En 2021, Samsung introduit la technologie Neo QLED sur les téléviseurs. Cela consiste en une dalle contenant des dizaines de milliers de Quantum Dots pour les couleurs associée à un rétroéclairage basé sur des mini-LED, 40 fois plus petites que les LED classiques et permettant d’atteindre un meilleur niveau de contrôle des zones et ainsi optimiser le contraste. Capable d’afficher des images Ultra HD 8K, compatible HDR10+ et prometteur d’un pic de luminosité particulièrement élevé et d’un rendu Cinéma avec le mode Filmmaker, le téléviseur QE65QN800A veut aussi faire du pied aux joueurs en proposant un mode Jeu le plus pertinent possible.
On peut notamment citer un temps de retard à l’affichage réduit au minimum, le tout animé par le système Tizen offrant un accès à la plupart des applications de streaming. Décliné en 65, 75 et 85 pouces, nous avons pu tester le premier et voici notre avis sur le Samsung QE65QN800A.
Fiche technique
Modèle | Samsung QE65QN800A (QLED 2021) |
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Dimensions | 1443,7 mm x 897,4 mm x 300,6 mm |
Définition maximale | 7680 x 4320 pixels |
Taille de l’écran | 65 pouces |
Compatible HDR | HDR10, HDR10+ |
Ports HDMI | 4 |
Compatible Surround | Dolby Atmos |
Puissance des haut-parleurs | 70 watts |
Sortie audio | Haut-parleurs, Optique |
Assistant vocal | Google Assistant, Amazon Alexa, Samsung Bixby |
Efficacité énergétique | G |
Prix | 3 299 € |
Fiche produit |
L’exemplaire de test nous a été prêté par la marque
Design
Sans grande surprise, le design du téléviseur Samsung QE65QN800A est très similaire au modèle Q800T de l’année dernière. Il profite d’une excellente qualité de finition et d’assemblage. Notre modèle de test n’a révélé aucune faiblesse à ce niveau employant des matériaux qui semblent vouloir durer dans le temps ce qui est toujours une bonne chose pour ce type d’équipement que l’on ne change pas tous les ans, heureusement.
Ainsi, le téléviseur bénéficie d’un cadre en aluminium avec des petits trous comme sur le QN95A tandis que la plaque arrière qui recouvre la totalité de l’arrière, ou presque est en plastique.
Comptez sur une épaisseur du haut jusqu’en bas de seulement 2 cm ce qui est assez remarquable pour un téléviseur LCD sachant que la concurrence en OLED est au minimum épais de 4 mm avec une partie nettement moins fine pour contenir les composants électroniques. Sur ce point, depuis quelques années maintenant, Samsung a trouvé une parade : le boîtier déporté One Connect.
Placé à côté ou, comme c’est le cas ici, à poser à l’arrière du pied, il s’agit d’un dispositif qui contient l’ensemble de l’électronique. Il offre toutes les connectiques et il est relié au téléviseur par un seul et unique câble. Selon les installations, Samsung livre deux câbles de différentes longueurs. Le premier mesure 5 cm environ à utiliser en cas de position sur un meuble avec le boîtier One Connect installé sur le pied.
Sinon, il y a également un autre câble, plus long qui permet une accroche murale, par exemple. Nous avons installé le téléviseur sur un meuble et donc positionné le boîtier juste au niveau de son pied central, à l’arrière. Ainsi, la TV est surélevée de 6,5 cm ce qui permet de placer une barre de son dessous d’autant que le pied a été étudié pour cela vu qu’il est coudé ce qu’il faut pour enfoncer la barre sous l’écran pour qu’elle arrive au même niveau que la surface d’affichage et pas trop devant.
Pour le pied, comptez sur une embase de 36 cm de large pour 30 cm de profondeur, en position centrale ce qui facilite l’installation sur un petit meuble.
