Un des plus gros défis de Peugeot, ce n’est pas le passage au 100 % électrique

Avec Peugeot, chaque mise à jour est une aventure... littéralement

 
Si vous demandez à un propriétaire de Tesla ce qu’il apprécie le plus dans son expérience utilisateur, il y a de fortes chances qu’il mentionne les mises à jour OTA : simples, fluides, automatiques. Mais, lorsque l’on se tourne vers la Peugeot e-208, malgré son statut de voiture électrique la plus vendue en France en 2022, l’expérience semble d’un autre âge.
Peugeot e-208 restylée // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Carlos Tavares, à la tête du géant automobile Stellantis, n’a jamais caché son scepticisme quant à l’aboutissement de la technologie électrique. Sa position, pour le moins tranchée, est-elle le reflet d’un des plus grands défis de Peugeot, ou plutôt une vision conservatrice. Mais, ce n’est pas le seul défi de Peugeot.

Quand on pense mise à jour en 2023, on s’attend à un processus fluide, peut-être même qu’on ne remarquera même pas qu’elle est en cours. Mais pour les propriétaires de la e-208, c’est un tout autre scénario.

En citant directement le récit du journaliste d’Automobile Propre, on constate l’absurdité du processus.

Peugeot e-208 et l’odyssée de la mise à jour OTA

Au démarrage, une simple notification : une mise à jour de l’OS de la voiture est disponible. Rien d’alarmant, pense le propriétaire. Sauf qu’au lieu d’une mise à jour rapide, comme on pourrait s’y attendre, c’est le début d’une quête ardue.

Pas besoin de se rendre chez le concessionnaire, certes, mais les étapes requises s’apparentent à un jeu de piste : effectuer plusieurs trajets de 20 minutes, attendre, puis prendre la route de nouveau pour 15 minutes tout en gardant le partage des données de son téléphone activé, malgré la présence d’une puce 4G dans le véhicule. L’absurdité ne s’arrête pas là. Après tout ce périple, il faut attendre parfois jusqu’à 24 heures et entreprendre d’autres mystérieux trajets d’au moins 15 minutes pour recevoir des feedbacks de la mise à jour. Un véritable parcours du combattant.

Pour ceux qui souhaiteraient s’essayer à la méthode manuelle, les choses ne s’améliorent guère. Entre la création d’une partition sur une clé USB et le fait d’allumer le moteur pendant la mise à jour — avec toutes les contraintes sécuritaires que cela implique — on se demande véritablement à quoi pensait Peugeot en créant une manipulation aussi anachronique.

La concurrence a pris le virage, pourquoi pas Peugeot ?

La critique ici n’est pas gratuite. Quand on voit la simplicité des mises à jour chez Tesla, ou même chez Renault et Volvo avec l’intégration de Google Automotive, on ne peut que s’interroger sur les choix technologiques de Peugeot. Certes, la voiture est belle, performante, mais l’infodivertissement est un élément-clé de l’expérience utilisateur moderne.

Bref, si vous envisagez d’acheter une Peugeot e-208 pour son infodivertissement, pensez-y à deux fois. D’autres marques, sans forcément être Tesla, ont su adapter leurs services aux besoins et attentes des utilisateurs de 2023. Peugeot, il est temps de revoir votre copie !

Il est essentiel de souligner que le défi technologique ne se cantonne pas à Peugeot. En réalité, tout le conglomérat Stellantis se trouve dans le même bateau, qu’il s’agisse de Jeep, Fiat, Citroën, DS, ou encore Alfa Romeo. Toutes ces marques, sous l’égide du géant automobile, partagent une technologie commune. Ce qui pourrait sembler être un avantage en termes d’uniformité et d’économies d’échelle s’avère également être un talon d’Achille. Si une problématique technologique se présente au sein de l’une des marques, elle risque fort de se répercuter à travers tout le groupe.


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