Il faut bien l’avouer, Razer est parti de loin avec sa gamme de PC portables Blade. Mais la marque verte a sérieusement amélioré sa formule sur tous les niveaux au fil des ans, qu’il s’agisse de design, de performance ou de chauffe.
La cuvée 2024 était excellente et Razer rempile cette année avec une fiche technique dernier cri et surtout un nouveau design bien plus compact.
Fiche technique
Modèle | Razer Blade 16 (2025) |
---|---|
Dimensions | 355 mm x 17,4 mm |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
Technologie d’affichage | OLED |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Ryzen AI 9 365 |
Puce graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 5090 |
Mémoire vive (RAM) | 32 Go |
Mémoire interne | 1024 Go |
Apparence | Plastique |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 2140 grammes |
Profondeur | 250,5 mm |
Fiche produit |
La machine est prêtée par Razer pour ce test pour ce test.
Design
Cette année, le Razer Blade se refait une beauté toute en finesse. Le mot d’ordre pour ce cru 2025 : la finesse, sans compromettre les performances. Dans les faits, on a bien affaire à un châssis épais de 14,9mm, le rendant bien plus fin que son prédécesseur qui affichait 2cm sur cet aspect.
On reste donc dans la catégorie des PC portables gaming qui se veulent réellement nomades, avec un poids qui s’allège aussi de 30% à 2,15kg. Ce régime est appréciable, l’ordinateur pouvant se glisser dans un sac à dos de taille moyenne sans trop de souci.
On est donc face au Blade le plus fin et léger de l’histoire de Razer, qui mise encore une fois sur un design bien loin des PC portables gamer imposant. Mais comme nous le verrons, tout cela a un prix.
Clavier et pavé tactile
Pour ce cru 2025, le clavier du Razer Blade 16 bénéficie de plusieurs améliorations notables, qui corrige les griefs qu’on a pu lui faire dans notre test du modèle de 2024.
S’il conserve l’aspect d’un clavier plus classique de PC portable, sa course d’activation s’en voit grandie cette année à 1,5mm. À l’utilisation, le confort est bien là, surtout que la force d’activation a été bien calibrée pour un usage Pro / jeu.
Le rétroéclairage RGB reste de mise et gagne en utilité cette année. Razer adopte cette année un système double LED, qui illumine l’une ou l’autre partie d’une touche lorsque vous cliquez sur SHIFT ou fn.

Ainsi, les raccourcis de fonctions comme le volume et la luminosité s’illuminent maintenant en appuyant sur la touche fn, tout comme les chiffres et caractères spéciaux accessibles avec la touche SHIFT. C’est un très bon point pour le confort d’utilisation en pleine nuit.
Nous avons aussi le droit à une touche Copilot ainsi qu’à 5 touches macro personnalisables sur le côté. Ces dernières permettent de base de changer de profil de performance ou encore de mettre son micro en mute, mais il est possible de leur assigner n’importe quel autre raccourci ou fonction via le logiciel Razer Synapse.
Le large pavé tactile est encore un bonheur à utiliser, qu’il s’agisse de sa taille confortable comme de sa glisse fluide et agréable. On avait déjà loué celui du modèle précédent, nous n’avons rien à redire encore cette année.
Connectique
La gamme Blade s’adresse à un public hybride entre créateurs et joueurs. La connectique se doit donc d’être un minimum complète pour satisfaire ces deux usages.
On a donc le droit à deux ports USB 3.2 Gen 2 (Type A) et deux ports USB4 Type-C compatibles Power Delivery et DisplayPort 1.4 pour y brancher un écran externe.
En parlant d’écran, un port HDMI 2.1 est aussi de la partie, du même côté qu’un lecteur de cartes SD plein format UHS-II. Enfin, un port combo Jack est aussi de la partie sur le côté gauche.
Comme l’année dernière, nous n’avons pas grand chose à reprocher à la connectique de ce Razer Blade 16, qui gagne un port USB-C pour s’adapter aux usages grandissant de la norme.
Webcam et audio
Razer conserve son capteur full HD plutôt efficace pour la webcam du Razer Blade. Le rendu est plus que satisfaisant avec un bon piqué et peu de grain, et conviendra parfaitement à la visioconférence. La webcam est bien sûr compatible Windows Hello afin de débloquer biométriquement votre ordinateur ou effectuer des achats sur internet.

