Test du Samsung 55S95B : le TV OLED le plus lumineux à ce jour

Une luminosité au top

 
La série S95B de Samsung profite des toutes premières dalles embarquant des panneaux QD-OLED (Quantum Dots OLED), prometteurs d’un pic de luminosité supérieur à 1000 cd/m², de très larges angles de vision et d’une gamme de couleurs significativement plus large que sur des dalles White OLED « classiques ». Nous avons testé le téléviseur Samsung 55S95B pour le vérifier.
TV Samsung QE55S95B // Source : Samsung

Il s’agit du premier téléviseur utilisant la technologie QD-OLED chez Samsung venant se placer à côté des modèles les plus haut de gamme en LCD, mais proposant des atouts bien différents. Grâce à cette technologie QD-OLED, les TV de 55 et 65 pouces S95B de Samsung peuvent associer les avantages des Quantum Dots, pour les couleurs, avec ceux des pixels auto-émissifs inorganiques pour les noirs et la réactivité.

Prometteuse d’une image plus lumineuse encore que les autres modèles OLED, cette série inaugure également la nouvelle version du système de divertissement développé par Samsung, Tizen se voulant plus ergonomique, sans oublier les fonctions optimisées pour les jeux vidéo afin de proposer un écran digne de ce nom pour les joueurs les plus avertis. Nous avons souhaité vérifier tout cela lors d’un test complet. Voici nos impressions.

Fiche technique

Modèle Samsung QE55S95B (2022)
Dimensions 1225,4 mm x 774,5 mm x 288,2 mm
Définition maximale 3840 x 2160 pixels
Taille de l’écran 55 pouces
Compatible HDR HDR10+
Ports HDMI 4
Compatible Surround Dolby Atmos
Nombre de haut-parleurs 6
Puissance des haut-parleurs 60 watts
Sortie audio Haut-parleurs, Optique
Assistant vocal Google Assistant, Amazon Alexa, Samsung Bixby
Efficacité énergétique G
Indice de réparabilité ?
8,2/10
Prix 2499
Fiche produit

Design

Le téléviseur Samsung 55S95B profite d’un design relativement épuré. Il bénéficie d’un cadre extrêmement fin qui lui permet de se fondre dans n’importe quel environnement intérieur.

Grâce à la technologie OLED, il ne fait que 4 mm d’épaisseur sur une grande partie, bien qu’une autre soit plus épaisse d’environ 4 cm pour contenir toute l’électronique. Sur cette partie, on reconnait la petite « patte Samsung » avec un boîtier proposant des rayures tout autour. Alors qu’il s’agit pourtant d’un modèle flagship pour la marque, Samsung n’a pas cru bon de proposer sa solution One Connect, le boîtier déporté pour l’électronique et les connectiques. Toujours est-il que l’on a vraiment une impression de finesse générale sur ce téléviseur. Il repose sur un pied en deux parties. La première vient de clipser à l’arrière de la dalle, donc enfantine à installer, tandis que le socle est à viser dessus.

Ainsi installé, l’écran est surélevé de 7 cm par rapport au meuble sur lequel il est posé. Attention toutefois si vous souhaitez mettre une barre de son devant, car il ne faut pas oublier l’avancée du pied d’environ 8 cm et son épaisseur de 1,5 cm environ, ce qui laisse réellement 5,5 à 6 cm d’espace au maximum si l’on ne veut pas gêner la base de l’image, mais surtout le récepteur infrarouge. Comptez sur une largeur de 35,5 cm et une profondeur de 28 cm pour le pied qui maintient très bien l’écran, restant parfaitement stable.

L’écran a des bordures noires qui mesurent environ 5 mm, auxquels il faut ajouter 2 mm de cadre pour d’excellentes finitions sur le modèle que nous avons pu tester. Toutefois, il nous faut indiquer que la dalle n’était pas parfaitement droite si l’on prend le temps de la regarder de profil. Rien de vraiment gênant lorsque l’on est devant, mais nous avons constaté une très légère voilure tout de même, malgré le très grand soin que nous avons pris à le déballer. Une très large place est donc faite à l’image.

