Il y a près de 10 ans, Carl Pei et OnePlus venaient mettre un coup dans la fourmilière du marché des smartphones avec le OnePlus One. Des smartphones haut de gamme et de nombreuses autres séries (T, Nord, etc.) plus tard, voici le OnePlus 12. Il est censé concentrer tout le savoir-faire de la marque forte de 10 ans d’expérience, aux côtés du OnePlus Open sorti il y a quelques mois déjà. Qui plus est, il doit remplacer l’excellent OnePlus 11 d’il y a un an. Au programme : gros écran, grosse puissance, grosse charge, grosse photo. Du lourd sur la fiche technique, mais du lourd dans la réalité ?
Pour aller plus loin
OnePlus 12 face au OnePlus 11 : voici les différences qui comptent
Notre test en vidéo
Fiche technique
Modèle | OnePlus 12 |
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Dimensions | 75,8 mm x 164,3 mm x 9,15 mm |
Interface constructeur | OxygenOS |
Taille de l’écran | 6,82 pouces |
Définition | 3168 x 1440 pixels |
Densité de pixels | 510 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 3 |
Puce graphique | Qualcomm Adreno 750 |
Stockage interne | 256 Go, 512 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 64 Mp Capteur 3 : 48 Mp |
Capteur photo frontal | 32 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 8K @24 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 7 |
Bluetooth | 5.4 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5400 mAh |
Poids | 220 g |
Couleurs | Noir, Blanc, Vert |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à l’aide d’un OnePlus 12 prêté par la marque en version 16 Go de RAM et 512 Go de stockage, en coloris vert.
Un design très premium, sauf sur un point
Sur le coloris vert du OnePlus 12, ce qui étonne d’entrée, c’est le motif sur la face arrière matte. Inspiré d’une rivière dans les Alpes du Sud en Nouvelle-Zélande, il fait également penser à du marbre. De quoi montrer la volonté d’élégance et de premium de l’appareil, qui se trouve aussi à d’autres endroits. La texture n’est ni granuleuse ni lisse, elle est « sableuse ». Un bon équilibre entre esthétisme et préhension. Au milieu, seul le logo de la marque apparaît.
Mais ce que l’on remarque aussi, c’est l’immense bloc photo : un cercle rattaché à la tranche avec un carré doré, dont l’un des angles accueille le flash.
Le fond de ce bloc photo est d’ailleurs pailleté et les bordures sont brillantes. À l’intérieur se situent les trois objectifs photo ainsi qu’un flash secondaire. L’effet plaque de cuisson est cependant là avec une disposition en carré. Au global, reconnaissons que l’effet est là.
La façade arrière déborde quelque peu sur les tranches, ce qui fait que ces dernières sont fines sur les côtés, mais prennent toute l’épaisseur sur les bordures inférieure et supérieure. Des tranches brillantes et très légèrement bombées (elles sont davantage saillantes que bombées). Si le dos ne prend pas du tout les traces de doigt, c’est loin d’être le cas du bloc photo : ça reste discret, mais ça peut quand même se voir. Même chose pour les tranches.
De l’autre côté, c’est une grande dalle de 6,82 pouces que l’on voit, uniquement percée d’un poinçon en haut au milieu de l’écran pour laisser entrevoir le capteur selfie. Les deux côtés sont quelque peu incurvés pour retomber sur les tranches. Les bordures ne sont pas si fines que ça, en tout cas pas autant que pour d’autres modèles au même prix. Elles sont surtout épaisses dans les angles et en bas, si bien qu’un petit effet « menton » se fait voir, bien qu’il ne soit pas dérangeant à l’usage.
220 grammes affichés sur la balance : à n’en pas douter, le OnePlus 12 est une belle bête. Quant à ses dimensions, elles sont de 16,43 par 7,58 par 0,92 cm. Cela n’en fait pas un smartphone très fin, au contraire, il est plus épais que bien des modèles haut de gamme. Plus généralement, les finitions sont naturellement excellentes.
Évidemment, l’Alert Slider est toujours de la partie. Il s’agit du commutateur de sonnerie, permettant de changer entre la sonnerie, le mode vibration ou le mode silencieux. Trois positions au lieu de deux sur les iPhone, ce qui peut être pratique.