Les connectiques, toutes concentrées sur le boîtier One Connect
Comme évoqué plus haut, toutes les connectiques sont réunies au sein du boîtier Attach Slim One Connect. Il y a un port Ethernet, une sortie audio optique numérique, deux entrées satellite, une entrée Antenne, un port PCMCIA, trois prises USB-A et quatre entrées HDMI 2.1. Notez également la présence du connecteur propriétaire permettant de relier le boîtier Attach Slim One Connect au téléviseur. On peut compter sur les fonctions eARC, VRR et ALLM sur les prises HDMI ainsi qu’un signal Ultra HD à 120 images par seconde ou Ultra HD 8K à 60 images par seconde avec un débit jusqu’à 40 Gbit/s.
Les prises peuvent être cachées par une plaque en plastique qui vient recouvrir les connectiques et organiser les câbles pour une fuite vers l’arrière du meuble. Notez que la TV est compatible Wi-Fi et Bluetooth. On peut compter sur la présence des assistants Google, Alexa et celui de Samsung, Bixby. Le système est compatible AirPlay 2 pour les appareils Apple.
Image
Le téléviseur Samsung QE65QN800A est équipé d’une dalle LCD de type VA (Vertical Alignment) de 10 bits 100/120 Hz affichant une définition Ultra HD 8K avec un système de rétroéclairage mini-LED. Il y a 1300 zones, ce qui permet de gérer efficacement les contrastes. On peut compter sur un filtre antireflet plutôt performant qui limite les reflets des sources lumineuses qui peuvent se trouver dans la pièce ou venant de fenêtres. La TV propose une excellente mise à l’échelle. Elle est assez performante sur les contenus SD même si elle a une tendance à lisser les contours qui peuvent alors manquer de précision. Avec de la HD, le téléviseur propose un très bon piqué qui fait passer la LG 65E9 placée à côté pour une télévision nettement moins bien définie. La dalle Ultra HD 8K apporte un vrai plus, mais elle est encore plus pertinente, selon nous pour des tailles de 75 pouces et plus.
En outre, on profite d’un très bon niveau de contraste avec des noirs particulièrement sombres lorsque cela est nécessaire et une luminosité impressionnante. La compensation de mouvements est excellente, quasi parfaite occasionnant extrêmement peu de décrochage même sur des objets qui bougent très rapidement sur des arrière-plans très différents. Ainsi, sur des évènements sportifs automobiles, par exemple, les contours des voitures sont quasi parfaits même si l’image paraît plus froide que le LG 65E9. L’image est toutefois plus nette sur la TV Samsung.
Nous avons mesuré un très haut taux de contraste puisque pouvant atteindre 220 000:1, ce qui est excellent pour un modèle LCD. À l’image, les noirs ne paraissent pas aussi abyssaux que sur un modèle OLED placé à côté, mais on s’en approche sérieusement si on fait fi des effets de blooming encore présents sur ce modèle.
Avec des contenus SDR, c’est le mode Filmmaker qui propose les meilleurs résultats puisque nous avons mesuré une excellente fidélité des couleurs avec un Delta E moyen de 1,75 ce qui reste en dessous du seuil de 3, sous lequel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle affichée. Le gamma moyen a été relevé à 2,36 ce qui est extrêmement proche de la valeur cible de 2,4. Pour ne rien gâcher, le téléviseur propose un excellent suivi de la valeur de référence avec, notons tout de même un léger décrochage à presque pleine luminosité où la TV va avoir tendance à rendre l’image légèrement trop lumineuse.
La température de couleurs moyenne a été mesurée à 6285 K, soit un résultat inférieur à la valeur cible de 6500 K, donc produisant des images un peu trop chaudes par rapport au rendu attendu. La couverture de l’espace colorimétrique rec709 est de 99,1 % ce qui est excellent.
La TV Samsung QE656QN800A est compatible HLG, HDR10, HDR10+, mais pas de Dolby Vision, considérée comme une technologie concurrente et soutenue par d’autres fabricants. Dans la série Another Life, S2E2, lorsque le commandant Niko retrouve sa fille dans la sphère, le niveau de contraste est très bon avec des zones très bien gérées et des contours qui peuvent être parfaits sur certaines parties de l’image, mais plus délicats sur d’autres proposant un effet de blooming malgré tout.
À contrario, le rendu de la série La Terre, la nuit est exceptionnel avec là aussi une excellente gestion des noirs et des contours parfaits.
Le téléviseur peut proposer des contours parfaits comme lors de l’approche de la Lune dans le film The First Man, mais peut aussi avoir plus de mal avec les lumières des commandes dans la capsule notamment celles en jaune ou certains éléments extérieurs qui provoquent un petit halo violacé autour. Les sous-titres ont également ce phénomène même s’il reste limité.
Le téléviseur propose un mode d’image Adaptatif intelligent que nous vous conseillons d’oublier, car il sature l’image et propose une très importante dérive colorimétrique, à moins que vous n’aimiez les images extrêmement saturées et lumineuses, mais qui fatiguent les yeux, à terme.
Avec des contenus HDR, c’est aussi le mode d’image Filmmaker qui offre les meilleurs résultats en termes de calibrage en sortie de carton. En effet, nous avons pu mesurer un Delta E moyen de 2,94, restant inférieur à 3, mais qui peut être optimisé, pour les plus exigeants. Toujours en mode Filmmaker, nous avons relevé un pic de luminosité de 1390 cd/m² sur une mire à 10 % de la surface totale de l’affichage. La courbe montre une luminosité légèrement plus importante que ce qu’elle ne devrait être entre 40 % et 80 % de l’échelle de gris. Pour une pleine luminosité, il faut passer en mode HDR Dynamique, mais, dans ce cas, les couleurs ne sont plus fidèles, le Delta E moyen étant supérieur à 9 et le pic de luminosité dépassant largement les 2500 cd/m².
Enfin, l’espace colorimétrique DCI-P3 est couvert à 87 %, d’après nos mesures en mode Filmmaker tandis que l’espace colorimétrique BT2020, le plus exigeant est couvert à 64 % ce qui est moindre que sur le QN95A (LCD) qui propose, respectivement des couvertures de 92 % et 72 %, là où le LG G1 (OLED) monte jusqu’à 99 % et 74 %.
Gaming
Le téléviseur QE65QN800E propose le mode Jeu, comme de nombreux modèles du fabricant. Activé, nous avons pu mesurer un temps de retard à l’affichage de seulement 10,2 ms ce qui est très bon, car cela signifie moins d’une image de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. On apprécie la possibilité de profiter des technologies VRR (Variable Refresh Rate) et ALLM (Auto Low Latency Mode) qui, respectivement, limite les déchirements de l’image et optimise le temps de retard.
En outre, on peut également compter sur la prise en charge des technologies G-Sync et FreeSync pour l’optimisation du rendu avec un PC puissant ayant une carte graphique dédiée compatible. À l’écran, on peut afficher une barre de jeu contenant des indications sur les différents paramètres actifs et, le cas échéant, accéder à quelques réglages, dont le format d’image par exemple.
Au final, le téléviseur Samsung QE65QN800A se révèle être un très bon compagnon pour les jeux vidéo que vous jouiez régulièrement ou occasionnellement, il répondra toujours présent.
Audio
Comme le modèle Q800T, celui-ci est doté d’un système évolué sur 4.2.2 canaux. L’ensemble est composé plus précisément de quatre haut-parleurs au dos, deux sur les côtés et deux autres sur la partie haute. Le tout délivre une puissance de 70 watts, selon Samsung. La TV peut aussi jouer le rôle d’enceinte centrale dans le cas où il serait associé à un système audio Samsung, comme avec les barres de son Q Series de 2020 ou 2021.
Dans ce cas, on a droit à un son véritablement ample et particulièrement immersif. Sinon, en l’état, la TV propose un environnement sonore agréable manquant tout de même d’une certaine chaleur.
