Le vidéoprojecteur à ultra courte focale Samsung The Premiere LSP9T est le modèle le plus haut de gamme chez le fabricant sud-coréen. Juste en dessous, il y a la version LSP7T, moins bien équipé puisqu’il utilise un simple laser avec une roue chromatique contre un triple laser RVB ici. Le LSP9T est un appareil capable de projeter une imposante image sur un écran à seulement quelques centimètres de lui. Il utilise un traitement Texas Instruments XPR qui affiche chaque image deux fois avec un très léger décalage entre les deux, simulant ainsi une définition Ultra HD. Embarquant une puce DLP de 0,66 pouce, plus grande que la très grande majorité des appareils du même type (0,47 pouce), il propose une définition native de 2716 × 1528 pixels.
On peut compter sur une compatibilité avec le format vidéo HDR10+, mais pas de Dolby Vision ici. La partie audio est confiée à un système 4.2 canaux délivrant 40 watts par l’avant. Il est compatible Dolby Digital Plus, mais pas Dolby Atmos ni DTS. L’appareil est animé par le système Samsung Tizen que l’on trouve également sur les téléviseurs de la marque avec un tuner TNT, plusieurs entrées HDMI et une connectivité Wi-Fi, ce qui en fait un dispositif autonome, et donc un potentiel remplaçant pour une télévision dans un salon.
Fiche technique
Modèle | Samsung The Premiere LSP9T |
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Dimensions | 550 mm x 141 mm x 367 mm |
Définition maximale | 3840 x 2160 pixels |
Taille de l’écran | 130 pouces |
Ports HDMI | 3 |
Compatible Surround | Non |
Nombre de haut-parleurs | 22 |
Puissance des haut-parleurs | 40 watts |
Sortie audio | Haut-parleurs, Optique |
Assistant vocal | Amazon Alexa, Samsung Bixby |
Prix | 2 990 € |
Fiche produit |
Conditions du test
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere SP-LSP9T testé nous a été prêté par la marque. Il a été testé en association avec un écran Lumene Eden Extra Bright 240C disponible chez son-video.com. Il s’agit d’un modèle spécialement conçu pour les vidéoprojecteurs à ultra courte focale.
Les mesures ont été réalisées avec du matériel professionnel adapté et en face de l’écran afin de limiter les erreurs et de proposer des valeurs en accord avec ce que le spectateur peut réellement voir. Ce protocole est identique pour tous les tests de vidéoprojecteurs à ultra courte focale afin de pouvoir les comparer.
Design : du blanc comme pour mieux se fondre dans le décor
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere LSP9T ressemble comme deux gouttes d’eau à son petit frère, le LSP7T. Ils proposent tous les deux le même design avec une partie en tissu gris clair à l’avant pour cacher les haut-parleurs et une coque blanche tout en plastique pour le reste de l’appareil.
Les deux vidéoprojecteurs ont exactement la même forme, plutôt arrondie, mais pas les mêmes dimensions. Le Samsung The Premiere LSP9T est légèrement plus grand avec 55 cm de large pour 36,7 cm de profondeur et 14,1 cm de haut. Il pèse 11,5 kg contre 9,1 kg pour le modèle précédent.
En dessous, deux patins se dévissent pour régler l’horizontalité, le cas échéant. On trouve aussi des pas de vis nécessaires en cas d’installation au plafond, la tête retournée. Celle-ci dispose d’un détecteur de présence qui baisse automatiquement l’intensité du faisceau lumineux pour ne pas abimer les yeux lorsqu’on s’approche trop près de la source de lumière.
Il n’y a pas de trappe pour le cacher ou le préserver de la poussière, ce que l’on peut regretter pour un tel appareil ainsi « ouvert ».
Connectiques
Pour les connectiques, on peut compter sur la présence d’un tuner TNT et d’une entrée Satellite. Il y a également trois entrées HDMI 2.0b, dont une compatible eARC. Il y a aussi un port USB, un port Ethernet et une sortie audio optique. Juste à côté, et donc pas très facilement accessible, on trouve un unique bouton qui permet d’allumer l’appareil (ou de l’éteindre) et de naviguer dans les menus de manière sommaire. On peut regretter l’absence d’une prise Trigger que l’on trouve habituellement sur ce type d’appareil et qui permet de relier un écran motorisé se déployant alors automatiquement quand le vidéoprojecteur s’allume.
Le vidéoprojecteur Samsung LSP9T dispose du Wi-Fi 5 et du Bluetooth 4.2. C’est en Bluetooth qu’il communique avec la télécommande et c’est aussi par cette liaison sans fil que l’on peut lui faire jouer de la musique depuis un appareil mobile, par exemple. Les assistants vocaux sont disponibles et il est possible de piloter l’appareil à la voix. Notez aussi la compatibilité AirPlay 2 pour diffuser des contenus audio et vidéo depuis des appareils iOS.
Écran : libre choix
Contrairement à la marque Hisense qui livre un écran avec ses vidéoprojecteurs, Samsung laisse à l’utilisateur la possibilité de choisir parmi les différentes offres dans ce domaine. Il faut donc penser que le budget sera plus important que le seul achat du vidéoprojecteur Samsung pour une qualité optimale. Comptez de 500 à 2700 euros environ pour des écrans de différentes tailles dont la surface profite d’un traitement spécifique.
Ces écrans dits « spéciaux pour les vidéoprojecteurs à ultra courte focale » optimisent la direction du faisceau de lumière vers le spectateur et non plus vers le plafond en rapport avec l’angle d’incidence de l’appareil qui vient frapper l’écran.
Installation : à la portée de tous
Pour son installation, il suffit de poser le vidéoprojecteur sur un meuble à quelques centimètres de l’écran. On cale l’horizontalité de l’appareil avec les patins et comme il n’y a pas de zoom, on ajuste le recul en fonction de la taille de l’image désirée. Pour obtenir une image de 220 cm de base (100 pouces en diagonale), nous avons dû placer le vidéoprojecteur à 16 cm de l’écran. Avec un recul de 10 cm, on atteint une image de 190 cm de base.
Pour régler l’image, il faut passer par le menu et sélectionner la fonction Paramètres du Projector. Ensuite, il s’agit de positionner les 4 points (paramètres de base) ou les 15 points (paramètres avancés) disponibles pour, dans ce dernier cas, obtenir un réglage plus précis, mais également bien plus fastidieux. L’impossibilité d’afficher simultanément une vraie mire et les lignes de réglage ne facilite pas la chose. Après plusieurs minutes à régler l’image, on arrive tout de même à ses fins.
L’interface à la Tizen, mais pas la toute dernière version
Le temps d’allumage est quasi instantané. L’extinction l’est tout autant. Ce sont les avantages d’une projection laser. Les personnes qui connaissent les téléviseurs de Samsung ne seront absolument pas dépaysées puisque l’on trouve le système de divertissement Tizen OS à bord du vidéoprojecteur LSP9T. La page d’accueil affiche un bandeau en bas de l’écran permettant de sélectionner l’une des applications préinstallées. L’accès aux paramètres ainsi qu’aux sources passe également par ce bandeau.
En dessous, plusieurs suggestions de programmes sont accessibles sur les différentes plateformes de streaming disponibles comme Netflix, Prime Video, Canal+, Disney+, Apple TV, Molotov, RMC Sport et bien d’autres. Il y a là l’essentiel des services vidéo actuellement proposés. Notez la possibilité de parcourir les dossiers partagés sur le réseau et d’y lire les médias disponibles. Nous n’avons rencontré aucune difficulté à visionner des films gourmands en ressources.
Les paramètres sont assez nombreux. Un bandeau affiché en bas de l’écran permet de changer assez rapidement les modes d’image, audio et d’activer le mode Jeu, par exemple. Pour tous les autres réglages, les menus sont classiques.
Si l’interface est agréable visuellement, on peut regretter qu’elle soit un peu lente et qu’il faille parfois patienter quelques secondes avant d’avoir une réaction dans les menus. Plus de réactivité aurait été appréciée.