Si l’on passe derrière le téléviseur, on remarque des saillies pour guider les fils vers le centre de l’écran afin d’organiser la fuite des câbles vers l’arrière avec des petites pattes prévues pour retenir les fils. C’est bien pensé. Samsung fournit une plaque en plastique pour cacher les connectiques et une autre pour rendre lisse la base du pied, lui assurant de bonnes finitions.

Le téléviseur Samsung 55S95B est plus léger que le Sony XR-55A95K de 55 pouces puisqu’il fait 16,5 kg sans pied, contre 21,2 kg (dans les mêmes conditions) pour le modèle nippon. À titre de comparaison, toujours sans pied, la TV LG OLED55C2 fait 12,7 kg et la LG OLED55G2 fait 17,1 kg.

Connectiques du Samsung 55S95B

Comme la plupart des téléviseurs, le Samsung 55S95B de 55 pouces, mais aussi la version 65 pouces, le 65S95B, propose des connectiques réparties en deux pôles avec une partie orientée vers le bas et l’autre sur le côté. Ces dernières sont nettement plus faciles à atteindre que les autres, d’autant plus que, outre l’orientation pas forcément très ergonomique, l’espace n’est pas immense.

Vers le bas, il y a la prise Antenne, la prise satellite et celle pour le câble, ainsi que le connecteur Ethernet, la sortie audio optique numérique et deux prises HDMI 2.1. Il y en a deux autres sur le côté, dont une compatible eARC pour renvoyer le son vers une barre de son par exemple. Il s’agit de la prise HDMI 3. Les 4 entrées HDMI sont au format 2.1 et permettent un débit jusqu’à 48 Gbits/s, et donc la transmission de signaux Ultra HD à 120 images par seconde. Comme sur les modèles LG, les 4 HDMI 2.1 évitent d’avoir à choisir et offrent une grande flexibilité dans les branchements, ce qui est toujours une bonne chose, les modèles Sony et Panasonic étant plus limités sur ce point avec seulement 2 entrées répondant à ces critères.

Enfin, notez la présence de deux prises USB-A pour lire des contenus médias ou alimenter des accessoires. On peut regretter l’absence d’une prise casque sur le modèle européen alors qu’il semble que la version disponible aux États-Unis en soit dotée. La prise d’alimentation est située à l’opposé, du côté droit lorsque l’on regarde le téléviseur de dos.

Le téléviseur est compatible Bluetooth sur deux canaux et propose également le Wi-Fi. Il est compatible Google Assistant et Amazon Alexa supporte également Bixby, l’assistant vocal Samsung.

Image

Le téléviseur Samsung 55S95B est équipé de la même dalle QD-OLED que le Sony 55A95K. Il s’agit donc de la technologie QD-OLED qui présente trois sous-pixels en triangle comme on peut le voir sur les photos prises au microscope.

Cette structure crée une ligne rouge tout en bas de la surface d’affichage et une autre ligne, verte celle-ci, tout en haut. Si elles sont visibles lorsqu’on s’approche à quelques centimètres de l’écran, on ne les voit plus à une distance raisonnable propice au visionnage, assis sur un canapé, par exemple. Avec un affichage informatique, un PC branché via HDMI, il faut vraiment activer la fonction ClearType de Windows, même si elle n’est pas optimale, pour avoir des lettres assez lisibles à l’écran. Sinon, certaines parties peuvent apparaitre trop estompées et pas assez visibles.

L’écran profite d’un panneau de Quantum Dots avec diodes auto-émissives. La télévision est ainsi capable de proposer des angles de vision qui n’ont jamais été aussi ouverts, comme sur le Sony A95K. C’est bien simple, où que vous soyez devant le téléviseur, parfaitement en face, légèrement décalé ou même totalement de côté, vous profitez de la même qualité d’image. Les couleurs restent parfaitement vives et les noirs sont toujours aussi profonds, l’une des qualités d’une dalle OLED étant de pouvoir gérer chaque pixel indépendamment pour les éteindre en cas de non-usage. L’utilisation d’un panneau de Quantum Dots permet notamment d’éviter de passer à travers un filtre de couleurs comme c’est le cas dans la technologie concurrente dite White OLED actuellement utilisée par les TV LG, Panasonic, Hisense ou Philips. Cela permet d’obtenir des couleurs plus pures et qui ne perdent aucune intensité. Globalement, la gamme de couleurs est plus étendue et cela se voit.

