Après une année de pause pour la gamme Galaxy Watch Classic, Samsung revient cette année avec une Galaxy Watch 6 standard — que nous testerons ultérieurement — mais surtout avec le retour de la lunette tournante, intégrée à sa Galaxy Watch 6 Classic. Mais en dehors de cet élément design, que vaut la nouvelle montre connectée de Samsung ? Autonomie, interface, précision des données, qualité de l’écran… on va tout décortiquer dans ce test complet.
Le test en vidéo
Fiche technique
Modèle | Samsung Galaxy Watch 6 Classic |
---|---|
Dimensions | 47 mm x 47 mm x 11 mm |
Norme wifi | Wi-Fi 4 (n) |
Définition de l’écran | 480 x 480 pixels |
Dalle | AMOLED |
Mémoire interne | 16 Go |
Poids | 59 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Indice de protection | IP68 |
Fiche produit |
La montre de ce test nous a été prêtée par Samsung.
Un design résolument élégant
On a tendance à l’oublier, mais les montres à lunette tournante sont à l’origine de la gamme Galaxy Watch chez Samsung. La première Galaxy Watch du constructeur, sortie en 2018, en était ainsi équipée. Avant même cela, les toquantes à lunette rotatives n’étaient pas une nouveauté chez le constructeur. Depuis dix ans, on compte ainsi la Samsung Gear S2 Classic, la Samsung Gear S3 Classic, la Samsung Gear S3 Frontier, la Samsung Gear Sport, la Samsung Galaxy Watch, la Samsung Galaxy Watch 3, la Samsung Galaxy Watch 4 Classic et, finalement, cette nouvelle Samsung Galaxy Watch 6 Classic.
Cependant, ces lunettes pêchaient encore par un souci de taille… littéralement : celle des bordures de l’écran. Puisque Samsung ne parvenait pas à proposer des bordures fines autour de l’affichage de ces montres, le constructeur tâchait de les masquer par une couronne particulièrement large. C’est en cela que la Galaxy Watch 6 Classic vient améliorer la formule désormais bien connue des montres Samsung. À l’instar de ce que peut proposer Apple avec ses Apple Watch, les bordures de l’écran ont été particulièrement réduites pour cette nouvelle génération de Galaxy Watch.
On a ainsi, selon le constructeur, un écran 20 % (pour le petit modèle) ou 16,5 % (pour le grand modèle) plus grand que sur la Galaxy Watch 5, mais sans pour autant sacrifier la taille du boîtier. Comme à son habitude, le constructeur coréen a décidé de décliner sa Galaxy Watch 6 Classic en deux formats de boîtier, 43 ou 47 mm, avec des caractéristiques différentes pour chacun :
- Galaxy Watch 6 Classic 43 mm : 52 grammes, 42,5 x 42,5 x 10,9 mm
- Galaxy Watch 6 Classic 47 mm : 59 grammes, 46,5 x 46,5 x 10,9 mm
Dans mon cas, j’ai eu l’occasion de tester la version 47 mm de la montre dans sa déclinaison noire avec bracelet en cuir.
Dans l’ensemble, la montre reprend les grandes lignes des modèles précédents, et notamment de la Samsung Galaxy Watch 4 Classic. Les boutons sont identiques, tout comme le petit séparateur qui vient s’intercaler entre eux sur le côté droit. Le bouton du haut est par ailleurs toujours surligné d’une teinte rouge pour le distinguer de celui du cas. Mais c’est surtout la finesse de la lunette qui étonne avec un design particulièrement élégant, qui n’a pas grand-chose à envier à une montre horlogère classique. Pas de gâchis de place ici : la lunette est bien là, mais elle ne vient pas interférer avec la qualité de l’affichage. Tout autour de la lunette, on va par ailleurs retrouver une graduation pour les minutes, par incrément de 5 minutes.
On apprécie également tout particulièrement le retour haptique de la lunette avec un système de crantage qui permet de bien la sentir tourner sous les doigts, sans qu’il soit invasif pour autant. Là aussi, c’est une franche réussite.
Autre nouveauté pour cette Galaxy Watch 6 Classic — et qui vient d’ailleurs la distinguer de la Galaxy Watch 6 standard : les matériaux utilisés pour son boîtier et son écran. Sur les précédentes montres de Samsung, le constructeur coréen utilisait du verre Gorilla Glass pour protéger l’écran. Ici, on a droit à du verre à cristaux de saphir. Il en va de même pour le boîtier, qui passe de l’aluminium à l’acier inoxydable, exclusivement sur le modèle Classic. Dans les faits, on a donc une montre plus lourde que la moyenne pour un modèle Samsung, mais qui devrait assurer une meilleure protection contre les rayures tout en conservant une étanchéité IP68 et 5 ATM. De quoi vous permettre de l’utiliser sans crainte de la pluie, de la transpiration ou de l’immersion à faible profondeur, comme dans une piscine. Attention cependant, la Galaxy Watch 6 Classic n’est pas pour autant conçue pour la plongée en profondeur.
Enfin, du côté du bracelet, Samsung a légèrement revu sa copie. Si la Galaxy Watch 6 Classic utilise toujours un système de broche standard au format 20 mm — compatible avec n’importe quel bracelet ancien — les bracelets fournis par le constructeur sont désormais dotés d’un système « OneClick » avec un bouton poussoir pour rétracter les deux parties de la broche et permettre un changement plus simple. Une bonne idée pour s’inspirer de la facilité de changement de bracelet que l’on peut avoir sur les Apple Watch ou la Pixel Watch, mais tout en conservant un système ouvert, compatible avec n’importe quel bracelet standard. Notons par ailleurs que le bracelet fourni avec la Galaxy Watch 6 Classic, s’il reprend un aspect cuir surcoté, a en fait une sous-couche en silicone. Certes, c’est moins élégant, mais ça fait bien le job et ça permet surtout de chasser la transpiration en d’éviter qu’elle ne soit absorbée par un matériau perméable comme le cuir.
Un écran large et lumineux
Forcément, qui dit deux formats de boîtier dit deux tailles d’écran.
Ainsi, selon le modèle de Galaxy Watch 6 Classic, on va avoir droit à deux affichages aux caractéristiques légèrement différentes :
- Galaxy Watch 6 Classic 43 mm : 1,31 pouce, 432 x 432 pixels, 330 pixels par pouce (ppp)
- Galaxy Watch 6 Classic 47 mm : 1,47 pouce, 480 x 40 pixels, 327 pixels par pouce (ppp)
Il s’agit en fait des mêmes écrans que ceux qui équipent la Galaxy Watch 6 standard, sans lunette tournante, au pixel près. À titre de comparaison, la Galaxy Watch 4 Classic proposait à l’époque des écrans de 1,2 pouce (396 x 396 pixels, 330 ppp) ou 1,4 pouce (450 x 450 pixels, 321 ppp). On a donc là des écrans plus grands avec une meilleure définition. La densité d’affichage est par ailleurs du même ordre que l’Apple Watch Series 8 avec ses 326 ppp. Bref, vous n’aurez aucun mal à consulter l’écran de la Galaxy Watch 6 Classic : celui-ci s’avère à la fois précis et net, sans qu’aucun pixel ne soit apparent à l’œil nu.
Par ailleurs, Samsung étant l’un des principaux fournisseurs de dalles Oled dans le monde, il n’est pas étonnant que le constructeur coréen ait à nouveau équipé sa Galaxy Watch d’un écran Oled. De quoi permettre un affichage avec des couleurs vives et, surtout, un taux de contraste qui tend vers l’infini. Dans l’obscurité, les parties noires de l’écran apparaîtront ainsi parfaitement noires et non pas dans une sorte de gris foncé, en raison des pixels complètement éteints.
La taille de l’écran n’est cependant pas la seule nouveauté sur l’affichage de la Galaxy Watch 6 Classic. Samsung a en effet annoncé une nouvelle luminosité maximale pour son écran censé pouvoir monter jusqu’à 2000 cd/m². Si une telle valeur a surtout un intérêt pour les contenus en HDR sur smartphone, elle prend tout son sens en plein jour en extérieur. Alors que des modèles précédents pouvaient être un peu juste pour consulter l’affichage de la montre pendant une journée à la plage ou en randonnée en plein soleil, ce n’est pas le cas avec la Galaxy Watch 6 Classic. Durant mes sorties en course à pied, malgré le ciel bleu et le soleil radieux, je n’ai eu aucun souci à consulter mes données d’entraînement. À titre de comparaison, la seule autre montre du marché pouvant atteindre une telle luminosité n’est autre que l’Apple Watch Ultra, vendue à près de 1000 euros.
Bien évidemment, la montre intègre par ailleurs un capteur de luminosité pour ajuster automatiquement la luminosité de l’écran à celle de l’environnement dans lequel vous vous trouvez. Elle profite également de deux modes bien pratiques : cinéma et sommeil. Le premier va désactiver automatiquement l’écran always-on, l’allumage de la montre en levant le poignet et les différents sons pendant une période donnée. Le second va en plus activer le mode « ne pas déranger » et peut être programmé tous les jours à heure fixe. Bien pratique pour ne pas se retrouver ébloui pendant son sommeil à cause d’un simple mouvement de poignet.
La Galaxy Watch 6 Classic profite également d’un écran always-on qui peut donc rester activer en permanence si vous souhaitez que l’écran continue d’afficher le cadran même si vous ne levez pas le poignet.
Enfin, Wear OS oblige, de très nombreux cadrans sont proposés avec la montre de Samsung. Par défaut, 43 sont déjà proposés avec la Galaxy Watch 6 Classic. La grande majorité d’entre eux sont personnalisables avec différentes complications ou différentes couleurs. Si vous ne trouvez pas votre bonheur avec ceux fournis par défaut, il est également possible d’en télécharger de nombreux autres en passant par le Google Play Store.
Une montre aux fonctions très complètes
La Samsung Galaxy Watch 6 Classic inaugure la nouvelle puce Exynos W930 de Samsung, annoncée comme 18 % plus rapide que l’Exynos W920 utilisé sur les Galaxy Watch 4 et 5 du constructeur coréen. Concrètement, ce processeur embarque deux cœurs CPU Cortex-A55 cadencés à 1,4 GHz, deux cœurs basse consommation Cortex-M55 pour la gestion de l’écran always-on et un GPU Mali G68 pour l’affichage. L’Exynos W930 utilise cependant le même processus de gravure en 5 nm que la génération précédente.
En plus de cette puce, la Galaxy Watch 6 Classic embarque 2 Go de mémoire RAM et 16 Go de stockage.
Par ailleurs, comme c’était déjà le cas il y a deux ans, la montre de Samsung est la première du marché à être fourni avec la toute dernière version du système d’exploitation codéveloppé avec Google : Wear OS 4. Comme à son habitude, Samsung y a par ailleurs ajouté sa petite touche avec une interface modifiée, One UI 5 Watch. Notons par ailleurs qu’une mise à jour vers One UI 5 Watch sera proposée pour les Galaxy Watch 4, Galaxy Watch 4 Classic, Galaxy Watch 5 et Galaxy Watch 5 Pro. La plupart des fonctions logicielles de la Galaxy Watch 6 Classic devraient donc arriver sur les précédentes montres de la firme.
Pour la navigation dans la montre depuis l’écran d’accueil, rien de plus simple, puisqu’on a une interface plutôt ergonomie :
- Glissement vers le haut : liste des applications
- Glissement vers le bas : paramètres rapides
- Glissement vers la gauche : accès aux cartes
- Glissement vers la droite : accès aux notifications
Pour les boutons présents sur le côté gauche, chacun va avoir son rôle par défaut, avec la gestion de l’appui long et du double appui en prime :
- Appui sur le bouton rouge : retour à l’accueil
- Double appui long sur le bouton rouge : retour à l’application précédente
- Appui long sur le bouton rouge : Bixby
- Appui sur le bouton noir : retour à l’écran précédent
- Appui long sur le bouton noir : Samsung Wallet
- Appui sur les deux boutons : capture d’écran
Il est néanmoins possible de modifier les fonctions associées à certains de ces appuis dans les paramètres avancés de la montre. Par exemple, on peut assigner le double appui du bouton rouge aux raccourcis d’accessibilité, à l’historique des exercices ou à une application spécifique. L’appui long sur ce même bouton peut servir de raccourci pour le menu de mise hors tension. Enfin, l’appui court sur le bouton noir peut servir à voir la liste des applications récentes.
Bien évidemment, la Galaxy Watch 6 Classic est avant tout une montre Wear OS. En cela, elle va certes proposer des fonctionnalités d’office, mais s’enrichira avec les nombreuses applications proposées sur le Play Store. C’est le cas par exemple de WhatsApp, de Google Maps, de Strava, de Spotify, de YouTube Music, de Komoot, de Bring ou de Citymapper. Contrairement à d’autres modèles de montres connectées, comme les montres Huawei, Xiaomi ou Amazfit, vous ne devriez donc pas être freiné dans votre usage.
La Samsung Galaxy Watch 6 Classic permet également de répondre à des messages grâce à de nombreuses options textuelles : clavier azerty virtuel, dictée vocale, sélection d’émojis ou analyse d’écriture manuscrite, lettre par lettre, sur l’écran. La montre va également permettre de passer et de répondre à des appels vocaux directement depuis son poignet, en Bluetooth depuis le smartphone à proximité si on a la version Bluetooth+Wi-Fi et en 4G sans besoin de smartphone si on a la version 4G.
Le paiement sans contact est également de mise avec l’intégration de Samsung Wallet, mais aussi de Google Wallet, disponible sur le Play Store. Par ailleurs, la montre propose plusieurs fonctionnalités nouvelles comme la détection automatique de chute et les appels d’urgence, lancés après cinq appuis consécutifs sur le bouton rouge.
Concernant la fluidité du système, si la Galaxy Watch 6 Classic réagit très rapidement en général, c’est surtout en passant par sa lunette tournante qu’elle s’avère la plus réactive. Le tactile peut en effet avoir un léger retard, mais rien de dramatique, on n’est jamais frustré par une quelconque lenteur de l’interface.
L’application Galaxy Wearables
Comme c’est déjà le cas depuis deux ans, avec le passage des montres Samsung de Tizen vers Wear OS, il faudra passer par l’application Galaxy Wearables sur smartphone pour configurer la montre et l’appairer à votre smartphone.
Rappelons que Galaxy Wearables est un application compagnon à tout faire pour les produits Samsung. C’est par elle que passaient déjà les Galaxy Watch 4 et 5, mais également les écouteurs sans fil de la marque, comme les Samsung Galaxy Buds 2 Pro. En plus de cette application, il vous faudra donc télécharger un plugin Galaxy Watch6 Manager, lui aussi disponible dans le Google Play Store.
Notez cependant que la Samsung Galaxy Watch 6 Classic ne peut être utilisée que depuis un smartphone Android, comme c’est également le cas de la Pixel Watch. Si vous avez un iPhone, impossible donc d’utiliser la montre de Samsung appairée à votre smartphone. Dommage, d’autant plus que cette limitation n’existait pas à l’époque où Samsung proposait des montres sous Tizen. La Galaxy Watch 3, par exemple, pouvait être utilisée avec un iPhone grâce à l’application Samsung Galaxy Watch (Gear S) sur l’App Store.
Cela dit, l’application Galaxy Wearables est plutôt bien conçue et va vous permettre de retrouver la plupart des paramètres de la montre sur l’écran de votre smartphone. C’est là par exemple que vous pourrez modifier les cartes affichées à droite du cadran d’accueil, gérer le volet des paramètres rapides, disposer différemment la liste des applications installées ou localiser la Galaxy Watch 6 Classic en la faisant sonner.
L’application vient également reprendre les paramètres d’écran, de santé ou de notifications déjà présents sur la montre en elle-même.
Si vous souhaitez retrouver les données de sport et de santé enregistrées par la Galaxy Watch 6 Classic, il vous faudra cependant passer par une autre application : Samsung Health. Là encore, l’application est plutôt simple d’approche et ergonomique. Dommage simplement qu’il y ait besoin d’installer deux applications distinctes sur son smartphone.
Des fonctions poussées pour la santé
Du côté du suivi d’activité et de santé, la Galaxy Watch 6 Classic est plutôt bien lotie. Elle embarque non seulement un cardiofréquencemètre, mais aussi un oxymètre pour la SpO2. La montre est également dotée d’un suivi GPS durant les entraînements, d’un capteur de température infrarouge, d’une analyse de la composition corporelle et d’un électrocardiogramme. Le tout, bien évidemment, en plus des capteurs de mouvement classique permettant de comptabiliser le nombre de pas parcourus dans la journée.
La montre de Samsung est ainsi capable d’analyser jusqu’à 90 activités sportives différentes, avec une détection automatique de la marche, de la course à pied ou du vélo.
La précision du GPS de la Samsung Galaxy Watch 6 Classic
Pour le suivi de la géolocalisation, la Galaxy Watch 6 Classic est compatible non seulement avec les constellations GNSS GPS, mais aussi avec Galileo, Beidou et Glonass. En revanche, Samsung ne communique pas sur une éventuelle compatibilité double-fréquence L1+L5, ce qui suggère que la montre se contente de la plage de fréquence L1.
Pour évaluer les performances de suivi GPS de la Galaxy Watch 6 Classic, je l’ai portée à mon poignet durant trois sorties en course à pied, avec ma Garmin Forerunner 255 — une montre de sport au suivi de géolocalisation très précis — à l’autre main. J’ai ensuite comparé aussi bien la distance mesurée par chacune des montres que le suivi des tracés durant ces entraînements.
Courses | Référence | Samsung Galaxy Watch 6 Classic | Écart |
---|---|---|---|
Course 1 | 6,306 km | 6,326 km | +0,32 % |
Course 2 | 9,517 km | 9,404 km | -1,19 % |
Course 3 | 13,817 km | 13,673 km | -1,04 % |
Total | 29,640 km | 29,403 km | -0,8 % |
On constate dans l’ensemble une bonne adéquation entre le suivi de la Galaxy Watch 6 Classic et celui de la montre de Garmin, du moins sur les distances parcourues. Pourtant, fait rare, la montre de Samsung n’a ni tendance à sous-estimer globalement, ni à surestimer globalement les distances. Généralement, les montres vont pêcher plutôt dans un sens ou dans l’autre. Par ailleurs, il pouvait arriver que la montre de Samsung ne m’annonce le passage d’un nouveau kilomètre que vingt secondes après le modèle de Garmin.
Pour en comprendre la raison, il faut se pencher sur le suivi des tracés par chacune des deux montres :
Le suivi de la montre de Samsung, en rouge sur les images ci-dessus, a en effet tendance à être bien plus brouillon que celui de la Garmin. La Galaxy Watch 6 Classic a ainsi tendance à me faire zigzaguer dans les rues, parfois même dans les immeubles, là où la Forerunner 255 parvient à me suivre sur les trottoirs, en ligne droite. Par ailleurs, la Galaxy Watch 6 Classic a également tendance à raccourcir les virages, réduisant ainsi la distance parcourue quand elle ne l’accroît pas avec les zigzags. En revanche, la montre de Samsung s’avère bien plus précise dans les zones dégagées ou dans les bois. Ce sont finalement surtout les immeubles à proximité qui semblent lui poser problème.
Dans l’ensemble, la Samsung Galaxy Watch 6 Classic propose donc un suivi GPS plutôt correct, sans plus. Il sera efficace pour une randonnée ou connaître grossièrement la distance parcourue, mais va manquer de précision pour des entraînements spécifiques à une allure ou une vitesse donnée, surtout en zone urbaine.
La précision de la fréquence cardiaque de la Samsung Galaxy Watch 6 Classic
La Galaxy Watch 6 Classic est également dotée d’un capteur de fréquence cardiaque. Il semble cependant s’agir du même modèle que celui utilisé sur la Galaxy Watch 5 de l’an dernier, avec une unique diode utilisée aussi bien pour le cardiofréquencemètre que pour l’oxymètre de pouls mesurant la SpO2.
Pour évaluer l’efficacité de la mesure de fréquence cardiaque sur la Galaxy Watch 6 Classic, j’ai porté la montre lors de plusieurs entraînements en course à pied. J’ai ensuite comparé les mesures avec celles d’une ceinture cardiofréquencemètre abdominale de référence, la Garmin HRM Pro. Contrairement à une montre à capteur optique, cette ceinture va se baser sur les signaux électriques du cœur pour une mesure bien plus fiable.
Mesure de référence | Samsung Galaxy Watch 6 Classic | Écart moyen | Écart moyen après 10 min | |
---|---|---|---|---|
FC moyenne | 156 bpm | 157 bpm | +0,75 % | +0,80 % |
FC max | 167 bpm | 169 bpm |
Sur la première séance à allure constante — malgré une petite baisse de régime autour de 22 minutes — la montre de Samsung a réussi à bien mesurer la fréquence cardiaque, avec des résultats très proches de celle de la ceinture Garmin. On notera cependant une petite tendance à surévaluer la fréquence cardiaque, avec une ligne rouge qui se situe en permanence un peu au-dessus de la courbe bleue.
Mesure de référence | Samsung Galaxy Watch 6 Classic | Écart moyen | Écart moyen après 10 min | |
---|---|---|---|---|
FC moyenne | 163 bpm | 164 bpm | +0,45 % | +0,52 % |
FC max | 187 bpm | 187 bpm |
En revanche, sur le deuxième entraînement, avec des séances de 10 secondes de sprint avec seulement 30 secondes de récupération, la Galaxy Watch 6 Classic a eu du mal à suivre la cadence. On le voit bien entre 15 et 20 minutes, la montre de Samsung a non seulement un peu de retard à l’allumage, avec des variations qui sont mesurées quelques secondes trop tard, mais également une plage plus courte. Sur ces efforts courts, mais intenses, la montre a plus de mal à mesurer les valeurs en pic ou en plancher de fréquence cardiaque, sous-estimant les premières et surestimant les secondes.
Reste que, dans l’ensemble, on a affaire à une montre cardiofréquencemètre convenable. Sans être aussi efficace qu’une montre de sport dédiée, comme la Garmin Forerunner 265, elle assure l’essentiel avec une estimation plutôt précise de la fréquence cardiaque, à condition tout du moins de rester constant dans son effort.
Fonctions de santé de la Samsung Galaxy Watch 6 Classic
Parmi les différentes fonctions de santé proposées sur la Galaxy Watch 6 Classic, on va retrouver les classiques de chez Samsung avec non seulement le suivi détaillé du sommeil — durée du sommeil, nombre de cycles, temps d’éveil, phases, récupération physique et mentale — mais également un suivi du stress qui peut se faire automatiquement ou manuellement. Pour l’analyse du stress, Samsung indique mesurer « certains marqueurs biologiques », sans davantage de précision, mais semble se baser sur la fréquence cardiaque et donc, potentiellement, sur sa variabilité (VFC).
La Galaxy Watch 6 Classic intègre également une mesure de la composition corporelle par bioimpédance. Comme sur une balance connectée, un faible courant électrique est ainsi envoyé d’un bras à l’autre, alors que la montre vous demande de toucher les deux boutons pour fermer la boucle électrique. Dans mon cas, les résultats sont similaires — à deux points près — à ceux donnés par ma balance Withings Smart Body Analyzer. Notez néanmoins que cette mesure de la composition corporelle va essentiellement concerner votre buste, puisque le courant électrique ne passera pas dans vos jambes, mais ira au plus court.
La Samsung Galaxy Watch 6 Classic va également reprendre les mêmes fonctions d’électrocardiogramme et de suivi de la tension artérielle — après calibration — que les précédents modèles de la marque. Et comme c’était déjà le cas auparavant, ces mesures resteront limitées aux seuls utilisateurs de smartphones Samsung. Il vous faudra en effet télécharger une application, Samsung Health Monitor, disponible uniquement sur le Galaxy Store. Encore une fois, dommage que Samsung continue de réserver son écosystème aux seuls utilisateurs de ses smartphones.
Enfin, la Galaxy Watch 6 Classic est également la première montre du constructeur coréen à intégrer un capteur de température infrarouge. À la manière d’Apple avec son Apple Watch Series 8, ce capteur est pour l’heure disponible à titre expérimental avec une unique fonction proposée au sein de l’application Galaxy Wearables : « prévision des règles avec température de la peau ». L’idée est ainsi de permettre aux personnes de prédire quand leurs règles approchent, sur la base d’une augmentation sensible de la température cutanée pendant le sommeil. Rappelons néanmoins que cette méthode dite des températures ne saurait être utilisée comme une méthode de contraception fiable, mais plutôt comme un simple indicateur. Samsung a d’ailleurs fait le choix de proposer cette fonction avec une étiquette « Labs » afin de prévenir de son aspect expérimental.
Fonctions d’entraînement de la Samsung Galaxy Watch 6 Classic
Samsung s’est également inspiré de ce que peuvent proposer les Apple Watch et les montres de sport du côté des entraînements sportifs. Il est ainsi possible de modifier les champs de données affichées sur les différents écrans lorsque vous courez. Pratique par exemple pour avoir la fréquence cardiaque moyenne de la séance, en plus de l’allure moyenne ou de l’allure en temps réel.
Il en va de même pour les entraînements en fractionné qui peuvent être programmés depuis la Galaxy Watch 6 Classic. Vous pouvez ainsi créer des intervalles en fonction d’une distance ou d’une durée. En revanche, impossible de paramétrer un objectif pour chaque intervalle, qu’il s’agisse d’une certaine allure ou d’une fréquence cardiaque. Pour ce point, il faudra cette fois vers le « guide des zones de fréquence cardiaque » qui va vous permettre de sélectionner une zone de fréquence cardiaque — de 1 à 5 — à laquelle vous souhaitez vous entraîner. Malheureusement, ces zones ne reflètent pas nécessairement vos propres capacités cardiaques. Dans mon cas, ma fréquence cardiaque maximale monte jusqu’à 199 battements par minute. Or, la zone 5 de Samsung s’arrête à 182 battements par minute et il est impossible de modifier les zones en question manuellement. Heureusement, il reste possible de configurer une zone personnelle à laquelle on pourra s’entraîner si on le souhaite.
Autre nouveauté pour le sport, l’arrivée de nouvelles données de course à pied. Là aussi, Samsung semble s’inspirer de Garmin avec la mesure de l’asymétrie, du temps de contact, du temps en l’air, et de l’équilibre droite-gauche.
En revanche, si les données d’entraînement peuvent être exportées depuis Samsung Health directement au format de fichier .gpx, il n’est pas possible d’intégrer ses propres tracés vers la montre pour suivre un itinéraire en course à pied ou à vélo. Impossible non plus de profiter de la navigation point à point ou du retour guidé. Ces fonctions, présentes sur la Galaxy Watch 5 Pro, restent exclusives au modèle haut de gamme de l’an dernier.
Une autonomie de deux jours… dans le meilleur des cas
Au même titre que l’écran, la batterie intégrée aux deux formats de Galaxy Watch 6 Classic est la même que pour les deux Galaxy Watch6. On va ainsi retrouver une batterie de 300 mAh sur la version 43 mm et de 425 mAh sur le modèle 47 mm. D’après Samsung, cela devrait permettre à sa montre de fonctionner pendant 40 heures consécutives, et ce quel que soit le format de la montre.
J’ai eu l’occasion de faire deux cycles de charge avec la Galaxy Watch 6 Classic. Pour le premier, j’ai poussé tous les potards au maximum, avec l’écran always-on, une sortie avec GPS pendant 45 minutes, mesure de la SpO2 et de la température pendant le sommeil et mesure en permanence de la fréquence cardiaque et du stress. Avec ces paramètres plutôt énergivores, la Galaxy Watch 6 Classic a pu tenir pendant 30 heures et 20 minutes, soit une journée et demie. À titre de comparaison, avec la même configuration, la Galaxy Watch 5 Pro pouvait quant à elle tenir l’an dernier jusqu’à 52 heures d’autonomie. Il faut dire que ce modèle proposait une batterie bien plus conséquente, de 590 mAh, que l’on ne retrouve pas sur les Galaxy Watch de 2023.
J’ai également lancé un second cycle d’autonomie plus raisonnable, sans écran always-on, sans mesure de la température ou du stress et avec un suivi de la fréquence cardiaque seulement toutes les dix minutes. Sur cette période, j’ai couru 1h20 avec le suivi GPS activé. Dès lors, si je n’ai pas atteint les 48 heures annoncées par Samsung, je m’en suis clairement approché avec une autonomie passée à 45 heures et 15 minutes. Notez tout de même que c’est le grand modèle que j’ai testé ici, et que la version 43 mm, avec une batterie de 300 mAh, aura sans doute une autonomie plus faible.
Notez également qu’une heure d’entraînement avec le GPS activé fait descendre la batterie de 10 % — de 21 à 11 % d’après mes mesures.
Pour la recharge, la Galaxy Watch 6 Classic est livrée avec un câble doté d’une base de recharge sans fil d’un côté et d’une connectique USB-C de l’autre. Avec ce socle de charge, Samsung promet de récupérer 45 % de batterie en 30 minutes. Dans mon cas, après 30 minutes j’ai noté une batterie passée de 0 à 52 %. Il faudra cependant 1h20 pour une charge complète de 0 à 100 %.
Si la Galaxy Watch 6 Classic est compatible avec la charge sans fil, elle ne profite cependant pas du protocole de charge par induction standard, Qi, mais d’un autre protocole : WPC. Il se peut donc que la montre ne soit pas compatible avec vos socles de charge habituels. Cependant, la charge sans fil inversée proposée par les smartphones Samsung tire bien parti de ce système et j’ai pu charger la Galaxy Watch 6 Classic avec un Galaxy Z Flip 4. La charge est cependant extrêmement lente, avec 20 % de batterie récupérée en une heure.
Appel et communication
La Samsung Galaxy Watch 6 Classic est compatible avec le Bluetooth pour se connecter au smartphone, mais également avec le Wi-Fi afin de télécharger notamment des mises à jour d’application ou accéder à Internet en cas de besoin. Elle embarque également une puce NFC qui peut être utilisée pour le paiement sans contact par exemple.
La montre de Samsung est également déclinée en version 4G afin de permettre une connectivité sans fil même lorsque vous n’avez pas votre smartphone avec vous.
Du côté de la géolocalisation, comptez sur une compatibilité avec les constellations GPS, Glonass, Beidou et Galileo. Le fix se fait plutôt rapidement, en moins d’une minute. Samsung ne précise cependant pas si sa Galaxy Watch 6 Classic est compatible avec les bandes de fréquence L1+L5.
La Samsung Galaxy Watch 6 Classic est également dotée d’un microphone — visible sous la tranche droite — et d’un haut-parleur — sous la tranche gauche. De quoi vous permettre de passer des appels vocaux depuis la montre grâce à sa compatibilité 4G le cas échéant ou en Bluetooth lorsqu’elle est connectée à votre smartphone.
Dans ce cadre, la montre de Samsung pêche cependant par un volume maximal qui sera trop faible pour comprendre parfaitement votre interlocuteur dans un lieu bruyant, sans pour autant atteindre le niveau de saturation et de grésillement de la Pixel Watch. En revanche, la Galaxy Watch 6 Classic parvient bien à capturer et à isoler votre voix des sons ambiants pour votre interlocuteur. Elle sera plutôt sensible aux rafales de vents et aura du mal à supprimer les bruits alentour lorsque vous ne parlez pas, mais dès que vous discutez, elle saura mettre votre voix en avant, dans un cadre calme comme bruyant.
Prix et date de sortie
La Samsung Galaxy Watch 6 Classic est déclinée en quatre versions selon la connectivité et la taille voulue :
- Samsung Galaxy Watch 6 Classic 43 mm Wi-Fi+Bluetooth : 419 euros
- Samsung Galaxy Watch 6 Classic 43 mm Wi-Fi+Bluetooth+4G : 469 euros
- Samsung Galaxy Watch 6 Classic 47 mm Wi-Fi+Bluetooth : 449 euros
- Samsung Galaxy Watch 6 Classic 47 mm Wi-Fi+Bluetooth+4G : 499 euros
En partant d’un prix de 419 euros pour le modèle de base, ajoutez 50 euros si vous souhaitez une version compatible 4G et 30 euros pour un modèle de grande taille.
La montre de Samsung est par ailleurs proposée en deux coloris : noir ou argent. Elle est disponible en précommande jusqu’au 10 août 2023 et sera disponible dans le commerce dès le 11 août. Pour la période de précommande, Samsung offre une batterie externe compatible avec la charge sans fil, un bracelet confort en tissus noir, 100 euros de bonus sur la reprise d’un ancien appareil et un an d’assurance Samsung Care+.
Avec un prix de 419 euros, la montre de Samsung fait bien évidemment face à d’autres modèles haut de gamme comme l’Apple Watch Series 8 à 499 euros, la Google Pixel Watch à 379 euros ou même la Samsung Galaxy Watch 5 Pro à 469 euros.
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