Est-il la quintessence de la technologie ? Le pinacle de la maîtrise ? Le parachèvement cosmique transcendé d’un couronnement sublimé du saint phénix de l’épanouissement technique et logiciel ? Bref, est-ce que, derrière ses peaufinages et ajustements, le Samsung Galaxy Z Fold 4 a ce qu’il faut dans le ventre pour mériter sa place d’incontournable dans le marché des smartphones pliables ? Place à notre test.
Fiche technique
Modèle | Samsung Galaxy Z Fold 4 |
---|---|
Dimensions | 130,1 mm x 155,1 mm x 6,3 mm |
Interface constructeur | One UI |
Taille de l’écran | 6,2 pouces, 7,6 pouces |
Définition | 2176 x 1812 pixels |
Densité de pixels | 374 ppp |
Technologie | Super AMOLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1 |
Puce graphique | Adreno 730 |
Stockage interne | 256 Go, 0 Go, 1000 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 12 Mp Capteur 3 : 10 Mp |
Capteur photo frontal | 10 Mp |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Oui |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4400 mAh |
Poids | 263 g |
Couleurs | Noir, Anthracite, Ivoire |
Indice de réparabilité ? |
7,8/10 |
Prix | 2 004 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un modèle prêté par Samsung.
Notre test en vidéo
Soigner un design déjà soigné
On l’a déjà beaucoup répété, le Samsung Galaxy Z Fold 4 évolue peu esthétiquement par rapport à son devancier, le Galaxy Z Fold 3. Il faut dire que nous avions déjà affaire, l’année dernière, à un appareil raffiné prenant soin des petits détails. Peaufinage est donc le maître-mot ici. Pour une révolution, il faudra aller voir ailleurs.
La charnière qui perd de l’embonpoint et les contours affinés autour du grand écran interne sont d’ailleurs assez anecdotiques. On retiendra un peu plus le poids réduit à 263 grammes, mais cela reste encore bien lourd sur la balance. Notez qu’au format tablette, l’appareil paraît immédiatement moins lesté. L’effet brique ne disparait cependant pas quand le Galaxy Z Fold 4 est replié, notamment parce qu’il reste assez difficile à ranger dans une poche.
Utilisé en format smartphone, le Galaxy Z Fold 4 dispose d’un autre avantage. Son ratio de 23,1:9 est moins étroit que par le passé et c’est une très bonne nouvelle. Si l’on n’atteint pas encore le niveau de confort d’un téléphone plus classique, il est déjà bien plus facile d’écrire correctement un message du premier coup. Pratique pour ne pas donner l’impression d’être ivre à 10h du matin en écrivant des mots que le correcteur automatique ne sait pas reconnaître. Attention, un petit temps d’adaptation reste nécessaire, mais Samsung va dans la bonne direction.
Côté robustesse, on est toujours assez bien rassuré avec une charnière qui garantit de pouvoir se plier et déplier jusqu’à 200 000 fois sans rencontrer de souci. Sur les premiers jours d’utilisation, je ressentais bien ce côté très solide en manipulant l’appareil. Sachez toutefois qu’après un peu plus d’une semaine, on sent lentement, mais sûrement, que la charnière devient moins rigide.
Pas d’inquiétude à avoir, c’est assez normal comme phénomène. La couche de verre ultra fine dans l’écran interne est toujours de mise pour, normalement, mieux résister aux chocs et rayures éventuels.
Signalons la certification IPX8 qui fait plaisir, car encore assez rare dans le monde des smartphones pliants. Vous pouvez donc laisser le Galaxy Z Fold 4 plongé dans de l’eau douce à un peu plus d’un mètre de profondeur pendant 30 minutes et garder toute votre sérénité.
J’évoquais l’aspect raffiné du smartphone. Celui-ci ressort particulièrement lorsqu’on admire le dos en finition mate du plus bel effet (mais qui marque quand même bien les traces de doigt) ou les bords assez droits en aluminium. Il est un peu moins ostentatoire dès lors qu’on regarde la pliure au milieu du grand écran. Si elle ne dérange pas particulièrement les yeux quand on est bien en face, on la voit toujours bien quand on se décale un peu. En outre, sous le doigt, le creux reste perceptible.
Tout cela n’est pas réellement gênant à l’usage, loin de là. Cependant, on sait que des concurrents ont déjà fait des avancées intéressantes de ce côté-là en adoptant la méthode de la « goutte d’eau » pour fermer l’écran. Cela permet d’effacer le pli au format tablette. Cependant, Samsung ne semble pas encore rassuré sur la fiabilité de cette technique et, pour son Galaxy Z Fold 4 qu’il vend mine de rien à plus large échelle que ses concurrents, le constructeur ne voulait pas prendre de risque.
Soulignons aussi que la caméra cachée dans le coin supérieur gauche de la grande dalle interne reste visible. Il y a bel et bien eu un effort supplémentaire réalisé depuis la précédente génération, mais l’effet « grille » ressort toujours sur des aplats blancs. Comme on le verra dans la partie dédiée à la qualité des écrans, cela n’est pas un réel frein à l’immersion dans les contenus visionnés.
Vous l’aurez compris, ce Samsung Galaxy Z Fold 4 reste dans la maîtrise, dans une certaine zone de confort afin de bien peaufiner une recette qui plait bien. Certes, il n’y a pas beaucoup d’évolutions marquantes par rapport au modèle précédent, mais on ne peut clairement pas nier la grande qualité de fabrication de ce produit. Pour les usages qu’il vise, axés autour de la productivité, il est très agréable au quotidien et fournit sans discontinu un véritable effet « waouh ».
Ce n’est pas parfait, certes, mais c’est toujours impressionnant et franchement kiffant si vous me permettez ce terme sans doute utilisé majoritairement par les prétrentenaires comme moi.
Deux écrans, plaisir doublé
Comme dans chaque test de smartphone, il faut s’attarder sur la qualité de l’écran. Le piège avec ce Galaxy Z Fold 4, c’est qu’il y en a deux :
- petit écran externe : 6,2 pouces, HD+ (2316 x 904 pixels), 48 à 120 Hz en mode adaptatif, 23,1:9 ;
- grand écran interne : 7,6 pouces, QXGA+ (2176 x 1812 pixels), 1 à 120 Hz en mode adaptatif, 21,6:18.
Pour les deux, on a droit au beau savoir-faire de Samsung sur l’Oled pour un contraste délicieux qui fait ressortir les couleurs au top. On aime et plutôt deux fois qu’une… vu qu’il y a deux écrans. Pas de souci non plus du côté de la luminosité. En mode adaptatif, la dalle externe pourra monter jusqu’à 895 cd/m². Et très précisément jusqu’à 899,5 cd/m² pour celle à l’intérieur qui se plie ! Autrement dit, le soleil qui tape toujours plus fort et alerte plus que jamais sur le dérèglement climatique, provoque des sécheresses inédites, des incendies dévastateurs et menace toujours plus nos vies pour les prochaines années… ne posera pas de problème de lisibilité sur ce Galaxy Z Fold 4.
Notez qu’il existe une option Luminosité supplémentaire que vous pouvez activer pour profiter d’un petit boost. Comme cela désactive la luminosité adaptative, vous serez plafonné aux environs de 700 cd/m² avec cette fonction. Elle reste pratique cependant dans certains cas.
Ne vous lamentez pas sur la définition relativement faible de l’écran externe. Pour l’usage que vous serez amené à en faire, cela ne gênera pas.. Dès que vous voudrez profiter de la meilleure qualité d’image, vous pourrez ouvrir le Galaxy Z Fold 4. La grande dalle interne offre une meilleure immersion, malgré la caméra cachée dans un coin. Celle-ci reste bien visible dès que vous attardez votre œil dessus ou que vous affichez un aplat blanc qui fait grandement ressortir l’effet grillage. Cela reste mieux que sur le Fold 3, même si des efforts peuvent encore être faits.
Mode vif ou mode naturel ?
Par défaut, le Samsung Galaxy Z Fold 4 est réglé sur un mode vif du plus bel effet, mais il faut savoir qu’il s’intéresse bien plus à la pluralité des couleurs qu’à leur fidélité. Notre sonde épaulée du logiciel CalMan a ainsi mesuré que le grand écran couvrait 200 % de l’espace sRGB et même 134 % du DCI-P3 pourtant vaste et difficile à gérer. La petite dalle n’est pas en reste avec des taux de couverture respectifs à 194 et 130 %.
Bref, on affaire à une palette très riche au format ouvert comme fermé. En revanche, pour des tons fidèles, ce n’est absolument pas la bonne option. Pour s’en rendre compte, il faut regarder le Delta E moyen sur le DCI-P3. Plus ce chiffre se rapproche de 3, mieux c’est. Sur le Galaxy Z Fold 4, l’indice s’envole comme les prix des produits pendant l’inflation. Il monte à 6,58 sur le petit écran et à 7,54 sur le grand ! La faute aux nuances de rouge et d’orange et aux couleurs chairs très loin de la réalité.
Les températures moyennes restent cependant encore dans les bons ordres de grandeur : 6824 K pour l’écran externe, 6991 K sur celui à l’intérieur. L’équilibre idéal se situe plutôt à 6500 K et, sur le Galaxy Z Fold 4, on est donc sur du blanc qui tend vers le bleu.
Pour prendre ce réglage par défaut en contre-pied, vous pouvez activer le mode naturel, plus fidèle à la réalité, mais qui fait des sacrifices sur la diversité des couleurs. Autre astuce : jouez avec la jauge de température pour trouver la calibration qui vous sied. Et encore autre chose à savoir : l’option Luminosité supplémentaire évoquée plus haut affecte les couleurs et les rend un peu plus ternes (mais c’est parfois ce qu’il faut pour des tons plus fidèles).
De bonnes idées logicielles et des efforts à faire
Pour la partie logicielle, n’hésitez pas à lire notre test de One UI 4 (basé sur Android 12). On est ici en terrain connu et apprécié avec une interface bien soignée par Samsung autant au niveau du design que des fonctionnalités. D’aucuns se plaindront toujours (et à juste titre) des animations un peu lourdes, mais un tour dans les options développeurs pourrait vous aider.
Sur le Galaxy Z Fold 4, on retrouve donc cette expérience utilisateur raffinée qui est véritablement une force de Samsung. Mais le format du smartphone engendre forcément quelques particularités logicielles à souligner. One UI 4.1.1 doit en effet faire quelques arrangements pour s’adapter au grand écran interne. Cela passe tout d’abord par l’écran d’accueil qui peut aisément accueillir jusqu’à six applications en largeur, contre cinq sur la dalle externe (et au prix d’icônes bien petites).
Les paramètres se divisent en deux colonnes pour afficher le menu principal à gauche et les sous-rubriques à droite. D’autres applications savent aussi profiter du grand écran en divisant leur interface en deux (comme on le verrait sur tablette). C’est le cas par exemple de Gmail ou YouTube. Pour en profiter, il faut cependant utiliser le téléphone déplié à l’horizontale.
Pléthore d’applications sont vraiment plus agréables à utiliser sur le grand écran (pour regarder une photo, lire un article ou consulter une carte). Dans ces cas-là, le gain de confort est vraiment là. Mais tout cela reste très similaire à ce qu’il y avait sur le Z Fold 3.
Une chouette barre des tâches
Regardons donc plutôt du côté de la barre des tâches. Si celle-ci existait déjà plus ou moins au travers des options expérimentales de la rubrique Labs dans les paramètres, elle est désormais parfaitement intégrée. Par défaut, dès que vous ouvrez une application, elle s’affichera en bas avec quelques icônes d’applications et un bouton pour pouvoir le tiroir d’apps. Il est d’ailleurs placé en bas à gauche comme la place classique du menu Démarrer sur Windows.
C’est un bel ajout pour un écran qui cherche à imiter une tablette. On passe facilement d’une app à l’autre sans avoir à faire de compromis sur l’affichage. En outre, cette barre des tâches sera votre meilleure alliée pour profiter à fond de l’option permettant d’ouvrir trois applications en même temps. Il suffit de faire un glisser-déposer, et le tour est joué. C’est simple, efficace. Dans la foulée, vous avez vraiment une grande liberté pour gérer l’agencement comme vous l’entendez.
En outre, en affichage fractionné, vous pouvez cacher la barre des tâches si vous le souhaitez en activant un mode plein écran dans la fameuse option Labs.
Les fonctions expérimentales et le mode Flex
C’est l’une des choses très chouettes sur les Galaxy Z. Il y a une option Labs qui permet de découvrir quelques fonctions qui ne sont pas prêtes officiellement, mais peuvent déjà être exploitées. C’est une très bonne manière pour Samsung de tester les options qu’il concocte. De leur côté, les utilisateurs et utilisatrices du Z Fold 4 peuvent pousser leur téléphone un peu plus loin pour vraiment l’exploiter pleinement.
D’autant plus que les options dans Labs sont vraiment bien finies déjà et valent donc le détour. Vous y trouverez par exemple la possibilité de passer une app en fenêtre flottante par un simple glissement.
Pour forcer le mode Flex sur les applications de votre choix, même celles qui ne sont pas officiellement compatibles, c’est aussi là-bas que ça se passe. Cela peut avoir son petit intérêt sur une plateforme comme Netflix par exemple.
Vous posez le téléphone en position assise. Sur la partie redressée de l’écran, regardez votre contenu, sur la partie inférieure, contrôlez la lecture et le volume. C’est tout de même encore plus agréable sur YouTube qui prend nativement en charge le Flex mode. Les commentaires et la description apparaissent toujours en bas quand la partie supérieure affiche votre vidéo.
Le mode Flex permet aussi d’effectuer une capture d’écran en un clic ou de vous servir de la partie basse de la dalle comme d’un trackpad. C’est rigolo, mais utiliser une souris de la sorte ne remplacera pas votre ordinateur, car elle n’a pas beaucoup d’intérêt sur une moitié étroite d’écran.
Le petit souci de ces « bidouillages », c’est qu’ils prouvent que le téléphone n’est pas encore suivi par les développeurs d’applications. Sur Netflix ou Prime Vidéo par exemple, on voudrait avoir droit à un réel mode Flex comme sur YouTube avec une interface réellement pensée pour cela. Sur Instagram, on aimerait ne pas avoir à forcer l’affichage plein écran. En effet, par défaut l’app s’affiche dans un ratio étroit malgré la grande zone d’affichage mise à sa disposition. Elle est vraiment bien plus pertinente en plein écran.
J’en profite pour glisser un mot sur TikTok qui a préparé une interface parfaite pour le grand écran en repositionnant plusieurs boutons sur la gauche et en mettant la section commentaire dans un volet à droite. Cependant, cet agencement n’est pas du tout adapté à l’écran externe et la plateforme gère mal le passage d’une dalle à l’autre.
Il faut fermer l’app et la relancer si vous voulez avoir à chaque fois la bonne interface. En outre, les vidéos sur ce réseau social, même si elles sont verticales, sont un peu à l’étroit sur l’écran externe.
Top pour la productivité, moins pour le divertissement
Parler de la grande dalle interne est une bonne occasion de rappeler que son format à peu près carré est largement plus adapté à la productivité qu’au divertissement. Exemple : une vidéo sur une plateforme de streaming s’affichera, certes, en plus grand, mais aussi avec de larges bandes noires au-dessus et en dessous. Pas top pour l’immersion. Vous pouvez toujours agrandir l’image pour qu’elle occupe toute la surface, mais dans 99 % des cas cela vous empêchera de voir des éléments importants des scènes.
Même frustration sur un jeu. En raison du ratio, votre caméra sera bien plus rapprochée de votre personnage et vous perdrez en champ de vision. Pour cela, j’ai une sorte d’astuce à partager : exploiter le multitâche. Affichez votre jeu sur la partie basse de l’écran et un autre contenu sur la moitié supérieure (une carte du jeu, un live Twitch, des solutions pour avancer dans votre partie, etc.). Vous aurez alors votre jeu dans le bon format et ne serez pas frustré de « gâcher » une partie de la grande zone d’affichage.
Notez aussi que nous ne retenons pas forcément ce détail comme un défaut. Samsung n’a de cesse de mettre la productivité en avant sur ses smartphones pliables se transformant en tablettes. Le constructeur ne trahit donc pas ses promesses avec un écran peu adapté à la consommation de contenus divertissants. Et pour aller encore plus loin dans la productivité, mentionnons le mode DeX qui n’est jamais loin et se bonifie avec le temps.
Cela n’empêche évidemment pas le Galaxy Z Fold 4 de profiter du DRM Widevine L1 qui l’autorise à lire des contenus SVoD avec un flux HD. Pas d’inquiétude côté sécurité. Le patch de notre modèle date de juillet au moment de publier ce test et Samsung s’est forgé une bonne réputation sur le suivi logiciel des modèles haut de gamme.
Pour renforcer votre productivité, vous pourriez craquer pour un stylet S Pen adapté à l’écran interne du Galaxy Z Fold 4. Pour l’avoir rapidement essayé la première fois que j’ai découvert le produit, c’est vraiment très plaisant. Cependant, l’intérêt de cet accessoire est fortement amoindri par le fait qu’on ne puisse pas le ranger tranquillement dans un emplacement dédié sur le smartphone pliable.
Une qualité audio au rendez-vous
Avec deux grilles de haut-parleurs, le Samsung Galaxy Z Fold 4 offre un son stéréo puissant et clair. Pas de folie cependant sur les basses qui restent en retrait. L’écoute sera donc tout à fait satisfaisante, mais rien de transcendantal.
Pas de prise jack 3,5 mm au programme, mais le smartphone n’est pas avare en options dédiées aux casques et écouteurs. La fonction Dolby Atmos permet ainsi un son englobant lorsque vous lisez de la musique ou une vidéo. En outre, l’égaliseur intégré est toujours bien fourni sur One UI, notamment avec Adapt Sound qui veut fournir une qualité audio adaptée à votre profil.
Polyvalent et au niveau sur la photo
Bonne nouvelle, le Samsung Galaxy Z Fold 4 muscle son jeu du côté de la photo. Si les précédentes générations étaient satisfaisantes dans ce domaine, elles accusaient à chaque fois un petit retard matériel par rapport au reste du marché haut de gamme. Désormais, on ne peut plus vraiment parler de retard. Après tout, on trouve un capteur principal de 50 mégapixels à l’arrière avec un objectif ouvrant à f/1,8. Autre amélioration, l’arrivée d’un téléobjectif x3 (f/2,4) avec une définition de 10 mégapixels. Le tout est complété par l’ultra grand-angle classique (12 Mpx, f/2,2) avec un champ de vision à 123 degrés.
Dans les grandes lignes, il faut retenir que c’est à peu près au niveau de ce qu’on trouve sur un Galaxy S22 Plus. Plutôt prometteur en somme.
Un bon capteur principal
Et le Galaxy Z Fold 4 ne déçoit pas sur cet exercice. Pour les photos classiques, dans les bonnes conditions lumineuses, ce téléphone Samsung fait… du Samsung. Les couleurs sont très vives et flattent la rétine quitte à s’éloigner considérablement de la réalité pour la rendre plus belle. Ça fait toujours son petit effet et ça rend facile le partage sur les réseaux sociaux. Les puristes grinceront des dents, car les traitements algorithmiques du géant sud-coréen n’aident sans doute pas à être totalement libre sur la retouche photo.
Notez au passage une très bonne gestion de la dynamique.
En faible luminosité, le mode nuit fait du très bon travail pour éclairer convenablement la scène. Toutefois, on ressent une petite dégradation dans la finesse des détails. En outre, les fortes sources de lumière comme les lampadaires restent un challenge pour cet appareil photo. Cette difficulté ne vient jamais perturber l’atmosphère générale de la scène immortalisée, mais si on laisse traîner l’œil, on peut voir que les halos lumineux pourraient être un tantinet moins baveux.
Il existe un mode 50 mégapixels — sans fusion des pixels. S’il permet en effet des photos plus nettes, il reste peu pertinent dans la plupart des cas d’usage.
L’ultra grand-angle à la sauce Samsung
L’ultra grand-angle a un comportement très classique : moins précis sur les détails, moins éclairé, mais plus de choses capturées dans la scène. Cela fait longtemps que Samsung sait atténuer efficacement — pas totalement — la distorsion optique sur les côtés. En revanche, on a toujours droit à la même grosse saturation des couleurs avec ce mode de prise de vue. C’est une marque de fabrique de la marque.
Sur les photos de nuit, on remarque une grosse incohérence colorimétrique en plus de l’inévitable baisse de la qualité de l’image.
Téléobjectif
Le Galaxy Z Fold 4 passe au zoom x3 optique — contre x2 pour son prédécesseur. Vous obtiendrez des photos de bonne qualité, parfaitement au niveau de ce qu’on attend sur le segment à plus de 1000 euros en 2022. Cette caméra apporte de la polyvalence et se montre vraiment pratique quand vous ne pouvez pas trop vous rapprocher. Ne lui en demandez cependant pas trop en faible luminosité, il ne fera pas de miracle.
Option pratique au passage : si vous vous aventurez sur des grossissements élevés, jusqu’à x30 en numérique, n’hésitez pas, sur le grand écran, à appuyer sur un bouton tout en haut à gauche. Celui-ci permet de voir les photos récemment prises, mais affiche aussi un viseur pour avoir un retour plus pratique de la scène afin de vous aider à bien orienter l’appareil photo.
Cela fonctionne aussi en pliant le téléphone (mais j’ai trouvé cela moins pratique).
Mode portrait
Samsung reste bien très doué sur le mode portrait. Le Galaxy Z Fold 4 sait très bien détourer la personne photographiée qui ressortira de manière nette. Le flou en arrière-plan est subtilement géré pour un cliché de qualité.
Selfie
Pas de problème à signaler sur la caméra frontale au niveau de l’écran externe. Celle-ci jouit d’une définition de 10 mégapixels et ne sera vraiment mise en difficulté qu’en faible luminosité quand les conditions de prise de vue sont difficiles.
La qualité est moins au rendez-vous pour la caméra de 4 mégapixels cachée dans le grand écran. Aucun souci cela dit, celle-ci sert presque essentiellement aux appels vidéo. Pendant une réunion de travail en visioconférence, vous ne dénoterez pas par rapport à vos collègues sauf s’ils ou elles ont investi dans une super webcam.
Rappel : pour une qualité de selfie optimale, n’hésitez pas à utiliser l’option permettant d’avoir un retour vidéo sur l’écran externe du smartphone. Cela vous permettra d’exploiter la caméra de 50 mégapixels pour le plus beau des égoportraits.
Vidéo
Le Samsung Galaxy Z Fold 4 filme jusqu’en 8K à 24 images par seconde ou en 4K à 60 fps. Si la première reste très anecdotique pour le moment, la seconde se montre très satisfaisante au niveau de la stabilité comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Notez comme je retourne le téléphone pendant la vidéo pour me filmer en selfie tout en cadrant à l’aide du retour sur l’écran externe. C’est pratique en vidéo comme en photo. Sinon, la caméra frontale externe est aussi capable de monter à 4K en 60 fps si vous préférez vous filmer avec le Galaxy Z Fold 4 replié.
Supplément puissance au dessert
Pas de concession, pas de détour. Le Samsung Galaxy Z Fold 4 se dote d’un Snapdragon 8+ Gen 1 et on vous a déjà dit tout le bien que l’on pensait de cette puce. C’est le SoC haut de gamme dernier cri de Qualcomm et il équipe — et équipera — les flagships du deuxième semestre 2022. Autrement dit, le pliant ici se met au niveau des autres et ne se cherche donc pas d’excuse.
D’une part, la puce est très puissante, mais elle est aussi bien meilleure que le 8 Gen 1 qui l’a précédée sur la gestion de la chauffe. Attention, le Galaxy Z Fold 4 n’évite pas la montée en température sur des jeux gourmands, mais il garde suffisamment de sang-froid pour que ce ne soit jamais une gêne. À côté de ça, les performances sont au rendez-vous comme en témoignent les benchmarks ci-dessous. Précisons que nous avons procédé à ses tests dans la forme dépliée du smartphone et donc avec son écran contenant le plus de pixels (2176 x 1812).
Modèle | Samsung Galaxy Z Fold 4 | Samsung Galaxy S22 Ultra | OnePlus 10T | Asus Zenfone 9 |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 9 | 901944 | 934653 | 754073 | 1085542 |
AnTuTu CPU | 203077 | 226613 | 126624 | 255974 |
AnTuTu GPU | 384962 | 404136 | 416631 | 468392 |
AnTuTu MEM | 148623 | 154007 | 100661 | 181036 |
AnTuTu UX | 165282 | 142592 | 110157 | 180140 |
PC Mark 3.0 | 14016 | 13216 | 10443 | 16292 |
3DMark Wild Life | N/C | 7676 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | N/C | 46 FPS | N/C | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 2694 | 2163 | 2696 | 2776 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 16.10 FPS | 13 FPS | 16 FPS | 16.6 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 42 / 42 FPS | 29 / 32 FPS | 60 / 47 FPS | 67 / 51 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 44 / 73 FPS | 32 / 60 FPS | 60 / 97 FPS | 89 / 103 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 94 / 133 FPS | 85 / 136 FPS | 60 / 218 FPS | 119 / 258 FPS |
Geekbench 5 Single-core | N/C | 1240 | N/C | N/C |
Geekbench 5 Multi-core | N/C | 3896 | N/C | N/C |
Geekbench 5 Compute | N/C | 9103 | N/C | N/C |
Lecture / écriture séquentielle | 1948 / 1276 Mo/s | 1920 / 1307 Mo/s | 1637 / 1108 Mo/s | 1955 / 1453 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 73872 / 69310 IOPS | 66203 / 68887 IOPS | 23462 / 67117 IOPS | 94123 / 125455 IOPS |
Si l’Asus Zenfone 9, doté de la même puce, se montre plus puissant, le Galaxy Z Fold 4 réussit à batailler sans problème avec le OnePlus 10T (également animé par un Snapdragon 8+ Gen 1). On a bien affaire à un smartphone puissant.
Les bonnes performances du Z Fold 4 se confirment sur Fortnite. Le jeu tourne plutôt bien en 60 fps avec une qualité Épique (la plus élevée du jeu). On n’est pas à l’abri de quelques ralentissements, mais ils ne durent jamais longtemps et restent assez rares. Votre partie n’en souffrira pas dans l’ensemble. Pour les curieux et les curieuses, vous pouvez même pousser jusqu’à 90 images par seconde. En revanche, ce n’est pas aussi stable et, en plus, vous devrez faire descendre le niveau des graphismes à Faible.
Batterie : l’usage hybride pour la vie
Avec une batterie de 4400 mAh, le Samsung Galaxy Z Fold 4 est un smartphone très correct niveau autonomie quand on l’utilise de manière hybride. C’est-à-dire en alternant entre l’écran externe (peu énergivore) et le grand (plus gourmand en ressource, car mieux défini). Après tout, c’est ainsi qu’a été pensé le produit. Personnellement, j’ai toujours réussi à aller assez sereinement jusqu’au bout de chaque journée.
Il faut dire que le Snapdragon 8+ Gen 1, plus efficace énergétiquement, fait du bien. En atteste notre protocole de test personnalisé ViSer où le Galaxy Z Fold 4 a réussi à résister à une simulation d’utilisation active et variée en applications pendant 13 heures et 6 minutes. Et ce, dans son format déplié ! Ce n’est pas mal du tout, et c’est même mieux que le Z Fold 3 replié. Il y a donc eu une réelle progression d’une année à l’autre.
N’allons pas trop vite en besogne. Si vous exploitez un peu trop le grand écran du Galaxy Z Fold 4, vous le ressentirez en fin de journée et il faudra alors vous forcer un petit peu à rester sur la dalle externe juste pour vous assurer que le niveau d’énergie ne tombe pas trop bas. En outre, la charge (non fournie) limitée à 25 W reste un problème loin d’être négligeable sur un téléphone dont le prix officiel démarre à 1800 euros.
Réseau et communication
La compatibilité 5G fait partie des requis minimums sur les smartphones haut de gamme en 2022. Le Galaxy Z Fold 4 n’y fait pas exception heureusement. Du côté de la 4G, pas de souci à signaler, je n’ai jamais eu de difficulté à capter le réseau d’Orange en Île-de-France. Le problème de connectivité venait plutôt du Wi-Fi à la maison. Il est arrivé que, en m’éloignant de la box, le téléphone ne réussisse plus à se connecter tandis que mon PC portable ou mon Galaxy S22 Ultra ne rencontraient aucun souci dans les mêmes conditions. Dans ces cas-là, j’ai dû désactiver puis réactiver le Wi-Fi dans les paramètres rapides.
Aucun problème en revanche pour la géolocalisation. Que ce soit sur Google Maps ou CityMapper, j’étais bien situé sur la carte. Concernant la qualité des appels, il sera difficile de reprocher quoi que ce soit au téléphone. Il restitue très bien la voix tout en filtrant très efficacement les bruits parasites alentour. Ainsi, votre interlocuteur percevra parfois quelques sons, mais toujours de manière lointaine et étouffée. Vos paroles ne seront jamais couvertes par cela.
Prix et date de sortie
Si le Samsung Galaxy Z Fold 4 vous séduit et que vous voulez vous le procurer, il faudra mettre les moyens. Voici les prix officiels :
- 1799 euros pour la version de 256 Go de stockage ;
- 1919 euros pour la version avec 512 Go ;
- 2159 euros pour le modèle de 1 To exclusif au site marchand de Samsung.
Quatre coloris existent : noir, anthracite, ivoire en plus d’une couleur bordeaux disponible uniquement sur le site de la marque.
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