Petite différence cette année, Razer a choisi de ne pas inclure de cache physique pour les plus soucieux de leur vie privée.
Niveau son, tout le système audio a été repensé avec quatre haut-parleurs au lieu des quatre du précédent modèle. Il intègre de surcroît la technologie THX Spatial Audio pour une meilleure spatialisation du son.


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Le système nous avait déjà convaincus sur le modèle de 2024, il prend une autre dimension en 2025. Le son reste équilibré, avec des basses plutôt puissantes et une distorsion maitrisée, même à haut volume.
Que ce soit en jeu ou à l’écoute musicale, le système fait très bien son travail de staging, avec une séparation convaincante des éléments. Donc si jamais vous n’avez pas de casque sous la main, le rendu sonore de ces nouveaux parleurs reste d’excellente facture.
Écran
Cette année, Razer ne propose plus de modèle avec dalle Mini-LED et mise sur un écran Oled en définition 2560 sur 1600, soit du QHD+ sur un format 16:10. La fréquence de rafraîchissement plafonne toujours à 240 Hz avec le support de la technologie Nvidia G-Sync pour le rafraîchissement variable.
Avec notre sonde Calibrite Display Plus HL couplée au logiciel Calman Ultimate, nous avons d’abord mesuré la couverture des espaces colorimétriques en HDR. Sans surprise, il est excellent avec 116% du DCI-P3 et 79% du Rec.2020. Le classique sRGB reste supporté pleinement pour les contenus SDR.

Nous avons aussi mesuré la précision colorimétrique grâce à l’indice Delta-E. Pour rappel, une couleur affichant une valeur au-dessus de 5 pourra être perçue comme imprécise à l’œil nu, on s’attend donc à des mesures entre 3 et 5 pour un bon résultat. En dessous de 3 et vous êtes sur une dalle extrêmement précise.
Dans nos mesures, nous avons mesuré un Delta-E par défaut à 2,79 de très bonne facture. Mais Razer propose des modes calibrés selon les différents espaces colorimétriques. Ainsi, en SDR avec le mode sRGB, nous sommes à 1,33 sans aucune couleur au-dessus de la valeur de 2. En HDR, c’est encore mieux en utilisant le mode DCI-P3 avec un Delta-E de 1,18.
C’est tout simplement excellent et peu surprenant lorsqu’on sait que ce Razer Blade s’adresse à des créatifs demandeurs de précision colorimétrique.
Enfin niveau luminosité, nous atteignons un pic de 649 cd/m² en HDR et ce quasiment en plein écran. En SDR, on reste sur une bonne valeur de 406 cd/m². Certaines dalles Mini-Led peuvent dépasser les 1000 cd/m², on peut donc déplorer cette régression, mais on reste sur un rendu HDR de qualité sur ce format.
En jeu et notamment en HDR, il faut dire que l’expérience est bluffante : les couleurs sont riches, équilibrées et l’image prend du relief avec le contraste infini de l’Oled couplé au HDR. La réactivité pour les jeux compétitifs n’est pas en reste avec les temps de réponse quasi instantanés et une latence imperceptible. Bref, une excellente dalle encore une fois cette année.
Logiciel
Comme toujours, Razer intègre toujours son logiciel Synapse à ses PC portables. Bien connu des utilisateurs de périphériques PC, celui-ci permet aussi de régler les différents paramètres de votre Blade. Vous pouvez donc régler le niveau de performance attendu, la vitesse des ventilateurs, mais aussi les différents préréglages de l’écran.

Razer Synapse a été entièrement revu cette année, si bien qu’il n’est plus l’usine à gaz qu’on pouvait lui reprocher d’être. Le logiciel est bien plus rapide à l’utilisation avec une interface plus claire permettant de retrouver en quelques clics le paramètre voulu. Un bon point donc.
Performances
On s’attaque au gros morceau de ce Razer Blade 16 : ses performances. Cette année, Razer a choisi un processeur AMD Ryzen AI HX 370 (12 Core/20 Threads) avec une fréquence boost de 5,1 GHz. Il s’agit ici d’un SoC hybride destiné aux PC portables haut de gamme, mais pas forcément de jeu.
Son TDP maximum est de 54W, alors que celui des PC de jeu lorgne généralement autour des 150 ou 160W. Comme nous le verrons, cela peut être un facteur limitant selon l’usage.
Sur le reste de la fiche technique, on peut configurer la machine de la Nvidia RTX 5070 Ti Mobile jusqu’à la RTX 5090 Mobile. C’est cette dernière que nous avons pu tester.
Enfin, notre exemplaire de test embarque 32 Go de RAM LPDDR5X à 8000 MHz et un stockage de 2 To NVMe.
Benchmarks
Commençons par un premier test synthétique sur le processeur. Sur Cinebench R24, nous atteignons les 1253 en multi-coeurs et 117 en mono-coeur, soit un score dans le haut du panier pour un CPU que nous avons déjà testé dans des machines de jeu, comme le Asus TUF Gaming A14.
On reste cependant en dessous de l’Intel Core i9-14900HX de la génération précédente qui gravite généralement autour des 1600 en multi et 130 en Mono. Une différence qui s’explique par un positionnement différent des deux puces, mais aussi celui de Blade 16 qui vise une puissance brute inférieure pour favoriser la portabilité et l’autonomie.
Niveau graphique, la RTX 5090 Mobile se situe au niveau d’une RTX 4070 Ti Super et légèrement en dessous d’une AMD Radeon RX 9070 en rasterisation. En ray tracing, son positionnement est similaire et la place même au-dessus d’une RTX 5070 desktop.
Il s’agit maintenant de vérifier tout ça en jeu.
En jeu
Nous avons déjà testé le RTX 5090 Mobile en détail dans un article dédié, nous reprendrons donc ici le résultat de nos mesures pour ce test.
Sans les options de ray tracing, à la définition native de la dalle (1600p), le Razer Blade 16 nous montre un niveau de performance similaire au milieu de gamme desktop de cette année (GeForce RTX 5070 et Radeon RX 9070). Ainsi, on atteint les 80 FPS en moyenne sur Cyberpunk 2077 ou encore 70 FPS dans le tout récent Dragon Age : The Veilguard.
En ray tracing, nous poussons le GPU dans ses derniers retranchements. On dépasse ainsi les 50 images par secondes dans des jeux comme Dragon Age : The Veilguard et A Plague Tale : Requiem. C’est plus compliqué en path tracing (Alan Wake 2, Black Myth Wukong, Cyberpunk 2077) avec des jeux qui ne dépassent pas les 25 images par seconde.

Dans ce contexte, on active logiquement les options du DLSS 4 de Nvidia, à savoir la Super Resolution et la génération d’images, et notamment la Multi-Frame Generation exclusive à Blackwell.
Les jeux deviennent ainsi jouables avec la seule Super Resolution (avec un minimum de 42 FPS pour le très gourmand Alan Wake 2) pour dépasser les 100 dans la plupart des titres. On atteint quasiment 200 FPS avec la MFG 4x sur Dragon Age : The Veilguard et 160 dans Cyberpunk 2077.

Il faut avouer que l’expérience est saisissante : jouer à des jeux en path tracing avec tous les réglages au maximum sur un PC portable restait une vue de l’esprit il y a encore quelques années.
Pour les créatifs
Ce Razer Blade 16 se destine aussi aux créatifs, surtout que Nvidia propose de sérieuses améliorations en termes de rendu vidéo sur les RTX 50.
Nous avons d’abord testé Adobe Premiere Pro via l’outil de benchmark UL Procyon. Comme d’habitude, nous activons l’accélération GPU qui focalise le test sur des tâches qui se reposent avant tout sur la carte graphique. Ici, nous atteignons les performances d’une RTX 4090 en version desktop, ce qui est une excellente performance sur ce format.
Nous testons aussi le logiciel DaVinci Resolve de BlackMagic, qui se repose lui aussi sur l’accélération GPU avec certaines tâches de rendu exploitant l’IA, et donc les Tensor Cores des cartes RTX. Les performances sont ici au niveau d’une RTX 4070 Super sur une pré-version du logiciel exploitant les améliorations de l’architecture Blackwell. Nous tâcherons de retester les différents GPU avec la version 20 du logiciel actuellement en beta publique.

Enfin sur Blender, on reste sur le haut de gamme desktop de la génération précédente, encore loin devant AMD comme toujours. Nvidia a toujours été très performant sur ce logiciel et la version mobile ne déroge pas à la règle.
Refroidissement et bruit
Au vu de sa finesse, Razer a été précautionneux dans son implémentation du couple CPU / GPU de ce nouveau modèle. Ainsi, la RTX 5090 Mobile peut atteindre les 160W de TGP en mode boost alors que le processeur AMD Ryzen AI HX 370 est limité à 54W.
En termes de températures de fonctionnement, nous avons atteint un maximum de 85 degrés pour le processeur et 76 degrés pour la carte graphique Nvidia.
Au vu de sa finesse, la machine chauffe un peu plus en surface que le modèle précédent, avec un pic à 55,6 degrés sur le point le plus chaud en dessous de l’écran. Pour comparaison, le Blade 16 de 2026 plafonnait à 47 degrés sur la même zone.
Ce Razer Blade 16 fait du bruit, mais rien qu’un possesseur de PC portable gamer de ce gabarit n’a pas l’habitude d’entendre.
Autonomie
Le jeu sur secteur restera privilégié, mais la fonction BatteryBoost pour Nvidia vous permettra de dépasser l’heure et demie de jeu. L’option visera ainsi le jeu à 60 images par seconde en réglant automatiquement les paramètres graphiques. Il faudra donc faire avec une qualité de rendu franchement passable pour espérer jouer pendant une relative longue session.
Sans cette option, on reste juste au-dessus de l’heure de jeu selon les titres. On vous conseillera donc d’avoir toujours une prise à proximité.
Hors jeu, en bureautique, avec la luminosité réglée à 50%, il nous a semblé difficile de dépasser des sessions de 5 heures, et même 4 heures et demie, en nous réglant sur l’iGPU d’AMD et non la puce Nvidia. Ce chiffre sera encore inférieur si vous l’utilisez pour des travaux créatifs, car ceux-ci exploiteront le GPU Nvidia.
On reste donc loin d’un « MacBook Pro qui permet aussi de jouer » tant fantasmé par les utilisateurs. Heureusement, la charge rapide permet de retrouver une batterie pleine en un peu plus d’une heure.
Prix et disponibilité
Le Razer Blade 16 débute à un prix conseillé de 2 999,99 euros avec la RTX 5070 Ti ainsi qu’un processeur AMD Ryzen AI HX 365. La version RTX 5090 Mobile que nous avons testée est vendue à un tarif de 4 399,99 euros avec 2 To de stockage, un prix qui peut monter à 4 799,99 euros avec 64 Go de RAM.
Si ce tarif peut paraitre exorbitant, on reste dans le « bas du panier » des différents PC portables du marché proposant une RTX 5090. Ainsi, les Gigabyte Aorus et Asus Scar en 16 pouces avec le même GPU avoisinent les 5000 euros, quand ils ne les dépassent pas, notamment avec 64 Go de RAM.
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