Peugeot Inception : 800 km d’autonomie et une charge ultrarapide pour 2025

« À chaque salon son concept-car Peugeot ». En voici un bel adage, qui pourrait presque s’avérer exact tant Peugeot est un habitué des concept-cars. Il a d’ailleurs été souvent reproché à la marque de ne pas aller au bout des choses en proposant ce que nous apprécions globalement sur le concept, directement sur les voitures de série.

Le dernier exemple en date, c’est la Peugeot e-Legend qui, avouons-le, aurait bien mérité sa version de série, même en édition limitée à un tarif conséquent. Elle aurait certainement trouvé son public. Mais à l’heure de la rationalité chez Stellantis, les concept-cars servent avant tout de laboratoire roulant et n’ont aucune vocation à devenir des voitures de série.

C’est dommage, car le concept présenté au CES de Las Vegas ferait certainement un tabac. Voici la Peugeot Inception, un modèle qui donne un aperçu du savoir-faire du constructeur au lion et de ses ambitions dans le domaine de l’électrique et des technologies à partir de 2025.

De la technologie, même à l’extérieur

Peugeot vise à être leader en Europe parmi les ventes de voitures électriques, et le chemin s’annonce encore long, même si la Peugeot e-208 est la voiture électrique la plus vendue en France aujourd’hui, elle ne se retrouve pas dans le top 5 annuel européen.

La Peugeot Inception est basée sur la plus grande plateforme de Stellantis, la STLA Large. Contrairement à ce que l’on pourrait croire à la vue des photos, ce concept est très grand, puisqu’il mesure cinq mètres de long pour une hauteur 1,34 mètre.

La silhouette se distingue par une poupe très marquée et des signatures lumineuses en forme de griffes de lion. Il y a plusieurs éléments intéressants à l’extérieur, à commencer par les vitres « NARIMA », qui couvrent une surface totale de 7,25 m². Elles ont le droit à un traitement à base d’oxyde métallique multi-chroïque, comme les visières des casques d’astronautes développés par la NASA.

Ainsi, les vitres sont capables d’absorber la chaleur et les rayons ultraviolets de manière optimale, permettant d’avoir un jeu de lumière assez sympa dans l’habitacle, mais surtout d’éviter d’avoir un intérieur brulant l’été quand la voiture est laissée en plein soleil.

La teinte de la carrosserie est aussi intéressante avec des pigments métalliques et une peinture monocouche qui peut se « colorer » en fonction de l’environnement extérieur. C’est un peu le même principe qu’un caméléon.

Sur les côtés, nous retrouvons un écran appelé « Tech Bar » qui permet d’afficher des messages à l’extérieur à l’approche des passagers. C’est un peu le même principe que sur la nouvelle Afeela présentée à ce même CES, la nouvelle voiture conçue par Sony et Honda, l’écran indique l’état de charge des batteries, des messages de bienvenue ou d’au revoir.

Un volant surprenant

Dix ans après le lancement du premier i-Cockpit sur la Peugeot 208, la marque dévoile une nouvelle évolution de son intérieur. L’élément qui change le plus, c’est ce que Peugeot appelle l’Hypersquare, un volant de forme rectangulaire avec quatre « trous » pour le saisir.

Ce type de volant pourrait arriver sur les Peugeot de série en 2030. La marque précise que son design « permet une prise en main naturelle, tout en améliorant l’accessibilité à toutes les fonctions de la voiture ».

Comment cela se caractérise ? Le constructeur indique que pour régler la climatisation ou encore l’intensité du freinage régénératif, il suffira de déplacer les pouces sur les différents écrans tactiles intégrés au volant. Pour le moment, vu comme ça, ça n’a pas vraiment l’air très pratique.

Oui mais là encore Peugeot se défend, puisque son concept-car repose sur l’architecture STLA AutoDrive qui permet une conduite autonome de niveau 4. Quand le conducteur active ce mode, l’Hypersquare se rétracte et disparaît dans le tableau de bord.

Pour rappel, avec le niveau 4, le conducteur n’est plus nécessaire. C’est la voiture qui porte la responsabilité de la conduite, mais uniquement sur certaines routes. Le véhicule assure l’ensemble de la conduite de manière complètement autonome, c’est-à-dire sans même la présence nécessaire d’un conducteur à bord. Le système porte sa responsabilité sur toutes les actions qu’il va effectuer, notamment concernant les manœuvres ou encore ses décisions en fonction de l’évolution de l’environnement.

Pour en finir avec l’habitacle, Peugeot précise que l’Inception est équipée de sièges Comfort Fit qui s’adaptent à la morphologie de chaque passager et d’un système Hi-Fi Focal intégrant deux subwoofers dans le plancher. Le concept embarque de nombreux matériaux recyclés comme le « velours » des sièges en polyester ou encore l’acier présent sur certains éléments.

Jusqu’à 800 km d’autonomie

Techniquement, le concept Peugeot Inception embarque une grosse batterie de 100 kWh avec une architecture de 800 volts pour une recharge ultrarapide. Le constructeur annonce une autonomie de 800 km avec une seule charge et une consommation de 12,5 kWh aux 100 km, notamment grâce à un aérodynamisme particulièrement bien travaillé.

La voiture peut regagner 30 km d’autonomie en seulement une minute de charge. Par ailleurs, elle peut aussi recevoir la recharge par induction. Rappelons que cette technologie en est encore à ses débuts, des taxis électriques équipés de ce système sont actuellement en phase de test du côté de Nottingham, en Angleterre.

Le concept Peugeot Inception embarque deux moteurs électriques, chacun disposé sur un essieu, ce qui en fait donc une quatre roues motrices. La puissance totale délivrée est de 680 ch, de quoi battre le 0 à 100 km/h en moins de trois secondes.

Comme souvent chez Peugeot, ce concept s’apparente davantage à une sorte de démonstrateur technique des technologies à venir sur les futures Peugeot et, plus généralement, sur les voitures du groupe Stellantis. Ce concept a donc très peu de chance d’avoir un jour sa version de série, même en édition limitée.

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