Quant à la résistance, on a droit à un verre Corning Gorilla Glass 5. Le verre de protection déjà installé sur l’écran du OnePlus 12 est quant à lui un Corning Gorilla Glass Victus 2. Le modèle n’est toutefois que certifié IP65 et non IP68. Cela signifie qu’il est résistant aux poussières ainsi qu’aux projections d’eau dans toutes les directions. Pas d’étanchéité en cas d’immersion donc, ce qui est assez dommage pour un smartphone à 1000 euros environ.
Prise en main du OnePlus 12
La texture sableuse du dos est convaincante une fois le OnePlus 12 en main ; elle est plutôt douce et ne glisse pas trop. Malgré un dos et un écran qui retombent sur les tranches, celles-ci sont suffisamment prononcées pour qu’on ne craigne pas que le téléphone nous échappe des mains.
Néanmoins, les boutons ainsi que l’Alert Slider sont peut-être situés trop haut sur les tranches. Même avec une grande main, si on peut atteindre le bouton d’alimentation, pour les boutons de volume, c’est plus compliqué. Il faut presque à chaque fois repositionner sa main plus haut.
Grâce à son énorme bloc photo, ce smartphone OnePlus est stable posé à plat, surtout pour le bas de l’écran (celui qu’on utilise pour le clavier). Et avec son grand format, il ne tient pas aisément dans toutes les poches (de pantalon notamment). Alors, attention quand vous vous asseyez avec le OnePlus 12 dans une poche.
J’ai rencontré un petit souci avec ce téléphone lorsque je le tiens à l’horizontale : les doigts sur les côtés empêchent ceux de mon autre main de contrôler le téléphone, puisqu’ils sont déjà posés sur l’écran. Cela ne ruine pas totalement l’expérience et ça n’arrive pas à chaque fois heureusement.
Pour déverrouiller ce joli téléphone, deux options : le capteur d’empreinte digitale et la reconnaissance faciale. La configuration du premier est assez rapide : étonnamment, il est situé assez haut sur l’écran, mais arrive tout de même à tomber sous le pouce. Au quotidien, il s’est montré assez véloce et par conséquent très utile. Côté reconnaissance faciale, la configuration est très rapide également. À l’usage aussi, sa rapidité d’exécution est très bonne. Les angles ne sont pas si larges que ça, mais ce n’est pas un réel problème.
Un bel écran sur le papier, mais qui déçoit
Le OnePlus 12 embarque une dalle avec une définition QHD+ (3168 par 1440 pixels, pour une résolution de 510 ppp), ainsi qu’un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Sa taille est de 6,82 pouces, ce qui est assez grand, ce qui en fait un ratio de 19,8:9. C’est assez original comme format et ça vise un bon équilibre entre bonne verticalité et largeur suffisante.
La luminosité est suffisamment bonne, y compris en plein soleil. Par ailleurs, la luminosité automatique est assez bien réglée : pas trop forte, pas trop faible et est plutôt réactive.
Par défaut, les couleurs du OnePlus 12 sont assez neutres. Par rapport à nombre d’autres smartphones, elles peuvent même paraître fades. L’avantage ici, c’est que les couleurs froides et chaudes le sont moins et c’est souvent ce qu’on reproche aux autres smartphones.
L’écran étant de type LTPO, il est capable de faire osciller son taux de rafraîchissement de 1 à 120 Hz en fonction de l’usage qu’on fait de l’appareil. De quoi économiser un peu de batterie. OnePlus assure que son écran supporte 100 % de l’espace colorimétrique DCI-P3. En pic, il est censé atteindre pas moins de 4500 cd/m² en pic (1600 cd/m² pour un usage classique). Cependant, au vu de nos mesures réalisées à l’aide de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, nous avons été assez déçus.
Tout d’abord, la couverture colorimétrique n’est pas au rendez-vous : comptez 102 % du sRGB, 68 % du DCI-P3 et 46 % du BT 2020. Ne pas couvrir à 100 % le DCI-P3 en 2024 pour un smartphone haut de gamme, c’est assez décevant. D’autant plus que, même en changeant le profil de couleurs du smartphone, nous n’avons pas réussi à obtenir plus.
