Avec l’arrivée de l’Oled, le marché de l’écran PC embarque enfin la transformation qu’ont déjà vécue nos smartphones et nos téléviseurs. On avait déjà été très impressionné par l’Alienware 34 QD-OLED (AW3423DW) en 2022 équipé d’une dalle Samsung. En 2023, le fabricant a décidé de s’attaquer lui-même au problème avec le Samsung Odyssey G9 Oled. Nous avons souhaité le tester.
Fiche technique
Modèle | Samsung Odyssey OLED G9 (G93SC) |
---|---|
Dimensions | 114,95 cm x 41,8 cm |
Écran incurvé | Oui |
Taille de l’écran | 49 pouces |
Facteur de forme | 32:9 |
Définition | 5120 x 1440 pixels |
Fréquence d’affichage | 240 Hz |
Temps de réponse | 0,03 ms |
Luminosité maximale | 250 cd/m² |
Nombre de ports HDMI | 1 |
Nombre de ports DisplayPort | 1 |
Hauts-parleurs intégrés | Oui |
USB | Non |
Poids | 14,5 kg |
Fiche produit |
Ce moniteur nous a été prêté par Samsung dans le cadre du test.
Design
Le Samsung Odyssey Oled G9 est un moniteur au format 32:9 avec une diagonale de 49 pouces. C’est donc un écran qui sera forcément très imposant sur votre bureau. Heureusement, le déballage et le montage se font assez facilement. J’ai même pu réaliser les opérations entièrement seul malgré la taille et le poids de l’écran (11,9 kg tout de même).
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’écran impressionne. Que ce soit par son envergure, mais également par son design maitrisé qui ne va, pour une fois, pas trop chercher du côté d’une esthétique « gamer ». Le châssis mélange le blanc et le noir pour donner un look futuriste qui n’est pas sans rappeler certains lave-linge de la marque ou le robot Eve du film Wall-E.
La marque n’a pas pu s’empêcher d’intégrer un système de LED à l’arrière du moniteur. S’il est placé contre un mur, vous devriez avoir droit à quelques effets de lumière, mais sinon il est difficile d’imaginer un intérêt pour cette option. Heureusement, tout est désactivable.
Connectique
La connexion au moniteur en filaire se fait uniquement par l’arrière au niveau du centre. Pour un écran aussi imposant, les ports deviennent assez difficiles d’accès. Il est dommage que la marque n’ait pas pensé à réutiliser son savoir-faire acquis sur les téléviseurs en proposant un boitier de connexion déporté ou des ports sur la tranche du moniteur plutôt qu’à l’arrière.
Hormis le câble d’alimentation, associé à un bloc d’alimentation assez volumineux, le Samsung Odyssey G9 Oled dispose d’un port HDMI 2.1, un port DisplayPort 1.4, un microHDMI et un hub USB avec trois ports USB-C. Notez que l’écran est capable de proposer de la charge 65 W sur l’un des ports USB-C. Autrement dit, il sera possible de recharger un PC ultraportable.
Support
Samsung laisse le choix entre l’installation d’un support compatible VESA 100 x 100 ou le pied offert par la marque qui se monte facilement avec des vis à main.
Ce dernier ne propose évidemment pas un basculement vertical, sur un écran 32:9 ce n’est pas réellement intéressant, mais on a bien l’ajustement en hauteur et une inclinaison jusqu’à 20 degrés.
La télécommande
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Comme la gamme Smart Monitor du fabricant, cet écran est proposé avec une télécommande alimentée par une batterie interne (rechargeable) et non des piles. Facile à manipuler, elle permet de rapidement accéder aux menus, contrôler le son ou encore naviguer dans les applications.
Cela permet d’imaginer utiliser ce moniteur comme téléviseur d’appoint, et donc de s’éloigner de l’affichage. Un système de haut-parleur est également intégré à l’écran pour cet usage.
Qualité de l’image
Avec un écran Oled fabriqué par Samsung Display, on est en droit d’attendre une qualité exceptionnelle sur ce moniteur et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on est servi. À l’œil nu, l’affichage offre déjà une claque conséquente. Tous les superlatifs sont là : une grande surface d’affichage, des bordures réduites, une fréquence élevée, des couleurs éclatantes et des noirs parfaits. On en prend plein les yeux pour toutes les activités ou presque.
Pour la bureautique tout d’abord, l’écran offre l’équivalent de deux écrans 27 pouces 2560 x 1440 pixels côte à côte. On peut donc placer toutes ses fenêtres pour avoir toutes les informations dont on a besoin d’un coup d’œil. Windows 11 gère d’ailleurs bien mieux ce genre d’écran pour placer facilement des fenêtres et occuper tout l’espace.
Une fois placé sous notre sonde colorimétrique et à l’aide du logiciel Calman Ultimate de Portrait Display, on peut précisément relever ce que cette dalle propose. Conformément à sa promesse, l’écran affiche une couverture de 105 % du spectre DCI-P3 pour 156 % du sRGB. La calibration des couleurs est plutôt réussie avec un DeltaE moyen de 3,88 en HDR pour un maximum de 7,27 (rappelons que l’œil humain peine à faire la différence en dessous de 3). La température moyenne des couleurs est de 6133K. Pour un moniteur Oled haut de gamme avec une vocation pour le jeu vidéo, ce sont de très bons résultats. Vous ne ferrez pas un montage vidéo avec une calibration digne du cinéma, mais pour le reste, l’écran devrait vous bluffer.
Seul bémol, la luminosité maximale en HDR que nous relevons à seulement 400 cd/m². Avec une certification DisplayHDR True Black 400, Samsung ne promet pas mieux, mais les autres fabricants comme Alienware proposent des pics à 1000 cd/m².
Performance gaming
Le Samsung Odyssey G9 Oled est un écran capable de monter à 240 Hz, ce qui le rend idéal pour les joueurs les plus aguerris. Nous avons mesuré une latence de seulement 3,4 ms en mode 240 Hz. Autant dire que même dans un jeu très compétitif, vous ne ressentirez aucune latence problématique.
Notez que nous avons fait ces tests avec le mode « clarté de l’image avec interpolation désactivée ». Comme les téléviseurs de la marque, ce mode permet de créer des images fantômes pour fluidifier l’action dans les films et les séries TV. Si vous ne supportez pas, comme moi, l’effet « images tournées au caméscope » que cela donne, l’option est heureusement désactivable.
Des haut-parleurs de téléviseur
Comme nous l’indiquions plus haut, le moniteur intègre un système de haut-parleurs 5 W stéréo. Évidemment, Samsung ne réalise pas un miracle et vous ne remplacerez pas une installation audio complexe avec ce produit, mais ce n’est pas l’objectif.
Non, les haut-parleurs intégrés ici remplissent parfaitement leur besoin : proposer un son d’appoint pour regarder une série TV ou jouer à un jeu lorsque l’on n’a pas le casque les oreilles. Tant que l’on ne pousse pas le volume au maximum, le son reste agréable.
Interface
Samsung intègre son système d’exploitation Tizen à ce moniteur. C’est le même logiciel que sur ses téléviseurs ou ses écrans Smart Monitor. La marque n’a pas optimisé l’affichage de ce système pour l’écran 32:9. À la place, on a un affichage 21:9 et parfois 16:9 selon les menus et les applications, avec de très larges bandes noires sur les côtés (jusqu’à 50 % de la zone d’affichage tout de même).
Le logiciel n’est pas non plus optimisé pour la puce intégrée à cet écran. Tizen souffre donc régulièrement de gros ralentissement et la navigation à la télécommande est vraiment désagréable. « C’est honteux » sur un moniteur à ce prix, ai-je pu entendre pendant mes tests à la rédaction.
Heureusement, tout cela a une utilité : un logiciel complet et très riche en fonctionnalités pour un moniteur. En plus des réglages habituels liés à l’affichage, vous aurez le droit à toutes les applications de divertissement espérées : YouTube, Netflix, Disney+ ou même Apple TV. Comme sur les téléviseurs Samsung, vous avez également le droit aux applications de cloud gaming Nvidia GeForce Now ou Xbox Cloud Gaming. Il suffit de connecter une manette en Bluetooth pour jouer directement depuis le moniteur.
La connexion sans-fil en Wi-Fi permet aussi au moniteur de tenir le rôle de récepteur AirPlay pour les Mac ou affichage sans fil pour les PC Windows. L’appareil est de plus compatible Google Cast. L’écran prend en charge quelques fonctions avancées comme la possibilité d’afficher côte à côte deux images : celle de votre PC et celle de votre Mac par exemple. On tire ainsi pleinement parti de l’affiche 32:9, qui reprend deux écrans 16:9 côte à côte.
Un mot sur les deux options pour protéger l’affichage Oled du burn-in. Samsung intègre un système permettant de déplacer régulièrement les pixels et de réduire automatiquement la luminosité si le fabricant détecte un logo fixe.
Consommation
Lorsque l’on affiche simplement le bureau Windows ou que l’on navigue dans Tizen, la consommation du moniteur tourne sous les 50 W. En revanche, nous avons observé des pics de consommation pouvant atteindre 100 W sur des moments plus gourmands pour l’écran, pendant des sessions de jeux vidéo par exemple.
Prix et disponibilité
Le Samsung Odyssey G9 Oled est disponible en France à partir de 1799 euros.
Compte tenu de la vitrine technologique proposée ici, le prix nous parait entendable. En revanche, si l’on compare ce prix à celui du marché des téléviseurs, qui offrent de plus grandes dalles Oled pour un prix bien inférieur, la facture nous parait plutôt salée. De même, l’écran de référence proposé par Alienware a vu son prix fondre. On peut trouver l’Alienware AW3423DWF QD-Oled pour seulement 879 euros, soit moins de la moitié du prix de ce Samsung.
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