Orange veut compenser ses émissions de CO2 d’ici 2040, son PDG explique comment

Promis juré, ça ne vous coûtera pas un centime de plus...

 
1,5 million de tonnes de CO2 par an, ce sont les émissions de gaz carbonique qu’Orange souhaite intégralement compenser d’ici 20 ans. Un objectif ambitieux, mais au long cours, détaillé point par point par Stéphane Richard, PDG de l’opérateur français, dans un entretien accordé au quotidien Les Echos.
Stéphane Richard, PDG d’Orange, en 2016. Crédit : École polytechnique – J.Barande / Wikimedia

Réduire « drastiquement » l’empreinte carbone d’Orange, c’est l’objectif annoncé sans détour par Stéphane Richard, PDG du premier opérateur français, dans le cadre d’un entretien accordé aux Echos. Si l’intéressé estime que les télécoms « ne sont pas le principal problème » en matière d’écologie, Orange compte bien balayer devant sa porte et compenser au maximum ses émissions de CO2, au point de cibler un plan « Net Zéro Carbone » pour 2040.

D’ici 20 ans, et avec une décennie d’avance sur ses concurrents ou sur l’accord de Paris, indique Stéphane Richard, Orange serait ainsi en mesure de compenser l’intégralité de ses émissions de gaz carbonique. Mais comment au juste ? En investissant « une centaine de millions d’euros dans les énergies renouvelables » d’ici 2025… mais pas seulement.

Une « première étape en 2025 », Orange veut marcher dans les pas des géants de la Tech

« Nous avons une première étape en 2025, avec 30 % de baisse de nos émissions. Entre 2016 et 2018, nous les avons baissées de 3 %, alors même que notre parc client augmentait. Il faut multiplier cet effort par six, dès maintenant », estime Stéphane Richard qui aura effectivement fort à faire pour compenser les 1,5 million de tonnes de CO2 émises annuellement par Orange.

Pour y parvenir, le patron du groupe mise sur les énergies renouvelables, qui devront propulser à 50 % le groupe d’ici 2025 (contre 18 % aujourd’hui), et ce grâce à des investissements chiffrés à une centaine de millions d’euros dans des parcs d’éoliennes, des fermes solaires, ou encore des partenariats avec des fournisseurs d’énergie propre. Le pari sera toutefois difficile à tenir dans certains pays comptant massivement sur des centrales au charbon, comme la Pologne, qui représente à elle seule un tiers des émissions totales de CO2 enregistrées chaque année chez Orange.

Mettre en avant les nouvelles technologies… mettre au placard les anciennes

Autre levier pour Stéphane Richard : le développement des nouvelles technologies comme la fibre ou la 5G (côté équipementiers, Orange vient à ce propos d’opter en France pour Nokia et Ericsson au détriment de Huawei, que le groupe soutenait pourtant il y a peu). « L’évolution des technologies va beaucoup nous aider », déclare le dirigeant d’Orange. « 80 % de notre consommation provient des réseaux. Or, la fibre consomme trois fois moins d’électricité que l’ADSL. Et la 5G, qui suscite beaucoup de débats sur ce thème, sera un réseau mobile plus performant du point de vue énergétique, avec des économies de l’ordre de 30 % à usage constant ».

Reste que si le développement de la fibre en France est lent, celui de la 5G est pour l’heure quasi inexistant, ce qui n’empêche pas Stéphane Richard d’acquiescer quant à l’éventualité de mettre au rebut le vieux réseau 2 G. « On ne va pas empiler indéfiniment les réseaux. L’utilisation de la 2G baisse fortement et des technologies alternatives peuvent prendre en charge ses usages. D’ici à 2025, en Europe, on peut envisager une extinction de la 2G, au moins pour le grand public ».

Mutualiser le réseau 5G en France pourrait par ailleurs être au programme chez Orange pour réduire la consommation d’énergie. « La question d’une mutualisation poussée se pose. Ce n’est pas un hasard si des accords de ce genre se multiplient entre opérateurs dans le monde. Orange en a signé en Espagne, en Pologne ou en Belgique. En France, certains de nos concurrents partagent déjà largement leurs réseaux ; nous y réfléchissons également », lit-on.

Un ensemble de mesures et d’investissements qui ne devraient toutefois pas se répercuter sur la facture du client final. Stéphane Richard promet à ce propos que « les gains de productivité devraient [devraient] pouvoir absorber cet effort sans répercussion sur les prix ». Des déclarations qui mériteront d’être vérifiées d’ici 2025. Notons que l’élan écoresponsable d’Orange s’inscrit dans une démarche qui se généralise petit à petit dans le secteur de la Tech. Très récemment, Microsoft annonçait par exemple qu’il compenserait l’ensemble de ses émissions de carbone depuis sa création… en 1975.

 

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