Test du OnePlus 12R : ça roule des mécaniques

Un excellent rapport qualité / prix

Aux côtés du OnePlus 12, est sorti ce 12 février le OnePlus 12R, une déclinaison moins chère puisqu'on la trouve à 700 euros. Quelques concessions, mais pour avoir sur le papier un smartphone au bon rapport qualité/prix. Est-ce le cas dans la pratique ? Notre test du OnePlus 12R est là pour le vérifier.
Le OnePlus 12R // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid
Le OnePlus 12R // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

En bref
OnePlus 12R

8 /10
Points positifs du OnePlus 12R
  • L'Alert Slider
  • Un bel écran
  • Des performances qui sont là
  • Une autonomie qui déchire
  • La charge très rapide
Points négatifs du OnePlus 12R
  • Le capteur macro inutile
  • Des photos trop sombres
  • Seulement trois ans de mises à jour
  • Certains paramètres sont difficiles à trouver
  • Mode nuit décevant
 

Notre test du OnePlus 12 montrait tout ce que savait OnePlus en termes de savoir-faire. Mais à près de 1000 euros, tout le monde ne peut se permettre de l’acheter. C’est la raison d’être du OnePlus 12R, déclinaison plus abordable, faisant quelques concessions techniques. Une seule configuration avec 16 Go de RAM et 256 Go de stockage est vendue à 699 euros. Nous avons pu tester ce smartphone OnePlus qui propose en théorie un rapport qualité/prix intéressant.

Fiche technique

Modèle OnePlus 12R
Dimensions 75,3 mm x 163,3 mm x 8,8 mm
Interface constructeur OxygenOS
Taille de l’écran 6,78 pouces
Définition 2780 x 1264 pixels
Densité de pixels 450 ppp
Technologie AMOLED
SoC Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2
Puce graphique Qualcomm Adreno 740
Stockage interne 256 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 50 Mp
Capteur 2 : 8 Mp
Capteur 3 : 2 Mp
Capteur photo frontal 16 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K @ 60 fps
Wi-fi Wi-Fi 7 (be)
Bluetooth 5.3
5G Oui
NFC Oui
Capteur d’empreintes Sous l’écran
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 5500 mAh
Poids 207 g
Couleurs Bleu, Gris
Fiche produit

Ce test a été réalisé à l’aide d’un OnePlus 12R prêté par la marque, en coloris noir.

Un design déjà vu, mais toujours joli

Les lignes du OnePlus 12R reprennent celles de son grand frère ainsi que celles du OnePlus 11 de l’année dernière. À savoir un parallélépipède rectangle aux coins et arrêtes plutôt arrondis. Au dos, ce qui fait l’identité des smartphones haut de gamme de la marque : le bloc photo dans un cercle relié à la tranche. À l’intérieur, trois objectifs photo ainsi qu’un flash. Le tout au format « plaques de cuisson », bien que le jeu de couleur supprime quelque peu cet effet. Le reste du dos est dans un plastique noir pas totalement mat, virant beaucoup sur le gris.

Le OnePlus 12R // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Si le cadre est en aluminium et l’écran en verre, le reste des éléments est en plastique. Tout de suite, l’effet premium est moins grand. OnePlus, c’est aussi l’Alert Slider, ce petit interrupteur permettant de passer de la sonnerie, au vibreur ou au mode silencieux. C’est très pratique d’avoir ce petit bouton et il change très rarement de position dans la poche (mais ça arrive), bien que personnellement, j’aie la fâcheuse habitude de le laisser sur le mode silencieux. Ce qui est plutôt frustrant en revanche, c’est qu’il a un léger jeu dans la longueur et dans la largeur. Un jeu qu’on trouve sur le OnePlus 11, mais pas sur le OnePlus 12. C’est là encore un peu dommage comme concession sur le design. Mis à part ce petit souci sur ce commutateur, le reste des finitions est bon. Un Alert Slider situé sur une tranche, qui justement est assez fine : en fait, l’écran et le dos viennent dessus en se courbant. C’est le cas sur les deux côtés, mais pas en haut, ni en bas du smartphone. Un choix assez classique de design, qui ne suit pas Samsung ou les iPhone, avec des tranches bombées.

Le OnePlus 12R // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

En retournant le OnePlus 12R, c’est un grand écran de 6,78 pouces que l’on trouve. Comme évoqué précédemment, il est très légèrement courbé sur les côtés. Tout en haut au milieu de la dalle se trouve le traditionnel objectif selfie en poinçon. Les bordures ne sont pas si fines que ça : ni les plus fines, ni les plus épaisses. Reconnaissons cependant que la bordure inférieure est à peine plus épaisse que la bordure supérieure, mais « l’effet menton » ne se constate pas réellement.

Quant aux dimensions, elles sont de 163,3 par 75,3 par 8,8 millimètres. Cela en fait tout de même un smartphone assez grand et pas si fin que ça. Si la finesse vous importe beaucoup, d’autres modèles existent. Quant au poids, il est correct : 207 grammes. Côté résistance, l’appareil est certifié IP64, ce qui signifie qu’il est totalement résistant aux poussières et aux projections d’eau de toutes les directions. On aurait naturellement préféré de l’IP68 ici, mais bon, on ne peut pas tout avoir. Le verre de protection est un Corning Gorilla Glass Victus 2, un bon verre de protection. Enfin, ce smartphone OnePlus dispose d’un indice de réparabilité de 7,3/10.

Prise en main du OnePlus 12R

Si les tranches sont un peu bombées, elles sont suffisamment saillantes pour offrir une bonne préhension : le OnePlus 12R ne glisse pas des mains. Pourtant, le dos lui est assez glissant, mais globalement, le téléphone ne l’est pas assez pour qu’on prenne peur. D’ailleurs, la texture est presque sableuse, juste assez pour apporter de la texture, pas assez pour être intégralement lisse. Les boutons ne sont pas situés aussi haut que sur le OnePlus 12 : les mains les plus petites peineront à atteindre le bouton pour baisser le volume. Quant à celui pour augmenter le volume, il est sans doute situé un peu trop haut. Enfin, le bouton d’alimentation tombe bien sous le pouce. Avec des dimensions de 163,3 par 75,3 mm, difficile de faire rentrer ce smartphone dans toutes les poches.

Le OnePlus 12R // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Pour déverrouiller l’appareil, deux solutions « intelligentes » existent. La première : la reconnaissance faciale. Elle se configure très rapidement, presque instantanément. Mais le déverrouillage aussi l’est et c’est très appréciable : j’ai rarement vu une pareille vélocité. Il y a aussi le capteur d’empreinte digitale, assez facile à configurer. En pratique, il se montre rapide, pas autant que la reconnaissance faciale, mais presque. On sent les progrès de OnePlus au fil des années là-dessus.

Lorsque le OnePlus 12R est posé à plat, on peut assez aisément taper du texte et manipuler l’écran tactile jusqu’au deux tiers du bas. L’appareil n’est cependant pas complètement stable, il tremble faiblement.

Un bel écran 120 Hz LTPO bien calibré

L’écran a une diagonale assez grande : 6,78 pouces, soit 17,22 centimètres. Le tout pour une définition de 2780 par 1264 pixels (soit une résolution de 450 ppp). OnePlus annonce un rapport écran/corps de 94,2%, ce qui est très correct. Le format d’image est un peu particulier : 19,8:9. Cela peut paraître assez étrange et ça ne change pas grand-chose par rapport à un modèle au format 20:9, mais cela offre un certain équilibre entre verticalité et largeur.

Cette dalle propose un taux de rafraîchissement maximal de 120 Hz et est de type LTPO. Cela permet de faire évoluer dynamiquement le taux de rafraîchissement (entre 1 et 120 Hz), en fonction des usages. Par exemple, un article de presse ne demande pas d’actualiser l’écran 120 fois par seconde, alors l’écran affiche beaucoup moins d’images, ce qui permet d’économiser un peu de batterie. L’écran est compatible Dolby Vision, DisplayMate A+, HDR10+ et HDR Vivid. OnePlus promet monts et merveilles avec cet écran : une luminosité maximale de 4500 cd/m². Toutefois, le mode haute luminosité ne permet de monter qu’à 1600 cd/m².

