Le marché des manettes mobiles subit une croissance subite ces dernières années. Avec l’avènement du cloud gaming et des jeux mobiles multiplateformes, les gamers sur smartphone et tablette ont faim d’un contrôle précis. Backbone est enfin arrivé sur le marché européen, quand le chinois Gamesir détruit tout sur son passage avec des rapports qualité-prix imbattables. Après de multiples versions, il est temps pour Razer de rendre sa dernière copie : la Kishi Ultra.
Fiche technique
Modèle | Razer Kishi Ultra |
---|---|
Dimensions | 244,8 mm x 64,3 mm |
Prise jack | Oui |
Type de connecteur | USB Type-C |
Fiche produit |
La manette est prêtée par Razer pour ce test.
La manette mobile
Fini le format plus compact, et place à une vraie manette traditionnelle pour la Razer Kishi Ultra. Ici, nous avons enfin de quoi poser fermement et solidement nos mains d’adultes, sans avoir à se cramponner sur les gâchettes comme se pouvait être le cas sur les Kishi V2. Il faut dire que le constructeur a retenu la leçon : les consommateurs veulent du confort plutôt que de la transportabilité. La marque aux trois serpents ne fait donc que réadapter sa vision initiale. Il le fait de bien belle manière cependant, avec un plastique de qualité légèrement grippé sur le dos pour un confort optimal.
La manette est extrêmement bien construite, mais qu’en est-il de ses boutons ? Fabricant de claviers qu’il est, Razer fait une nouvelle fois la part belle à ses propres switchs « mecha-tactiles » très clicky, que l’on retrouve aussi bien sur les boutons A/B/X/Y que les gâchettes R1/L1, les raccourcis personnalisables R4/L4 ou même la croix directionnelle.
Parlons plus précisément de celle-ci. En forme de soucoupe avec une croix intégrée à l’intérieur, elle profite donc d’un retour très rapide grâce à la présence de switchs plutôt qu’une membrane centrale. Le feeling est ainsi plus proche de la croix d’une PS Vita ou d’une GBA SP que d’une Super Nintendo ou une GBA traditionnelle. Surtout, la configuration rappelle énormément les fightpads de la marque. Comprenez ici que la croix vous offrira une très grande précision pour les jeux de combat, particulièrement les quarts et demi cercles, mais certains (principalement les joueurs de jeux de plateforme) ont un peu de mal avec ce setup. C’est une question d’habitude et de goût, mais le travail réalisé par Razer ici est impeccable.
Mais la plus grande évolution quotidienne et pragmatique de cette Kishi Ultra est le placement des boutons de raccourcis personnalisables R4/L4. Là où ils mangeaient sur l’espace réservé aux gâchettes analogiques R2/L2 sur la Kishi V2, rendant le tout peu confortable au quotidien, ils sont ici parfaitement placés à l’extrémité et entre les boutons L1/L2. Comprenez que des doigts d’adulte peuvent confortablement activer L1 avec la pulpe de leur doigt, et appuyer sur L4 avec le bout de l’index, pour ensuite bouger vers L2 en un quart de seconde. Notez d’ailleurs que les gâchettes analogiques sont très confortables et offrent une large distance d’activation. Côté sticks, nous retrouvons une configuration traditionnelle analogique avec anneaux anti-friction, au format standard d’une manette Xbox et pas d’un Joy-Con. Ces derniers ne sont pas à effet Hall.
Y a-t-il seulement un défaut à cette configuration ? Oui, un : les raccourcis système. Si la qualité des boutons est bien là, leur placement est quelque peu étrange. Dans une configuration PlayStation classique, le bouton Share est pris par le bouton de retour vers l’Accueil sur la Kishi Ultra, quand le « Share » est placé entre le joystick gauche et la croix. De quoi pousser à l’erreur en pleine partie, d’autant que ce bouton Accueil n’est pas particulièrement utile. Ce défaut n’est pas vraiment dérangeant au quotidien, et est bien plus un grand point d’interrogation sur les choix des ingénieurs. Sans quoi, le bouton d’accès rapide à Nexus ou encore de capture d’écran est toujours sympathique à avoir.
Compatibilité
Outre ce format de manette traditionnelle, la Razer Kishi Ultra apporte aussi avec elle une grande mise à jour de compatibilité. Passons d’abord sur l’attendu : avec l’avènement du port USB-C sur les iPhone 15, la manette est bien compatible avec la dernière génération d’Apple en prime des smartphones Android, sans avoir à acheter un modèle différent.
Surtout, la partie extensible centrale a été revue pour pouvoir être étirée plus largement. Et les deux gouttières accueillant les bords des smartphones sont désormais équipées de pads en caoutchouc personnalisables, trois modèles différents étant inclus dans la boîte. Qu’est-ce que tout cela veut dire, en vérité ? Que la Razer Kishi Ultra est désormais capable d’accueillir des smartphones avec leurs coques, mais aussi l’iPad Mini et une foultitude de tablettes 8 pouces sans le moindre problème. Là encore, une demande très populaire dans le milieu du gaming mobile.
On retrouve également une prise jack en bas à gauche de l’appareil, et un port USB-C supportant la recharge jusqu’à 15W sur la droite. On aurait aimé une charge plus élevée, mais sa présence est toujours appréciée.
Outre Android et iOS, vous pouvez également profiter d’une compatibilité avec les PC sous Windows. Une fois branchée à l’aide d’un simple câble USB-C, cette dernière est reconnue nativement comme une manette Xbox 360 filaire. Absolument aucun souci de compatibilité donc, même si l’on y perd les configurations avancées possibles sur mobile grâce à l’application Nexus.
Razer Nexus
La manette ne vient en effet pas seule, et est épaulée par Razer Nexus, le launcher spécialisé de la marque qui sous Android se lance automatiquement à la connexion au smartphone. Il peut être rappelé à tout moment par le biais de son bouton dédié, et n’est qu’une simple application disponible sur le Play Store. C’est par cette application que vous recevrez également les mises à jour de firmware de la manette à l’avenir, qui à l’époque de notre test est toujours en version 1.0.
Nexus est en vérité la killer app insoupçonnée de cette Kishi Ultra. Rares sont en effet les applications à fournir ses services sans être compliquées à configurer ou sans avoir à avoir un smartphone rooté. Tout d’abord, elle se présente sous la forme d’un simple lanceur de jeux : elle détecte automatiquement les titres déjà installés sur votre smartphone, et vous recommande également d’autres jeux disponibles sur le Play Store compatibles avec une manette.
Sa force vient en réalité dans l’intégration d’un outil permettant directement de lier des zones de l’écran aux boutons de la manette. Cet outil est d’une simplicité affolante et offre toutes les configurations que l’on attend, pour un usage quotidien qui se fait en un claquement de doigts. De toutes les solutions que nous avons essayées sur ces dix dernières années, c’est tout simplement la meilleure sous Android. La fonctionnalité n’est pas disponible sous iOS.
En prime de cela, on retrouve l’intégration du streaming vers Facebook ou YouTube, la possibilité de régler les zones mortes des joysticks, et bien sûr une configuration avancée des boutons de raccourcis L4/R4. Ces derniers peuvent être configurés comme des boutons supplémentaires, utiles pour les raccourcis d’un émulateur par exemple, ou pour reproduire une touche déjà connue, comme L2/R2 si vous souhaitez une activation immédiate de la touche. L’application est intégralement gratuite qu’importe la plateforme et ne comporte pas de services payants comme c’est le cas sur les Backbone notamment.
Autrement, Razer oblige, on retrouve également la configuration des effets lumineux Chroma des bandes intégrées à la manette, ou la puissance de vibration des retours haptiques Sensa intégrés. D’ailleurs, parlons de ces vibrations : rares sont encore les titres natifs à les intégrer, mais leur qualité pour le remote play ou l’émulation est tout simplement excellente. Là encore, du très beau travail.
Prix et disponibilité
La Razer Kishi Ultra est d’ores et déjà disponible en France au prix de 169,99 euros.
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