Nvidia : comment la conception des GeForce RTX 50 pourrait compromettre leur durabilité

 
Les cartes graphiques nouvelle génération de Nvidia promettent des performances de folie… mais risquent-elles de prendre feu avant la prochaine sortie de GTA 6 ? Une enquête révèle que les RTX 50 pourraient vieillir aussi vite qu’un milk-shake au soleil. Explications.
Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Selon les récentes analyses d’Igor’s Lab, les GeForce RTX 50, y compris les modèles d’entrée comme la RTX 5060 Ti, présenteraient un défaut de conception inquiétant. En effet, leur système d’alimentation électrique générerait des températures extrêmes localisées, menaçant leur durabilité sur le long terme. Un problème qui pourrait transformer votre machine de guerre en chauffage d’appoint bien avant la fin de sa durée de vie estimée.

La racine du mal se situerait dans l’agencement des composants sur la carte mère des GPU. Transistors, bobines, contrôleurs et circuits sont entassés dans un espace réduit, sans suffisamment de marge pour dissiper la chaleur. Cette concentration, couplée à l’utilisation de couches de cuivre ultra-minces, crée des zones de haute densité thermique près des convertisseurs de tension. Les partenaires d’Nvidia auraient privilégié la compacité au détriment de la résistance à la chaleur, probablement pour limiter les coûts.

Le test qui fait froid dans le dos

En passant une RTX 5080 (Palit Gaming Pro OC) et une RTX 5070 (PNY) sous caméra thermique, Igor’s Lab a mesuré des pointes à 80,5 °C et 107,3 °C respectivement dans la zone d’alimentation, soit bien plus chaud que le cœur du GPU lui-même (70 °C environ). La faute à un refroidissement négligé : aucun pad thermique ne relie ces composants critiques à la plaque arrière, normalement utilisée pour évacuer la chaleur.

Vue thermique d’une RTX 5080 désossée // Source : Igor’s Lab

La RTX 5070, avec moins de phases d’alimentation que sa grande sœur, subit une densité de courant plus élevée, aggravant le phénomène. Pire : le guide thermique fourni par Nvidia à ses partenaires se baserait sur des conditions idéales, pas sur des scénarios réels de charge intensive. Résultat ? Des composants soumis à un stress thermique constant, accélérant leur vieillissement.

Une simple modification (appliquer de la pâte thermique entre la zone critique et la plaque arrière) a pourtant permis de réduire les températures de 10 °C sur la RTX 5080 et de plus de 12 °C sur la RTX 5070. Preuve que des solutions existent, mais qu’elles sont négligées pour des raisons économiques.

À partir de 80 °C, les risques d’électromigration (dégradation des circuits sous l’effet de la chaleur) deviennent significatifs, selon Igor’s Lab. Si Nvidia et ses partenaires ne revoient pas leur copie, les RTX 50 pourraient donc connaître une mortalité précoce… à moins de les utiliser comme grille-pain hightech.


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