Oppo a annoncé en juillet dernier que sa branche française cessait ses activités. Une information qui n’aura pas surpris grand monde, tant les preuves et les indices pointaient dans cette direction depuis plusieurs mois.
Nous sommes en mesure de vous confirmer, sur la base de documents judiciaires que Yang Technology, que l’on surnomme souvent Oppo France par souci de simplicité, est effectivement entré en procédure de liquidation judiciaire par un jugement du 2 août 2023 du Tribunal de Commerce de Nanterre. Trente-quatre salariés restent sur le carreau et perdront leur emploi le 6 septembre prochain, selon nos informations, suite à un licenciement économique.
En outre, l’entreprise est en cessation de paiements depuis le 2 février 2022, soit bien avant les rumeurs de départs de France. On comprend mieux à quel point l’année 2022 a dû être catastrophique pour le géant chinois.
Une ardoise d’1,5 million d’euros
En mai dernier, Frandroid avait enquêté sur la base de témoignages de vendeurs Oppo, travaillant pour le compte d’un prestataire appelé Atmosphères. Cela nous avait permis de confirmer que l’activité était à l’arrêt depuis plusieurs mois et que le temps d’Oppo sur le sol français était donc compté.
Lors de cette enquête, plusieurs témoins nous avaient affirmé qu’Oppo France (Yang Technology) n’avaient pas payé diverses factures. Le chiffre avancé alors était de 2,74 millions d’euros. Un jugement du tribunal de commerce de Nanterre du 6 juin 2023, que Frandroid a pu consulter, confirme une partie de ces affirmations.
Sur la base de 9 factures, Atmosphères a attaqué Yang Technology demandant le paiement de 1 506 220,61 euros très précisément. Le tribunal a donné raison à Atmosphères et a condamné Oppo France à payer, le tout « majorée des intérêts au taux légal à compter de la date de l’assignation ».
Pour aller plus loin
Oppo France annonce sa cessation d’activité après des mois de rumeurs
Sur ce point, d’après notre analyse, la liquidation judiciaire et la cessation de paiement vont non seulement geler les intérêts, mais ne permettront sûrement pas à Atmosphères de récupérer sa dette. Cette dernière n’est en effet pas prioritaire, par rapport à celle des créanciers privilégiés, comme l’Etat ou les salariés.
On peut sans aucun doute penser qu’Atmosphères n’est que la partie émergé de l’iceberg et que nombreux sous-traitants et partenaires commerciaux risquent de ne jamais voir leurs factures honorées.
Contactée, l’agence Atmosphères n’avait pas pu nous répondre dans le temps précédant la publication de cet article. Il sera actualisé en cas de réaction de leur part. Pour sa part, Yang Technology n’a pas souhaité commenter l’affaire.
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