Le OnePlus 12R // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

La luminosité automatique fonctionne plutôt bien, malgré le fait qu’il lui arrive de se tromper. Parfois elle règle la luminosité un peu trop bas. Les couleurs sont plutôt jolies, à une température visiblement correcte. Par rapport à ce que peu faire OnePlus habituellement (comme sur le 12), elles ne paraissent pas trop fades. Attention : la définition par défaut n’est pas la définition maximale. Il faut aller dans les paramètres pour passer de 2376 par 1080 à 2780 par 1264 pixels. L’image est plus nette, néanmoins on perd un peu en autonomie.

Le OnePlus 12R est, comme tous les autres smartphones que nous testons, passé sous le bistouri, ou plutôt sous notre sonde à l’aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Toutes les mesures ont été effectuées en mode « vif », à savoir le mode de couleur par défaut. La température de couleur que nous avons mesurée est de 7304 K, ce qui est plutôt froid, là où l’on cherche à se rapprocher des 6500 K.

La luminosité maximale aussi que nous avons mesurée est plutôt décevante par rapport à ce à quoi on pouvait s’attendre (et par rapport aux dires du constructeur). En SDR, elle est de 792 cd/m² et 855 cd/m² en HDR. Par rapport aux 1600 cd/m² annoncés, nos mesures sont assez lointaines. On peut supposer que nous n’avons pas pu reproduire les conditions nécessaires pour obtenir la réelle luminosité maximale du smartphone. Quant à la couverture colorimétrique, nous avons mesuré une couverture de 148% du sRGB, 99% du DCI-P3 et 67% du BT2020. 100% du DCI-P3 (ou vraiment presque), c’est ce qu’on demande sur un smartphone à ce prix, donc pas de faute sur ce point. Nous avons mesuré un Delta E moyen (la différence moyenne entre ce que l’écran affiche et ce qu’il est censé afficher) de 3,2 en SDR et de 6,25 en HDR. En considérant qu’en dessous de 3, l’œil humain ne peut voir la différence, cela fait que la calibration du OnePlus 12R est très bonne. Plus généralement, l’écran est bon en tous points (sauf peut-être la luminosité maximale).

Logiciel : OxygenOS 14 (Android 14) c’est toujours aussi bon

OnePlus fait ici une petite concession par rapport à d’anciennes promesses : le OnePlus 12R n’aura droit qu’à trois années de mises à jour d’Android et quatre années de patchs de sécurité. À 700 euros, on aurait apprécié avoir quatre ans de mises à jour. La concurrence arrive à faire autant et Samsung et Google se mettent à faire mieux. Heureusement, le constructeur a également fait le choix d’Android 14 directement et non d’Android 13, avec l’interface OxygenOS 14.

Globalement, l’expérience utilisateur est la même qu’avec le OnePlus 12, puisque leurs performances et caractéristiques techniques sont relativement similaires. Si l’interface est assez claire, très fournie, certains paramètres sont difficiles à trouver, il y a parfois des options qu’on aimerait bien avoir déjà activées.

Les options de personnalisation

Monet est naturellement de la partie, comme toujours avec OnePlus. Pour rappel, cette fonctionnalité Android permet d’adapter les couleurs de l’interface (icônes, boutons, etc.) en fonction de celles de son fond d’écran.

Parmi les autres options de personnalisation, il y a la possibilité de changer la forme des icônes des paramètres rapides, l’animation de l’empreinte digitale ou encore d’ajouter un éclairage sur les bords. Même chose pour les icônes de l’écran d’accueil (on peut même changer automatiquement le style des icônes des applications tierces).

 

Les raccourcis de l’écran de verrouillage aussi peuvent être modifiés, parmi ces options : Google Assistant, Google Pay, contrôles de l’appareil, lampe de poche, Snapchat, QR code, ou rien du tout. Jusqu’à deux raccourcis peuvent être affichés.

Le mode always-on

Le mode always-on du OnePlus 12R est assez classique, mais plutôt complet. Il permet d’afficher l’heure, la date, la batterie restante, les notifications et même la musique qui est diffusée (sur Spotify par exemple).