Attention, lors de nos tests, nous avons remarqué que la fonction automatique pour l’espace colorimétrique dans le menu Image ne fonctionnait pas correctement. En laissant la commande sur « Auto », le téléviseur ne sélectionne pas forcément le bon espace colorimétrique en fonction des contenus qui lui sont proposés, notamment lorsqu’il s’agit de la norme BT2020. Il est donc nécessaire de l’activer manuellement (passer sur « Natif » ou sélectionner le mode adapté) afin de profiter de l’intégralité du spectre colorimétrique que la TV est capable de produire. C’est un peu embêtant, mais encore plus lorsque l’on sait que, dans ce cas, les couleurs HDR se révèlent moins précises même si, ici, la colorimétrie peut être considérée comme fidèle (voir les mesures un peu plus bas).

Au-delà des histoires d’espace colorimétrique, comme sur la TV Sony A95K, les gris et les blancs gagnent également en pureté et n’accusent aucune dérive chromatique. En outre, on profite ici d’une dalle extrêmement uniforme proposant une homogénéité parfaite.

La mise à l’échelle organisée par le processeur de traitement d’image est excellente, permettant de profiter de contenus SD avec une haute qualité. Les détails sont bien plus fins, bien plus précis et bien plus piqués que sur le LG OLED65E9 que nous avons placé juste à côté pour comparer, même si cette référence commence à dater un peu. La compensation de mouvements est tout aussi excellente.

Globalement, les images produites par le téléviseur sont magnifiques, empreintes d’un certain réalisme et d’une superbe profondeur de champ. Les couleurs sont effectivement très vives et la luminosité au rendez-vous permettant de profiter d’un très beau spectacle.

Le téléviseur propose les modes Standard, Dynamique, Cinéma et Filmmaker. Le mode Jeu est à part, dans les paramètres. Il permet d’afficher une barre de menus avec différents paramètres à gérer pour l’optimisation de l’affichage des jeux. Pour des images SDR, le meilleur mode est Filmmaker. Nous avons pu mesurer un excellent calibrage des couleurs en sortie de carton puisque nous avons relevé un Delta E moyen de 1,39, soit une valeur bien inférieure au seuil de 3, sous lequel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre les couleurs affichées et celles demandées par la source.

Toujours en mode Filmmaker, la température des couleurs moyenne est excellente, puisque de 6517 K, ce qui est extrêmement proche des 6500 K attendus. Le gamma moyen a été mesuré à 2,31, très proche aussi de la valeur cible qui est de 2,4 pour des conditions sombres, celles de nos relevés. La courbe pourrait être plus proche de celle de référence. Le contraste peut être considéré comme infini étant donné la différence entre la luminosité maximale et les noirs produits par la dalle. La couverture de l’espace colorimétrique rec709 est de 105 % ce qui est excellent.

Pour les programmes HDR, le téléviseur supporte les formats HLG, HDR10 et HDR10+, faisant l’impasse sur le format Dolby Vision, concurrent du HDR10+ soutenu par Samsung et d’autres marques. On retrouve les mêmes modes d’images que pour les contenus SDR, soit Standard, Dynamique, Cinéma et Filmmaker. Là encore, c’est ce dernier qui propose les meilleurs résultats en post-calibrage. Nous avons pu mesurer un Delta E moyen de 1,79, ce qui est excellent. Le mode Cinéma est excellent également avec un Delta E moyen de 1,9. Concernant le pic de luminosité, nous avons relevé une valeur maximale de 1042 cd/m² en mode Filmmaker. Le mode Cinéma nous a permis d’atteindre un pic de luminosité de 1066 cd/m², ce qui fait du Samsung S95B, le téléviseur OLED le plus lumineux à ce jour. Il dépasse effectivement les mesures obtenues avec le Sony 55A95K, mesuré à 970 cd/m² dans les mêmes conditions en mode Cinéma. Le Samsung S95B propose aussi un niveau de luminosité plus élevé que le TV LG G2 mesuré à 946 cd/m².

En plein écran, avec une mire à 100 % (contre 10 % pour les mesures précédentes), le téléviseur propose une luminosité importante que nous avons mesurée à 225 cd/m², contre 206 cd/m² pour le Sony A95K et 179 cd/m² pour le LG G2. Avec le mode Filmmaker, la courbe de référence est parfaitement suivie sur tout le spectre. C’est aussi le cas sur la courbe EOTF. Le mode Cinéma est beaucoup moins fidèle à la luminosité de référence, décrochant de la courbe EOTF jusqu’à 65 % pour la suivre ensuite.

Outre sa luminosité supérieure aux autres modèles OLED, il faut également noter que le téléviseur propose un filtre antireflet qui est assez exceptionnel, faisant oublier les petites et les moyennes sources de lumière que l’on peut lui mettre devant. Avec sa luminosité et son traitement antireflet, ce téléviseur peut être utilisé dans une pièce claire, voire en plein après-midi. Enfin, pour terminer avec les mesures, comme le Sony XR-55A95K, le Samsung 55S95B offre une gamme de couleurs particulièrement étendue. Nous avons mesuré une couverture de l’espace colorimétrique DCI-P3 de 99 %, comme la plupart des modèles haut de gamme, mais surtout une couverture de l’espace colorimétrique BT2020 de 89 %, ce qui est exceptionnel, autant que le Sony, mais bien plus que les autres TV que nous avons pu tester jusqu’ici. Le record était détenu par le TCL 65C825 avec une couverture de 80 %.

Gaming

Le jeu vidéo est devenu très important pour les fabricants de télévisions qui s’efforcent d’offrir les meilleures chances aux joueurs pour leurs parties. Pour ce faire, il est primordial que l’écran dispose d’un temps de retard à l’affichage qui soit le plus court possible. Il symbolise le temps entre le moment où le joueur appuie sur un bouton de manette de sa console et où l’action se déroule à l’écran. Sur le Samsung S95B, nous avons mesuré un input lag de 9,5 ms avec le mode Jeu activé. C’est un très bon temps étant donné que cela correspond à moins d’une image de retard, ce qui devrait ravir les joueurs les plus exigeants.

Notez également que le téléviseur est compatible VRR, ce qui signifie qu’il peut synchroniser les fréquences de rafraîchissement avec la source pour éviter les déchirures d’images. On peut également compter sur une compatibilité FreeSync Premium et G-Sync pour les cartes graphiques de PC. L’affichage d’un menu spécifique Jeu, en bas de l’écran, est un plus permettant de voir les paramètres en cours.

Le Samsung S95B supporte les signaux Ultra HD à 120 images par seconde. Malheureusement, il ne supporte pas le format Dolby Vision Game, ni Dolby Vision tout court comme nous l’avons vu un peu plus haut. Toutefois, le téléviseur accepte la fréquence de 144 Hz. Nous avons pu le vérifier. Il faut activer le mode Jeu pour y arriver et configurer la définition de l’écran ainsi que sa fréquence dans les paramètres d’affichage de Windows, sur PC donc. Toutefois, pour Samsung, officiellement, le téléviseur n’est pas prévu pour un tel usage.

Avec le mode Jeu activé, nous avons pu mesurer un pic de luminosité de 1034 cd/m². Le Delta E moyen a été relevé à 8,7 ce qui n’est pas bon, bien au-dessus du seuil de 3, signifiant une dérive importante des couleurs par rapport à celles demandées par la source. En outre, si l’on regarde la courbe EOTF proposée par le mode Jeu, celle-ci est beaucoup trop lumineuse par rapport à la ligne de référence. Quelques ajustements sont donc préconisés si l’on ne veut pas voir les routes éblouissantes (pas vraiment réalistes) ou d’autres éléments des jeux plus lumineux qu’ils ne devraient l’être.

Audio

Pour le son, le téléviseur dispose d’un système 2.2.2 canaux délivrant 60 watts maximum. Il profite également de la technologie Q-Symphony 2.0 pour être utilisé comme une enceinte centrale avec un système Samsung idoine. Compatible Dolby Atmos, il peut, comme les autres modèles Samsung TV 2022, envoyer le son Dolby Atmos sans fil vers une barre de son de la marque. Il est équipé de deux haut-parleurs vers le bas avec deux woofers et deux haut-parleurs vers le haut. Il en résulte un son qui ne manque pas d’ampleur et qui révèle une scène plutôt large. Les graves sont assez présents, même s’il n’est pas question de rivaliser avec une vraie barre de son associée à son caisson, a minima.

On apprécie le détachement des voix par rapport au reste de la scène. Si le son est équilibré jusqu’à la moitié de son niveau maximum, lorsqu’on l’atteint, les artefacts sont présents et la tonalité cassée. La distorsion reste malgré tout maîtrisée et l’on profite finalement d’un ensemble cohérent et qui sonne plutôt bien avec la plupart des programmes. On regrette l’absence de la compatibilité avec les formats DTS. Pas de quoi se tromper dans les paramètres audio puisque seuls les modes Standard et Amplifié sont disponibles. Le second élargissant beaucoup plus la scène que le premier.

Interface

Le téléviseur Samsung 55S95B inaugure, comme sur les autres modèles TV 2022, la nouvelle version du système de divertissement Tizen. L’accueil de Tizen se fait en plein écran. Un premier bandeau horizontal contient les applications installées. Ce bandeau est personnalisable dans le sens où il est possible d’intervertir les vignettes entre elles pour placer celles que l’on utilise le plus souvent totalement à gauche, même si le système peut aussi gérer automatiquement cette organisation si vous utilisez fréquemment une application plutôt qu’une autre.

Juste en dessous, il y a un autre bandeau présentant les programmes les plus récents et ceux de la TNT en cours. Ensuite, d’autres bandeaux horizontaux sont suggérés en fonction des applications installées pour proposer des contenus. Une colonne à gauche est désormais disponible pour effectuer une recherche, profiter du mode Ambient (galerie d’images) et pour accéder aux médias (panneau d’accueil principal). Une rubrique Menu y est également disponible, permettant d’accéder aux paramètres du téléviseur, aux différentes sources (TNT, médias partagés sur le réseau, entrées HDMI, accessoires, etc.) et à la fonction Multi View qui permet d’afficher plusieurs sources (externes uniquement) simultanément. L’accès aux sources n’est donc pas si rapide que cela. Pour pallier cela, Samsung propose de faire un appui long sur le bouton Paramètres de la télécommande, donnant accès à un menu spécifique.

Dans cette colonne à gauche de la page d’accueil, Samsung proposera un nouvel onglet dédié à sa plateforme de jeu en ligne, après une mise à jour à venir (sans plus de détails concernant la date de disponibilité). Samsung a annoncé la prochaine disponibilité de la plateforme Xbox pour ses téléviseurs 2022, mais ce modèle n’est malheureusement pas concerné puisque la marque semble la réserver pour ses TV Neo QLED, QLED et Smart Monitor 2022.

Le menu Apps disponible sur la page d’accueil permet d’accéder à la plateforme de téléchargement des applications pour le système Tizen. Si vous êtes abonnés à Orange (ou Sosh), les nouveaux téléviseurs Samsung 2022, dont les S95B, profitent d’une interface Orange TV Box intégrée. Ainsi, vous pouvez maintenant vous passer de la box TV fournie lors de votre souscription et utiliser directement les menus proposés au sein de Tizen pour voir vos chaînes en direct, le replay d’Orange et des contenus en VOD.

Concernant les paramètres, ils sont donc accessibles par la rubrique Menu sur la page d’accueil ou en pressant le bouton correspondant de la télécommande. S’affiche alors un bandeau horizontal en bas de l’écran. Les différents modes d’images sont disponibles avec, juste à côté, la possibilité de régler les paramètres de luminosité, contraste, netteté, couleur et teinte de l’image. Ensuite, il y a les réglages pour le son en mode ultra simplifié : standard ou amplifier. Le mode Jeu est à part et si l’on continue à se déplacer vers la droite, d’autres paramètres sont disponibles : veille, PIP, format de l’image, nuance des couleurs, clarté de l’image, amélioration des couleurs, espace de colorimétrie et économie d’énergie.

Le menu Électricité et économie d’énergie permet d’activer (ou non) l’optimisation de la luminosité de l’écran par rapport aux conditions de visionnage. Ainsi, l’écran pourra voir sa luminosité baisser si nécessaire. C’est aussi dans ce menu que l’on peut voir le niveau de batterie de la télécommande, information aussi disponible dans le menu À Propos accessible en maintenant enfoncée la touche Lecture/pause de la télécommande.

Un autre menu est intéressant dans les paramètres. Il s’agit des fonctions relatives à la protection du panneau pour limiter les risques de marquage. Celui-ci est disponible dans le menu Général et Confidentialité puis Protection du panneau. Par défaut, le mode Modification des pixels est activé. Cette fonction crée un décalage de pixels à l’écran, ce qui fait que des lignes et des colonnes de pixels sont cachées d’un côté alors qu’il y a des pixels non éclairés sur les bords opposés. Régulièrement et de manière automatique, l’image va donc se déplacer sur l’écran, permettant de réduire les risques de marquage. Si vous préférez profiter de la présence de tous les pixels à l’écran, il faut alors désactiver cette fonction.

De plus, toujours concernant l’anti-marquage, le système est capable de détecter les logos affichés et de réduire localement la luminosité, là aussi pour éviter tout problème de persistance. Le même menu permet de lancer une procédure de nettoyage des pixels, comme sur les autres TV OLED. L’opération peut être exécutée immédiatement ou lorsque le téléviseur sera en veille. Le téléviseur lance automatiquement un écran de veille au bout de 2 minutes d’inactivité, comme sur les TV OLED Philips. Chez LG, ce délai est de 1 minute, alors qu’il est de 5 minutes chez Panasonic.

Concernant cette nouvelle version de Tizen, nous l’avons trouvée très fluide, une fois que le système est bien démarré et finalement plus simple que les précédentes moutures.

Le système dispose d’un lecteur de médias partagés sur le réseau ou stockés sur une clé USB. Ceux-ci sont lus de manière parfaitement fluide, même sur des contenus particulièrement exigeants comme notre film Gemini Man en qualité Ultra HD ayant un débit vidéo de 80 Mbits/s qui a été lu avec toute la vélocité nécessaire pour apprécier le spectacle. Les autres médias, moins exigeants, ont aussi été visionnés ou écoutés sans saccade ni ralentissement.

Comme sur les précédentes versions du firmware, le téléviseur propose un bandeau spécifique pour le mode Jeu. Celui-ci permet de modifier certains paramètres et s’affiche en appuyant longuement sur le bouton Lecture/Pause de la télécommande. Enfin, notez que Samsung est l’un des fabricants à proposer de multiples possibilités de configuration du téléviseur pour les personnes ayant un déficit visuel. Le téléviseur a été testé avec la version 1211 du firmware.

Une télécommande efficace, mais toujours pas rétroéclairée

La télécommande livrée avec le téléviseur est identique à celle des précédents modèles. Elle est alimentée par une batterie qui se recharge de trois manières : via une prise USB-C, à travers le petit panneau solaire installé dans son dos et par les ondes Wi-Fi. Ainsi, aucun risque de tomber en panne.

La télécommande est toujours aussi ergonomique. Les boutons se trouvent assez facilement sous les doigts même si nous préférons, et de loin, l’utilisation d’un système de rétroéclairage évitant d’avoir à tâtonner. Il y a un accès direct aux plateformes Netflix, Samsung TV Plus, Prime Video et Disney+. Au-dessus, chaque bouton dispose de deux fonctions selon si l’on appuie une fois ou si l’on maintient le bouton enfoncé. Par exemple, pour accéder rapidement aux sources externes plutôt que de parcourir 3 menus dans les paramètres, il suffit de rester appuyé sur la touche présentant une roue crantée et les chiffres 123. Nous aurions apprécié d’avoir un bouton d’accès direct ne serait-ce que pour passer immédiatement aux programmes de la TNT, comme sur la télécommande livrée avec la TV Sony A95K, un modèle du genre. Aujourd’hui, assurément, c’est moins pertinent qu’il y a encore quelques années où les services connectés n’étaient pas aussi nombreux.

Pour les assistants vocaux, le téléviseur est dénué de microphone. Il faut donc passer par la télécommande, équipée d’un microphone pour obéir à vos ordres vocaux.

Consommation

Nous avons mesuré la consommation électrique du téléviseur pendant la diffusion d’une série, « les 100 » sur Netflix (HD 5.1), pendant 4 heures avec le son et les paramètres de l’image réglée sur le mode Cinéma. Dans ces conditions, reproduites pour tous les tests de téléviseurs, le Samsung 55S95B consommait 54,75 Wh. Cette consommation est identique à celle proposée par le LG G2, mais en version 65 pouces… C’est toutefois moins que la consommation relevée dans les mêmes conditions pour la TV Sony XR-55A95K qui consommait 69 Wh.

Pour la série en HDR, The Black Mirror sur Netflix, nous avons obtenu une consommation moyenne de 76 Wh ce qui, cette fois, est supérieur à la consommation notée pour le Sony 55A95K qui consommait 75,5 Wh dans les mêmes conditions.

La consommation en veille est de 0,5 Watt.

Prix et date de sortie

La série Samsung S95B est déclinée en 55 et 65 pouces pour des prix respectifs de 2 499 euros et 3 499 euros.

Note finale du test
8 /10
Profitant d’une gamme de couleurs étendue couvrant bien plus d’espace colorimétrique que toute autre technologie d’affichage actuelle, le téléviseur QD-OLED Samsung QE55S95B propose des images réellement sublimes. Le mode Filmmaker est réellement à privilégier pour obtenir le meilleur rendu possible sans trop fouiller dans les menus. Les autres modes d’image proposent des scènes bien trop lumineuses par rapport à ce qu’elles devraient être, même en mode Cinéma. Il semble que Samsung cherche encore à dompter la luminosité offerte par sa technologie pour l’adapter à une bonne fidélité des scènes. Ce téléviseur est le plus lumineux que nous ayons testé jusqu’ici, dépassant le fameux seuil des 1 000 cd/m² pour un mode « regardable », en l’occurrence Filmmaker, ce qu’aucune télévision OLED n’avait encore réussi à faire.

L’interface Tizen est agréable à parcourir, proposant des fonctions intéressantes, même si l'on peut regretter que les sources ne soient pas plus rapidement accessibles. On apprécie les fonctions gaming présentes ici avec un input lag réduit, même si le mode Jeu n’est pas fidèle en colorimétrie avec les réglages par défaut. Si vous pouvez accepter de vous passer du DTS et surtout du format Dolby Vision, le téléviseur Samsung S95B propose des scènes de toute beauté avec un contraste saisissant, des couleurs extrêmement pures, des angles de vision incroyables et un filtre antireflet particulièrement efficace.

Points positifs
Samsung QE55S95B

  • Gamme de couleurs étendue

  • Angles de vision

  • Pic de luminosité supérieur à 1000 cd/m²

  • Uniformité de la dalle

  • Télécommande ergonomique

  • Filtre antireflet extrêmement performant

  • Mode Filmmaker

  • Design

Points négatifs
Samsung QE55S95B

  • Pas de Dolby Vision

  • Pas de DTS

  • Pas de prise casque

  • Consommation en HDR

  • Fidélité des couleurs Mode Jeu

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