Après deux générations de smartphones pliants relativement chers et parfois jugés un peu fragiles, Samsung propose enfin un smartphone pliant qui s’approche des 1000 euros et qui s’offre en outre le luxe d’être étanche (une petite prouesse technique soi dit en passant). Ce smartphone, c’est le Galaxy Z Flip 3.
Contrairement au Galaxy Z Fold 3 qui mise sur un format hybride smartphone/tablette, le Z Flip 3 est un smartphone plus classique, mais pliable en deux. En plus de sa promesse de renouer avec le portable à clapet, le Z Flip affiche en outre un écran extérieur plus large que son prédécesseur.
Sur le papier, il possède également de vraies qualités de smartphone haut de gamme, comme un SoC Snapdragon 888, un écran AMOLED 120 Hz Full HD+ de 6,7 pouces, ou encore un revêtement en verre Gorilla Glass Victus.
Si nous insistons sur ce côté haut de gamme, c’est que, malgré sa baisse de prix, le Z Flip 3 est à la fois cher et peu cher pour un pliant. Toute la question est donc de déterminer si Samsung a concédé quelques concessions pour arriver à ce résultat. Et, si oui, est-ce que son pliant reste un bon smartphone ? Mieux, apporte-t-il vraiment quelque chose au monde des smartphones, où il est coutume de dire que tous les produits se ressemblent ? Réponse dans ce test.
Fiche technique
Modèle | Samsung Galaxy Z Flip 3 |
---|---|
Dimensions | 72,2 mm x 166 mm x 6,9 mm |
Interface constructeur | One UI |
Taille de l’écran | 6,7 pouces |
Définition | 2640 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 425 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 888 |
Puce graphique | Adreno 660 |
Stockage interne | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 12 Mp Capteur 2 : 12 Mp |
Capteur photo frontal | 10 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 8K |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Oui |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 3300 mAh |
Poids | 183 g |
Couleurs | Noir, Violet, Vert, Jaune |
Indice de réparabilité ? |
7,6/10 |
Prix | 308 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé sur la base d’un smartphone prêté par Samsung.
Design
N’y allons pas par quatre chemins. Le design du Galaxy Z Flip 3 fait son petit effet. Pour beaucoup de personnes, les téléphones à clapet représentent le souvenir d’un temps plus doux et plus simple, et c’est sur cette charge de nostalgie que vient s’appuyer Samsung avec ce modèle.
Afin d’éviter toute déception inutile, précisons-le tout de suite : vous aurez du mal à obtenir un clap sonore avec ce Z Flip 3. De fait, par rapport aux anciens modèles, Samsung a vraiment mis l’accent sur la robustesse, passant par exemple sur un cadre en aluminium et renforçant la robustesse de la charnière.
Pour autant, étant moi-même client des clapets, je peux vous garantir qu’à chaque fois que j’ai pu le refermer d’une main lors de mon test, j’ai ressenti cette petite dose de satisfaction qu’on attend d’un tel objet.
Plus de raison de flipper ?
La coque sur notre modèle arbore un coloris crème brillant qui flatte l’œil. Le dos est recouvert d’un verre Gorilla Glass Victus et le cadre en aluminium arbore une teinte crème légèrement plus foncée. Le module photo quant à lui côtoie l’écran secondaire dans une belle glace couleur noire bien assumée. Et petit bonus par rapport à l’immense majorité des smartphones haut de gamme : on peut poser le Z Flip 3 à plat sans qu’il soit déséquilibré par son bloc photo. Bref, vous l’aurez compris, le confort est bel et bien au rendez-vous, grâce aux finitions qui flattent l’épiderme.
En revanche, attention aux rayures. Notre test s’est étalé sur une semaine et le Z Flip 3 a tout de même récolté une belle rayure sur la partie basse de sa coque malgré la présence de Gorilla Glass Victus qui ne protège malheureusement pas des rayures occasionnées par les grains de sable.
Le Z Flip 3 est fashion et il le sait. Il a ce côté poudrier, avec une large tranche bien assumée qui laisse entrevoir le logo Samsung lorsqu’il est replié. Dans cette position, on profite de l’écran extérieur de 1,9 pouce. Celui-ci a été bien agrandi par rapport aux premiers modèles. On accède ainsi à une ribambelle de widgets, comme l’enregistreur vocal ou Spotify, sans même ouvrir son smartphone. Classe. On peut aussi claquer un petit selfie avec les capteurs grand-angle ou ultra grand-angle avec un retour caméra, ce qui est mine de rien un vrai plus.
Pour terminer sur la partie repliée de l’animal, il faut ajouter que le pari de Samsung sur la portabilité est plutôt bien réussi. Replié, il mesure 72,2 x 86,4 x 17,1 mm. On s’habitue bien vite à glisser avec insolence le Z Flip au fond de sa poche et, grâce au retour avec l’écran extérieur, on peut se trimbaler en consultant ses notifications d’un coup d’œil, sans s’interrompre pour déverrouiller le smartphone. Bref, c’est pratique et flexible.
Flip the pickle Morty
Pour le déplier, n’espérez pas trop n’y parvenir que d’une main. Même si l’opération appartient au domaine du possible, elle reste délicate et j’ai vite pris pour habitude d’y aller à deux mains. La charnière a l’air d’ailleurs très robuste. On peut le poser sans souci en mode tente, ou bien ouvert à 90° et 110° sans qu’il bouge d’un seul centimètre. Du beau boulot.
On découvre une large dalle de 6,7 pouces avec un ratio 22:9, ce qui lui donne un look très allongé. Malgré sa taille, il parvient à être étonnamment très léger. Comptez 183 grammes sur la balance. En main, sa légèreté couplée à son aspect peu trapu lui confère un bon équilibre.
Petit fait intéressant : à force de l’utiliser, j’ai eu tendance à le tenir légèrement replié, à 160/165°, ce qui m’a vraiment octroyé le sentiment d’accéder à un étage supplémentaire dans l’échelle du confort avec un smartphone. C’est sur ce genre de petites choses qu’on peut être amené à penser qu’il s’agit bien là du futur du smartphone.
Autour de l’écran, on découvre des bordures bien larges, surtout présentes pour assurer la durabilité de l’écran lorsqu’il est refermé. Je trouve que Samsung a fait le bon choix en assumant bien leur présence. Elles sont légèrement bombées et ne donnent pas l’impression d’avoir un écran au rabais, niveau taille. Le poinçon pour la caméra avant est placé au centre.
Pour terminer ce long tour du propriétaire, signalons la présence des traditionnels boutons sur la droite de l’appareil, avec un détecteur d’empreintes — sans aucun reproche — sur le bouton d’alimentation. En bas sont logés l’un des deux haut-parleurs et un port USB-C. Le tiroir à SIM, qui n’accueille malheureusement qu’un seul emplacement et qui n’offre pas de place pour une carte microSD, se situe quant à lui sur la tranche gauche.
Écran
Le Galaxy Z Flip 3 propose un écran AMOLED doté d’une définition Full HD+, avec un taux de rafraichissement de 120 Hz. Petite originalité par rapport à l’immense majorité des smartphones en 2021, le ratio proposé ici est de 22:9.
J’ai trouvé ce choix de ratio plutôt payant et agréable lorsque je lisais des articles ou que je consultais des réseaux sociaux, car j’avais le sentiment de profiter de plus d’espace pour les textes, un peu à l’instar d’un format 16:10 sur un PC. En revanche, pour le multimédia, notamment lorsque je regarde des séries, j’apprécie parfois de zoomer dans l’image pour faire disparaître les bordures noires sur les côtés. Si cela peut rester honnête avec un ratio 20:9 classique, je trouve que le jeu n’en vaut pas la chandelle ici et qu’on perd beaucoup trop le cadrage originel.
Avant de passer aux mesures, vu la spécificité de l’écran du Galaxy Z Flip 3, un petit détour au pays du ressenti apparaît nécessaire. L’objectif étant de répondre à la question que tout le monde se pose avant l’achat d’un tel smartphone est certainement : « est-ce que la pliure va nuire à la qualité de l’affichage ? ».
La réponse, c’est non dans 90 % des cas. À plat, les yeux bien placés à 90° au-dessus de la dalle, on ne voit pour ainsi dire pas la pliure. Sur fond noir, on l’oublie d’autant plus vite. En revanche, sur fond blanc, une légère distorsion se fait jour. Les contours de la ligne de démarcation entre les deux parties du téléphone semblent légèrement plus sombres aussi, du fait de la petite courbure qui leur est appliquée.
Solide partition
Lorsque l’on évoque les couleurs, Samsung possède parfois la réputation d’une marque qui pousse un peu trop la vibrance. Je dois dire que cet écran du Galaxy Z Flip 3 me parait bien plus sobre que ce que j’ai pu connaître ailleurs.