On peut choisir quand l’afficher (activation, nouvelle notification, planifié). Il est possible d’afficher différents motifs, textes, images, animations ou horloges.

Mode multitâche et fenêtre flottante

En balayant vers le haut avec trois doigts, c’est la vue scindée qui s’active. De quoi afficher deux applications simultanément sur l’écran. Une fonction assez pratique une fois qu’on a pris le coup de main, d’autant plus en ayant activé la définition maximale sur le OnePlus 12R.

Le mode fenêtre flottante peut s’activer sur certaines applications. La fenêtre qui apparaît une fois lancée peut être déplacée et redimensionnée assez facilement. Il est même possible de combiner le mode multitâche et la fenêtre flottante, afin d’avoir trois applications ouvertes.

Le mode Shelf

OnePlus propose le mode Shelf depuis quelques années : il permet d’afficher quelques raccourcis en faisant glisser son doigt du bas vers le haut depuis l’écran d’accueil. Il s’agit en fait d’un système de tuiles avec l’horloge, la météo, les données de santé, les notes, le contrôle de la musique, afficher la carte, etc.

On peut en ajouter, en retirer ou déplacer ces cartes. C’est peut-être en doublon par rapport aux widgets qui existent déjà, mais ça permet d’épurer son écran d’accueil. Bref, à moins de prendre le coup de main avec Shelf, vous ne l’utiliserez sans doute pas.

Les options de l’écran d’accueil

On connaît bien le système de grands dossiers sur MagicOS : OxygenOS aussi s’y met. Il s’agit de dossiers qui prennent quatre cases (comme quatre applications, en 2×2), mais qui en affichent neuf. L’idée est de placer davantage d’applications dans un espace restreint. En bonus, on peut même faire défiler les pages sans avoir à rentrer dans ledit dossier. L’écran d’accueil avec les différentes pages d’applications et de widgets peut aller de pair avec le tiroir d’applications : pas besoin de choisir.

Les applications fournies avec OxygenOS 14

On compte deux bloatwares malheureusement sur ce smartphone : Netflix et TikTok. Mais la surcouche de la marque apporte d’autres applications encore, outre son outil de clonage ou son navigateur web. Le smartphone dispose d’un émetteur infrarouge, et via l’application IR Remote, on peut contrôler certains appareils. Décodeur, téléviseur, projecteur, appareil photo, radiateur, etc. La configuration d’un appareil est assez simple, j’ai par exemple pu utiliser le OnePlus 12R en tant que télécommande de mon téléviseur.

On trouve par ailleurs O Relax, une application de relaxation, qui permet de diffuser des sons d’ambiance (mer, forêt, bruit blanc, chant, etc.) durant une certaine durée. On peut même mixer son propre son, en ajoutant des bruits (ville, nature, ASMR, etc.). Il y a de plus des petits jeux de détente, dont un exercice de respiration ainsi qu’une expérience d’exploration de villes ou de planètes extra-terrestres.

Il y a aussi Zen Space, qui permet de créer des modes, un peu comme sur One UI. Ils peuvent couper les notifications, filtrer certains appels, limiter l’utilisation du smartphone à quelques applications. En bref, c’est l’application qui permet de se couper de l’appareil, une aide à la concentration et au travail. Chaque « espace » dispose d’un minuteur, qu’on peut modifier, selon sa session de concentration.

Enfin, le OnePlus 12R dispose du DRM Widevine L1, qui garantit la compatibilité avec la qualité vidéo maximale sur les services de SVoD. Cependant, pour activer le HDR en vidéo, il faut activer l’option « Amélioration des couleurs de la vidéo » dans les paramètres.

Le OnePlus 12R ne sourcille jamais

Le fabricant semble avoir fait un choix judicieux pour sa puce : il s’agit ni plus ni moins que du Snapdragon 8 Gen 2, le SoC le plus puissant de Qualcomm en 2022/2023. Depuis, le Snapdragon 8 Gen 3 a fait son apparition et on le trouve d’ailleurs sur le OnePlus 12. Cette puce est réputée fiable, performante et pas trop énergivore. Elle est accompagnée par 16 Go de RAM en LPDDR5X et par un GPU Adreno 740.

