En parallèle des manettes officielles des consoliers, les manettes de marques tierces sont souvent perçues comme des manettes « bis ». Vous savez celles qui finissent par coller avec un bouton qui ne marche pas très bien et que l’on refile avec un sourire narquois à ses potes dès lors qu’il faut jouer en versus.
Et pourtant, certains accessoiristes n’hésitent pas à viser l’excellence et à tenter de remplacer le contrôleur principal des joueurs. C’est en tout cas ce que tente de faire Razer avec la Wolverine V2, une manette pour Xbox Series X ou Series S, également compatible sur PC Windows 10 et Xbox One.
Sur son site officiel, la marque aux têtes de serpent promet de vous faire rentrer dans la cour des grands grâce à sa précision absolue et son contrôle ultime. Tant de superlatifs qui font rêver, jusqu’à ce qu’on voit le prix de 120 euros. Oui, une manette filaire qui coûte donc le prix de deux manettes Xbox officielles sans fil. Mais est-ce que ça les vaut ?
Ce test a été réalisé avec une manette prêtée par Razer sur un PC et une Xbox Series X appartenant au journaliste.
Une manette aux traits marqués Xbox
La Razer Wolverine V2 est designée pour la Xbox et ça se voit au premier coup d’œil. Outre le logo Xbox, on reconnaît directement le placement asymétrique des joysticks, les boutons XYBA colorés, ainsi que deux liserés verts qui rappellent à la fois la couleur de Razer et de la console. On note bien la présence d’un logo « RAZER » sous le bouton Xbox, mais en noir sur noir juste sous la diode, il se veut extrêmement discret.
Un positionnement bien pensé
La véritable différence se note au niveau du câble, évidemment, et des boutons secondaires, positionnés différemment. Les touches affichage et menu sont ainsi plus hautes, sur la même ligne que le bouton Xbox, tandis que le bouton partage se situe entre la croix directionnelle et le joystick droit au-dessus d’un bouton supplémentaire. Enfin, on retrouve sur les épaules de la manette les traditionnelles gâchettes LT et LR, les boutons LB et LR, ainsi que deux nouveaux bumpers personnalisables M1 et M2.
Ce positionnement des boutons est à double tranchant. D’un côté, on appréciera que le bouton affichage soit réhaussé pour ne plus tomber maladroitement sous le doigt lorsque notre pouce glisse du joystick lors d’une action trop mouvementée, évitant ainsi l’ouverture inopportune d’un menu en pleine action de Rocket League par exemple.
En revanche, on se retrouve avec le problème inverse avec le bouton de partage qui peut se retrouver dans la trajectoire d’un pouce droit glissant de son joystick. Cette configuration reste néanmoins plutôt appréciable, le joystick droit étant généralement moins malmené que le gauche. On notera que le grip des joysticks semble solide, mais n’est pas remplaçable.
Sur les jeux faisant très régulièrement appel au bouton menu en revanche, on se rend compte que ce dernier est peut-être positionné un peu trop loin, le rendant un peu plus difficile d’accès. Mais là encore, c’est un moindre mal sachant que ce n’est jamais un bouton primordial en pleine action.
Une prise en main au top
Et ce n’est pas le seul point sur lequel la Wolverine V2 surpasse la manette officielle de Xbox. Comme sur cette dernière, on retrouve ici un revêtement antidérapant en caoutchouc sur les poignées, mais celui-ci englobe toute la poignée pour remonter à l’avant, comme sur la Xbox Controller Elite Series 2. Cela rend la prise en main plus agréable dans la paume, évitant la rainure trop marquée et légèrement acérée que l’on trouve sur la manette officielle.
Toujours au niveau des poignées, Razer a particulièrement amélioré la prise en main par rapport au premier modèle (la Wolverine Tournament Edition) avec une conception « en L » plus creusée pour parfaitement accueillir les majeurs du joueur et offrir une stabilité irréprochable. Clairement, même dans les actions les plus effrénées, votre Wolverine V2 ne vous glissera pas des mains, même après plusieurs heures de jeu avec les mains moites.