Cela s’est vérifié dans nos mesures, effectuées à l’aide du logiciel Calman Ultimate de portrait Display, qui ont démontré une température de couleurs vraiment sobre. En mode vif, qui pousse davantage dans les couleurs froides qui font frétiller la rétine, on obtient une mesure de 6922 K. En règle général, on dit qu’une température de couleurs équilibrée se situe autour des 6500/6600 K, c’est donc loin d’être outrageant pour un mode vif. Le mode naturel pour sa part porte bien son nom, puisqu’il affiche 6542K.
Passons à la luminosité. Selon nos mesures, l’écran du Galaxy Z Flip 3 affiche d’ailleurs une luminosité maximale de 788 cd/m², un très bon chiffre, même pour de l’OLED.
La couverture des différents spectres colorimétriques n’est pas en reste. En sRGB, il affiche 186 % de couverture. Le spectre DCI-P3, pourtant plus exigeant, est lui aussi parfaitement couvert, avec un score de 125 %. Le BT 2020 quant à lui, encore plus fournis, est couvert à hauteur de 84 %, ce qui reste très bon.
C’est donc une explosion de couleurs nette et sans bavure qu’offre le Galaxy Z Flip 3. En revanche, cette explosion semble nuire quelque peu à la précision des couleurs affichées, puisque le Delta-E moyen en DCI-P3 que nous avons pu mesurer s’élevait à 5,71, là où la valeur cible est 3. C’est la seule faiblesse incontestable de cet écran.
Logiciel
Si le Z Flip 3 innove sur la partie hardware, il n’oublie pas non plus d’apporter son lot de nouveautés côté logiciel. Alors que la partie de l’interface s’avère plutôt classique, pour peu qu’on soit habitué à One UI, deux affichages dédiés viennent twister la formule bien rodée du constructeur coréen. Le mode Flex, qui peut se déclencher lorsque le smartphone est grosso modo à 90°, et toute l’interface unique offerte par le second écran extérieur.
Avant de s’attaquer à ces deux morceaux, rappelons en deux mots que One UI propose une expérience logicielle de très bonne facture. Il s’agit peu ou prou du même rendu que celui que nous saluions déjà dans notre test du Galaxy S21 Ultra par exemple, à ceci près que le Z Flip 3 n’est pas compatible avec le S Pen. Ajoutons que toutes les petites options spécifiques offertes par le Z Flip 3 ont été réunies dans le menu « Astuces et manuel utilisateur » dans un petit condensé de 13 slides très clair et bien utile quand on s’attaque à un smartphone aussi différent.
Un mode Flex encore perfectible
Pour activer le mode Flex, rendez-vous dans le menu Labs disponible dans l’onglet Fonctions avancées des paramètres. Là, il vous est possible de choisir quelles applications vont se lancer en Flex mode ou non.
Comment ça marche ? En deux mots, lorsque vous pliez le smartphone, à partir de 160° environ, si l’application que vous utilisiez a été ajoutée à cette liste, l’affichage va se fractionner en deux zones. Celle du haut revient en somme à une vue carrée de votre application. Ce qui est intéressant, ou du moins qui aurait vraiment pu l’être, c’est la partie basse de l’écran. Dans 95 % des cas, elle affiche toujours les quatre mêmes raccourcis. Vous pourrez donc ouvrir les notifications, prendre une capture d’écran, changer la luminosité et modifier le volume.
Dommage qu’il n’y ait pas davantage d’applications qui, comme Spotify, proposent carrément un écran personnalisé. L’interface manque certes de cohérence, mais elle a au moins le mérite d’offrir un contrôle supplémentaire en vous laissant changer de piste ou naviguer au sein du contenu que vous écoutez. C’est d’ailleurs l’une des meilleures applications du Mode Flex que j’ai pu recenser. J’ai pour habitude d’écouter de la musique ou des podcasts tout en jouant sur mon PC. Et lorsque je fais cela, j’utilise mon smartphone comme une télécommande pour diriger Spotify. Or, d’habitude, je ne vois pas forcément bien l’écran, ou alors je suis obligé de poser le smartphone sur un support dédié. Là, le Z Flip est un peu son support dédié à lui tout seul.
Certaines applications (elles se comptent malheureusement sur les doigts d’une main) prennent en charge nativement le mode Flex et offrent ainsi une interface dédiée. YouTube par exemple verrouille l’affichage de la vidéo sur la partie haute de l’écran, vous laissant le champ libre pour naviguer en bas.
Au passage, sur le mode multifenêtre, qui autorise l’ouverture de deux applications simultanément, la conjugaison du format d’écran 22:9 et de la taille de la dalle permettent de mieux en profiter que sur des téléphones plus petits.