Modèle OnePlus 12R OnePlus 12 Samsung Galaxy S23 FE Nothing Phone (2) Asus Zenfone 10
AnTuTu 10 1261666 1745523 1146612 1048933 1589511
AnTuTu CPU 259485 389237 342248 280996 395938
AnTuTu GPU 602182 749210 406589 369164 608263
AnTuTu MEM 1892666 334903 180871 187958 303524
AnTuTu UX 210733 275512 216904 210788 281786
PC Mark 3.0 13899 12979 14044 13390 18694
3DMark Wild Life Extreme 3676 4844 1696 2735 3721
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen 22.01 FPS 29.01 FPS 10.16 FPS 16 FPS 22 FPS
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) 60 / 29 FPS 60 / 62 FPS 42 / 12 FPS 59 / 45 FPS 97 / 31 FPS
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) 60 / 125 FPS 60 / 114 FPS 56 / 63 FPS 60 / 88 FPS 111 / 128 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) 60 / 307 FPS 60 / 313 FPS 112 / 13 FPS 60 / 209 FPS 120 / 301 FPS
Geekbench 6 Single-core 1904 1138 N/C N/C 1893
Geekbench 6 Multi-core 5174 5455 N/C N/C 5298
Geekbench 6 Compute (Vulkan) 9279 16190 N/C N/C 9117
Lecture / écriture séquentielle 822.93 / 839.26 Mo/s 833.48 / 886.84 Mo/s 1240 / 204 Mo/s N/C 3437 / 3060 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire N/C N/C N/C N/C 115346 / 129122 IOPS
Voir plus de benchmarks

Au regard des benchmarks, le OnePlus 12R s’en sort plutôt bien pour un smartphone à 700 euros. Il y a une certaine différence avec son grand frère le OnePlus 12, mais il ne se montre pas ridicule. Par rapport au Samsung Galaxy S23 FE sorti il y a quelques mois et vendu au même prix, l’avantage revient de peu au modèle de OnePlus.

Au quotidien, naturellement aucun ralentissement, les applications se lancent rapidement. En jeu aussi, le OnePlus 12R s’en sort très bien. On peut jouer à Fortnite en qualité maximale (épique) à 60 FPS presque constamment (et avec les textures HD). Il peut y avoir des chutes à 45 FPS durant les phases de combat avec plusieurs joueurs, mais c’est tout. Quant à Genshin Impact, on peut aussi y jouer à 60 FPS en qualité graphique maximale et ce sans ralentissement, y compris durant les combats. Il n’y a pas à dire, le Snapdragon 8 Gen 2 a beau avoir un an d’existence, il est toujours très actuel. Attention : pour débloquer à fond les performances, il faut passer en mode « Joueur pro » via le menu de jeu, mais aussi activer le mode « Haute performance » dans les paramètres de batterie. Sans ça, les performances seront un peu plus bridées.

Le OnePlus 12R // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Pour refroidir le smartphone, on trouve à l’intérieur une double chambre à vapeur. De quoi théoriquement réduire la température de 7°C. Le cadre mécanique, quant à lui, permet de réduire la température de 1,5 à 2°C. En jeu pourtant, ça chauffe : selon le smartphone, jusqu’ à 39°C (c’est ce qu’affiche le mode jeu). Dans la pratique, c’est probablement un peu plus élevé que ça : le OnePlus 12R chauffe, mais pas suffisamment que ce soit inquiétant.

Quant au stockage, vous pouvez compter sur 256 Go en UFS 3.1, qu’on ne peut étendre à l’aide d’une carte microSD. Si c’est une bonne chose de ne pas proposer de configuration avec 128 Go seulement, il est dommage de ne pas trouver de version avec 512 Go pour les plus gourmands.

