![](https://c0.lestechnophiles.com/images.frandroid.com/wp-content/uploads/2025/02/hyvia-station-hywell-1200x675-1.jpg?resize=1200&key=ad11b2a1&watermark)
L’hydrogène était, avec l’électrique, un axe de développement de la mobilité verte et durable. Cependant, on est aujourd’hui forcé de constater que, si l’électrique s’est considérablement développé, l’hydrogène patine, et ce malgré l’investissement de constructeurs qui montrent des signes d’agacement.
Pas de marché pour les véhicules hydrogènes
Que ce soit BMW, Toyota, Hyundai ou encore Renault, les constructeurs investissent de grandes sommes pour développer des véhicules fonctionnant à l’hydrogène. Toutefois, ces investissements représentent des coups d’épée dans l’eau. Aussi affûtée soit la lame, elle n’aura aucun effet.
C’est ce que veut faire comprendre le président du groupe Renault. Dans des propos relayés par H2-mobile, Luca De Meo a déclaré ce mercredi 4 février à l’Assemblée nationale : « Sur HYVIA (filiale hydrogène du groupe Renault), la situation est très difficile. En gros, il n’y a pas de marché pour le véhicule hydrogène ». Face à ces investissements importants sans véritable retombée, Luca De Meo perd peu à peu confiance en l’hydrogène : « On se trouve devant la situation où l’on vend des voitures à perte malgré des soutiens très importants. À court terme, je ne vois pas comment l’hydrogène pourrait avoir vraiment un impact dans le transport léger ».
Un problème d’infrastructures
L’hydrogène promet certes un plein en 5 minutes pour 500 km d’autonomie, mais encore faudrait-il pouvoir faire ce plein partout, sans avoir le stress de trouver une station adaptée.
En effet, l’hydrogène est soumis à une contrainte de pression. La pression dans un bus ou dans une voiture particulière n’est pas la même, ce qui induit la nécessité d’avoir des infrastructures différentes. Les bus et utilitaires sont généralement à 350 bars, tandis que les voitures particulières sont davantage à 700 bars. Plus la pression est élevée, plus il est possible de stocker de gaz dans le réservoir, donc d’augmenter l’autonomie des voitures.
![](https://images.frandroid.com/wp-content/uploads/2022/12/bmw-ix5-hydrogene-00002-1200x800.jpg)
Les stations à hydrogène sont encore très rares en France. À une pression de 700 bars, adaptée aux voitures particulières, la carte de H2-mobile montre qu’il n’y a pas de station entre Toulouse et Marseille, pas de station entre Marseille et Lyon, pas de station entre Lyon et Auxerre, etc. Il faut donc bien planifier son trajet et être sûr d’avoir assez d’autonomie pour arriver à destination. Un stress supplémentaire lorsque l’on conduit, qui est un peu équivalent à ce qu’on pouvait trouver dans le domaine de l’électrique il y a une dizaine d’années.
De ce fait, on voit des voitures à hydrogène principalement à Paris, utilisées par des taxis qui ont la chance de passer régulièrement devant des stations adaptées à leur véhicule.
Un coût trop élevé
Un autre phénomène qui ralentit l’adoption de l’hydrogène est le coût plus élevé des véhicules. La Toyota Mirai coûte 73 000 euros, une Hyundai Nexo 80 600 euros. Des tarifs plus élevés qu’une voiture électrique équivalente : chez Hyundai, par exemple, la Ioniq 5 coûte 48 800 euros avec une batterie de 84 kWh pour une autonomie WLTP de 570 km. La différence de prix est abyssale, tout comme la différence de rendement entre l’électrique et l’hydrogène.
![](https://images.frandroid.com/wp-content/uploads/2023/09/hyundai-nexo.jpg)
Car oui, l’électrique est plus efficient que l’hydrogène. Une voiture à hydrogène consomme trois fois plus d’énergie qu’une voiture électrique pour parcourir la même distance. Un rapport de l’Académie des sciences explique que le rendement d’une voiture électrique est d’environ 80 %, contre 25 % pour celui des voitures à hydrogène. Alors certes, l’hydrogène demande moins de temps pour faire le plein, encore faut-il trouver une station proche de chez soi, et ce n’est pour l’instant pas plus écologique.
![](https://images.frandroid.com/wp-content/uploads/2023/12/hydrogene-vs-electrique-voiture-camion-1200x792.jpeg)
Avec ces éléments en tête, on comprend mieux les déclarations de Luca De Meo face à l’Assemblée nationale. Le constructeur au losange ne jette pas l’éponge pour autant. Sa filiale Hyvia « va potentiellement mettre de l’hydrogène sur le FlexEVan et vous avez un concept-car de Renault qui s’appelle Emblème dans lequel on mixe la batterie avec l’hydrogène », mais le PDG du groupe a précisé : « On continue, mais le business case n’est pas là », mettant lui aussi en évidence le problème d’infrastructures.
Rendez-vous un mercredi sur deux sur Twitch, de 18h à 20h, pour suivre en direct l’émission SURVOLTÉS produite par Frandroid. Voiture électrique, vélo électrique, avis d’expert, jeux ou bien témoignages, il y en a pour tous les goûts !
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix