Samsung a mis quelques temps avant de revenir sur le marché des PC. Ses derniers efforts avec la gamme Galaxy Book ont été plus que remarqués, avec des Galaxy Book 2 et Book 2 Pro faisant office de très bons ultrabook pouvant gratter à la porte des cadors du marché comme Dell ou Asus sans rougir.
Avec le Galaxy Book 3 Ultra, le géant coréen fait par contre un pari beaucoup plus dangereux : aller chercher du côté des créatifs, ce segment qu’Apple domine avec les MacBook Pro sous M2 et que les constructeurs typés gamers ont appris à séduire. Si l’image de marque de Samsung aurait pu suffire à lui ouvrir les portes, encore fallait-il avoir un produit à la hauteur des promesses… Ce qui est loin d’être le cas.
Fiche technique
Modèle | Samsung Galaxy Book 3 Ultra |
---|---|
Dimensions | 250,4 mm x 16,5 mm |
Définition | 2880 x 1800 pixels |
Technologie d’affichage | AMOLED |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Core i9-13900H |
Puce graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 4070 |
Mémoire vive (RAM) | 32 Go |
Mémoire interne | 1000 Go |
Apparence | Plastique |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 1790 grammes |
Profondeur | 355,4 mm |
Prix | 2 999 € |
Fiche produit |
La machine est prêtée par Samsung pour ce test.
Design
Ce n’est pas sur le design qu’on sera capable de s’attaquer à la formule de Samsung. Nous restons sur la sobriété typique du constructeur avec un châssis en aluminium très « banal » pour ainsi dire, mais superbement bien construit. On ne peut toutefois ignorer l’inspiration prise du côté d’Apple : le Samsung Galaxy Book 3 Ultra rappelle Razer qui lui-même rappelle la firme de Cupertino, notamment dans la manière dont la charnière de l’appareil est intégrée. On sera cependant loin de se plaindre du fait que les marques suivent un bon exemple en termes de finition et de qualité de construction.
C’est d’autant plus vrai qu’à l’image de ces deux autres constructeurs, le Book 3 Ultra est un ordinateur portable qui sera très facile à transporter. Que ce soit dans ses dimensions, qui à 35 x 25 x 1,65 cm en font un 16 pouces assez fin, ou pour son poids, qui à 1,79 kilogramme est facilement encaissable dans un sac messenger, il a le mérite d’être un vrai compagnon du quotidien. Et ce malgré cette fiche technique qui, sur le papier du moins, en fait pourtant un monstre de puissance.
Clavier et pavé tactile
Les bons points s’enchaînent avec le clavier intégré par Samsung, qui est tout simplement au même niveau que le reste de sa gamme Galaxy Book. Les switchs ciseaux classiques n’ont pas une distance d’activation très importante, mais ont le bon goût d’être bien rebondis tout en ayant une petite résistance rassurante à la frappe. Sur ce format, Samsung a également choisi d’intégrer un pavé numérique de bonne facture, qui sait être confortable à utiliser malgré l’espace restreint du châssis. Nous retrouvons aussi le lecteur d’empreintes intégré au bouton d’allumage.
S’il est toutefois un élément étonnant, c’est bien le pavé tactile. On ne pourra que le qualifier d’absolument gargantuesque, ce dernier représentant la moitié du châssis en hauteur et en largeur. Au point qu’à l’usage, on a vraiment l’impression de n’utiliser que 20 à 30% de la surface disponible. Pourquoi un tel choix ? Nul ne le sait, mais on ne s’en plaindra pas, d’autant que ce dernier a une glisse parfaite.
Connectique
Côté connectique, on peut compter à gauche sur un port HDMI 2.0 plein format, et deux ports Thunderbolt 4 validés pour 40 Gb/s chacun. À droite, nous retrouvons le combo jack classique, un port USB A (USB 3.2) et un lecteur de cartes microSD.
Considérant que cet ordinateur vise en particulier les créatifs, quelques points sont tout de même décevants. D’abord, la limite au HDMI 2.0 du port vidéo, quand le 2.1 compatible VRR aurait permis de mieux profiter de la RTX 4070 intégrée. Puis le lecteur de cartes, qui limité au microSD ne conviendra pas nécessairement aux photographes et aux vidéastes.
Ce n’est pas une connectique limitée, mais elle n’est pas non plus transcendante.
Webcam et audio
4 mois d’abonnements offerts, un bloqueur de pub intégré et des serveurs parmi les plus rapides du marché : c’est Noël chez Surfshark ! L’abonnement à ce VPN est à seulement 1,99 € /mois !
Samsung intègre à son Galaxy Book 3 Ultra une simple webcam 1080p. Elle n’est pas particulièrement marquante, mais le traitement logiciel du constructeur hérité du smartphone lui permet d’avoir un rendu convaincant. Nous n’en sommes toujours pas à tourner des vidéos YouTube avec celle-ci, mais il n’y aura aucune honte en visioconférence.
C’est peut-être sur l’audio que la configuration est un peu décevante. Mais pas nécessairement sur sa qualité : les haut-parleurs AKG intégrés en bas du châssis offrent un son clair qui respecte bien les aigus et les médiums, bien que la restitution des basses n’est pas folichonne. Le volume global n’est pas très haut, mais rien ne sature. Sans atteindre l’excellence des MacBook et des Dell XPS 15, le Book 3 Ultra est combatif.
Cependant, on ne peut s’empêcher de se dire à l’usage qu’il aurait peut-être été judicieux de replacer et redimensionner deux/trois éléments du châssis, comme le gigantesque pavé tactile ou le pavé numérique, pour intégrer ces haut-parleurs de bonne facture en haut du châssis. Le rendu n’en serait que bien meilleur.
Écran
N’est pas Samsung qui veut. Nous avons ici une dalle 16 pouces « Dynamic AMOLED 2X » signature du constructeur supportant une définition de 2880 x 1800 pixels et un taux de rafraîchissement variable jusqu’à 120 Hz. Le constructeur promet une couverture de 120% du DCI-P3 et du DisplayHDR True Black 500, qui souligne que la dalle peut atteindre une luminosité minimale de moins de 0,0005 nit…. qui n’est pas franchement étonnante pour un OLED, qui éteint littéralement ses pixels.
Plusieurs modes d’affichage sont disponibles par défaut sur le Samsung Galaxy Book 3 Ultra, du « Auto » par défaut au DCI-P3 en passant par le sRGB. Pour nos mesures, nous nous sommes concentrés sur le mode par défaut et le mode DCI-P3, qui sont… exactement les mêmes sur de l’usage bureautique. Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, nous avons en effet mesuré une couverture de 151,7% de l’espace sRGB pour 107,4% de l’espace DCI-P3. La luminosité maximale est relevée à 390 cd/m², ce qui n’est pas mauvais pour un OLED et un PC portable destiné à être principalement utilisé en intérieur. Cependant, un score aux alentours des 500 cd/m² lui aurait permis d’être beaucoup plus lisible en extérieur, d’autant que l’écran est glossy sans être tactile pour autant.
Nous avons également relevé une température d’écran moyenne à 6300K, soit très proche de la norme NTSC recherchée. Le Delta E00 mesuré est aussi très bon à 1,89, un score qui est un peu terni par les verts kaki pas particulièrement bien retranscrit quand les autres couleurs sont excellentes. Dans l’absolu donc, il s’agit d’une dalle bien calibrée telle qu’on l’attend du constructeur.
Cependant, à ce prix, d’autres concurrents comme Razer ou Asus offrent un taux de rafraîchissement supérieur et une certification NVIDIA G-Sync pour sensiblement la même qualité d’affichage. Excellent écran donc, mais pas le plus compétitif de sa catégorie.
Logiciel
Outre le sempiternel Windows 11, on retrouve aussi ce désespérant camarade qu’est McAfee préinstallé par défaut, qu’on vous recommandera de désinstaller à la minute où vous ouvrez votre ordinateur. Autrement, Samsung continue d’utiliser sa suite logicielle personnalisée qui reprend la même interface que ses appareils mobiles. Une sorte de menu inspiré d’Android qui a le grand avantage d’être familier et très lisible.
C’est d’autant plus intéressant que le constructeur offre toutes les options que l’on attend en 2023. Qu’il s’agisse du réglage fin de l’écran, des performances de l’ordinateur, de la sauvegarde de la batterie ou de la fréquence de rafraîchissement, tout y est dans un packaging clair que n’importe qui peut maîtriser. Samsung a fait de très beaux efforts sur ce point, et ça paye.
Performances
Dans notre configuration de test, le Samsung Galaxy Book 3 Ultra s’équipe d’un Intel Core i9-13900H. Il s’agit d’un CPU Intel de 13e génération offrant 14 cœurs — 6 performances et 8 efficients — et 20 threads pouvant monter en fréquence turbo jusqu’à 5,4 GHz. Il est couplé à 32 Go de RAM LPDDR5, et 1 To de stockage PCIe 4.0. On peut également compter sur un GPU NVIDIA GeForce RTX 4070 de dernière génération, mais dont le TGP a été bloqué à 60 watts contre 140 watts maximum. Soit un GPU fonctionnant à moins de la moitié de sa puissance, même si Samsung souligne qu’un TGP à 60 watts permet de retrouver sensiblement les mêmes performances sur cette RTX 4070 que si elle était à… 80 watts chez la concurrence. Ce qui n’est toujours pas sa puissance maximale.
Benchmarks CPU
Ce dernier point est important puisque toutes nos mesures montrent une chose : on ne retrouve pas les performances théoriques de cette configuration. En nous focalisant sur le CPU, on peut retrouver un score de 7 491 sur PC Mark 10 et un score de 13 999 points en multi-core et 1808 points en single-core sous Cinebench R23. Pour cet Intel Core i9-13900H, on attendrait plutôt un score aux alentours de 18000/19000 en multi-core et 1900 en single-core. Une chose est sûre : Samsung ne libère pas la véritable puissance de ce CPU.
Benchmarks GPU
C’est encore plus vrai pour le GPU NVIDIA, dont la puissance est absolument ridicule. Si le Samsung Galaxy Book 3 Ultra est avant tout certifié NVIDIA Studio, pour des applications de création plus que pour le jeu vidéo, il n’empêche que la pratique du jeu vidéo est une mesure importante de la puissance de la configuration. Et nous pouvons confirmer une chose par nos mesures : il n’a rien à faire dans cet ordinateur.
Avec seulement 60W de TGP, la RTX 4070 n’arrive tout simplement pas à s’exprimer. Son score abyssal de 53 FPS en moyenne en utilisant pourtant le DLSS3 sur Cyberpunk 2077 en configuration RT Ultra le confirme déjà, mais c’est du côté de Shadow of the Tomb Raider que le couperet tombe. La configuration n’est pas même capable d’atteindre les 100 FPS de moyenne en 1440p et avec l’aide du DLSS2 en mode performance, alors qu’il s’agit d’un titre de la génération précédente.
Tout est très simple à résumer : le couple 13900H/RTX 4070 n’existe que sur le papier pour le Samsung Galaxy Book 3 Ultra. Dans les faits, les performances ne sont jamais là. Au prix auquel est vendu le Samsung Galaxy Book 3 Ultra, des configurations équivalentes, voire supérieures existent dans le même type de châssis sans aucun bridage de la sorte. On a beau se creuser la tête, on peine réellement à percevoir la pertinence des choix techniques de Samsung sur ce produit.
Refroidissement et bruit
Au moins, le Samsung Galaxy Book 3 Ultra a le bon goût de ne pas trop chauffer et de rester relativement silencieux. Sur une charge lourde et continue, on peut voir que la configuration ne dépasse pas les 45°C à son point le plus chaud en dessous de l’appareil. Les ventilateurs s’activent assez rarement, et ne sont pas particulièrement audibles.
On comprend dès lors que le constructeur a fait le choix de créer un PC qui se veut silencieux et peu audible. Mais avec un tel but, intégrer et brider une configuration de la sorte n’a aucun sens. Il aurait mieux valu que Samsung choisisse plus judicieusement ses composants de manière à se tourner vers un CPU et un GPU pouvant tourner à pleine puissance tout en couvrant ses envies.
En clair, on a le sentiment que Samsung affiche une GeForce RTX 4070 et un processeur Intel haut de gamme sur feuille de caractéristiques dans le seul but d’attirer le chaland sans jamais proposer le niveau de performance réellement attendu.
Autonomie
Le Samsung Galaxy Book 3 Ultra intègre une batterie de 76 Wh, qui se recharge par le biais d’un bloc d’alimentation fourni de 100W utilisant un port USB-C commun. Oui, 100W, ce qui souligne une nouvelle fois la bride choisie par Samsung sur ses composants, les concurrents utilisent des chargeurs plus costauds. Cela permet d’avoir un bloc certes très petit et facile à transporter… mais est-ce que le jeu en valait vraiment la chandelle ?
Au moins, on peut voir l’autonomie comme un point fort de l’appareil. Le Samsung Galaxy Book 3 Ultra permet en effet de profiter d’une autonomie confortable de 7 à 8 heures d’usage bureautique. Mais encore une fois, il faut replacer cette autonomie dans son contexte : la durée de vie l’appareil est bonne à cause des sacrifices de puissance qu’il fait. Il est difficile de le voir comme une victoire.
Prix et disponibilité
Le Samsung Galaxy Book 3 Ultra dans cette configuration de test est vendu au prix recommandé de 3899 euros, et peut être trouvé à 3699 euros sur le site officiel du constructeur actuellement.
Un prix qui est sensiblement similaire au Razer Blade 16 qui propose la même configuration sans qu’elle ne soit bridée, les mêmes optimisations pour les créatifs, et un écran 240 Hz dans un châssis qui est tout aussi qualitatif. Autrement, vous avez également le ROG Zephyrus M16, qui au même prix va même intégrer une RTX 4080, qui ne connaît pas non plus ce bridage.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix