À chaque nouvelle génération de CPU et de GPU se suffit sa nouvelle génération de PC portables gamers. Razer est un habitué des faits, mais est aussi l’un de ces constructeurs qui tentent çà et là de fournir des innovations parfois étranges, et parfois excellentes. Sur le Razer Blade 16, il a fait un choix particulier : celui de proposer une dalle principale qui est capable de supporter deux définitions natives différentes. Vous voulez voir un film dans sa meilleure définition ? Passez en 4K. Vous voulez jouer avec les meilleurs graphismes et le meilleur taux de rafraîchissement ? Passez en 1080p. Un choix étonnant, mais pas dénué d’intérêt sur le papier si le constructeur arrive vraiment à fournir une expérience cohérente.
Fiche technique
Modèle | Razer Blade 16 (2023) |
---|---|
Dimensions | 244 mm x 21,99 mm |
Définition | 3840 x 2400 pixels |
Technologie d’affichage | mini-LED |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Core i9-13950HX |
Puce graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 4090 |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go, 32 Go |
Mémoire interne | 1000 Go, 2000 Go |
Apparence | Plastique |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 2450 grammes |
Profondeur | 355 mm |
Fiche produit |
La machine est prêtée par Razer pour ce test.
Design
Razer ne remportera pas la palme de l’originalité avec ce Blade 16, dont la plus grande particularité physique est d’ajouter un pouce de diagonale à ce qu’il faisait auparavant sur du 15 pouces. Pour le reste, nous avons déjà arpenté ces terres et y avons passé de trois joyeux moments. L’ADN Razer et ses finitions sublimes sont conservés avec ce corps tout en aluminium aux coins arrondis dont chaque millimètre semble avoir été réfléchi depuis des années. Et nous avons pu l’observer : c’est bien le cas.
Maintenant, puisqu’il intègre une véritable configuration gamer, l’ordinateur portable est tout de même sensiblement plus lourd qu’on ne pourrait le croire. Ses 2,45 kilogrammes sur la balance sont loin de le rapprocher d’un ultrabook malgré ce que son design nous inspire. Ceci étant dit, pour une configuration de la sorte, il s’agit d’un poids maîtrisé, et en considérant la finesse de 2,19 cm du produit, c’est plus qu’impressionnant.
Razer continue d’être une marque premium, c’est un fait. Mais ses tarifs supérieurs à la moyenne sont justifiés par une telle attention portée à sa présentation. Les plus obsédés par les performances pourront s’en passer, mais les personnes cherchant à ne faire aucun compromis seront certainement ravies… tant que leur portefeuille est capable de le suivre.
Clavier et pavé tactile
Là encore, la maison Razer ne fait pas dans l’originalité. Ses propres switchs sont derrière le clavier plein format aux touches bien espacées qu’accueille ce Blade 16. Nous ne sommes cependant pas sur des touches membranes plates comme le choisissent certains constructeurs, mais plutôt sur un chicklet traditionnel dont la résistance et la course sont étudiés pour être confortables pour les joueurs. Et bien sûr, le clavier s’illumine de toutes parts pour le bien de Chroma, le RGB de la maison.
Le pavé tactile en verre est absolument immense ici et est d’un confort inattaquable à utiliser. Bien centré sur la machine, il tombe toujours sous la main et évite assez proprement les écueils des faux positifs lorsque la paume s’y pose en prime du doigt.
Connectique
On retrouve à droite de l’appareil un lecteur de cartes SD UHS-II plein format, un port Thunderbolt 4 compatible PD 100W, un port USB A 3.2 Gen 2 et un port HDMI 2.1. À gauche se trouvent le port d’alimentation propriétaire de la marque, 2 USB A 3.2 Gen 2, un port USB-C 3.2 Gen 2 ainsi qu’un combo jack 3,5mm.
4 mois d’abonnements offerts, un bloqueur de pub intégré et des serveurs parmi les plus rapides du marché : c’est Noël chez Surfshark ! L’abonnement à ce VPN est à seulement 1,99 € /mois !
