Alors que le 16:9 a longtemps été la norme pour les écrans de PC, de nouveaux formats s’imposent de plus en plus. D’un côté le retour à un format plus carré, très agréable pour la productivité, qu’on retrouve par exemple sur le Huawei MateView, et de l’autre le format ultrawide en 21:9 ou 32:9. Parmi eux, on peut citer le Samsung Odyssey Neo G9, un écran incurvé gigantesque équipé de la technologie mini LED. On l’a testé pour vous.
Fiche technique
Modèle | Samsung Odyssey Neo G9 |
---|---|
Technologie | Nvidia GSync, AMD FreeSync |
Écran incurvé | Oui |
Taille de l’écran | 49 pouces |
Facteur de forme | 32:9 |
Définition | 5120 x 1440 pixels |
Fréquence d’affichage | 240 Hz |
Temps de réponse | 1 ms |
Luminosité maximale | 2000 cd/m² |
Nombre de ports HDMI | 2 |
Nombre de ports DisplayPort | 1 |
Hauts-parleurs intégrés | Non |
USB | Oui |
Prix | 1 835 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un Odyssey Neo G9 prêté par Samsung.
Design
Le Samsung Odyssey Neo G9 est impressionnant et ne laisse clairement pas de marbre. Dans l’open space de Frandroid, ce monstre de 49 pouces a beaucoup fait parler de lui tant son format est inhabituel. Il faut dire qu’il se remarque assez facilement. Par son format d’abord avec son envergure énorme de 115 cm d’un bord de la courbure à l’autre en ligne droite. À titre de comparaison, 1,15 mètre, c’est la taille moyenne d’un enfant de 6 ans.
Bien sûr, pour garder stable un tel engin, cela nécessite un pied conséquent. Une fois le pied monté (prévoyez un peu de patience, de la place et si possible quelqu’un pour vous aider dans les manipulations) et l’écran positionné contre le mur, ses angles se trouvent à 42 cm du mur. Autant dire que vous aurez besoin d’un peu de place sur votre bureau. Si vous préférez l’accrocher au mur ou à un bras, notons qu’une pièce supplémentaire est fournie dans le carton pour s’adapter à la norme Vesa 10×10. Prévoyez néanmoins un pied solide : l’écran seul pèse 11,9 kg et 14,5 kg avec son pied.
Cette pièce s’insère à l’arrière de l’écran, à la place du pied, dans ce qui ressemble à une turbine entourée d’une LED, bleue par défaut mais réglable en couleur. L’arrière a d’ailleurs un air futuriste… ou tout du moins futuriste tel qu’imaginé dans les œuvres de Science-Fiction du siècle dernier. Le revêtement est en plastique blanc brillant, très Stormtrooper-ish, tandis que l’énorme turbine servant à la fixation — mais pas à évacuer la chaleur contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier regard — a un petit air de Hal 9000 avec sa diode lumineuse.
Malgré ce choix esthétique aussi clivant que discutable (les goûts et les couleurs), les bordures mates (assorties au pied) rendent très bien et la qualité de fabrication est au rendez-vous. En appuyant un peu sur les bords, on peut entendre de légers craquements, ce qui n’a rien de vraiment anormal sur une telle diagonale d’écran, mais les pièces sont bien encastrées les unes dans les autres et les articulations sont fluides.
Cela permet de régler l’Odyssey Neo G9 selon plusieurs configurations. On peut évidemment le régler en hauteur, l’incliner (de -3° à +13°), l’orienter ou le pivoter. Au plus haut, le centre de l’écran se trouve approximativement à 36 cm du bureau, tandis qu’au plus bas, il se trouve à 25 cm. L’écran est alors très proche de son pied. Dans l’idée, vous ne devriez donc avoir aucun mal à le positionner à votre convenance pour une utilisation ergonomique. Ce qui tombe bien pour un écran qui se vante de son rayon incurvé de 1000R afin de garder l’écran à distance égale de l’œil en tout point de son immense diagonale.