Un volet photo satisfaisant, mais aux clichés trop sombres

Au total, le OnePlus 12R embarque quatre capteurs photo :

  • Un capteur principal Sony IMX890 de 50 Mpx, OIS, taille 1/1,56″, taille de pixel 1 µm, équivalent 24 mm, f/1.8 ;
  • Un capteur ultra-grand-angle Sony IMX355 de 8 Mpx, champ de vision de 112°, taille de pixel de 1,12 µm, f/2.2 ;
  • Un capteur macro de 2 Mpx, mise au point à 4 cm ;
  • Un capteur selfie de 16 Mpx, taille de pixel 1 µm, équivalent 24 mm, f/2.4.

Capteur principal

C’était la grande force du OnePlus 12 : la fidélité des couleurs. Au vu de ce que propose le capteur principal de la version « R » de cet appareil, le OnePlus 12R a aussi cet avantage. Le piqué est plutôt bon par ailleurs.

D’un autre côté, ce qui peut pêcher, c’est la gestion de la place dynamique. Sur la plupart des photos, les zones sombres sont assez sombres. C’est vraiment dommage, parce qu’on sent que OnePlus aurait pu avoir de la marge pour aller chercher des détails. Quant aux expositions les plus hautes, c’est généralement bien géré, mais pas sans erreurs. Enfin, les coins sont souvent un peu trop flous.

Capteur ultra-grand-angle

Comme pour le OnePlus 12, le OnePlus 12R offre une très bonne cohérence colorimétrique entre ses capteurs. De quoi avoir les avantages du capteur principal sur ultra-grand-angle, mais également ses défauts.

Si les avantages sont un peu ternis, les défauts sont accentués : l’ultra-grand-angle, en tant que capteur secondaire, est logiquement moins bon. Le souci, c’est que certaines photos sont clairement sous-exposées et auraient mérité un traitement HDR bien plus prononcé. Néanmoins, cela peut ravir certains utilisateurs du OnePlus 12R : les goûts et les couleurs, comme on dit.

Capteur macro

Même sur un smartphone à 700 euros, un capteur macro c’est toujours assez inutile. En fait, OnePlus a remplacé le très bon téléobjectif du OnePlus 12 par ce capteur de 2 Mpx et ce n’était pas une bonne idée.

Les couleurs sont un peu trop jaunes, la définition est plutôt mauvaise et les flous d’arrière-plan paraissent dédoublés, ce qui est assez étrange. En bref, privilégiez le capteur principal, quitte à zoomer numériquement dans l’image.

Mode nuit

À n’en pas douter, le mode nuit du OnePlus 12R est décevant. Tout d’abord parce qu’il ne récupère pas assez de lumière dans des situations qui pourtant le permettraient. En résultent des clichés souvent un peu trop sombres : à 700 euros, c’est dommage.

Avec l’ultra-grand-angle on récupère généralement davantage de lumière, mais on récupère aussi davantage de bruit numérique. De plus, il est très sujet aux lens flares, ce qui fait que les photos peuvent être bardées de reflets lumineux. 300 euros de moins par rapport au OnePlus 12, cela a l’air de faire un monde de différence.

Mode portrait

Côté mode portrait, c’est plutôt satisfaisant. La carnation est bonne et ce dans plusieurs situations d’éclairage, le bruit numérique est suffisamment faible. Cependant, on perd un peu les détails du pull de mon collègue.

Heureusement, le détourage n’en perd pas trop ses cheveux : s’il est plutôt dur, certaines mèches isolées sont bien mises au premier-plan. On ne constate pas trop d’erreurs de détourage et le flou d’arrière-plan paraît assez naturel.

Capteur selfie

Au vu du prix du OnePlus 12R, le capteur selfie est plutôt bon, mais est loin d’être le meilleur. L’avantage, c’est que les couleurs sont toujours bonnes, même dans les situations avec moins de lumière.

D’un autre côté, la gestion de la plage dynamique peut laisser à désirer. On a facilement des zones sous ou surexposées et c’est un peu dommage. Le smartphone est un peu trop paresseux à l’idée de récupérer des détails lorsqu’on se prend en photo dans la pénombre. Pour le reste, c’est assez correct.

Vidéo

Le OnePlus 12R est capable de filmer en 4K à 60 images par seconde. Il propose par ailleurs un mode slow motion pour filmer jusqu’à 480 ips en 720p (et 240 en 1080p).