C’est bien simple : tout est aux spécifications que l’on attend, et il n’y a pas vraiment d’absents à l’appel. On pourrait éventuellement argumenter qu’un port Ethernet supplémentaire n’aurait pas été de refus, mais ce serait vraiment chipoter à ce niveau.
Webcam et audio
Le Razer Blade 16 intègre une webcam Full HD compatible avec la reconnaissance faciale de Windows Hello. Le capteur dispose d’un cache physique pouvant être glissé au-dessus de cette webcam. La qualité de son rendu est plutôt bonne en considérant à quel point la majorité des ordinateurs portables sont en retard sur ce point.
Côté audio, la certification THX — marque aujourd’hui possédée par Razer — ne lui permet pas d’atteindre des cieux inexplorés. Nous sommes plutôt dans la moyenne haute, avec des aigus très bien retranscrits, des basses timides, et des mediums qui auraient mérité d’être un peu mieux défini. Toujours est-il que le rendu est plaisant à l’oreille, ne sature jamais, et que le placement des haut-parleurs à la gauche et la droite du clavier est toujours un plaisir.
Écran
Voilà la grande particularité de l’appareil. Nous sommes ici devant une dalle mini-LED de 16 pouces de diagonale qui peut être utilisée en deux modes. Sur notre modèle de test, le premier est un mode 4K à 120 Hz, et le deuxième est un mode Full HD à 240 Hz, le tout sur un ratio 16:10. L’idée de Razer est de fournir un mode 4K pour la consommation et la création de contenu, que l’on peut ensuite passer en 1080p à 240 Hz pour jouer.
Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, nous pouvons observer que le changement de définition native n’affecte pas la calibration unique d’usine proposée par Razer. Nous sommes face à une dalle qui couvre 180,4% de l’espace sRGB et 127,8% de l’espace DCI-P3, et qui propose une luminosité maximale relevée à 628 cd/m² en SDR. Nous relevons également une température de couleurs un peu trop chaude à 6025K, et un Delta E00 moyen mesuré à 3,05 soit à 0,05 point d’être dans l’espace parfait. Le contraste est quant à lui à 1256:1, ce qui est très bon.
Il n’y a aucun doute : le Razer Blade 16 offre un écran bluffant. Si un calibrage un peu plus précis aurait été apprécié, il est impossible de ne pas remarquer son immense luminosité, ses couleurs pétantes, et la réactivité de sa dalle. Ses deux modes lui permettent en prime de ne réclamer aucun sacrifice ou compromis à son utilisateur, ce qui est excellent.
Il y a cependant un défaut réel, qui pourra probablement être corrigé de manière logiciel par Razer. Alors que le changement de définition native réclame un redémarrage de la machine, Windows garde en mémoire la mise à l’échelle du mode précédent. Concrètement, cela veut dire qu’on arrive sur un 1080p en échelle 250% ou sur un 4K à 125% après redémarrage, sur une diagonale de 16 pouces rappelons-le. Le fait de devoir à chaque fois repasser dans les paramètres d’affichage pour corriger cela à chaque changement donne la sensation d’utiliser un produit qui n’est pas totalement fini, ce qui est bien dommage.
Logiciel
Il y a un aspect sur lequel Razer n’a jamais reçu la moindre critique : son Windows 11, qui a toujours été dénué du moindre logiciel publicitaire. De quoi le faire sortir du lot des autres constructeurs gaming, qui n’hésitent pas à blinder leurs machines même lorsque celles-ci dépassent les 3000 euros. C’est appréciable.
La suite Synapse permettant de gérer les performances, les deux définitions natives de l’écran, l’éclairage du clavier ou encore ses nombreux raccourcis pouvant être programmés est assez claire et concise à prendre en main. Le logiciel a toujours tendance à être un peu trop gourmand en ressources, mais l’utiliser est loin d’être compliqué.