Les rebords mesurent quant à eux 1,1 cm. Ce n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler « borderless », mais relativement à la taille du mastodonte, c’est petit.
La connectique
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Une partie de la face arrière est amovible pour laisser accès la connectique de l’écran. En regardant l’écran par derrière, on aperçoit donc sur la partie gauche un emplacement pour le câble d’alimentation, et sur la droite un port jack 3,5 mm, deux ports HDMI 2.1, un DisplayPort 1.4, et Hub USB à 3 ports (dont un port « Service »). C’est donc une connectique plutôt classique et complète qui corrige les défauts que l’on pouvait noter en 2020. Bien fournie, sans être innovante pour autant.
La colonne du pied sert de passe-câble, avec un système ingénieux permettant de déclipser l’arrière du pied le temps d’y glisser les câbles. Pratique et esthétique.
Qualité d’image
Mais trêve de bavardage et de circonvolutions, il est temps de nous intéresser à ce qui compte vraiment : la qualité d’affichage. On est en présence d’une dalle mini LED (c’est là la principale évolution par rapport à l’Odyssey G9) de 49 pouces au format 32:9, ce qui représente donc une définition de 5120 x 1440 pixels, soit l’équivalent de deux écrans WQHD (2K) côte à côté.
On ne va pas le cacher, pour la productivité, c’est très pratique et très agréable d’avoir une surface aussi large sans la moindre contrainte et sans coupure. Cela permet de parfaitement organiser ses fenêtres et d’avoir sous les yeux tout le nécessaire pour travailler. C’est particulièrement vrai sur Windows 11 avec ses différents préréglages de positionnement de fenêtres, mais Samsung fournit un logiciel (Easy Setting Box) pour faire de même sur Windows 10.
Pour les jeux, c’est très évidemment tout aussi agréable, et extrêmement immersif, à condition bien sûr d’avoir un PC assez puissant pour faire tourner une définition pareille. Il faut cependant noter un petit bémol : si les jeux compatibles 21:9 sont assez nombreux, ceux qui sont tournent en 32:9 sont plus rares et il arrive que l’on se retrouve avec des bandes noires sur les côtés, de part et d’autre de l’écran de jeu.
Le mini LED est une technologie qui tente d’apporter les bienfaits du contraste de l’OLED sur le LCD, avec un rétroéclairage plus précis, mais elle n’est pas encore parfaite. Cela se ressent par exemple lorsque l’on positionne une fenêtre très claire sur une fenêtre plus sombre, laissant apparaître un effet de blooming, un léger halo lumineux sur la zone sombre. En pratique, cela ne se remarque cependant que très rarement, d’autant que le HDR est très efficace, permettant de profiter des scènes au contraste très prononcé. Malheureusement, pour les utilisateurs de PC, la gestion du HDR par Windows n’est pas toujours très bien gérée et sur une utilisation bureautique, on ressent parfois des changements brutaux de luminosité. La faute plus à Windows qu’à Samsung néanmoins, cela touchera tous les écrans HDR. Dans ce mode, nous n’avons pu mesurer un pic lumineux ne montant qu’à 684 cd/m², mais cette donnée semble très basse par rapport aux 2000 cd/m² annoncés et nous soupçonnons notre ancienne sonde d’être trop limitée pour correctement gérer un tel écran. Malheureusement, l’écran a dû retourner chez Samsung avant l’arrivée de notre nouvelle sonde capable de mesurer un tel pic.
Mais en dehors du HDR, les caractéristiques de cet écran sont vraiment très bonnes. Avec notre sonde et le logiciel CalMAN, nous avons mesuré une luminosité à 382 cd/m² pour un contraste s’élevant à 4161:1, sans option particulière. On sent bien là l’intérêt de la technologie mini LED puisque dans la même configuration, nous avions mesuré 2081:1 sur l’Odyssey G9 de 2020. Ajoutons à cela une gestion correcte des reflets malgré la dalle brillante et on obtient un écran agréable à utiliser en toutes conditions.
Avec les réglages d’usine, l’écran remplit aussi ses promesses avec une couverture de 94,7 % du spectre DCI-P3 et jusqu’à 141 % du spectre sRGB, le tout avec un delta E de 5,56 sur le spectre DCI-P3. On n’est pas sur une mesure inférieure à 3 comme on le souhaiterait, mais c’est déjà très bien. Par ailleurs, sa température des couleurs mesurée à 6556 K est tout bonnement excellente ! On a donc un écran bien calibré à la sortie de son carton qui saura satisfaire les utilisateurs exigeants.
Les angles de vision en revanche ne sont pas excellents. Le Samsung Odyssey Neo G9 est pensé pour être utilisé bien de face, et vu ses dimensions cela devrait représenter la majorité de vos usages. Dans le cas où quelqu’un regarderait l’écran par-dessus votre épaule avec un angle de vision plus prononcé, cette personne remarquerait un ternissement plutôt prononcé des couleurs. L’Odyssey Neo G9 ne se partage pas !
Enfin, nous avons mesuré un input lag de 11,2 ms en 240 Hz HDR avec le mode G-Sync activé, soit un retard de moins de 3 frames, ce qui est déjà très bon. Par ailleurs, cela peut être drastiquement réduit en désactivant G-Sync, permettant de descendre en dessous de la frame de retard. C’est tout bonnement excellent.
Interface
Pour l’interface du menu de l’écran, on retrouve toujours le côté futuriste vu par le prisme des années 90. Avec sa couleur cyan flashy, ses lignes anguleuses et ses cercles concentriques dignes des meilleurs compteurs de vitesse d’une R5 tunnée sur le parking du Cora de Tourcoing, on n’est pas vraiment dans la sobriété. On se demande également pourquoi certains textes du menu sont tronqués alors que l’espace ne manque pas.
Les réglages sont quant à eux très clairs et nombreux. On peut ainsi choisir la fréquence de rafraichissement (60, 120 ou 240 Hz), l’activation de l’Adaptive-Sync, les différents paramètres de l’écran (luminosité, contraste, netteté, couleurs…), ainsi que quelques paramètres propres à l’écran lui-même comme la minuterie de mise en veille pour désactiver le moniteur après un certain temps d’inactivité, ou encore la couleur de la LED à l’arrière de l’écran.
On retrouve également une fonction baptisée « Pt visée virtuel » qui permet d’afficher à sa guide un viseur à l’écran. Pratique pour les FPS, et notamment les snipers qui n’affichent pas de viseur en no scope.
La navigation se fait à l’aide d’un petit joystick à 2 axes, cliquable pour la validation. L’affichage initial du menu est un peu long (la faute à une animation peut-être trop travaillée), mais la navigation est fluide et plutôt instinctive.
Mode PIP / PBP
Parmi les différentes options présentes dans ce menu, on trouve également le mode PIP/PBP. Cela permet de scinder l’écran en deux zones distinctes à partir de deux sources différentes en 1440p. On a alors deux « écrans » 16:9 complets. Pour les streamers, cela permet notamment de brancher une console et un ordinateur sur le même écran et de segmenter pour avoir d’un côté le jeu et de l’autre la partie technique (diffusion, chat, etc.).
Prix et disponibilité
Le Samsung Odyssey Neo G9 est un écran haut de gamme. Très haut de gamme. Et, évidemment, son prix reflète ce positionnement. Il faut compter environ 2000 euros pour cet immense écran, mais sa taille lui permet de se passer d’un second moniteur. Un argument à garder en tête au moment de passer à la caisse.
C’est tout de même bien plus cher qu’un Alienware 34 QD-OLED. Certes, beaucoup d’éléments diffèrent (le ratio, la diagonale et même la technologie d’affichage), mais la question se pose.
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