Audio et son

Pour profiter au mieux de ses morceaux de musique ou de ses films, le OnePlus 12R a droit à la compatibilité Dolby Atmos. Pas de prise jack sur ce modèle : il faut soit passer par le port USB-C, soit par le Bluetooth 5.3 pour écouter de la musique en filaire.

Restent les deux haut-parleurs si l’on n’a ni écouteur, ni casque, ni enceinte. Ce qui est assez dommage, c’est la disparité de volume entre les deux : le haut-parleur inférieur est plus puissant que l’autre. C’est dommage, puisque ça crée un déséquilibre lorsqu’on tient le téléphone à l’horizontale.

Réseau et communication

Pas d’eSIM sur ce smartphone à 700 euros, on peut le regretter. C’est au profit d’une disposition classique avec deux emplacements nanoSIM. La 5G est de mise, tout comme la compatibilité Wi-Fi 7, le Bluetooth 5.3, le NFC et le GPS.

Le OnePlus 12R // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Les appels audio sont très bons sur ce modèle. Dans les rues passantes et bruyantes (à cause des voitures qui roulent), on n’entend pas les voitures, et les voix des passants à côté de nous peuvent s’entendre, uniquement si elles sont fortes. La voix et assez naturelle et pas trop coupée par les algorithmes lorsqu’on commence à parler et lorsqu’on s’arrête de parler. Dans des situations venteuses, aucun souci à se faire : le vent ne s’entend pas et notre voix est toujours audible. Pour terminer, il est possible d’entendre de l’écho dans les pièces vides, mais rien de rédhibitoire. L’audio est axé sur les mediums et ça semble assez logique. Le souci, c’est que les basses sont trop clinquantes et manquent de profondeur. Les aigus sont assez rapidement trops distendus pour rendre l’écoute agréable. Au final, le son du OnePlus 12R est un peu décevant, surtout pour 700 euros, on aurait apprécié davantage de précision dans le rendu sonore.

Une excellente autonomie soulignée par une charge très puissante

Pour alimenter le OnePlus 12R, c’est une batterie de 5500 mAh (double cellule de 2750 mAh chacune) qu’on trouve à l’intérieur de ce dernier. Selon le constructeur, l’autonomie de son produit est suffisamment bonne pour qu’il tienne 17,6 heures en lecture de vidéos sur YouTube.

En jeu, l’autonomie est plutôt correcte. Sur une session de 20 minutes de Fortnite avec tous les paramètres de performances activés et la luminosité réglée à 50%, on perd 8% de batterie. Même session sur Genshin Impact et c’est 9% de batterie en moins. Au vu de la luminosité et des performances proposées, ce n’est pas ce qui se fait de mieux, mais cela reste tout à fait respectable.

Le OnePlus 12R // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

En pratique, l’autonomie du OnePlus 12R est très bonne. On peut sans sourciller aller jusqu’à deux jours d’autonomie dans un usage mixte, qui mélange navigation, lecture de vidéos, envoi de messages et un peu de jeux vidéo (pas trop gourmands). Ce qui m’a impressionné, c’est une matinée que j’ai passée durant laquelle je n’ai perdu que 2% de batterie (de 100 à 98%). Pourtant, j’ai écouté de la musique, consulté les réseaux sociaux, envoyé des messages et même passé un appel de plus d’un quart d’heure. Pourtant, je n’ai perdu que 2% de batterie : si bien sûr les deux premiers pourcents sont les plus longs à perdre, c’est quand même assez révélateur de l’endurance de ce smartphone OnePlus. Même chose avec le partage de connexion, qui consomme beaucoup d’énergie : ce cas d’usage ne fait pas flancher l’appareil.

Nous l’avons soumis à notre protocole de test automatisé Smart Viser, qui simule la même activité (navigation, message, lecture vidéo, etc.) sur tous les modèles que nous testons, de 100 à 10% de batterie. Durant cet essai, le OnePlus 12R a tenu 15 heures et 27 minutes, ce qui est excellent : cela en fait le cinquième modèle le plus endurant de tous nos tests.

