Aujourd’hui, la plupart des voitures sont livrées par la route, par des immenses cargo ou par le rail, ce dernier étant bien sûr un peu plus écologique. Ce moyen de transport est d’ailleurs plébiscité par Audi, qui a décidé d’y recourir pour acheminer les modules de batteries de ses véhicules électriques vers son usine de Bruxelles afin de réduire son empreinte écologique. Mais un autre constructeur a eu une idée encore plus innovante.
Un projet ambitieux
Il s’agit de Renault, qui a signé en 2018 un partenariat avec l’entreprise française Neoline, basée à Saint-Nazaire. Spécialisée dans le transport maritime propre, la start-up fondée en 2015 travaille sur un projet de cargo voilier, permettant aux entreprises de réduire les émissions de CO2 issues du transport de marchandises. La marque au losange avait alors été particulièrement intéressée par ce projet et avait décidé de s’y associer.
À cette époque, le but était alors de créer deux bateaux, permettant de rallier la France à la côte est des États-Unis. Un projet qui devait alors être mis sur pieds pour 2020 ou 2021.
Comme l’explique le site Autoblog, ce cargo voilier devait alors transporter des véhicules du groupe Renault entre les deux pays. Un moyen plus propre d’exporter des voitures, permettant de réduire de 90 % les émissions de CO2 lorsque le bateau n’est propulsé que par la force du vent. Pour cela, celui-ci utilise d’immenses voiles de 50 mètres de long.
Selon le site de Neoline, une première génération de navires pilotes devait être lancée en 2020, affichant une longueur de 136 mètres. En 2030, l’entreprise prévoit de proposer une nouvelle version, mesurant cette fois-ci 210 mètres au total. Mais nous ne sommes pas vraiment prêts de voir arriver ces bateaux sur la mer, alors que le projet a pris pas mal de retard.
Premier voyage en 2024
Si le premier bateau devait être fabriqué en 2019, comme le rapporte Automobile Propre, l’assemblage a finalement pris du retard en raison d’un manque de financements et de la crise sanitaire. En début d’année, le principal investisseur se retirait du projet, qui aurait pu couler à l’eau si CMA-CGM n’avait pas fait son entrée en septembre dernier.
Un retournement de situation qui permet à Neoline de poursuivre son projet, qui devrait alors se concrétiser en 2024. Selon la start-up française, chaque bateau pourrait transporter entre 300 et 400 véhicules vers les États-Unis.
On pourrait s’interroger sur la pertinence de ce projet, alors que Renault ne vend plus de voitures en Amérique du Nord depuis 1987. Mais ces navires pourraient être utilisés pour convoyer des modèles Nissan ou Mitsubishi outre-Atlantique. À moins que la marque au losange ait pour projet secret de faire son grand retour aux États-Unis.
Pour l’heure, rien ne semble indiquer que cela est prévu, alors que Luca de Meo n’a pas fait d’annonce à ce sujet lors de la présentation de la prochaine phase du plan stratégique Renaulution il y a quelques jours.
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