Le deuxième écran, c’est un truc stupéfiant
Le premier Z Flip avait un écran vraiment minuscule. Là, Samsung a décidé d’assumer la présence d’une dalle extérieure et, tant qu’à faire, la firme en a profité pour rajouter des widgets.
C’est en partie grâce à eux que cet écran secondaire est vraiment l’une des bonnes surprises de ce Z Flip 3. On peut y consulter ses SMS, ses notifications Messenger… on peut aussi changer de musique, consulter la météo, son agenda, sa prochaine alarme, son nombre de pas et un minuteur. Si cet ajout s’avère un vrai délice, on regrette cependant de ne pas pouvoir interagir davantage avec les widgets. Il est par exemple impossible de répondre à un message depuis ce petit écran. Peut-être pour le Z Flip 4 ?
Mais l’une des fonctionnalités les plus marquantes est sans doute la possibilité de prendre des photos en selfie avec les deux capteurs arrière. Je m’explique : le smartphone fermé, si on tape deux fois sur le bouton d’alimentation, cela lance l’appareil photo, tout en vous donnant un retour via l’écran secondaire. En plus de l’effet Wahouh, on gagne vraiment en qualité en selfie. Par ailleurs, la fonctionnalité ne se contente pas d’être un gadget, puisqu’on dispose de contrôles qui permettent de changer de capteur et de passer de la vidéo à la photo.
Pour terminer, ajoutons qu’il n’y aura pas de souci du côté de la compatibilité avec les contenus HD et Full HD, puisque le Z Flip 3 supporte bel et bien le DRM Widevine L1 qui l’y autorise.
Photo
Au rang des petites concessions de ce Galaxy Z Flip 3, évoquons notamment la partie photo, qui est un peu moins poussée et flamboyante que sur des smartphones plus classiques au même prix, comme le Galaxy S21 par exemple. Le Z Flip 3 n’embarque en effet que deux modules photo. Il s’agit des mêmes que ceux utilisés sur le Z Fold 3, en retirant le téléobjectif.
Vous pourrez compter sur trois capteurs :
- Un grand-angle de 12 mégapixels
- Un ultra grand-angle de 12 mégapixels
- Un capteur selfie de 10 mégapixels
Capteur principal
Le rendu des clichés pris avec le capteur principal du Z Flip 3, aidé du traitement algorithmique de Samsung, m’a plutôt convaincu. Et ce malgré des clichés qui manquent parfois clairement de piqué, en particulier dans les scènes où il y a beaucoup de détails (voir la pelouse, le toit de la maison et la végétation ci-dessous). On pourra aussi reprocher à la gestion de la saturation de pousser un peu trop dans les bleus et les verts. Mais dans l’ensemble, je dois bien admettre que j’ai été séduit par le rendu des clichés que je prenais avec ce capteur principal.
Petit bémol également sur la gestion de la luminosité du ciel en revanche. Le Z Flip a tendance à lui ajouter un halo blanc dans les zones les plus proches du sol. Bien entendu, ce halo n’était pas là dans les scènes que j’ai pu photographier.
Passons à la dynamique. Dans la plupart des cas, en particulier en plein soleil, je l’ai trouvé vraiment bonne. Sans pour autant effacer les ombres qui restent bien visibles (on peut le voir sur le bâtiment rouge ci-dessous, ou le centre commercial), on parvient à avoir une scène avec différents niveaux d’éclairage où tout est bien visible. Sur la troisième photo ci-dessous, la façade de la maison et la zone d’ombre produite par l’arbre par exemple sont bien équilibrées avec le reste de la scène.
Dans cette scène prise sous un préau, je me trouve à l’ombre, mais il y a une source de lumière forte à l’extérieur du préau et on voit que cette partie de la scène n’est pas brulée ou surexposée. C’est un bon point. En revanche, la qualité tend à baisser dans ces zones.
C’est d’ailleurs un constat qu’on peut faire sur toutes les scènes comportant un peu de perspective. Ici, les façades, les voitures au loin, tout perd en piqué à mesure qu’on s’éloigne.
C’est doncde près que les meilleurs rendus s’offrent à nous, ou du moins quand l’arrière-plan n’est pas trop présent. Là, il n’y a pas grand-chose à redire. La gestion des couleurs, la dynamique… c’est assez convaincant.
Signalons au passage une bonne gestion de la reconnaissance des scènes qui floutent efficacement les alentours quand on s’approche très près d’une plante. Si le rendu pouvait être un tout petit peu plus précis sur le sujet, on a tout de même des clichés avec un bel effet bokeh sans aucun effort.
Ultra grand-angle
En dehors de son utilisation en mode selfie, sur laquelle on reviendra plus tard, je n’ai pas été convaincu par ce module ultra grand-angle. Certes, c’est toujours plaisant de pouvoir capturer des images avec un angle de vue plus important, mais ce petit atout en plus retire tellement en précision que je ne me vois pas tellement l’utiliser si demain j’avais un Z Flip 3 pour smartphone principal.
De nuit
De nuit, sans utiliser le mode dédié, l’algorithme parvient tout de même à pousser quelque peu les rares sources de lumière dont il dispose. Cela est d’ailleurs visible dans la couleur du ciel, qui prend une teinte bleutée au lieu d’être plus noire. On remarque aussi que cette ambition de capter davantage de lumière vient nuire à la précision des clichés. Ainsi, les arbres, même bien éclairés, sont assez peu nets.
Mode nuit
Le mode nuit remplit bien son office, en ceci qu’il prend des scènes très peu éclairées et qu’à l’aide d’un traitement numérique, il en tire des clichés bien mieux éclairés qu’en réalité.
Il gère aussi de façon plus efficace les lumières artificielles dans une scène et parvient à un résultat plus net. Si vous vous concentrez sur les lampadaires, vous pourrez constater qu’ils sont beaucoup plus nets avec le mode nuit.
Selfie
Pour la partie selfie, procédons en deux temps. D’abord, attardons-nous sur la caméra selfie classique, située à l’avant du téléphone. Celle-ci propose un rendu plutôt naturel et je l’ai trouvé bien suffisante. Par ailleurs, la dynamique est de celle qu’on peut saluer. Même en mettant ma tête à l’ombre, le ciel n’est absolument pas brulé.
Lorsqu’on souhaite prendre un selfie avec ce téléphone, on peut aussi cliquer deux fois sur le bouton d’alimentation avec le Flip fermé et là, miracle ! Un retour sur l’écran externe nous permet de prendre des photos avec les deux modules principaux du smartphone. Voici ci-dessous une comparaison des trois rendus.
Mode portrait
Quand il s’agit de détourer en mode portrait, les algorithmes de Samsung sont souvent considérés comme une référence. Le Galaxy Z Flip 3 ne vient pas contredire cette affirmation. Comme on peut le voir sur ces trois clichés d’Arnaud, l’effet de flou est bien appliqué, sans trop de perte au niveau de cheveux. Sur le cliché où il lève la main, si au moment de prendre le cliché on pouvait avoir la sensation qu’elle serait floue, le traitement est correctement appliqué et la main est vraiment bien nette. Chapeau.
Vidéo
En vidéo, on peut tourner en 60 FPS, que ce soit en 4K ou en Full HD. Les deux définitions ne se distinguent pas que par leur nombre de pixels. La vidéo en 4K semble ne pas bénéficier d’une stabilisation numérique, là où en Full HD, on parvient à obtenir un rendu plutôt stable. Jugez plutôt.
En Full HD :
En 4K :
Signalons par ailleurs qu’en position fermée, on peut aussi se filmer à l’aide du retour qu’offre l’écran extérieur. Même si le format est malheureusement carré dans ce mode, les vlogueurs pourront profiter de cette nouvelle manière de documenter leur vie.
Performances
En perdant 500 euros par rapport au premier Flip, on pourrait croire que le Z Flip 3 aurait délaissé quelque peu sa fiche technique. Que nenni ! Sur le papier, avec un Snapdragon 888 de Qualcomm, qu’il partage d’ailleurs avec le Z Fold 3, il n’a rien à envier à n’importe quel smartphone haut de gamme en termes de puissance. La puce est en outre épaulée par 8 Go de RAM.
