Renault, comme tous les constructeurs généralistes, va devoir massivement électrifier sa gamme au cours des prochaines années, afin d’être en conformité avec les exigences de l’Union Européenne. Pour rappel, celle-ci prévoit en effet d’interdire la vente de toutes les voitures thermiques sur son territoire à partir de 2035. Une échéance qui ne fait pas peur à la firme au losange, qui prévoit de toutes façons de devenir 100 % électrique à partir de 2030.
Une citadine attendue
À l’heure actuelle, Renault possède déjà quatre modèles électriques, à savoir la Zoé, la Twizy, la Twingo, et la Megane, mais d’autres arriveront un peu plus tard. On pense notamment à la Renault 5 (R5) E-Tech, annoncée par un concept baptisé Renault 5 Prototype en janvier 2021. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que celui-ci a rapidement séduit les foules, en réinterprétant le style de la célèbre Renault 5 des années 1970.
À l’époque, la marque n’avait pas donné beaucoup de détails sur sa création, dont la version de série arrivera dans la gamme dans le courant de l’année prochaine. Mais voilà qu’au fil des mois, de nouvelles rumeurs ont commencé à circuler à son sujet, notamment en ce qui concerne sa motorisation, 100 % électrique évidemment.
En effet, et comme nous l’évoquions dans un précédent article, la citadine pourrait embarquer une batterie de 40 kWh, lui permettant de parcourir 400 kilomètres en une seule charge selon le cycle WLTP. Néanmoins, tout le monde n’est pas vraiment d’accord, alors que certains bruits de couloir évoquent plutôt une batterie de 52 kWh, pour une autonomie identique. Un choix logique, puisque cet accumulateur équipe déjà la Renault Zoé.
Mais il est tout à fait probable que ces chiffres concernent une version de milieu de gamme, voire la variante la plus performante. En effet, Renault promettait un tarif situé entre 25 et 30 000 euros pour sa citadine, hors bonus écologique actuellement établi entre 5 et 7 000 euros en fonction des revenus. Or, pour atteindre ce prix, il faudra peut-être envisager une batterie plus petite.
Une autonomie décevante ?
En effet, la Zoé est actuellement affichée à partir de 35 100 euros avec une batterie de 52 kWh. Si la R5 coûte 10 000 euros de moins, il va falloir faire des choix, car comme le rappelle l’Automobile Magazine, l’accumulateur compte pour environ 40 % du prix d’une voiture. Si la firme semble avoir trouvé une solution, en optant pour une nouvelle batterie au lithium-phosphate de fer (LFP) co-développée avec Nissan, le souci ne serait pas totalement résolu.
En effet, si celle-ci est effectivement moins chère, elle est aussi 30 % moins dense qu’une batterie NMC (nickel-manganèse-cobalt). Il faudrait donc un accumulateur plus gros pour atteindre une même autonomie, ce qui ne devrait pas vraiment être envisageable, en raison notamment du poids plus élevé et de la taille que celui-ci occuperait dans la voiture. Et qui dit plus grosse batterie, dit aussi prix en hausse. C’est le serpent qui se mord la queue.
D’autant plus que le patron de Renault, Luca de Meo a récemment confirmé sa volonté de réduire la taille des batteries, afin de limiter les coûts. Car il faut également savoir que le prix du lithium a considérablement augmenté au cours des dernières années, en raison notamment de la forte demande.
Moins de 400 km d’autonomie ?
Pour compenser cette hausse, et ainsi tenir sa promesse, la marque va donc devoir rogner sur l’autonomie. Et les clients ne pourraient donc a priori pas profiter des 400 kilomètres dans la version d’entrée de gamme de la citadine.
Il faudrait alors peut-être s’attendre à une autonomie d’environ 350 km sur le modèle le moins cher. Une information à prendre avec des pincettes bien évidemment.
Il faudra donc faire preuve d’encore un peu de patience avant d’en savoir plus sur la version finale de la R5 Electric qui devrait être dévoilée cette année et commercialisée en 2024. Celle-ci sera suivie par une 4L électrique, inspirée du concept Renault 4ever Trophy dévoilé au Mondial de Paris. Une version sportive de la citadine signée Alpine serait également dans les tuyaux. Celle-ci embarquerait une batterie de 40 kWh et reprendrait le moteur de 220 chevaux de la Renault Mégane E-Tech.
Rappelons toutefois que l’autonomie est un faux problème, surtout dans le cadre d’une voiture compacte, qui n’est pas destinée à réaliser de longs trajets régulièrement. Le plus important est la distance parcourue quotidiennement par la voiture ainsi que sa vitesse de recharge. Sur ce second point, elle devrait faire mieux que la Zoé, ce qui pourrait faciliter les longues distances.
Pour aller plus loin
Tout ce que l’on sait sur la Renault 5 E-Tech (R5) électrique : design, caractéristiques, date de sortie et prix
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