et d’une mémoire HBM4e ultra-rapide. Et en 2027, Rubin Ultra poussera encore plus les chiffres avec 100 pétaflops et 1 To de mémoire – 13 fois plus puissant que Blackwell. Derrière ce nom, il y a Vera Rubin, une astronome célèbre pour ses travaux sur la matière noire.

Nemotron Super : Nvidia contre-attaque

L’IA, ce n’est pas que du matériel. Nvidia a aussi dévoilé Nemotron Super, un modèle de langage qui vient défier DeepSeek R1, un concurrent chinois qui a secoué le marché en début d’année.

Pour aller plus loin
Nvidia répond à DeepSeek R1 avec Nemotron Super

Avec 49 milliards de paramètres (les « neurones » du modèle, en gros), Nemotron Super promet plus de précision et de vitesse dans les tâches de raisonnement. Il fait partie d’une famille open source, avec des versions Nano (8 milliards) et Ultra (253 milliards). Des gros joueurs comme Accenture ou Microsoft sont déjà à bord.

« L’ère des robots est là »

Jensen Huang, le CEO de Nvidia, l’a martelé : « les agents IA vont être partout ». Traduction : les robots et assistants virtuels vont envahir notre quotidien, et ses machines sont là pour ça.

Pendant la conférence, un petit robot carré nommé Blue a rejoint le CEO de Nvidia sur scène, directement d’une trappe dans le sol. Il a bipé à Jensen Huang et obéit à ses ordres… de la SF !

https://www.frandroid.com/marques/nvidia/2547541_nvidia-lere-des-robots-est-la

Que ce soit pour prototyper un robot domestique ou simuler une usine entière, le DGX Spark et la Station rendent ça possible en local, sans dépendre du cloud. Une vision ambitieuse qui pourrait bien redéfinir nos ordis de demain.


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