On profite d’une certaine spatialisation, mais qui reste tout de même assez frontale. Nous avons toutefois pu ressentir quelques distorsions lorsque le volume était trop élevé. Un niveau modéré ne pose aucun problème et l’ensemble se montre relativement cohérent sur l’ensemble du spectre. On apprécie la fonction Adaptative Sound+ qui permet de dégager la quintessence de certaines scènes comme les ambiances de stade ou les échanges chantés d’un opéra, par exemple.
En outre, la TV profite également de la fonction Object Tracking Sound+, plutôt efficace, permettant d’associer le son d’un objet à son mouvement à l’écran.
Interface
Comme les autres téléviseurs de la marque, celui-ci est animé par Tizen en version 6.0. Il affiche un bandeau en bas de l’écran en guise de menu d’accueil et permet d’y sélectionner plusieurs applications ainsi que certaines fonctionnalités.
On peut regretter que Samsung y diffuse des publicités pour ses propres produits ou des services partenaires, ce qui vient un peu parasiter le divertissement proposé. Le système est fluide lors de la navigation dans les menus et il ne faut que 2 secondes pour avoir une image en sortie de veille. Celle-ci est instantanée avec un effet rideau. Comptez sur un temps de zapping d’environ 3 secondes pour avoir l’image et le son, sur la TNT.
L’offre applicative est assez riche pour profiter des services SVoD les plus populaires dont Netflix, Prime Vidéo, AppleTV+, Canal+, OCS, Rakuten TV, Disney+, Google Play Vidéo ou encore Molotov et RMC Sport, par exemple. À l’instar d’Android TV (ou de Google TV, selon les fabricants), des suggestions sont proposées, selon les services auxquels vous êtes abonnés. Il y a également une application pour lire des contenus via le réseau comme Plex ou DS Video ainsi que des programmes de streaming audio. Nous avons ainsi pu lire des films UHD en passant par le réseau dont les plus exigeants notamment Gemini Man HDR10 ayant un débit de 80 Mbit/s signifiant que des médias avec un débit moindre ne posent aucune difficulté.
Un menu Ambient+ permet d’afficher des fonds d’écran lorsque le téléviseur n’est pas utilisé. Notez également la possibilité d’afficher plusieurs contenus simultanément avec l’option MultiView. Les paramètres ne sont malheureusement accessibles qu’après plusieurs manipulations sur la télécommande, ce que nous regrettons toujours auprès de Samsung, permettant d’afficher un bandeau avec les différents réglages basiques ou de rentrer dans les détails avec l’affiche en plein écran des menus de configuration des options.
La télécommande, minimaliste et qui se recharge au solaire
La télécommande livrée avec le téléviseur est identique à celle proposée par la série QN95A. Elle est petite, noire et minimaliste. Particulièrement ergonomique, elle permet de piloter très facilement la TV. Elle dispose de trois boutons d’accès direct aux services de streaming Netflix, Prime Vidéo et Samsung TV Plus.
Elle est équipée d’un microphone pour le contrôle vocal. Malheureusement dépourvue de système de rétroéclairage, elle profite d’une recharge par panneau solaire, au dos. Si la luminosité de la pièce ne suffit pas, il est toujours possible d’utiliser le connecteur USB-C pour la brancher à un adaptateur électrique. Le niveau de la batterie est indiqué dans les paramètres du téléviseur (un peu caché), dans le menu Électricité et économie d’énergie.
Consommation
En termes de consommation électrique, nous avons mesuré ce que consommait le téléviseur pendant la diffusion d’une série, « les 100 » sur Netflix (HD 5.1) pendant 4 heures avec le son et les paramètres de l’image réglée sur Cinéma de jour. Dans ces conditions, que nous reproduisons pour tous les tests de téléviseurs, le Samsung QE65QN800A consommait 104 Wh ce qui est assez important, mais qu’il faut relativiser en rapport à sa diagonale de 65 pouces.
Prix et date de sortie
La série Samsung QN800A est déclinée en 65, 75 et 85 pouces pour des prix respectifs de 2490 €, 4499 € et 7499 €.
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