Linux et Nvidia : les machines virtuelles Windows peuvent maintenant utiliser les Geforce

 
Les cartes graphiques Geforce peuvent désormais allouer leur puissance de calcul à une machine virtuelle Windows. Une annonce qui devrait surtout intéresser les joueurs et les développeurs de jeux sur Linux.
La Nvidia GeForce RTX 3080 // Source : Arnaud Gelineau – Frandroid

Nvidia annonce qu’il est désormais possible d’utiliser les capacités de calcul de sa carte graphique GeForce dans une machine virtuelle de Windows. Il n’est pas rare, en effet, qu’un utilisateur de Linux installe un logiciel sur son ordinateur pour utiliser l’OS de Microsoft, et ainsi d’accéder à certaines applications.

Jusqu’ici, il était impossible de profiter de sa carte graphique au sein de la machine virtuelle. C’est cela que vient de modifier Nvidia. La fonctionnalité est d’ailleurs accessible pour des cartes même assez anciennes, puisqu’elle est disponible pour ses cartes de l’architecture Kepler (qui avait démarré avec la GTX 680) et toutes celles qui suivent.

Des contraintes importantes

Deux types d’utilisateurs Linux en profiteront en premier lieu : ceux qui jouent sur Linux via la machine virtuelle, et les développeurs de jeux qui voudraient tester leur code à la fois sur Linux et Windows.

Pour l’heure, le processus a l’air tout de même encore assez contraignant. Il ne pourra y avoir qu’une seule GeForce par machine virtuelle, à moins de posséder une Nvidia Tesla, Quadro ou des RTX d’entreprises.

Par ailleurs, si une carte graphique est allouée à la machine virtuelle, elle ne pourra pas fonctionner sur l’OS hôte, à savoir Linux. Cela veut dire que si l’on souhaite avoir une utilisation transversale de sa carte graphique sur les deux OS, c’est pour l’heure impossible. Quelqu’un qui souhaiterait profiter de produits GeForce sur les deux OS devra posséder deux cartes graphiques, une pour Linux, et une pour la machine virtuelle.

Jouer sur Linux

C’est bien connu, être un inconditionnel de Linux tout en aimant les jeux vidéo a pu parfois conduire à quelques renoncements. Si la situation s’est nettement améliorée depuis quelques années, il reste encore une proportion non négligeable de jeux qui ne peuvent pas tourner sur l’OS au pingouin.

Sur ProtonDB, un site qui recense les jeux Steam qui fonctionnent sur Linux via l’application Proton, on constate que 75 % des 1000 jeux les plus populaires sur le site sont jouables sur Linux.

Avec cette annonce, Nvidia ouvre donc sans conteste une nouvelle porte pour le jeu et le développement sur Linux. Mais avec des  contraintes aussi importantes, pas sûr que cela déclenche un raz de marée d’utilisateurs.

Pour aller plus loin
Tutorial : Comment utiliser ARC pour lancer des apps Android sur Windows, Linux, OS X et Chrome OS ?


Utilisez-vous Google News (Actualités en France) ? Vous pouvez suivre vos médias favoris. Suivez Frandroid sur Google News (et Numerama).

Les derniers articles