Notons par ailleurs que du haut de ses 272 grammes, elle pèse à peu près le même poids que la manette de Series X avec sa batterie officielle (274 grammes), mais reste bien moins lourde que la manette Elite (345 grammes). Elle conserve tout de même un discret port audio analogique 3,5 mm (Jack) sur le dessous pour y connecter un micro-casque, compatible aussi bien avec une Xbox qu’avec un PC.
Une manette filaire
Le plus gros défaut pour une manette vendue à ce prix est bien évidemment le câble (de 3 mètres), non remplaçable qui plus est. Razer adopte néanmoins le système de sécurité en deux parties que l’on trouvait sur la Xbox 360 : si quelqu’un se prend les pieds dedans lorsque vous jouez, le câble se détachera à quelques centimètres de la console plutôt que de faire voltiger votre précieuse machine (ou votre manette presque aussi précieuse) à travers votre salon. C’est toujours rassurant.
L’absence de Bluetooth empêche bien évidemment l’usage de cette manette avec un smartphone ou une tablette. À l’ère du cloud gaming, ça fait cher la manette dédiée.
Des boutons de compétition, des gâchettes un peu molles
Une chose est certaine, la Razer Wolverine V2 est pensée pour répondre aux besoins des joueurs de compétition qui exigent le meilleur de leur manette. Les joysticks par exemple sont légèrement plus larges que ceux de la manette officielle (1,8 cm contre 1,5 cm), ce qui rend le positionnement du pouce plus aisé, tandis que sa forme concave et ses stries en relief permettent un grip parfait pour éviter au maximum les sorties de route en drift qui se terminent contre le plastique de la manette, et une très bonne précision dans le déplacement.
Des boutons pensés comme des touches de clavier
Mais le point particulièrement mis en avant par Razer, ce sont ses boutons d’action (XYBA et la croix directionnelle) « méca-tactile », agissant quand un switch mécanique de clavier pour réduire la distance de course (0,65 mm selon le marketing) et ainsi gagner de précieuses frames lors de vos actions. Soyons honnêtes, nous n’avons pas le matériel nécessaire pour tester objectivement à la frame près le gain de ce mécanisme et il faudra donc se contenter d’un ressenti.
Au feeling, les boutons offrent une petite résistance sous le doigt que l’on ne retrouve pas sur la manette classique. En revanche, le clic est net et précis avec un très bon retour tactile remontant rapidement le bouton dans le cas où il faudrait réappuyer rapidement (on sait jamais, vous l’utiliserez peut-être pour jouer à QWOP). On sent que Razer y a mis là son savoir-faire sur les claviers mécaniques pour donner des sensations bien plus franches à l’action et c’est très appréciable de sentir autant de mordant en jouant.
Des gâchettes… décevantes
Le deuxième point mis en avant par Razer concerne les gâchettes de la Wolverine V2. Celles-ci disposent de deux positions. À l’aide de deux switchs situés à l’arrière de la manette, vous pouvez ainsi choisir de façon indépendante la longueur de course de chacune des deux gâchettes. La première est longue, comme sur la manette officielle, ce qui est idéal pour un jeu de course par exemple, afin de moduler sa vitesse avec précision, tandis que la seconde est courte, pour un déclenchement plus rapide, ce qui s’avérera plus efficace sur les jeux de tir.
L’idée est très bonne et le résultat est efficace, mais les sensations restent beaucoup moins bonnes qu’avec la manette officielle. La première raison de cela est le retour tactile qui exerce moins de pression : le rendu est bien plus mou, comme sur une manette de Xbox 360. La deuxième raison est l’absence de vibrations dans les gâchettes, un élément discret, mais qui renforce particulièrement l’immersion dans certains jeux.
Au final, Razer a pris le parti de l’utilité sur ce point plutôt que celui du confort, ce qui est un peu dommage.
Une croix directionnelle qui partagera
La croix directionnelle quant à elle, ou D-Pad pour les puristes, est à la fois excellente et peut-être insuffisante pour certains. Laissez-moi m’expliquer.
Tout comme pour les boutons de façade, la croix directionnelle propose un mécanisme méca-tactile, avec les mêmes avantages concernant la réactivité. Pour remplacer le joystick sur un jeu en 2D, c’est particulièrement précis. Sa forme reprend néanmoins la croix traditionnelle, comme sur Xbox One, avec des branches plutôt larges et une structure concave pour tenter de ramener le pouce plus facilement au centre lors d’un retour en position neutre.
Dans l’idée, l’ensemble est plutôt réussi, mais c’est sans compter sur un point : la structure extrêmement lisse de ce D-Pad qui a tendance à faire glisser le doigt un peu trop loin et rendre plus difficile l’enchainement de mouvements complexes. De plus, la croix se relève très rapidement après le clic. Les aficionados de Street Fighter y verront tout de suite un énorme point noir : faire un demi-tour complet est un exercice difficile et qui finit par faire mal au doigt lorsqu’il est répété trop souvent. Pour tous les autres styles de jeu, c’est un régal.
Une personnalisation limitée
En plus des boutons traditionnels, la Razer Wolverine V2 dispose de deux touches supplémentaires à côté des gâchettes. Le positionnement de celles-ci est moins efficace que les gâchettes arrière d’une manette Elite puisqu’elles ne peuvent être atteintes que du bout du doigt. C’est une gymnastique à apprendre pour réellement apprendre à les utiliser.
La configuration de ces boutons M1 et M2 passe par un logiciel dédié : Razer Controller Setup for Xbox, disponible sur le Microsoft Store sur PC et sur Xbox. On peut ainsi leur attribuer l’action d’un autre bouton, ou alors l’embrayage de la sensibilité d’un des deux joysticks. Comprenez par là qu’en maintenant ce bouton appuyé, votre joystick deviendra alors beaucoup moins sensible, permettant notamment aux adeptes du sniper d’être beaucoup plus précis avec leur fusil à lunette préféré tout en gardant une sensibilité décente avec une arme automatique.
Bien que situationnelle, l’idée est vraiment excellente et peut, avec un peu de réflexion, s’adapter à un grand nombre de jeux. Dans mon cas, j’y ai trouvé une utilité par exemple dans The Binding of Isaac pour effectuer un déplacement en diagonal plus précis. Oui, c’est totalement overkill, mais j’y ai pris du plaisir.
L’interface de l’application est très simple à prendre en main, même si les options liées à la sensibilité manquent un peu de clarté au premier abord, et permet en outre de régler la sensibilité du stick ou la puissance des vibrations. Malheureusement, les possibilités de personnalisation sont relativement limitées. En dehors des options de remapping évoquées à l’instant, ces boutons ne pourront pas offrir davantage d’options. Oubliez les macros permettant d’enchainer en une touche des combos destructeurs, ce n’est pas possible ici (et ce n’est peut-être pas plus mal pour les autres joueurs).
Prix et disponibilité de la Razer Wolverine V2
La Razer Wolverine V2 est disponible au prix conseillé de 119,99 euros. Vous la trouverez sur le site officiel de Razer ou celui de Microsoft, mais aussi chez certains revendeurs en ligne, avec parfois des petites remises qui rendront son prix un peu plus doux. Une bonne chose pour une manette proposée de base à un prix beaucoup plus élevé que celle de base de Microsoft.
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Ils auraient dû faire une croix directionnelle comme sur la manette séries X car on dirait un vieille manette maintenant et ça ne donne pas envie d'acheter ^^®
Franchement je ne comprends pas comment on peut justifier d'un prix deux fois supérieur a la manette Xbox officiel. Les boutons plus réactif ? que vous dîtes ne seulement avoir un ressenti ? Sans compter les nombreux points négatif. Pour moi ça vaut a peine 5/10
[…] Our Reference […]
Bon article, pollué de bien teop nombreux anglicismes qui font aussi ridicules qu'ils donnent envie de changer de site. Juste ridicule...
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