Bagues connectées : Oura écrase ses rivaux dans une guerre de brevets

 
Quand le combat pour la forme se joue aussi devant les tribunaux : Oura, pionnier des bagues connectées, vient de remporter une bataille cruciale contre ses concurrents RingConn et Ultrahuman. Les détails ? Une histoire de brevets, de fausses usines et de capteurs copiés.
L'Oura Ring 4
L’Oura Ring 4 // Source : Oura

La Commission du commerce international américaine (ITC) a donné raison à Oura dans son procès contre Ultrahuman et RingConn, deux concurrents accusés d’avoir copié des technologies clés de sa bague connectée. Ce jugement pourrait entraîner l’interdiction d’importer leurs produits aux États-Unis, un marché clé pour les wearables. De quoi consolider la dominance d’Oura, qui domine le secteur depuis des années.

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Au cœur du litige : le design à double coque, la batterie incurvée et les capteurs avancés de la bague finlandaise. L’ITC a examiné des schémas techniques, des scanners et même des vidéos de démontage pour conclure à une violation des brevets.

Faux documents et enquête privée : les coulisses du procès

L’affaire a pris un tour surréaliste quand Ultrahuman a tenté de tromper le tribunal en falsifiant des preuves. La société indienne a retouché des photos pour faire croire à une usine de production au Texas, alors qu’il s’agissait en réalité d’un site tiers. Le juge a qualifié le PDG d’Ultrahuman de « peu crédible », dénonçant un « manque de véracité ». Oura a même engagé un détective privé pour démasquer la supercherie.

De son côté, RingConn n’a pas aidé sa cause : son dirigeant a reconnu sous serment avoir étudié les bagues d’Oura, alimentant les soupçons de copie. Si l’ITC valide sa décision initiale, les deux entreprises devront soit repenser intégralement leurs produits, soit quitter le marché américain. Un coup dur pour ces startups, qui voient les États-Unis comme un territoire essentiel.

Une stratégie judiciaire bien rodée

Ce n’est pas la première fois qu’Oura use des tribunaux pour défendre ses innovations. En 2022, la société avait déjà attaqué la française Circular, lui reprochant des similarités techniques. « Il y a beaucoup de procès dans l’ombre », confiait un cofondateur de Circular.

Dans un communiqué, la marque assure vouloir « protéger ce qu’elle a construit, jusqu’au dernier algorithme ». Un avertissement clair pour les futurs entrants. Quant aux utilisateurs, ils auront peut-être moins de choix… mais Oura promet de continuer à innover.


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