Le Delta E moyen, soit la différence moyenne entre ce que l’écran affiche et ce qu’il est censé afficher, est de 5,29 en mode naturel (par défaut) et en SDR. C’est correct, mais sans plus. Le mode « Pro » permet de le descendre à 4,6. Et en HDR, on obtient 10,31 en mode naturel et 7,25 en mode pro. Quant à la température de couleur, elle est de 7104 K en mode naturel, 5998 K en mode pro et 6858 en mode vif. C’est là aussi correct, mais on aurait apprécié pouvoir se rapprocher des 6500 K.
Enfin, la luminosité maximale semble loin des promesses faites par OnePlus. Nos mesures nous ont permis d’atteindre 968 cd/m² en SDR et 957 cd/m² en HDR. Cela permet de lire en plein soleil, mais c’est assez insuffisant pour un modèle à près de 1000 euros.
Précisons que le fait que nous n’ayons pas réussi à répliquer les promesses de OnePlus ne veut pas dire qu’elles sont fausses. Il est possible que nous n’ayons pas réussi à reproduire les conditions nécessaires à leur obtention. Malheureusement, la marque n’a pas pu nous répondre à ce sujet.
Logiciel : OxygenOS 14 (Android 14) fourmille de petites fonctionnalités bien pensées
2024 oblige, le OnePlus 12 arrive avec Android 14, via OxygenOS 14. Il recevra quatre années de mises à jour d’Android ainsi que cinq ans de patchs de sécurité. C’est très bien, mais plus réellement au niveau en 2024. Google promet sept ans avec ses Pixel 8 et Pixel 8 Pro et Samsung a dégainé en début d’année ses Galaxy S24, S24 Plus et S24 Ultra, avec sept mises à jour Android également. Ce qui fait que la longévité du suivi logiciel de OnePlus n’en fait plus un argument pour ses téléphones.
On note une seule application publicitaire préinstallée, à savoir Netflix : ça aurait été mieux sans, mais ce n’est pas très dérangeant. D’ailleurs, le DRM actif est le Widevine L1, ce qui garantit de pouvoir profiter de la meilleure qualité vidéo disponible sur les différentes plateformes de SVoD.
L’application Photos permet de créer des dossiers thématiques, autour de nos proches (en collectant les photos sur lesquelles ils apparaissent), ou en fonction de ce qui apparaît dans nos clichés (monuments, voitures, animaux, nourriture, etc.). Cela peut être commode, mais ça ne fonctionne pas toujours très bien (l’application peine à identifier les objets par exemple).
OxygenOS 14 fait le même choix que MagicOS, celui des « grands dossiers ». En clair, un dossier d’une taille de quatre icônes sur l’écran d’accueil (2×2) peut contenir neuf applications, et même plusieurs pages. L’intérêt de ça, c’est d’avoir des dossiers moins grands pouvant contenir davantage d’applications. Dans l’écran de verrouillage, il y a deux raccourcis : celui à droite pour ouvrir l’appareil photo et celui à gauche que l’on peut personnaliser. Google Assistant, contrôle des objets connectés, lampe, lecteur de QR code, c’est au choix.
Plus généralement, des options de personnalisation ou des petites fonctionnalités pouvant être utiles, il y en a beaucoup. Trop ? Peut-être, c’est vrai qu’entre tous les paramètres, on peut rapidement s’y perdre : certains sont même très bien cachés (comme celui permettant de débloquer toutes les performances du OnePlus 12, c’est dommage).
La personnalisation visuelle
Monet est de la partie, comme toujours chez OnePlus : pour rappel, cette fonctionnalité permet d’accorder les couleurs de l’interface (boutons, icônes d’applications) avec celles de son fond d’écran. En parlant de fond d’écran, il y a un « atelier » permettant de créer ses propres visuels. L’idée est de prendre une photo ou d’en sélectionner une dans sa bibliothèque. À partir de ça, le téléphone va proposer plusieurs styles, mais sans réellement prendre en compte la photo, uniquement ses couleurs. Cela rend les fonds d’écran pas tant uniques que ça et on ne comprend pas trop l’intérêt de se baser sur l’une de ses propres photos.
Pour revenir à l’écran d’accueil, on peut personnaliser les icônes : leur forme, leur style (material design, Pebble, aquamorphe). Une fonction permet d’harmoniser les icônes des applications tierces de manière automatique. On peut changer la taille du nom, le retirer, ou encore changer la taille des icônes.
On peut même changer l’animation de l’authentification du capteur d’empreinte digitale, avec sept choix différents (on peut aussi la désactiver). Il est possible de modifier la forme des paramètres rapides (cercle, carré, etc.).