L’image en mode subjectif, une bonne qualité
Rappelons que le vidéoprojecteur Samsung The Premiere LSP9T utilise une puce DMD 0,66 de Texas Instruments qui simule une image d’une définition Ultra HD. Il embarque une source lumineuse triple laser RVB (puce DMD 0,47 et simple laser bleu pour le Samsung LSP7T). D’après ce que nous avons pu voir, il propose une superbe qualité d’image. Celle-ci profite effectivement d’un bon piqué, une certaine profondeur de champ et fait en sorte de bien détacher les sujets présents au premier plan par rapport au décor, à l’arrière. Parfois, on a même l’impression d’avoir des séquences avec du relief (rappelons que l’appareil ne propose pas de fonction 3D). L’image est très nette et bien contrastée.
Nous lui avons soumis nos séquences vidéo types pour voir les résultats et globalement, nous avons été plutôt satisfaits des images proposées par ce vidéoprojecteur. Les couleurs sont particulièrement vives et bien gérées sur le film Gemini Man, tout comme les scènes d’explosion très lumineuses. Les scènes nocturnes sont également bien reproduites dans la série documentaire La Terre, la Nuit diffusée sur Netflix. En outre, les scènes de bataille de la série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir proposée par la plateforme Prime Video, bénéficient d’une bonne justesse dans l’image et d’une fluidité très satisfaisante. Enfin, les programmes sportifs sont à la fête puisque l’appareil est tout à fait capable de produire des scènes avec des mouvements rapides, sans artefact.
La compensation des mouvements et la mise à l’échelle
La compensation des mouvements proposée par le LSP9T est très satisfaisante, permettant de profiter de séquences contenant des actions rapides avec une bonne fluidité des images. La mise à l’échelle des contenus non Ultra HD est tout aussi intéressante. Elle donne pleinement satisfaction, même si un piqué plus prononcé est proposé sur des contenus UHD natifs. Les images ne sont toutefois pas trop lissées pour présenter des détails. Les modes d’images Cinéma et Filmmaker sont corrects alors que les modes Standard et Dynamique sont un peu trop poussés à notre goût.
L’effet Arc-en-ciel
Contrairement au modèle LSP7T qui utilise un seul laser comme source de lumière avec une roue chromatique au phosphore pour apporter les couleurs, le LSP9T embarque la technologie triple laser RVB. Cela permet de limiter fortement l’effet d’arc-en-ciel visible sur tous les vidéoprojecteurs qui utilisent la technologie DLP de Texas Instruments, mais dont sont totalement exempts les modèles Tri-LCD. La visibilité de ce phénomène dépend de la sensibilité du spectateur et peut survenir en donnant l’impression de voir de petits arcs-en-ciel (rouge/vert/bleu) sur les contours des objets lumineux sur des fonds sombres, voire sur certains sous-titres, par exemple.
Mesures : du bon pour le contraste, moins pour la fidélité des couleurs
Parmi les modes d’images proposés par le vidéoprojecteur, c’est l’option Filmmaker qui permet d’obtenir les résultats « les plus satisfaisants », hors calibrage et en sortie de carton. Dans ces conditions, nous avons pu mesurer un taux de contraste de 1683:1, ce qui est plutôt bon. La luminosité maximale a été relevée à 92,5 cd/m² alors que les noirs ont pu être mesurés à 0,055 cd/m².
Concernant la fidélité des couleurs, l’appareil est bien au-dessus du seuil de 3, sous lequel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle qui est affichée. En mode Filmmaker, en sortie de carton, sans réglage spécifique, nous avons mesuré un Delta E moyen de 8. On peut donc dire que les couleurs ne sont pas réellement fidèles. Cela peut toutefois s’arranger en calibrant convenablement le vidéoprojecteur pour s’approcher du seuil de 3.
Le gamma moyen a été relevé à 2,12 pour une valeur cible de 2,4. La courbe est plutôt bien suivie jusqu’à 50 % de l’échelle de gris, mais le projecteur offre ensuite des tonalités claires plus surexposées qu’elles ne devraient l’être. Enfin, la température moyenne des couleurs a été mesurée à 5253 K ce qui est nettement inférieur à la valeur cible qui est de 6500 K produisant une image plus chaude. Si le vert et le bleu suivent plutôt bien la ligne de référence, ce n’est pas le cas du rouge qui s’en écarte et domine les deux autres.
