La Peugeot e-208 va déménager et pourrait tourner le dos à la France

Assemblée dans l’usine slovaque de Trnava, la Peugeot e-208 représente des volumes non négligeables, avec près de 50 000 exemplaires immatriculés l’année dernière en Europe. Aussi, le gouvernement français aurait souhaité que Stellantis rapatrie sa production en France. Les Echos avaient révélé que des discussions étaient engagées depuis quelque temps pour tenter de convaincre Carlos Tavares. Elles portaient notamment sur de possibles subventions, qui auraient été accordées au groupe automobile en cas de relocalisation sur le sol national.

La Peugeot e-208 toujours en exil

Seulement voilà, il semblerait que les efforts de l’état n’aient pas porté leur fruit. Stellantis devrait bien transférer la production de l’e-208, mais dans l’usine espagnole de Figueruelas, située à proximité de Saragosse. C’est en tout cas ce que rapportent des médias espagnols depuis peu. Pour les versions thermiques, la situation devrait également changer : elles quitteraient, elles aussi, la Slovaquie pour l’usine marocaine de Kenitra, qui en assure déjà une partie de la production.

À Figueruelas, la Peugeot e-208 retrouverait notamment l’Opel Corsa-e, qui partage la même plateforme. C’est également dans cette usine que le groupe Stellantis produira la nouvelle Lancia Ypsilon. Attendue l’année prochaine, elle sera, elle aussi, proposée en version entièrement électrique.

Le transfert de la production de l’e-208 aurait été décidé afin de libérer de la place pour d’autres modèles dans l’usine de Trnava. Il devrait se faire à l’occasion du restylage de la voiture, qui aura probablement lieu cet été, après le restylage récent de la Peugeot e-2008.

La production de la Peugeot e-208 en Espagne devrait être plus propre qu’en Slovaquie, mais pas autant que si elle était réalisée en France, avec l’énergie bas-carbone du pays.

Quand même des Peugeot électriques made in France

Si les rumeurs disent vrai, la position de Stellantis concernant l’e-208 tranche avec celle de Renault, qui a choisi de produire la nouvelle R5 électrique dans l’usine de Douai, en France. Cependant, le groupe de Carlos Tavares n’abandonne pas l’Hexagone. Il s’est par exemple engagé à produire les futurs e-3008 et e-5008 à Sochaux. Compte tenu du succès que devrait rencontrer ce duo, il s’agit d’une vraie bonne nouvelle pour l’industrie nationale.

L’usine de Mulhouse récupérera quant à elle l’e-408, l’e-308 et l’e-308 SW. Ces modèles semblent néanmoins promis à une diffusion plus confidentielle. Ceci est particulièrement vrai pour le binôme e-308 / e-308 SW. Avec ses tarifs particulièrement élevés, il part en effet avec un sérieux handicap.