Renault fera feu de tout bois au Mondial de l’Auto, qui ouvre ses portes mi-octobre. Présentation de la Renault 4 E-Tech, lancement de la R5 électrique, exposition de la R17 restomod… Bref, on ne devrait pas s’ennuyer, mais la marque a décidé d’en rajouter encore.
Pour aller plus loin
On est montés à bord de la Renault 17 Electric Restomod, une résurrection 100 % électrique de l’icône des 70’s
Un communiqué de presse annonce ainsi la venue du concept Emblème, une étude visant à démontrer comment une voiture peut baisser de 90 % ses émissions polluantes au cours de son cycle de vie. Un problème se dresse cependant à nos yeux : elle utilise une pile à combustible.
Un style attrayant et aérodynamique
Cette Renault Emblème prend la forme d’un « break de chasse » de 4,80 mètres (dont 2,90 m d’empattement) et seulement 1,52 m de haut. Tout est fait pour maximiser l’aérodynamisme, avec cette ligne de toit plongeante, l’absence de rétroviseurs, des jantes spécifiques ou un fond plat. Le Cx (coefficient de pénétration dans l’air) est annoncé à 0,25, ce qui n’est pas exceptionnel, mais le SCx (rapporté à la surface frontale de la voiture) doit être bien plus avantageux. Reste qu’il n’est pas communiqué.
D’un point de vue design, cet Emblème innove avec des éléments de style absents de la gamme actuelle. Les lignes gagnent en souplesse, tandis que les optiques retravaillent le losange, logo historique de Renault. Des éléments qui pourraient se retrouver dans les futures productions de la marque.
Une empreinte carbone incroyablement faible
Cette Renault Emblème, plus que de présenter une jolie carrosserie, se veut le porte-étendard de la stratégie de décarbonation de la marque. Pour cela, tout a été fait pour limiter les émissions polluantes sur l’ensemble du cycle de vie de la voiture – comprendre de l’extraction des matériaux nécessaires à sa fabrication jusqu’à son recyclage, en passant par son utilisation.
Ainsi, Renault clame fièrement que son Emblème ne rejettera que 5 tonnes de CO2e du berceau à la tombe (après 200 000 km d’utilisation), un chiffre en baisse de 90 % par rapport à la production actuelle. À titre d’exemple, une Mégane E-Tech, c’est 24 tonnes, un Volvo EX30, c’est 22 tonnes.
Pour cela, tous les éléments ont été optimisés. On parlait de l’aérodynamisme, mais Renault annonce également avoir travaillé le poids, avec « seulement » 1 750 kg (ce qui est peu pour une voiture électrique de cette taille). La motorisation est évidemment au cœur du sujet.
La motorisation : un sujet épineux
La Renault Emblème est ainsi dotée d’une batterie NMC (nickel-manganèse-cobalt) de 40 kWh, associée à un moteur électrique de 218 ch (160 kW) dénué de terres rares, une habitude chez Renault. Mais voilà, cette batterie est associée à un autre système de propulsion : une pile à combustible.
En théorie, cela permet d’aller plus loin sans réellement se soucier des recharges de la batterie (Renault annonce 350 kilomètres d’autonomie avec un plein d’hydrogène, auxquels il faudrait ajouter environ 300 km avec la batterie). À nos yeux cependant, on se demande comment ce choix technique est compatible avec cette réduction de 90 % des émissions polluantes promise par la marque.
Les exemples allant dans notre sens abondent. Aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, 120 scientifiques avaient vivement critiqué le choix de Toyota de déployer ses voitures à hydrogène. En cause : la production extrêmement polluante de cet H2. Même en utilisant une électricité 100 % renouvelable (ce qui est loin d’être le cas actuellement), les signataires affirmaient, en reprenant les travaux du GIEC, qu’il faut trois fois plus d’énergie pour faire avancer une voiture à hydrogène qu’une voiture électrique à batterie.
Au cœur du sujet : le rendement global d’une motorisation hydrogène. Renault annonce avoir poussé celui de sa pile à combustible à 60 % pour ce concept, mais, au global, on estime que seulement 33 % de l’énergie initiale arrive aux roues d’une voiture à hydrogène – contre 77 % pour une voiture électrique à batterie. L’Académie des Sciences, membre de l’Institut de France, avait émis un avis semblable en avril 2024.
Mais ne fermons pas la porte trop tôt à ce concept : Renault, via sa branche Ampère dédiée aux motorisations électriques, annonce une présentation complète de cet Emblème « fin octobre », où nous pourrons découvrir en détail les choix techniques et les méthodologies de travail derrière ce concept. Peut-être aurons-nous de bonnes surprises ?
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