Avec des contenus HDR, c’est aussi le mode Filmmaker qui permet d’obtenir les résultats les plus pertinents. Les couleurs sont un peu plus proches de la fidélité sans toutefois y arriver puisque nous avons relevé un Delta E moyen encore supérieur à 3, mesuré à 6,05. Le pic de luminosité est de 90 cd/m², face à l’écran en mode Filmmaker. Il est identique si on choisit le mode Cinéma, mais peut monter à 105 cd/m² si on passe en mode Dynamique, au risque de s’écarter encore un peu plus de la fidélité des couleurs.
Enfin, concernant la couverture des espaces colorimétriques, le vidéoprojecteur s’en tire brillamment, car nous avons obtenu un résultat de 98,74 % pour l’espace DCI-P3 et un impressionnant 97,7 % pour l’espace BT2020.
Gaming : peut mieux faire
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere LSP9T dispose d’un mode Jeu. Cela lui permet de réduire le temps de retard à l’affichage lorsqu’il est activé. Ainsi, nous avons pu mesurer un input lag de 56 ms (Ultra HD à 60 images par seconde). Cela correspond à 3 images et demie de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. Cela ne peut pas satisfaire les joueurs les plus exigeants, surtout dans les jeux qui demandent le plus de réactivité, mais ceux qui jouent occasionnellement et, de surcroit, en local, devraient pouvoir supporter ce délai.
Contrairement aux derniers téléviseurs de la marque, il n’y a pas ici de barre de jeu pour afficher les informations du signal vidéo et régler certains paramètres.
Audio : bien plus impressionnant que les 40 watts annoncés
Le vidéoprojecteur Samsung LSP9T dispose d’un système 4.2 canaux à l’avant contre 2.2 canaux sur le modèle LSP7T. Samsung annonce une puissance de 40 watts contre 30 watts sur le LSP7T. Les deux sont compatibles Dolby Digital Plus, mais pas DTS ni Dolby Atmos. Notez la présence de la technologie Acoustic Beam ce qui permet à l’appareil de produire un son particulièrement dynamique. On apprécie de pouvoir profiter d’un large spectre sonore avec des aigus précis jusqu’à des basses percutantes en passant par des médiums intéressants.
On n’a pas l’impression qu’il n’y a que 40 watts ici, mais bien plus. L’ensemble est tout à fait satisfaisant pour en profiter dans un salon, même de taille moyenne, car le son remplit très bien l’espace de la pièce. Il n’est pas vraiment question ici de spatialisation du son, ni d’effet latéraux ou de plafond, mais on bénéficie tout de même d’un rendu ample, chaud et agréable.
La télécommande
La télécommande livrée avec le vidéoprojecteur Samsung LSP9T est assez semblable à celle qui accompagne les télévisions de la marque avec un caractère plutôt épuré. Blanche et en plastique comme le projecteur, elle est très ergonomique malgré l’absence de rétroéclairage, ce que nous regrettons toujours un peu, surtout avec ce type d’appareil qui a pour vocation à être utilisé dans une ambiance la plus sombre possible. Elle intègre un microphone pour capter les ordres vocaux et communique avec le projecteur via Bluetooth. Toutefois, le pointage vers l’appareil est nécessaire pour l’allumer et l’éteindre, via l’infrarouge.
Une consommation raisonnable tout comme son bruit
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere LSP9T consomme 218 watts en mode Filmmaker avec une mire blanche à 100 %. Cette mesure est donc plutôt raisonnable pour un tel dispositif. Concernant la nuisance sonore, officiellement, Samsung annonce 32 dB. Nous avons mesuré un bruit de 33 dB en moyenne collé au vidéoprojecteur et de seulement 25 dB à 2 m, devant l’appareil. On peut dire que le vidéoprojecteur est vraiment discret. Le fait qu’il soit positionné devant soi, avec le système audio qui projette le son vers le spectateur, permet d’atténuer la nuisance sonore par rapport à un vidéoprojecteur classique qu’on place plutôt derrière soi et peut donc parfois être positionné plus proche de l’auditeur.
Prix et disponibilité
Le Samsung The Premiere LSP9T est d’ores et déjà disponible à 5500 euros chez différents revendeurs.
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