Les petites fonctionnalités utiles
Il y a par exemple un mode d’utilisation à une main : en glissant son doigt vers le bas depuis le bas de l’écran, tout s’affiche dans la moitié inférieure de ce dernier. Pratique pour éviter d’avoir à atteindre le haut de l’écran, ce qui n’est pas toujours aisé.
Côté connectivité, on trouve deux options Wi-Fi intéressantes. La première permet de se connecter automatiquement au « meilleur Wi-Fi », qui permet aussi de revenir aux données mobiles lorsque la connexion est trop mauvaise. L’autre permet de se connecter simultanément à deux réseaux pour avoir une meilleure connexion. Un autre paramètre offre la possibilité de basculer entre la 5G et la 4G afin d’économiser un peu de batterie.
Le mode multitâche/fenêtre flottante
Pour rendre flottante une fenêtre d’application, c’est assez simple. Il faut tout d’abord se rendre dans les applications ouvertes, puis sur l’application désirée, cliquez sur le bouton composé de trois points. Ensuite, cliquez sur « Fenêtre flottante », et c’est bon.
Par défaut, elle s’affiche en tout petit et peut être déplacée. En cliquant dessus, elle s’agrandit et plusieurs choix s’offrent à nous. On peut continuer à la déplacer, l’ouvrir en grand, la fermer ou bien la redimensionner. Très peu de boutons, la plupart des actions s’effectuent avec des gestes.
Le mode multitâche est assez similaire. Une fois la première application choisie, OxygenOS 14 revient sur l’accueil et d’ici, on peut choisir une autre application à ouvrir, sans restriction. La barre au milieu des deux applications permet de redimensionner les deux fenêtres sans souci. Ce mode peut également être activé en faisant glisser trois doigts du bas vers le haut.
La barre latérale
Comme bien d’autres interfaces, OxygenOS 14 dispose d’une barre latérale qui permet d’ouvrir des applications ou des fichiers. On peut naturellement personnaliser celles qu’on veut afficher.
Les fichiers récents peuvent être consultés depuis cette barre, mais on peut aussi en mettre en « favori » dans un dossier spécial, via le « File Dock ».
Une télécommande infrarouge intégrée
Le OnePlus 12 dispose d’un émetteur infrarouge intégré. Il permet de contrôler plusieurs objets habituellement pilotés à l’aide d’une télécommande. Décodeur, téléviseur, vidéoprojecteur, éclairage, etc. Les possibilités semblent grandes.
J’ai pu facilement et rapidement configurer la télécommande pour l’utiliser sur mon Samsung Smart Monitor M5 (2021). De quoi l’allumer, l’éteindre, changer de chaîne, de volume, etc. Ce n’est clairement pas la fonctionnalité la plus utile, mais elle existe. Dommage qu’on ne puisse pas ajouter l’application dans les raccourcis de l’écran de verrouillage, cela donnerait davantage envie d’utiliser le OnePlus 12 au lieu de sa télécommande.
Le mode always-on
La fonction « always-on display » proposée ici est relativement complète. On peut choisir ce qui est affiché dessus : l’heure, la date, les notifications, le niveau de batterie restante et même les informations musicales (artiste, morceau, pochette). D’ailleurs, en cliquant deux fois sur les informations affichées, on peut changer de piste, mettre en pause, ou lancer un autre album.
Le tout sans quitter ce menu always-on. Il est possible d’afficher du texte ou des motifs personnalisés, voire des images. Le tout en changeant les polices, les textures et les couleurs. Plusieurs horloges sont également disponibles. Et, pour les amateurs de couleurs, on peut ajouter des traits de couleur (bleu, rouge ou jaune, au choix).
La fenêtre flottante pour les jeux vidéo
Dans les jeux vidéo, on peut afficher une fenêtre permettant d’afficher plusieurs choses. Des raccourcis vers d’autres applications, la gestion de la musique, de la luminosité ainsi que l’accès à des paramètres rapides. L’avantage par rapport aux paramètres rapides classiques, c’est que cette fenêtre flottante ne prend pas toute la place sur l’écran.
C’est aussi ce menu qui permet de changer de mode de performance : équilibré, économie de batterie ou « Joueur pro ». Pour accéder à tous ces boutons, il faut glisser son doigt du bord supérieur de l’écran vers le bas. Le coup de main est assez difficile à prendre, puisqu’on ouvre facilement les notifications. OnePlus a tenté de créer des menus qui soient les plus discrets possibles lorsqu’ils ne sont pas utilisés, mais c’est quelque peu raté.
Le mode Shelf
Lorsqu’on fait défiler son doigt du haut vers le bas depuis l’écran d’accueil, c’est l’écran « Shelf » qui s’affiche (étagère en français). Il s’agit d’un petit menu personnalisable qui affiche plusieurs choses : l’heure, la météo, l’activité physique de la journée, les dernières notes ou encore les derniers morceaux écoutés sur une plateforme de streaming. On peut en ajouter, en retirer et même en personnaliser certains.
Ce que j’ai trouvé étrange en revanche, c’est le panneau permettant d’ajouter des widgets. C’est celui qui s’affiche en premier, mais il semble impossible de le déplacer ou de le supprimer. C’est vraiment dommage, parce qu’une fois Shelf configuré, on n’en a plus besoin. Par ailleurs, les paramètres sont en anglais.
Cela peut être pratique, bien que Shelf puisse faire doublon si vous aimez aussi les widgets sur l’écran d’accueil. Les mêmes informations seront affichées, mais pas au même endroit.
Les espaces pour se concentrer avec Zen Space
Sur OxygenOS 14, on trouve également Zen Space, une application pour se concentrer. On y crée des « espaces » que l’on peut personnaliser et activer durant une certaine durée. Dans chaque espace, on peut ajouter un son d’ambiance, autoriser l’utilisation de certaines applications ainsi qu’une durée.
Cela coupe également toutes les notifications et appels (sauf les appels d’urgence). Ce qui reprend les grandes lignes des modes de Samsung, mais avec bien moins de fonctionnalités.
Les grosses performances sont bien là
OnePlus a sans doute choisi ce qui se fait de mieux actuellement en termes de SoC : le Snapdragon 8 Gen 3, qu’on trouve également dans l’Asus ROG Phone 8 Pro Edition, le Samsung Galaxy S24 Ultra ou encore dans le Xiaomi 14. Il est épaulé par pas moins de 12 ou 16 Go de RAM en LPDDR5X.
Modèle | OnePlus 12 | OnePlus 11 | Samsung Galaxy S24 | Google Pixel 8 Pro | Apple iPhone 15 |
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AnTuTu 10 | 1745523 | N/C | 1722457 | 947445 | 1 387 334 |
AnTuTu 9 | N/C | 1103994 | N/C | N/C | N/C |
AnTuTu CPU | 389237 | 201223 | 427031 | 272365 | 354650 |
AnTuTu GPU | 749210 | 535813 | 680048 | 370060 | 439071 |
AnTuTu MEM | 334903 | 212627 | 323844 | 135611 | 278663 |
AnTuTu UX | 275512 | 154331 | 291534 | 169409 | 314950 |
PC Mark 3.0 | 12979 | 10052 | 18232 | 11231 | N/C |
3DMark Wild Life | N/C | N/C | 8907 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | N/C | N/C | 53 FPS | N/C | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 4844 | 3536 | 4294 | 2241 | 2965 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 29.01 FPS | 21.20 FPS | 25.71 FPS | 13 FPS | 17.8 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 60 / 62 FPS | 53 / 31 FPS | 96 / 65 FPS | 61 / 37 FPS | 58 / 39 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 60 / 114 FPS | 55 / 125 FPS | 99 / 111 FPS | 72 / 76 FPS | 60 / 93 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 60 / 313 FPS | 60 / 318 FPS | 119 / 248 FPS | 118 / 149 FPS | N/C |
Geekbench 5 Single-core | N/C | 1168 | N/C | N/C | N/C |
Geekbench 5 Multi-core | N/C | 4677 | N/C | N/C | N/C |
Geekbench 5 Compute | N/C | 8861 | N/C | N/C | N/C |
Geekbench 6 Single-core | 1138 | N/C | 2072 | N/C | 2560 |
Geekbench 6 Multi-core | 5455 | N/C | 6565 | N/C | 6392 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 16190 | N/C | 15568 | N/C | 22843 |
Lecture / écriture séquentielle | 833.48 / 886.84 Mo/s | 3040 / 2572 Mo/s | 2170 / 996 Mo/s | N/C | N/C |
Lecture / écriture aléatoire | N/C | 93033 / 136866 IOPS | N/C | N/C | N/C |
Pour débloquer toute la puissance du OnePlus 12, que ce soit dans les benchmarks ou sur les jeux vidéo, c’est un peu compliqué. Il faut tout d’abord activer le mode « Joueur pro », mais aussi activer le mode « haute performance », bien caché dans les paramètres de batterie. Soyez rassurés : le gain de performances n’est pas très important. Au regard des benchmarks, l’amélioration par rapport au OnePlus 11 est significative et ce pour presque tous les tests que nous avons effectués.
Ce OnePlus 12 s’en sort mieux également que l’iPhone 15 ou bien que le Pixel 8 Pro. Mais qu’en est-il de son concurrent principal, le Galaxy S24, adoptant un positionnement similaire ? Ça se joue au coude à coude. Si le OnePlus 12 s’en sort globalement mieux sur AnTuTu, ce n’est pas le cas sur PC Mark ou encore GFXBench.
Au quotidien, le OnePlus 12 est naturellement très fluide, tant dans le lancement des applications que dans les animations qu’il propose. Le plus intéressant à regarder, c’est évidemment ce qu’il en est dans les jeux. Sur Fortnite, le smartphone semble plus ou moins bloqué à 30 FPS, même en qualité maximale. Il atteint les 38 °C et ne chauffe pas tant que ça dans les mains : de plus, les 30 FPS sont constants. On peut supposer qu’il s’agit en fait d’un problème technique persistant, même après une réinstallation du jeu. Laissons le bénéfice du doute à OnePlus et à Epic Games pour qu’une future mise à jour améliore l’expérience de jeu sur ce titre.
Quant à Genshin Impact, c’est mieux : on peut jouer à 60 FPS en qualité maximale de manière constante, sans aucun ralentissement. Là c’est très fort, et ça montre à quel point les performances du Snapdragon 8 Gen 3 sont bonnes. Les paramètres ne permettent malheureusement pas de monter à 90 FPS, c’est dommage. Dans ces conditions, la température de l’appareil monte à 40 °C selon les informations du mode jeu. Néanmoins, la chauffe est forte, là encore, c’est dommage. Heureusement, le OnePlus 12 refroidit rapidement une fois la session de jeu terminée.
Pour le stockage, vous pouvez compter sur 256 ou 512 Go de stockage en UFS 4.0. Pas d’extension de mémoire via une carte microSD sur ce smartphone. À titre de comparaison, le OnePlus 11 proposait 128 ou 256 Go de stockage : OnePlus fait, comme de nombreux autres constructeurs, un pas vers davantage de mémoire sur ses smartphones.
Un volet photo soigné, un très bon téléobjectif
Hasselblad est, comme chaque année, partenaire de OnePlus pour aider sur la partie logicielle des photos des modèles les plus chers de la marque. Au total, le OnePlus 12 embarque pas moins de quatre capteurs photo :
- Un capteur principal Sony LYT-808 de 50 Mpx, de type 1/1,4 pouce, taille de pixel de 1,12 µm, f/1,6, champ de vision de 85°, équivalent 23 mm, OIS ;
- Un capteur ultra-grand-angle Sony IMX581 de 48 Mpx, de type 1/2 pouce, avec un champ de vision de 114°, taille de pixel de 0,8 µm, équivalent 14 mm, f/2,2 ;
- Un téléobjectif périscopique x3 OV64B de 64 Mpx, de type 1/2 pouce, taille de pixel de 0,702 µm, équivalent 70 mm, OIS, f/2,6 ;
- Un capteur selfie Sony IMX615 de 32 Mpx, de type 1/2.74 pouce, taille de pixel de 0,8 µm, équivalent 21 mm, f/2,4.
Capteur principal
Ce capteur principal a une grande qualité : ses couleurs. Elles sont toujours très naturelles, fidèles à la réalité. En fait, le HDR ne force pas sur la surexposition des zones les plus sombres et sur la sous-exposition des zones les plus clairs. Un choix qui est réellement à double-tranchant : cela fait que souvent, les recoins les moins éclairés d’une image ont du mal à ressortir.
On constate d’autres petits défauts : les coins sont souvent flous, globalement les clichés peuvent manquer de piqués et on peut apercevoir de légères aberrations chromatiques sur les délimitations entre zones claires et zones sombres. On remarque aussi un volet surexposé sur l’une des photos montrées ci-dessus, bien que pour le reste, la plage dynamique soit bien gérée.
S’il n’a pas de gros défaut, ce capteur du OnePlus 12 aurait pu mieux s’en sortir au vu du prix du smartphone. Ne soyons pas trop médisants : il reste très correct.
Capteur ultra-grand-angle
Cet ultra-grand-angle offre une belle cohérence colorimétrique avec le capteur principal : on a l’impression que les couleurs sont les mêmes. En revanche, puisque c’est un capteur secondaire, il est logiquement moins bon. Il offre tout d’abord moins de luminosité sur les clichés et un petit peu plus de bruit numérique, mais c’est totalement logique.
Les aberrations chromatiques sont également plus prononcées. Heureusement, les zones de flou dans les coins le sont moins et toutes les photos sont réussies. Les mêmes avantages, les mêmes défauts (en plus évidents) que le capteur principal, cela en fait un très bon capteur ultra-grand-angle.
Téléobjectif x3
Tuons le suspense d’entrée de jeu : le téléobjectif x3 est très bon, meilleur même que son équivalent sur le Galaxy S24. La cohérence colorimétrique se retrouve là aussi, bien que généralement les couleurs soient plus ternes que sur les autres capteurs.
Le piqué est lui aussi un peu moins bon, mais les résultats sont là. Les photos offrent ce que l’on souhaite en matière de textures, de couleurs. La plage dynamique aussi est un peu moins bien conduite, mais les vraies erreurs sont difficiles à produire.
Mode nuit
Le mode nuit fonctionne assez bien, mais n’est pas au niveau de celui du Pixel 8 Pro. Sur les façades des immeubles non éclairés, on perd beaucoup en détails, et le OnePlus 12 semble avoir du mal à gérer les lumières directes, qu’il surexpose presque tout le temps. Sur certaines zones, ça peut même un peu « baver ». D’un autre côté, les couleurs sont toujours bien respectées.
Pour autant, le mode nuit arrive à faire des petites merveilles avec le téléobjectif : plein de détails, plein de belles couleurs.
Mode portrait
Nous avons pris les mêmes photos en portrait avec le OnePlus 12 et avec le Samsung Galaxy S24. Il n’y a pas photo entre les deux (ou plutôt si) : le OnePlus est meilleur. Il propose un meilleur piqué et des couleurs moins pétantes par rapport à l’appareil de Samsung. Bien qu’il faille reconnaître que dans certaines situations, elles soient légèrement ternes. Même le détourage est sensiblement meilleur : le OnePlus 12 ne fait que très peu d’erreurs, et des erreurs minimes.
Pour aller plus loin, on aurait aimé avoir un peu plus de lumière sur les portraits, notamment pour les photos prises sous lumière artificielle. Par ailleurs, le téléobjectif a un comportement assez étrange : les teintes sont plutôt verdâtres et ça se voit, surtout en extérieur.
Mode macro
À l’aide du capteur ultra-grand-angle, on peut enregistrer des photos via un mode macro, en pouvant se rapprocher jusqu’à 3,5 cm de son sujet. Autant dire que cela remplace assez bien un vrai capteur macro, bien que sur la très grande majorité des smartphones, il soit inutile.
Cependant, tout n’est pas rose. Les détails peuvent souvent manquer, la clarté aussi. Sur la photo de la gourde, la mise au point ne s’est pas faite assez rapidement. Mais à la lumière du jour, on peut avoir de vraies belles couleurs.
Capteur selfie
Le capteur selfie de ce OnePlus 12 est assurément très bon. On croirait presque avoir à faire face à des photos prises avec un capteur principal de smartphone. Le piqué est très bon, les couleurs fidèles. La carnation est respectée (du moins sur ma peau) et on distingue bien les textures (cheveux, vêtements). D’autant plus que le smartphone semble arriver à produire un flou d’arrière-plan naturel.
Dans les endroits plus sombres, la qualité peut parfois légèrement décevoir. On perd en détails et on gagne un petit peu trop en bruit numérique. Mais comparé à la concurrence, ça reste très correct. Et sur l’une des photos, on remarque une zone surexposée. À part ça, l’exposition est toujours correcte.
Vidéo
Le OnePlus 12 est capable d’enregistrer des vidéos en 4K à 60 FPS compatibles Dolby Vision.
Audio et son
Deux haut-parleurs sont présents dans cet appareil, ce qui permet de profiter d’un son stéréo, de la compatibilité avec l’audio spatial, notamment avec le Dolby Atmos. En écoutant des vidéos ou de la musique, on se rend immédiatement compte que la puissance des deux haut-parleurs est similaire, ce qui est une bonne chose. Cela veut dire que positionné à l’horizontale, le son ne sort pas plus fort d’un côté que de l’autre.
Pour autant, les graves sont franchement plus prononcés au niveau du haut-parleur inférieur, et vice-versa pour les aigus. Globalement, le son est précis jusqu’à 75 % du volume maximal, ce qui est correct. Le son est orienté vers les mediums, mais on entend des pics sur les aigus et les basses. De quoi ajouter une certaine profondeur au son.
Globalement, on peut avoir l’impression d’avoir une petite enceinte portable avec ce OnePlus 12. Une petite enceinte certes, mais plutôt bonne. Pour sonoriser une pièce pas trop grande, le smartphone peut très bien convenir.
Réseau et communication
Parlons réseau désormais : ce smartphone OnePlus permet d’utiliser simultanément deux SIM, grâce à son double port nanoSIM ainsi qu’à son port eSIM. Pour le reste, on trouve naturellement la compatibilité Wi-Fi 7 (et Wi-Fi 6E), NFC, 5G, Bluetooth 5,4, GPS (Glonass, Galileo, Beidou, A-GPS, QZSS, NavIC).
Les appels audio avec le OnePlus 12 sont très bons : la voix n’est jamais très compressée, même dans des rues bruyantes ou lorsqu’il y a beaucoup de vent. Dans les conditions les plus difficiles, on sent une petite différence, mais rien de dérangeant. Les coupures du microphone ne sont pas trop sèches, ce qui ne hache pas notre voix. Enfin, l’écho peut légèrement s’entendre, mais là encore, rien de rédhibitoire.
Une autonomie correcte, une charge (très) puissante
Ce smartphone haut de gamme de OnePlus dispose d’une belle batterie de 5400 mAh. Nous avons pu tester l’autonomie en jeu, sur Fortnite et sur Genshin Impact, avec toute la puissance que peut délivrer le OnePlus 12 et avec la luminosité réglée à 50 %. Sur une session de 20 minutes, le téléphone a perdu 6 % de batterie sur Fortnite et 9 % sur Genshin Impact. Au vu des performances proposées sur le deuxième titre, c’est assez bon.
Pour un usage mixte du OnePlus 12 (navigation, messages, jeux vidéo légers, lecture de vidéo en streaming….), comptez une journée et demie d’utilisation. C’est correct et dans la moyenne de ce qu’on trouve sur le marché. Lors de notre test d’autonomie, qui simule exactement la même activité (navigation, appels, messages, lecture de vidéos, jeux vidéo) sur tous les smartphones que nous testons, le OnePlus 12 réalise une performance honorable, mais dans la moyenne. Il a tenu 12 heures et 46 minutes, ce qui le place à quelques minutes des Pixel 8 et 8 Pro, mais à une heure derrière le Galaxy S24. Une autonomie correcte, mais pas compétitive face à d’autres modèles de la gamme.
Recharge
Le constructeur est évidemment très attendu sur la puissance de charge : c’est ce qui permet de le différencier des Galaxy S notamment. Ici, il a toujours un temps d’avance (mais pas sur Xiaomi), avec 100 W en filaire et 50 W en sans-fil. Voici un aperçu de la vitesse de charge du OnePlus 12, en partant de 10 % il nous a fallu 25 minutes pour remplir la batterie :
OnePlus garantit un cycle complet effectué en 26 minutes seulement (50 % récupérés en 11 minutes) en filaire, et 55 minutes en sans-fil (23 minutes pour atteindre 50 %). Durant la charge, le smartphone chauffe, principalement au niveau de la partie inférieure. Rien de bien inquiétant, mais c’est à noter.
Prix et date de sortie
Le OnePlus 12 est d’ores et déjà disponible un peu partout dans les coloris noir et vert. Deux versions sont en vente :
- L’une avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage à 969 euros ;
- L’autre avec 16 Go de RAM et 512 Go de stockage à 1099 euros.
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