Test du Realme 9 (4G) : l’endurance avant tout

This is the real me !

Comment faire des économies ? En faisant l'impasse des dernières technologies. Le Realme 9 a fait le choix de laisser la 5G derrière lui : était-ce le bon choix ?
Le dos Realme 9 4G // Source : Chloé Pertuis
Le dos Realme 9 4G // Source : Chloé Pertuis

Ce test a été réalisé le 14 Juillet 2022 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Realme a toujours eu l’ambition d’être la marque préférée des jeunes. Quoi de mieux pour sortir du lot en 2022 dans la cour de récré qu’en ayant un smartphone se voulant représenter sa « vraie personne » ? Cependant, à cet âge, les budgets ne sont pas les mêmes. C’est là que le Realme 9 entre en jeu : un des appareils les plus accessibles du lot du constructeur, mais qui a dû faire des concessions pour cela.

Fiche technique

Modèle Realme 9 4G
Dimensions 73,3 mm x 160,2 mm x 7,99 mm
Interface constructeur Realme UI
Taille de l’écran 6,4 pouces
Définition 2400 x 1080 pixels
Densité de pixels 411 ppp
Technologie OLED
SoC Qualcomm Snapdragon 680
Puce graphique Adreno 610
Stockage interne 128 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 108 Mp
Capteur 2 : 8 Mp
Capteur 3 : 2 Mp
Capteur photo frontal 16 Mp
Définition enregistrement vidéo Full HD
Wi-fi Wi-Fi 5 (ac)
Bluetooth 5.1
5G Non
NFC Non
Capteur d’empreintes Sous l’écran
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 5000 mAh
Poids 178 g
Couleurs Noir, Jaune, Gris
Prix 101 €
Fiche produit

Ce test a été réalisé avec un modèle prêté par Realme.

Design

Impossible de ne pas en parler immédiatement : « doré solaire ». On ne peut aller contre l’originalité affichée par cette couleur très franche aux yeux. D’autant que les reflets de la lumière sur sa coque en plastique affichent les lignes des petites dunes que l’on observe dans le sable lorsqu’une vague se retire. Ça ne sert à rien, mais c’est plutôt joli — même si évidemment tout le monde ne sera certainement pas de cet avis. Au coin gauche se trouve le désormais habituel îlot photo, qui semble tout simplement collé là, sans grand effort de le marier à l’ensemble.

Le Realme 9 4G en main // Source : Chloé Pertuis

Au-delà de ces détails, nous avons un smartphone très classique aux bords arrondis qui rejoignent un cadre simili-métallique sur lequel se pose à l’avant l’écran, dont un poinçon au coin gauche permet d’accueillir le capteur photo avant. Sur la tranche droite, on retrouve le bouton de verrouillage. À gauche, les boutons de volume ainsi que la trappe SIM. Enfin, en bas, on retrouve une prise jack, le port USB-C ainsi qu’une grille haut-parleur.

Le poinçon du Realme 9 4G // Source : Chloé Pertuis

Sorti de ce coloris particulier, le Realme 9 ne sort pas vraiment de la masse des smartphones entrée de gamme de ces dernières années. C’est quelque part un bon signe, puisqu’il ne cherche pas à révolutionner une formule qui marche.

La face avant du Realme 9 4G // Source : Chloé Pertuis

Écran

Le Realme 9 profite d’une dalle Super AMOLED de 6,4 pouces en définition Full HD+ de 2400 x 1080 pixels, soit un ratio de 20:9. Elle supporte un taux de rafraîchissement maximal de 90 Hz.

L’écran du Realme 9 4G // Source : Chloé Pertuis

Sous notre sonde, avec le logiciel DisplayCal, nous pouvons mesurer une luminosité maximale de 420 cd/m² sur les contenus SDR, ce qui garantit une plutôt bonne luminosité en plein soleil sans être parfaite. La dalle couvre 151 % de l’espace sRGB, 104 % de l’Adobe RGB et 106,9 % de l’espace DCI P3.

La dalle elle-même est par défaut relativement chaude à 6150 K, ce qui change du froid habituel de la plupart des autres smartphones. Elle est également plutôt bien calibrée pour une dalle à ce prix, avec un Delta E00 moyen de 2.

Logiciel

Sur la partie logicielle, Realme n’est pas le constructeur chinois intégrant le plus de modifications à l’interface classique d’Android. Sorti d’applications personnalisées comme le lecteur de vidéos ou la météo, on reste en terrain conquis. Reste quelques expériences sympathiques disponibles dans le labo, comme la possibilité de mesurer son rythme cardiaque par le biais du lecteur d’empreintes logé sous l’écran. Et évidemment, le menu Personnalisations est toujours aussi agréable puisqu’il offre un grand contrôle sur les couleurs de l’interface, mais aussi les formes des icônes d’applications et des paramètres rapides.

Realme UI 3.0 donc, basé sur Android 12 ne profite hélas que du patch de sécurité de mai 2022. Un retard qui ne rassure pas quant à son suivi futur, même si c’est hélas le lot des appareils de sa gamme de prix. On notera également de nombreuses applications tierces peu pertinentes préinstallées, que l’on peut heureusement rapidement enlever.

Audio

Prenez immédiatement note : vous ne pourrez compter que sur le haut-parleur en bas de l’appareil, qui n’est pas soutenu par le haut-parleur de volume. Et le son qu’il offre est… mauvais.

Peu importe la fréquence sur laquelle vous vous concentrez, le tout semble compressé. C’est audible, et ça suffira bien pour regarder une vidéo YouTube sur le pouce, mais c’est à peu près tout.

Photo

Côté configuration photo, le Realme 9 ne sort pas non plus du lot. Nous retrouvons en effet les trois capteurs classiques de l’entrée de gamme, dont bien sûr le capteur principal au nombre impressionnant de mégapixels qui ne feront pas la différence autrement que sur la fiche technique :

  • Un capteur principal de 108 mégapixels à objectif ouvrant en f/1,75 ;
  • Un ultra grand-angle (120°) de 8 mégapixels à objectif ouvrant en f/2,2 ;
  • Un capteur macro de 2 mégapixels à objectif ouvrant en f/2,4.
Le bloc photo du Realme 9 4G // Source : Chloé Pertuis

Il faut avouer que le capteur principal de 108 mégapixels fait son effet lorsque les meilleures conditions lumineuses sont présentes. Une belle plage dynamique et un niveau de détail très satisfaisant couplés à un algorithme qui pousse bien le contraste et les couleurs font forcément cet effet. Si vous avez déjà tenu le moindre smartphone d’un constructeur chinois, vous serez habitués à ce rendu qui est plus que commun. L’ultra grand-angle est par contre déjà décevant ; son niveau de détail n’est vraiment pas à la hauteur, et souffre immédiatement de la comparaison, quand son rendu ne profite pas de la même attention algorithmique que le capteur principal.

En basse luminosité ou de nuit, le capteur principal continue de faire de belles photos, particulièrement soutenu par l’algorithme. Fait intéressant sur ce dernier : il ne cherche pas particulièrement à lisser le bruit, de manière à garder le naturel de l’image, mais s’active parfois sur quelques patchs çà et là que l’on remarque en zoomant. Surtout, c’est dans la colorimétrie de l’image que l’on remarque une tendance à réchauffer l’ambiance générale par défaut. Là encore, le rendu est plaisant, mais s’éloigne de plus en plus de la réalité. Oubliez par contre l’ultra grand-angle : il ne gère absolument plus rien, et se laisse grignoter par le bruit sans arriver à gérer les sources lumineuses. Mêmes remarques en pleine nuit, où la tendance à réchauffer l’image s’aggrave au point d’avoir un rendu orangé la majeure partie du temps. Au moins, l’image reste lisible.

Capteur avant

À l’avant, on profitera d’un capteur de 16 mégapixels à objectif ouvrant en f/2.45. Dans les bonnes conditions lumineuses, ses performances sont satisfaisantes avec un bon niveau de détails et une plage lumineuse relativement bien gérée, bien qu’un brin ternie.

En intérieur, le rendu est ok, sans plus. Naturellement le niveau de détail n’est plus aussi bon, mais la cohérence générale du cliché est respectée. Cependant, le flash automatique à l’avant a tendance à donner un air rosé à l’image que l’on remarque particulièrement de nuit. Mieux vaudra peut-être s’en passer.

Vidéo

La configuration photo du smartphone vous permettra de filmer en 1080p ou en 720p à votre guise. Le rendu vidéo suit la même logique que le capteur photo.

Performances

Le Realme 9 est propulsé par le Qualcomm Snapdragon 680, un SoC milieu de gamme à 8 cœurs de la panoplie du constructeur. Il est couplé à 6 ou 8 Go de RAM (8 Go dans notre cas) et 128 Go de stockage en UFS 2.2. Notez bien ce dernier détail, puisque les derniers smartphones sont plutôt équipés en UFS 3.1.

Modèle Realme 9 4G Xiaomi Redmi Note 11 Samsung Galaxy A33
AnTuTu 9 289048 249999 405506
AnTuTu CPU 83697 83900 108960
AnTuTu GPU 51120 38305 111963
AnTuTu MEM 74350 67417 77276
AnTuTu UX 79881 60377 107307
PC Mark 3.0 8185 7627 11223
3DMark Slingshot Extreme 1345 1345 3598
3DMark Slingshot Extreme Graphics 1171 1175 3939
3DMark Slingshot Extreme Physics 2811 2730 2761
3DMark Wild Life 443 440 2264
3DMark Wild Life framerate moyen 2.7 FPS 2.70 FPS 13.6 FPS
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) 4.8 / 1.4 FPS 4.9 / 3.2 FPS 15 / 4.5 FPS
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) 7.2 / 8.1 FPS 7.2 / 8.2 FPS 20 / 23 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) 19 / 32 FPS 20 / 23 FPS 55 / 60 FPS
Lecture / écriture séquentielle 972 / 825 Mo/s 923 / 509 Mo/s 516 / 487 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire 45900 / 40000 IOPS N/C 64656 / 59834 IOPS

Et ça se ressent. À l’usage, le Realme 9 « accroche » un peu. Il peut en effet mettre une demi-seconde de trop à lancer une application ou ouvrir la barre de notification, assez longuement pour que ce soit notable et que ça devienne un brin frustrant à la longue. On peut s’en accommoder, oui. Ce n’est pas au point de considérer l’appareil comme défectueux. Mais c’est quelque part un rappel constant que l’on est sur un appareil d’entrée de gamme.

Pas de surprise du coup sur les capacités en jeu vidéo de ce smartphone. Oui, tous les jeux peuvent se lancer, mais ne comptez pas jouer de manière confortable à un titre 3D gourmand en poussant les graphismes à fond. Comptez donc sur les paramètres les plus doux et 30 FPS.

Autonomie

Le Realme 9 intègre une batterie de 5 000 mAh. Il est compatible avec la recharge rapide Dart à 33W, dont le chargeur est fourni avec l’appareil. Avec cette recharge, nous avons pu regagner 48 % en 30 minutes de charge, de 20 à 68 %.

Le port USB-C Realme 9 4G // Source : Chloé Pertuis

À l’usage, le smartphone est capable de tenir deux jours sans aucun problème même en l’exploitant à longueur de journée, voire trois jours si vous êtes un utilisateur léger. C’est son plus grand point fort, et le point sur lequel il ne vous décevra absolument pas.

Réseau et communication

Le Realme 9 est uniquement compatible avec toutes les bandes 4G. Oubliez la 5G, sacrifiée sur l’hôtel du prix. Il est également compatible avec le WiFi 5 et le Bluetooth 5.1.

Prix et date de sortie

Le Realme 9 est d’ores et déjà disponible en France, avec 6 GO de RAM et 128 Go de stockage. Il est vendu au prix conseillé de 279,99 euros en trois coloris.

Notre avis sur Le Realme 9

Design
7
Un design plastique et classique, mais pourquoi changer une formule qui gagne ? Le coloris jaune est qui plus est assez rafraîchissant de nos jours.
Écran
8
Un très bon écran, bien calibré d'office, qui n'est limité que par son taux de rafraîchissement de 90 Hz (quand d'autres vont déjà à 120 Hz en entrée de gamme) et sa luminosité maximale un peu basse.
Caméra
6
Il faut aimer les photos trop chaudes en basse luminosité. Mais le capteur principal a la capacité de faire de très beaux clichés dans les bonnes conditions ; à sortir en vacances, donc.
Performances
6
Sur le papier, le Snapdragon 680 n'est pas si mauvais. Mais dans l'expérience, le téléphone "accroche" très souvent et n'arrête ainsi pas de souligner à son utilisateur qu'il est sur un produit d'entrée de gamme.
Logiciel
7
Un brin trop d'applications tierces préinstallées et quelques patchs de sécurité en retard, mais l'interface de Realme reste simple à utiliser car majoritairement très proche d'Android pur, mais loin d'être radin en termes de personnalisations.
Autonomie
9
Deux jours très facilement, trois sans trop forcer : c'est l'autonomie fournie par le Realme 9, pas loin d'être le grand champion de sa catégorie. Il est seulement limité par une recharge pas si rapide de nos jours, et l'absence de recharge sans fil.
Note finale du test
7 /10
Le sacrifice le plus mis en avant du Realme 9 4G est l'absence de 5G. En même temps, c'est dans le nom. Mais face au déploiement encore très limité de la technologie, il ne paraît pas être si important. Ce qui l'est plus est son appareil photo, qui tire rapidement vers l’orange dès que la lumière manque, et dont l'ultra grand-angle n'est véritablement utilisable que dans des conditions parfaites. Et surtout, son usage qui n'est pas tout à fait fluide, et qui ne laisse ainsi aucune illusion quant à son placement dans la grille tarifaire.

Mais malgré tout… Il n'est pas dénué de charme. Particulièrement grâce au fait qu'il offre une excellente autonomie, ce qui couplée à son interface Android laissée relativement intacte lui permet de devenir une alternative intéressante à quiconque n'accroche pas à MIUI, l'interface de son concurrent Xiaomi sur le segment. Son écran est aussi très bon, bien qu'il manquera un brin de luminosité en plein soleil (sans devenir illisible non plus).

Aussi, pour qui est focalisé en priorité sur l'endurance, le Realme 9 trouvera très vite son intérêt. Mais pour qui cherche un smartphone qui offre la meilleure balance, mieux vaudra se tourner vers Xiaomi.

Points positifs du Realme 9

  • Autonomie excellente

  • Très bon écran

  • Interface Android relativement proche du stock

Points négatifs du Realme 9

  • Appareil photo décevant

  • Manque flagrant de fluidité

  • Haut-parleur mauvais

Les derniers articles