Avec son Estafette électrique, Renault veut reprendre une fonction phare de Tesla

Préparer le futur avec des recettes du passé : voilà ce qui semble être le mot d’ordre de Renault. L’histoire avait commencé avec la R5 E-Tech, se poursuivra bientôt avec la R4 (avant la Twingo), mais voilà qu’un communiqué de presse nous présente l’Estafette Concept.

Un nom tout droit venu des années 60 pour un utilitaire pourtant très high-tech, avec notamment une inédite plateforme 100 % connectée – tout en mettant en avant sa praticité.

Un utilitaire pensé autour du livreur

Car oui, cette Estafette Concept veut faire honneur à son aînée, et met l’accent sur la facilité d’usage. Déjà par ses dimensions relativement compactes (4,87 m de long pour une largeur de 1,92 m), lui permettant de se garer sur une place standard, mais étonne par sa hauteur de 2,59 m. L’objectif : permettre au livreur d’être debout, au risque de se fâcher avec des tunnels ou des ponts bas.

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La batterie dans le plancher et la compacité du moteur électrique avant permet en outre de libérer beaucoup d’espace de chargement, « proche de celui d’un Trafic (7,1 m³) » pourtant beaucoup plus long, d’après Renault. Ajoutons à cela une ouverture à l’arrière sous la forme d’un rideau coulissant, de quoi se passer de hayon ou de portes battantes.

La zone de conduite n’a pas été oubliée, via un accès par des portes coulissantes (comme l’Estafette originelle), mais aussi par un poste de conduite étudié.

Les écrans sont à foison (un écran 7 pouces derrière le volant, un écran central 12 pouces orienté vers le conducteur, une série de widgets de raccourcis et deux écrans verticaux 10 pouces pour les rétrocaméras), de même que les rangements. Le siège en hauteur et le large pare-brise participent à une bonne visibilité.

Une plateforme inédite, une arrivée en 2026

Là où cette Estafette Concept innove, c’est au niveau de son architecture électronique SDV, pour « software-defined vehicle ». En d’autres termes, la partie logicielle devient omniprésente, ouvrant l’accès à des personnalisations encore plus poussées.

En termes de mise à jour par exemple, la partie « hardware » peut évoluer sans aucune intervention humaine, par exemple pour améliorer la consommation des moteurs. Renault indique également une simplification du réseau de bord, avec un « tableau de trois sorties électriques à haute intensité » pour y personnaliser son utilitaire, avec l’installation en « plug and play » de systèmes annexes (réfrigération, éclairage additionnel, etc). Le bénéfice client annoncé ? « Une réduction des coûts d’usage de l’ordre de 30 % », d’après Renault.

Notons que cette architecture SDV n’est pas une innovation dans le secteur de l’automobile, puisque Tesla intègre cette technologie depuis la première Model S en 2012. Les constructeurs chinois s’engouffrent dans cette innovation, tandis que les constructeurs historiques s’y cassent un peu plus les dents. Volkswagen en fait l’amère expérience avec sa filiale Cariad… et Renault n’y échappe pas, puisqu’un audit interne avait été réalisé en février 2024 après des retards à répétition dans le domaine.

Quoi qu’il en soit, Renault annonce une arrivée en série de cette Estafette Concept en 2026. Notons qu’un équivalent pourrait être proposé chez Volvo, les deux marques étant associées (avec CMA CGM) dans le projet. Le concept sera présenté au Mondial de Paris, mi-octobre.