Recharge

La marque est toujours attendue sur la charge : elle fait partie des acteurs qui proposent les puissances les plus importantes. C’est encore le cas ici : 100 W grâce à la technologie propriétaire SUPERVOOC. De quoi passer de 1 à 100% en 26 minutes en théorie. OnePlus avance pouvoir conserver la capacité de la batterie au-delà de 80% durant quatre ans (environ 1600 cycles de charge). Durant notre test de recharge, nous avons mis 24 minutes à passer de 10 à 100% :

  • 10 minutes : 60% ;
  • 20 minutes : 90% ;
  • 24 minutes : 100%.

Prix et date de sortie

Le OnePlus 12R est d’ores et déjà en vente dans une unique configuration avec 16 Go de RAM et 256 Go de stockage pour un prix de lancement de 699 euros. Deux coloris sont disponibles : bleu ou noir.

Notre avis sur Le OnePlus 12R

Design
7
Le design du OnePlus 12R est réussi, y compris son plastique (même si c'est dommage d'en avoir). La solidité est plutôt bonne, mais on aurait apprécié avoir de l'IP68 au lieu de l'IP64.
Écran / affichage
8
Le 9/10 n'est pas passé loin grâce à une bonne définition, du 120 Hz LTPO, une très bonne calibration et une bonne couverture colorimétrique. Selon nos mesures, la luminosité aurait pu être meilleure, tout comme la température de couleur du mode de couleur par défaut.
Logiciel
8
Là encore, si OxygenOS 14 est une très bonne interface, avec plein de fonctionnalités et d'options de personnalisation, c'est dommage de ne profiter de ses mises à jour que durant trois ans. Par ailleurs, certains paramètres sont un peu difficiles à trouver.
Performances
8
C'est du très bon et du très solide pour le OnePlus 12R, grâce à une maîtrise de la chauffe et une très bonne puce. De quoi enchaîner les parties à 60 FPS sur les jeux les plus gourmands.
Photo
7
Derrière les promesses de OnePlus, la réalité est en demi-teinte. Si les clichés sont toujours précis, y compris avec l'ultra-grand-angle, c'est dommage d'avoir un capteur macro inutile et un mode nuit qui manque d'efficacité.
Autonomie
9
100 W de puissance de recharge et une autonomie de deux jours en usage mixte : la marque réussi à nous convaincre complètement. Ce qu'il faut pour n'être jamais à court de batterie.
Note finale du test
8 /10
C'est un solide 8/10 pour OnePlus avec son 12R. Tout d'abord parce qu'il n'a aucun défaut majeur qui pourrait nous faire vous le déconseiller. Il a certes quelques petits défauts : le capteur macro que nous trouvons inutile, des photos globalement trop sombres (coucou le mode nuit) et seulement trois ans de mises à jour majeures (nous aurions préféré en avoir quatre).

Mais à côté de ça, qu'est-ce qu'on récupère ? Tout d'abord, un bel écran bien défini, LTPO, calibré comme il faut. De quoi profiter à fond des performances offertes par le OnePlus 12R et sa puce : elle permet de jouer à tous les jeux du moment et pour de belles années encore. En plus de ça, le smartphone peut se targuer d'une belle autonomie, soulignée par une charge (très) rapide.

Tout ceci fait que nous pouvons sans peine vous conseiller le OnePlus 12R. Attention tout de même : n'hésitez pas à vous pencher sur un OnePlus 11 si vous trouvez une belle offre : il permet de récupérer un téléobjectif, a le même nombre de mises à jour que le OnePlus 12R (en 2027), le tout pour une fiche technique assez équivalente. À noter qu'à l'avenir, le OnePlus 12R aussi pourrait profiter d'une belle décote.

Points positifs du OnePlus 12R

  • L'Alert Slider

  • Un bel écran

  • Des performances qui sont là

  • Une autonomie qui déchire

  • La charge très rapide

Points négatifs du OnePlus 12R

  • Le capteur macro inutile

  • Des photos trop sombres

  • Seulement trois ans de mises à jour

  • Certains paramètres sont difficiles à trouver

  • Mode nuit décevant

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