Pourquoi les Alpine et les Renault électriques pourraient devenir encore plus agréables à conduire

 
L’Alpine A290, dérivé performant de la R5 électrique, pourrait bientôt recevoir un freinage régénératif adaptatif, capable de moduler son intensité en fonction des conditions. Reste à savoir si les autres voitures électriques de Renault en profiteront. Voici ce qu’il faut savoir à ce sujet.
Alpine A290 // Source : Yannick Brossard / DPPI

C’est une promesse de Renault : dans les prochains mois, sa gamme électrique (la R5, mais aussi les Scénic, Mégane et prochainement R4) recevra la fonction « one pedal », permettant d’arriver à un arrêt complet sans toucher à la pédale de frein.

Surprise : lors des essais routiers de l’A290, version performante de la R5 électrique, un responsable du projet nous a confié que, non seulement le « one pedal » sera bien présent (contrairement aux rumeurs initiales), mais qu’un autre système serait même dans les cartons. Il s’agit d’une régénération adaptative, capable de moduler son intensité en fonction de l’environnement.

Un confort supplémentaire

Aujourd’hui, l’A290, la Mégane, le Scénic et la R4 bénéficient de quatre niveaux de régénération, permettant au conducteur de choisir entre une quasi-roue libre, où la voiture ne va presque pas ralentir au lever de pied de l’accélérateur, et une décélération très marquée, sans toutefois aller jusqu’à l’arrêt complet – ce sera le travail du « one pedal ». Le R5 profitera de ces quatre niveaux prochainement.

Avec l’arrivée de cette régénération adaptative, l’A290 serait en mesure de choisir et d’adapter en temps réel cette intensité. Toujours d’après ce responsable, la voiture se baserait sur les données cartographiques, fournies par Google Maps, pour calculer le niveau nécessaire.

Alpine A290 // Source : Yannick Brossard / DPPI

Très concrètement, à l’approche d’une ville, d’un rond-point, d’une sortie d’autoroute ou de tout autre évènement susceptible de nécessiter un ralentissement, l’intensité du freinage augmentera automatiquement pour que le conducteur n’ait pas à actionner la pédale de frein, tout en revenant à la normale une fois le secteur passé.

C’est un système déjà utilisé sur plusieurs marques, notamment Volkswagen ou Mercedes-Benz, mais ces dernières couplent également les données cartographiques aux systèmes d’aide à la conduite de la voiture (radars, caméras), de quoi intensifier la régénération si la voiture devant soi ralentit (sans jamais freiner jusqu’à l’arrêt). Une solution manifestement non retenue chez Alpine.

Une arrivée encore floue

Si ce projet a l’air bien avancé, reste à savoir si (et quand) il arrivera sur les voitures électriques de série. Et c’est assez flou ; chez Alpine, on nous confirme que le one pedal arriverait avant ce freinage adaptatif, mais sans réellement s’avancer sur une date précise.

Alpine A290 // Source : Yannick Brossard / DPPI

Les premières A290, par exemple, sont livrées sans one-pedal, et sans possibilité de l’obtenir par la suite en mise à jour à distance (OTA), des pièces mécaniques devant être modifiées. Une situation similaire à la R5. En revanche, le mode adaptatif pourrait bénéficier d’une OTA, puisqu’il ne semble utiliser que des ressources software.

Pour aller plus loin
Pourquoi la Renault 5 E-Tech électrique fait l’impasse sur cette fonction importante liée au freinage

Chez Renault, si on parle avec plaisir de l’arrivée du one-pedal « dans le courant de l’année 2025 » sur l’ensemble de la gamme, on préfère botter en touche sur la mise en place de ce mode adaptatif. Bref, quelques pincettes sont encore nécessaires, mais la théorie est alléchante.


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