Modèle | Samsung Galaxy Z Flip 3 | Samsung Galaxy S21 | Xiaomi Mi 11 | Oppo Find X3 Pro |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 9 | 700518 | N/C | N/C | N/C |
AnTuTu 8 | N/C | 647131 | 701270 | 717221 |
AnTuTu CPU | 203859 | 178483 | 193721 | 193952 |
AnTuTu GPU | 242197 | 268720 | 311081 | 314386 |
AnTuTu MEM | 131132 | 115695 | 99107 | 116689 |
AnTuTu UX | 123330 | 84233 | 97361 | 92167 |
PC Mark 2.0 | N/C | 12466 | 12746 | 9104 |
PC Mark 3.0 | 13257 | N/C | N/C | N/C |
3DMark Slingshot Extreme | N/C | 8216 | N/C | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | N/C | 11129 | N/C | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Physics | N/C | 4288 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life | 5027 | 5843 | 5805 | 5729 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 30 FPS | 35 FPS | 34 FPS | 34 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 33 / 22 FPS | 38 / 31 FPS | 44 / 31 FPS | 28 / 32 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 39 / 44 FPS | 54 / 66 FPS | 60 / 70 FPS | 36 / 71 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 87 / 104 FPS | N/C | 118 / 170 FPS | 60 / 168 FPS |
Lecture / écriture séquentielle | 1588 / 743 Mo/s | 1868 / 1300 Mo/s | 1490 / 733 Mo/s | 1673 / 725 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 46826 / 48566 IOPS | 78431 / 72742 IOPS | 63547 / 65922 IOPS | 62838 / 62869 IOPS |
Nos benchmarks permettent de penser que le Z Flip 3 sacrifie une partie de sa puissance justement sur l’autel de l’autonomie ou de l’efficacité énergétique. Sur plusieurs benchmarks, opposé au Galaxy S21, au Xiaomi Mi 11 et à l’Oppo Find X3 Pro, il est presque à chaque fois dépassé. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles le mode Dex, qui permet d’utiliser son smartphone comme un PC, n’a pas été intégré à ce modèle.
Pas de panique cependant, il affiche tout de même de très bons scores et, à l’usage, je n’ai constaté aucune difficulté, que ce soit sur la fluidité, ou le traitement algorithmique.
Z Flip royal
Afin de voir comment il se débrouille en jeu, quoi de mieux qu’une petite partie de Fortnite ? Le Battle Royale d’Epic Games demande en effet beaucoup de puissance pour afficher ses graphismes 3D acidulés.
Dès notre première partie, nous avons pu constater les vertus du S888. Réglé en qualité graphique épique (rien à voir avec les développeurs du jeu hein), avec le rafraichissement bloqué à 30 FPS et l’échelle 3D placée sur 75 %, la partie est fluide et agréable. En montant à 100 % d’échelle 3D dans notre deuxième partie en revanche, le S888 montre ses limites.
Ici en revanche, le Flex ne vous sera d’aucune utilité. Il est possible d’imaginer dans le futur, des applications du pliable dans le jeu vidéo, mais pour l’heure, je n’ai pas trouvé d’application de jeu compatible.
Audio
Le Z Flip 3 est livré accompagné de deux haut-parleurs. Ceux-ci fournissent un son clair et bien équilibré, même à un volume élevé. Les aigus gagnent bien sûr du terrain à mesure que l’on augmente la puissance, mais à part ça, la partition s’avère bien jouée.
En prime, on profite d’un support du Dolby Atmos, qui vient apporter une meilleure spatialisation du son, même joué en haut-parleurs. Grâce à ça, même avec des MP3 de petite qualité, on obtient une plus grande richesse de rendu.
Batterie
Seulement 3300 mAh pour une batterie en 2021, ça parait chiche. Afin de le tester comme il se doit, j’ai bien sûr utilisé le smartphone avec un taux de rafraichissement de 120 Hz, pour voir s’il tenait le choc. Après une belle journée d’été passé le plus clair du temps à l’extérieur (ce qui sollicite davantage la batterie, admettons-le), le Z Flip 3 dévoile un de ses principaux défauts.
Durant cette journée, je n’ai rien fait d’extraordinaire pourtant. Un peu de lecture, de la musique sur Spotify, quelques vidéos YouTube, une ou deux vidéos, une trentaine de photos et un peu de temps dépensés dans les réseaux sociaux, Twitter et Instragram en première ligne.
Chaque jour où j’ai pu l’utiliser, en partant d’une charge à 100 % et en l’utilisant une journée entière, il n’était pas rare que je termine dans le rouge dans le métro du retour.
Cette impression s’est renforcée durant le test d’autonomie que nous lui avons fait subir, à l’aide de notre protocole SmartViser. Ce test simule une utilisation mixte du téléphone jusqu’à ce qu’il atteigne 10 %. Le Z Flip 3 n’aura tenu que 7 heures et 46 minutes, ce qui est le plus mauvais score que nous ayons enregistré ces dernières années.
Le ZZZZZ Flip
D’aucuns diront : à quoi sert un smartphone avec une grande autonomie si on peut le charger rapidement ? Oui, mais voilà, là aussi, le bât blesse. Le Z Flip 3 n’est compatible qu’avec une charge de 15 W. Au passage, seul le câble est fourni, pas le bloc. Lorsque nous avons testé sa capacité à se recharger, voici ce que nous avons obtenu :
- 5 minutes : 8 % ;
- 10 minutes : 15 % ;
- 15 minutes : 22 % ;
- 30 minutes : 39 % ;
- Une heure : 71 % ;
- Une heure et vingt minutes : 91 %.
Pour un smartphone haut de gamme, c’est un peu gênant de ne pas atteindre les 80 % de charge en moins d’une heure. Beaucoup de téléphones de milieu de gamme y parviennent, parfois même en une demi-heure.
Réseau et communication
En appel audio, la qualité est quelque peu décevante pour un smartphone à ce prix, du moins dans un environnement particulièrement bruyant comme un boulevard parisien. Dans ces conditions, mon interlocuteur m’a signalé que ma voix conservait en permanence un voile de compression. Je restais cependant intelligible tout au long de notre conversation. Par ailleurs, les bruits de vent ont semblé causer quelques soucis aux algorithmes de traitement de son, de même que certains bruits bref et soudain, comme un klaxon. En revanche, je suis passé à côté d’une machine de chantier ou de véhicules très bruyants et mon interlocuteur n’en a pas entendu la moindre bribe.
Le Galaxy Z Flip 3 est compatible avec les bandes 5G suivantes. En FDD NSA : n1 (2100 MHz), n3 (1800 MHz), n5 (850 MHz), n7 (2600 MHz), n8 (900 MHz), n28 (700 MHz). En TDD NSA : n40 (2300 MHz), n77 (3700 MHz), n78 (3500 MHz).
Côté connectivité, le Z Flip 3 est compatible avec le Wifi 6E et Bluetooth 5.2. De quoi avoir les yeux tournés vers l’avenir.
Prix et date de sortie
Le Samsung Galaxy Z Flip 3 se négocie au prix de 1059 euros pour sa version 128 Go et 1109 euros avec 256 Go de stockage. C’est donc un tarif beaucoup plus agressif que le Galaxy Z Flip 5G, parfois considéré comme le Z Flip 2 non officiel, qui se vendait 1559 euros à sa sortie. La version 4G coûtait elle 1509 euros. Il sera en précommandes jusqu’au 26 août, avant une commercialisation le 27. En cas d’achat en précommande, vous pourrez bénéficier de l’assurance Samsung Care+ pendant un an ainsi que d’un chargeur sans fil et une coque en cuir offerte. Jusqu’au 26 août également, 200 euros de bonus sont appliqués sur la reprise d’anciens appareils.
Sept coloris sont proposés. Les quatre coloris crème, lavande, noir mat et vert sont disponibles chez tous les revendeurs. Si vous voulez mettre la main sur les coloris gris, blanc ou rose, ces couleurs sont exclusives à la boutique Samsung.
17 mm d'épaisseur dans la poche qui seront se faire oublier ? Mouai... Ce qu'on perd en hauteur, on le prend en épaisseur, bonjour l'esthétique du pantalon.
Un smartphone avec une autonomie aussi médiocre mérite - t - il vraiment un 8/10 ?
Le test en a pas tenu compte, c'est la lecture vidéo, le surf etc...qui sont testés, donc l'avantage des notifs sans ouvrir le smartphone tombe à l'eau...faut bien descendre Samsung pour mettre en avant Xiaomi et leur Poco m3 pro 5g 🤣
C'est toujours pénible vos tests batteries.... Sur les Samsung il faut minimum 2 semaines voir 3 semaines avant que le fonctionnement soit optimisé, voilà ce qui arrive quand on sort des tests à la va vite, j'invite Samsung a boycotté des médias de votre genre, qui font énormément de tord à ce genre de produits, chaque année c'est le même cirque, Samsung sort une mise à jour, votre produit testé n'est pas finalisé, et vous le flingué sur l'autonomie alors que vous savez pertinemment que les mises à jour vont réglé le problème ! Pathétique !
Pour les gens comme moi qui cherchent à réduire l'utilisation de leur smartphone. Ce truc est génial car cela me donne une raison en plus de ne pas le deverouiller pour l'éteindre 15s après en voyant qu'il n'y a rien de nouveau
Apple a dépassé et démocratisé la fameuse barre des 1000€ et Samsung et en train de faire pareil...dans l'autre sens. Bien joué 👍🏼, encore un peu et je craquerai
Je pensais justement que ce format de smartphone pouvait nous faire économiser en batterie étant donné que l'on peut souvent consulter son petit écran au lieu d'utiliser uniquement le grand écran. Apparemment ça n'a pas l'air suffisant, Samsung aurait pu faire un effort sur la batterie, même si le prix a baissé.