Performances
Dans notre configuration de test, le Razer Blade 16 est équipé de l’Intel Core i9-13900HX, un SoC à 24 cœurs et 32 threads pouvant turbo jusqu’à 5,5 GHz qui est la rolls-royce de l’équipe bleue pour cette génération. Elle est ici couplée à une GeForce RTX 4070 mobile à 8 Go de GDDR6 pour un TGP jusqu’à 140W. À cela s’ajoute enfin 32 Go de RAM DDR5-5600 MHz et un stockage 1 To en PCIe Gen 4 qui remplit bien ses promesses de performance.
Benchmarks
Côté CPU, nous avons pu mesurer un impressionnant score de 25899 points en multi core et 1976 points en single core sur le benchmark Cinebench R23. C’est assez simple : on ne fait pas franchement mieux sur un ordinateur portable, et ce score prouve que le Razer Blade 16 est capable de soutenir toute cette puissance brute disponible. Les scores de 2793 points sur Speed Way, 7132 sur Port Royal et 5868 points sur Time Spy Extreme, des benchmarks GPU, tendent eux à nous rappeler que nous sommes bien sur la version mobile de la RTX 4070 : c’est loin d’être équivalent à la version desktop, mais c’est bien ce que l’on attend sur un ordinateur portable gamer.
En jeu
Face à une RTX 4070 mobile à 8 Go de VRAM, il est évident que nous n’allons pas jouer en 4K. Mais cette génération a l’avantage de pouvoir profiter des cœurs RT de 3e génération de NVIDIA en prime du DLSS3.
Grâce à cette dernière technologie, on s’assure de dépasser les 100 FPS aisément en poussant tout à fond sur des titres comme Cyberpunk 2077, Miles Morales ou encore Flight Simulator sans le moindre problème sur cette configuration. Hogwarts Legacy atteint lui les 71 FPS, pour un jeu de nouvelle génération qui n’apprécie pas particulièrement le ray-tracing sur PC. Sans s’aider du DLSS, même en activant le ray-tracing, on peut retrouver 72 FPS sur Miles Morales ou encore 61 FPS sur Flight Simulator. Les titres plus récents, plus gourmands et/ou moins bien optimisés comme Hogwarts Legacy et Cyberpunk 2077 réclameront cependant de désactiver le ray-tracing pour retrouver les 60 FPS. Mais quitte à avoir le DLSS3, pourquoi ne pas en profiter ?
Une chose est sûre : avec une telle puissance brute à disposition, les adaptations seront faciles à trouver pour lancer n’importe quel jeu de cette génération et au-delà.
Refroidissement et bruit
Razer a été connu pendant quelques années comme le constructeur ayant le plus de mal à gérer la chauffe de ses appareils. Ce Blade 16 de 2023 prouve que ces temps sombres sont bien derrière lui : la machine ne dépasse pas les 52°C sur des tests synthétiques, mais a surtout des ventilateurs qui savent se tenir. Sur une utilisation bureautique, nous ne les entendons tout simplement pas. Et en jeu, s’il est évident qu’ils s’activent, ces derniers ne dépassent jamais un décibel vraiment dérangeant et n’ont pas un timbre anxiogène. C’est du très bon boulot.
Autonomie
Le Razer Blade 16 intègre une très large batterie de 95,2Wh, à quelques watts du maximum légalement autorisé en avion. Son adaptateur secteur est de 280W, mais l’ordinateur portable est aussi compatible avec la norme Power Delivery jusqu’à 100W, ce qui vous permettra de le recharger avec tous types de chargeurs USB-C l’utilisant.
Ce type de configuration n’occasionne jamais de miracle. Sur un usage bureautique, le Razer Blade 16 pourra offrir entre 4 et 5 heures d’utilisation avant de rendre l’âme. C’est plus ou moins la moyenne de ce que l’on retrouve sur cette catégorie gamer, et rien de bien choquant de nos jours.
Prix et disponibilité
Le Razer Blade 16 est d’ores et déjà disponible en France à partir de 3399,99 euros. Notre configuration de test avec RTX 4070, 32 Go de RAM et écran à deux définitions natives est, elle, vendue à 4199,99 euros.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix