Renault veut créer une entité dédiée à l’électrique : qu’est-ce que ça va changer ?

 
Dans le cadre de son plan Renaulution, la firme au losange souhaite séparer ses activités thermiques et électriques, avec la création d’une entité dédiée. Qu’est-ce que cela implique ?
VERSION ICONIC – GRIS RAFALE

Alors que la Commission européenne a officiellement voté en faveur de la fin de la vente de voitures thermiques à partir de 2035, les constructeurs se doivent désormais d’électrifier leurs gammes respectives. Un virage vers le zéro-émission déjà opéré par la plupart d’entre eux, depuis la mise en place de la très sévère réglementation CAFE en début d’année dernière.

Depuis quelques mois déjà, les marques annoncent tour à tour leurs ambitions pour les prochaines années, avec pour la plupart un objectif de ne vendre que des modèles électriques à plus ou moins court terme. C’est notamment le cas de Renault, qui souhaite devenir un constructeur zéro-émission à l’horizon 2030. Une volonté annoncée il y a quelques mois, dans le cadre du plan « Renaulution ».

Une toute nouvelle entité

Si le patron de la marque, Luca de Meo, avait déjà annoncé une série de mesures, un communiqué du groupe au losange donne de nouveaux détails. Il confirme notamment sa volonté de lancer des « réflexions stratégiques autour de ses activités et technologies 100 % électriques et thermiques afin d’en renforcer l’efficacité et la performance opérationnelle ». De quoi confirmer les premières rumeurs d’il y a quelques mois.

Concrètement, Renault souhaite créer une division bien distincte du reste des activités, qui serait alors entièrement dédiée au développement, à la production et à la distribution de véhicules électriques. Si on en sait peu sur ce que cela pourrait impliquer pour les clients, il faudra sans doute s’attendre à quelques changements, peut-être avec des espaces dédiés dans les concessions ou des points de vente bien distincts.

Toujours des modèles thermiques

Ce n’est pas le seul changement qui devrait avoir lieu pour Renault au cours des prochains mois ou années. En effet, le constructeur « étudie également l’opportunité de rassembler ses activités et ses technologies de moteurs et transmissions thermiques et hybrides basées hors de France au sein d’une entité spécifique ». Des centres de recherche et développement pourraient être installés dans les usines espagnoles, turques ou encore brésiliennes.

En revanche, si la firme au losange souhaite s’investir massivement dans le développement de ses futurs modèles électriques, elle ne compte pas arrêter de produire des voitures thermiques pour l’instant. Par ailleurs, ces diverses entités feront toujours partie de l’Alliance Renault-Nissan, bien qu’elles seront indépendantes les unes des autres.