Si les ventes de voitures neuves commencent à repartir tout doucement à la hausse, alors que les modèles électriques mettent à mal les diesel, la situation demeure difficile pour l’industrie automobile. En plus de la pénurie de semi-conducteurs, qui commence toutefois à s’améliorer doucement, les constructeurs doivent également composer avec une hausse du prix des matières premières. À tel point que des prévisions tablent sur une forte augmentation pour les clients au cours des prochains mois.
Une vraie flambée chez Renault
Mais à vrai dire, celle-ci a déjà débuté, alors que les marques automobiles sont déjà nombreuses à avoir fait revu les tarifs de leurs voitures à la hausse. À commencer par Dacia, qui a augmenté les prix de la totalité des modèles de sa gamme. Depuis le 3 novembre dernier, la Sandero a en effet pris 500 euros, tandis que la Spring a vu son ticket d’entrée flamber de 1 000 euros. Résultat, la citadine électrique est désormais affichée à partir de 20 800 euros, contre 16 990 euros à son lancement au printemps 2021.
Mais la firme low-cost n’est pas la seule à devoir appliquer une hausse à ses modèles, puisque c’est également le cas de Renault. Le constructeur au losange vient en effet en toute discrétion de revoir la grille tarifaire de certains de ses modèles. Et ça risque de faire très, très mal. Car après la Mégane E-Tech, qui voit sa gamme grimper de 1 800 euros pour débuter à 39 000 euros, c’est au tour de deux autres citadines de la gamme de prendre le même virage.
Sans faire de bruit, Renault a donc augmenté les prix de sa Zoé et de sa Twingo E-Tech et il suffit de jeter un oeil à son site pour s’en rendre compte. La première, qui commence tout doucement à arriver en fin de vie après dix ans de carrière et plus de 200 000 exemplaires vendus voit son ticket d’entrée grimper de 1 400 euros. Résultat, elle débute à 35 100 euros, contre 32 100 euros jusqu’à présent.
À noter que le bonus écologique de 6 000 euros n’est ici pas déduit du tarif annoncé. Il permet de faire passer la Renault Zoé à 29 100 euros, jusqu’à la fin de l’année seulement. Car dès 2023, le montant de l’aide de l’Etat sera réduite et plafonnée à 5 000 euros. Seuls certains foyers modestes pourront profiter d’un coup de pouce porté à 7 000 euros, et dont les conditions n’ont pas encore été détaillées par le gouvernement.
La Twingo aussi
Il ne faut toutefois pas oublier que Renault avait baissé le prix de sa Zoé de 500 euros en janvier dernier, passant de 32 500 euros à 32 000 euros, bonus non déduit. Le but était de créer un plus grand écart avec la Mégane E-Tech, qui débutait à partir de 35 200 euros à l’époque. La Renault Twingo n’est pas en reste non plus, puisqu’elle aussi subit une belle envolée de son tarif et cette fin d’année.
La citadine prend 1 200 euros d’un coup, faisant passer son ticket d’entrée en finition Authentic de 24 050 euros à 25 250 euros. Là encore, le bonus écologique n’est pas déduit, rendant la star de la marque accessible à partir de 19 250 euros. Ce nouveau tarif devrait toutefois profiter à la Dacia Spring, qui demeure nettement plus abordable que sa rivale au losange. D’autant plus que celle-ci était originellement affichée à 21 950 euros !
Si le prix des voitures neuves a donc tendance à augmenter au fil du temps, à l’image de la Peugeot e-208, qui débute désormais à 33 400 euros, il existerait des solutions pour limiter la hausse. Et surtout, pour que les voitures électriques atteignent la parité avec les modèles électriques. Selon le patron de Renault, Luca de Meo, cela passerait notamment par l’adoption de batteries plus petites.
En effet, si le coût de production de celles-ci est en baisse depuis des années, passant de 1 200 dollars du kWh en 2010 à 132 dollars actuellement, il demeure tout de même élevé. Le développement du réseau de bornes de recharge et la baisse du temps nécessaire pour remplir les batteries devrait également aider les marques à aller dans cette direction.
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