Les voitures électriques continuent sur leur lancée, malgré une petite baisse des ventes en Europe depuis le début de l’année 2024. Mais certains automobilistes sont encore refroidis par l’autonomie et la recharge, puisque beaucoup craignent de tomber en panne de jus.
Un nouveau record
Pourtant, et outre les bornes de plus en plus nombreuses, les constructeurs font aussi de gros progrès en ce qui concerne la recharge. Cette dernière devient de plus en plus rapide, ce qui permet de réduire le temps passé à l’arrêt. Et ce grâce à des batteries qui peuvent encaisser des valeurs très élevées, comme la Porsche Taycan qui se charge à 320 kW dans sa toute nouvelle version. Et ce grâce notamment à l’architecture 800 volts, qui autorise ce genre de puissance.
Mais outre les bornes classiques où l’on doit se brancher pour se charger, une autre solution est actuellement en cours de développement. Il s’agit de la recharge sans fil, ou par induction, qui est déjà très utilisée pour les smartphones. De nombreuses marques y travaillent, comme Tesla ou encore le constructeur chinois Arcfox. Mais un autre exploit vient tout juste d’être réalisé par une autre équipe de scientifiques.
Il s’agit des équipes du Laboratoire national d’Oak Ridge (ORNL), situé aux États-Unis. Dans un article publié sur le site de ce dernier, on apprend que les ingénieurs sont parvenus à développer un système de recharge par induction affichant une puissance très élevée de 270 kW. En d’autres termes, de quoi regagner « 50 % de la capacité totale de la batterie en 10 minutes », d’après le rapport.
Les tests ont été réalisés avec une Porsche Taycan, qui est actuellement l’une des seules voitures électriques du marché à pouvoir encaisser une telle puissance de charge – notons également que le groupe Volkswagen était partenaire de l’opération.
Cette performance de très haut vol succède à la démonstration réussie de la recharge sans fil à 100 kW avec un Hyundai Kona, réalisée quelques mois plus tôt par cette même équipe. De quoi ouvrir la voie à des solutions plus pratiques que les bornes classiques. Car le système développé par les ingénieurs américains est en plus très compact, puisqu’il serait le chargeur sans fil le plus léger au monde. Ce dernier affiche une puissance nominale assez impressionnante de 7,5 kW/kg.
Une grande polyvalence
Mais alors, comment ce dispositif révolutionnaire fonctionne-t-il exactement ? Sur le principe, c’est en fait assez simple. Sous le véhicule est installé un émetteur et un récepteur à résonance magnétique, qui servent à conduire l’électricité.
Mais le secret de cette technologie sont les enroulements multiphasés, qui sont en fait des bobines électromagnétiques légères qui créent un champ magnétique rotatif. Ces dernières garantissent un transfert d’énergie constant à travers l’entrefer. De plus, la densité est 8 à 10 fois supérieure aux autres systèmes similaires.
Ce qui permet alors d’atteindre un rendement très élevé, affiché à 95 %. Ce qui signifie que seulement 5 % d’énergie est perdue, ce qui est très peu. Car bien souvent, la charge par induction accuse des pertes allant jusqu’à 50 %, ce qui est tout simplement énorme.
Seule une solution développée par des chercheurs suédois fait mieux, avec une puissance montant jusqu’à 500 kW, tout en se contenant à 1 à 2 % de pertes. Mais ce dernier est nettement plus encombrant, tandis que le système américain est compatible avec toutes sortes de voitures et même de camions affichant des gardes au sol variées.
Enfin, les chercheurs précisent également que leur système ne nécessite pas de stationnement au millimètre près, puisqu’une marge de 12 centimètres est autorisé, ce qui rend le système encore plus pratique. De plus, celui-ci demande moins d’entretien que pour une borne avec un câble, tandis qu’il est aussi plus simple à utiliser pour des personnes à mobilité réduite, par exemple.
De quoi espérer voir arriver cette technologie sur les prochaines voitures électriques de Porsche, Volkswagen, Audi ou Skoda ? Pas si vite : l’ORNL annonce que le partenariat avec le groupe automobile allemand va continuer pour espérer aboutir à une solution « plus économique et industrialisable » que le prototype actuel.
« Notre objectif est de faire évoluer la technologie pour qu’elle soit prête à être déployée dans des véhicules de série », a ainsi déclaré Omer Onar, le responsable du projet. Encore un peu de patience, donc.
Rendez-vous un mercredi sur deux sur Twitch, de 17h à 19h, pour suivre en direct l’émission SURVOLTÉS produite par Frandroid. Voiture électrique, vélo électrique, avis d’expert, jeux ou bien témoignages, il y en a pour tous les goûts !
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