On est 60gr de moins qu'un iphone de 6.7 pouces. Et les gabari non pliables n'ont jamais un téléobjectif avec un si faible poids. Voyez les Xiaomi mi 11 ultra 234gr.... Le seul sous les 200gr, c'est le Huawei p50 pro 195gr, et encore, n'a pas besoin de la charnière comme Samsung offrent avec le Flip 3
Pour les poches, ce smartphone est parfaitement indiqué pour la poche avant. Nul besoin de le mettre derrière car la longueur d'un 6.7 pouces dépasse 16 centimètres, là c'est la moitié, un paquet de cigarettes.et plus fin de 3mm qu'un paquet de cigarette
En mode nuit, possibilité de faire de superbes clichés sans trembler en posant le téléphone et jouer avec l'inclinaison pour le ciel par exemple... Il est pas assez comparer le poids de ce 6.7 pouces presque 60gr moins lourd qu'un iphone pro Max de même diagonale. Quelle avance sur les concurrents !!!!
Étonnant que le snapdragon 888 n'arrive pas pas à faire tourner fortnite tout à fond...
Principalement la batterie, le temps de charge et dans une moindre mesure, l'appareil photo.
En fait non j'en sais rien, c'est le chatbot samsung qui m'a dis ça mais je doute que ce soit vrai, rien sur internet n'en parle et samsung s'en serait vanté.
Bonjour, il y a une erreur dans ce test, le z flip 3 est compatible avec une charge rapide 25w chargeant le téléphone de 0 à 100% en environ 50min. Et ça par rapport au 15w ça change tout !
Pour quelle raison c'est la douche froide ?
Merci pour ce test Frandroid. Vous m'avez hypé depuis la présentation du flip 3 et aujourd'hui c'est la douche froide. Maintenant j'attends de voir pour le pixel 6 en espérant ne pas être déçu.
Euh, au hasard, pouvoir ranger facilement dans sa poche un téléphone de grand taille ? 🤔 Je sais pas vous mais pour moi, il n'est plus possible de m'asseoir sans devoir retirer mon téléphone de ma poche de pantalon (jean bien souvent). Que ce soit au resto, en voiture, au bureau, ou n'importe où j'ai l'occasion d'être assis, je me vois obligé de poser mon téléphone de 6,7' sur la table. Avec le risque de l'oublier en plus de trouver ça malpoli en groupe. Alors je peux prendre un téléphone plus petit mais ils sont de plus en plus rares. Là, on a droit un joli 6,7" qui saura se faire oublier . Et pour ces demoiselles, ce n'est pas plus encombrant que le poudrier d'antant dans leur sac a main. Franchement, Samsung a rendu une très bonne copie. Dommage pour l'autonomie médiocre (mais c'était le risque de rendre l'appareil plus épais).
Euh, au hasard, un appareil qui puisse facilement rentrer dans une poche ? Je sais pas vous mais pour moi, m’assoir avec nos télécommandes de 6,7" dans la poche de mon jean est devenu de plus en plus compliqué. Obligé de le sortir à chaque fois au resto, en voiture, au bureau, etc., c’est fatiguant et avec le risque de l’oublier à chaque fois. Idem pour ces dames avec leur sac à main, la, ce n’est plus grand qu’un poudrier. Franchement, hormis l’autonomie, y’a rien a dire, Samsung a rendu une très bonne copie.
Certain même ! iPhone va mourir et Apple avec.
Pas sur ça, perso je n'achète rien en dessous des 10000 balles. Ca ne va pas aller dans ton château. Plus c'est cher et plus c'est de la kalitay ! Tout le mon le sais !
1000€ c'est cadeau, les gens vont se ruer dessus, c'est clair qu'ils vont supplanter l'iPhone !
Dommage qu'il n'y ait pas de téléobjectif !
Je n'ai toujours pas compris l'intérêt de ce smartphone pliable, il faut faire un geste de plus avant de pouvoir l'utiliser. Et lorsque les gens en moyenne consulte en moyenne leur smartphone plusieurs dizaines de fois par jour. Je vois mal les gens perdre 2-3 secondes a chaque fois pour déplier, regarder leur notifs et ranger leur smartphone. Au quotidien je trouve que ça doit être plus contraignant qu'autre chose.
Le test d'autonomie est fait sur quels critères car d'autres test parlent de 05h sur écran. Le mixe simule pour obtenir 7h46 avant qu'il ne s'eteigne est basé sur quel usage ?
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