Objet de mode très porté sur le design. C’est peu ou prou ce que l’on entend régulièrement en guise de description du Samsung Galaxy Z Flip 5 depuis son annonce. Il faut dire que c’est particulièrement vrai. Ce smartphone est un esthète qui, malgré sa possibilité d’adopter un format compact, aime attirer les regards sur lui. Et avec un écran externe plus grand sur cette génération, difficile de détourner les yeux. Faut-il succomber à cet incorrigible séducteur ou tout cela n’est-il que du vent ?
Une question rhétorique qui appelle une réponse nuancée. Eh tiens, que voilà ? Un test complet du Samsung Galaxy Z Flip 5 pour vous dire ce qu’on en pense.
NB. Plusieurs mois après sa sortie, le Galaxy Z Flip 5 a été mis à jour vers One UI 6.1 et profite des fonctions Galaxy AI.
Notre test en vidéo
Fiche technique
Modèle | Samsung Galaxy Z Flip 5 |
---|---|
Dimensions | 160 mm x 70 mm x 7 mm |
Interface constructeur | One UI |
Taille de l’écran | 6,7 pouces, 3,4 pouces |
Définition | 2640 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 426 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2 |
Puce graphique | Qualcomm Adreno 740 |
Stockage interne | 256 Go, 512 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 12 Mp Capteur 2 : 12 Mp |
Capteur photo frontal | 11 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K @ 60 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.3 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sur le côté |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 3700 mAh |
Poids | 187 g |
Couleurs | Noir, Argent, Violet, Vert, Jaune, Beige, Bleu foncé, Vert foncé |
Fiche produit |
NB. Ce test est réalisé à partir d’un smartphone prêté sur une longue durée par Samsung.
Design : format mignon et écran attrayant
Mignon et fashion. Ou fashion et mignon, ça marche aussi. Ce sont les deux premiers mots qui me viennent en tête pour commencer à décrire ce Galaxy Z Flip 5. Mignon, car l’aspect bien compact et réduit que prend le smartphone pliant quand on le ferme fait clairement son petit effet. Fashion, car j’ai maintes fois vu cet appareil associé à l’univers de la mode et à des stars en tous genres (BTS, Sydney Sweeney…). La communication de Samsung porte ses fruits.
J’exagère un peu. Le côté fashion que j’évoque est aussi dû à des finitions soignées au service d’un design qui reste atypique même s’il sera sans doute amené à se démocratiser. D’autant plus que, cette année, le Galaxy Z Flip 5 s’habille d’un écran externe plus large que par le passé et qui invite donc à l’utiliser plus régulièrement sans l’ouvrir.
J’y reviendrai dans la partie logicielle, mais cette utilisation accrue en mode fermé donne un côté un peu joujou qui n’affecte pas la pertinence du téléphone. C’est quelque chose que j’ai beaucoup apprécié, d’autant plus que l’utilisation à une main est vraiment très simple.
J’ai très rapidement évoqué les finitions, celles-ci sont notamment sublimées par la nouvelle charnière qui permet au téléphone de se refermer totalement. Une fois qu’on a le Galaxy Z Flip 5 plié entre les mains, on se rend compte qu’il serait difficile de revenir au modèle précédent, celui-ci composant avec un interstice au niveau de la pliure.
Cette nouveauté signifie aussi que l’épaisseur au niveau de la charnière est la même que celle au niveau des bordures. C’est aussi sur ce genre de détail que le Galaxy Z Flip 5 peut assumer plus ostensiblement un ADN d’objet de mode, puisqu’il se dote d’un air tout de suite plus raffiné.
Notez aussi que l’écran externe agrandi change sensiblement le look Flip, sans pour autant le trahir. Avec une telle dalle, on se retrouve en effet avec une séparation plus visible que jamais entre la face avant et arrière. La première est toute noire — peu importe le coloris choisi — si vous n’utilisez pas l’écran (et que vous n’avez pas l’always-on constamment activé). La seconde reste comme elle l’était par le passé : toute plate et homogène.
Est-ce qu’on n’aurait pas affaire là à une illustration parfaite de l’expression éculée « entre tradition et modernité » ? Une face avant transformée qui fait tout le sel de ce Galaxy Z Flip 5 et une face arrière conservatrice qui le rattache à ses prédécesseurs. C’est beau. Attention, ce nouveau look signe sans doute la fin des BeSpoke Edition qui mêlait deux coloris différents. Notez aussi que, chez les distributeurs classiques, vous ne trouverez que des finitions glossy. Seul le site de Samsung propose des versions mates et, pour les avoir vues, je peux vous dire que celles-ci sont toutes magnifiques (surtout la jaune qui m’a tapé dans l’œil comme rarement on m’avait tapé dans l’œil).
Je me dois aussi de préciser que l’écran externe plus grand ne permet pas d’avoir des bordures fines. Samsung tente pourtant une dalle particulière dotée d’une excroissance vers le bas. Celle-ci souligne agréablement les deux caméras en bas à droite, mais laisse un large menton en dessous d’elle.
Du reste, pas grand-chose à signaler : la charnière semble toujours bien robuste sur cette première dizaine de jours, mais seuls quelques mois d’utilisation au moins permettront de dire si elle tient sur la durée. L’écran principal, à l’intérieur, garde un poinçon centré et une pliure qui se voit autant que sur les précédents modèles. Si ce n’est pas forcément gênant visuellement, d’aucuns pourraient toujours être gênés par la sensation du creux sous le doigt.
Le lecteur d’empreintes est placé sur le bouton de déverrouillage et le téléphone est certifié IPX8 et reste léger à 187 grammes sur la balance. Sachez aussi qu’il jouit d’un indice de réparabilité amélioré, s’élevant désormais à 8/10.
Samsung sait toujours très bien faire des écrans
Nous avons déjà bien parlé de l’écran externe. Je poursuivrai simplement avec quelques informations techniques bonnes à prendre. Il a une diagonale de 3,4 pouces pour une définition HD de 748 x 720 pixels et un affichage Amoled au taux de rafraîchissement fixe de 60 Hz. Pour la science, nous avons mesuré la luminosité maximale de cette dalle : 411 cd/m². Cette valeur modeste, digne d’une tablette à utiliser à la maison, prouve qu’il s’agit bel et bien toujours d’un écran consultatif que l’on n’est pas censé utiliser longuement. Vous risquerez de toute façon de ne plus distinguer correctement les contenus affichés sous un soleil qui tape fort.
Passons à l’écran interne : 6,7 pouces, toujours en Amoled, mais avec du Full HD+ cette fois-ci (2640 x 1080 pixels) et un taux de rafraîchissement plus intéressant variant de 1 à 120 Hz. Pas de doute donc, même sur le papier, il reste la zone où vous allez le plus tapoter des pouces et consommer des contenus.
Il propose d’ailleurs une bonne luminosité avec un pic à 1635 cd/m² en HDR selon notre sonde et le logiciel CalMan (820 cd/m² en SDR). C’est un peu moins que le maximum de 1750 nits promis par Samsung.
Vous avez deux modes à votre disposition : Vif et Naturel. Par défaut, c’est le mode Vif qui configuré afin de proposer une bonne diversité des couleurs. On mesure ainsi une couverture du spectre sRGB à hauteur de 158 %. L’espace DCI-P3, plus vaste et difficile à gérer, est couvert à hauteur de 106 %. C’est en deçà des standards de Samsung sur le haut de gamme, mais le Galaxy Z Flip 5 se rattrape bien sur un des points faibles traditionnels de la marque.
En effet, on observe ici un Delta E moyen en SDR à 3,5. Plus cet indice se rapproche de 3, plus cela signifie que l’écran affiche des couleurs fidèles à la réalité. Chez Samsung, ce chiffre a normalement tendance à dépasser assez largement le seuil de 4. Autrement dit, le Galaxy Z Flip 5 est plutôt fidèle à la réalité, même si, en HDR, le Delta E moyen sur le DCI-P3 monte à 6,39 (rien d’inquiétant).
Notez aussi une température moyenne tirant très légèrement sur le bleu en montant à 6704 K quand l’équilibre est plutôt situé à 6500 K. Vous pouvez toujours personnaliser l’affichage du mode Vif en réglant le curseur d’un cran vers le rouge pour profiter de ce que l’on estime être le réglage optimal.
Si vous passez sur le mode Naturel, vous risqueriez d’être un peu déçu. Non seulement on a une moins bonne pluralité des couleurs (71 % du DCI-P3), mais en plus on souffre aussi d’une moins bonne fidélité.
Logiciel : des interactions bien pensées, mais incomplètes
Android 13 et One UI 5.1.1 au programme sur Galaxy Z Flip 5. On retrouve la patte de l’interface Samsung avec un design soigné, un beau lot de personnalisations et une bonne fluidité. Chez Frandroid — et comme la majorité de nos lecteurs et lectrices –, nous apprécions beaucoup cette expérience logicielle. Je ne m’attarderai donc pas trop sur ces généralités et je vais tout de suite vous parler des spécificités de l’écran externe.
Il faut à ce titre préciser quelques informations : Samsung veut que cet écran externe reste essentiellement consultatif. Le fait qu’il devienne plus grand permet plus d’interactions, mais la marque ne veut pas vous inciter à en faire votre écran principal. C’est pourquoi, contrairement à un Motorola Razr 40 Ultra, ce Galaxy Z Flip 5 ne donne pas accès à l’entièreté du système lorsqu’il est fermé.
Sur la dalle extérieure, seules quelques interactions sont possibles :
- consulter les notifications ;
- modifier quelques paramètres rapides (dont la luminosité par exemple) ;
- changer de fond d’écran ;
- prendre une photo ;
- utiliser les nombreux widgets mis à disposition ;
- ouvrir une poignée d’applications compatibles.
Ce qu’on aime sur l’écran externe
Dans cette liste, j’ai particulièrement apprécié le travail fait sur les widgets. Que ce soit pour régler mon alarme, vérifier la météo avant de sortir, vérifier mon agenda, c’est très bien pensé. La prise de photo est aussi très confortable avec cet écran externe. On profite ainsi à la fois des meilleurs capteurs photo et d’un retour visuel assez grand pour être pertinent.
Parmi les applications utilisables sur cet écran externe, il y en a notamment deux qui m’ont particulièrement plu : WhatsApp et Google Maps. La première, car je pouvais répondre rapidement à certains proches sans avoir à plisser les yeux pour lire leurs messages. C’est valable aussi pour les applications SMS/RCS Google et Samsung, également disponibles sur cette dalle, mais j’utilise beaucoup plus souvent l’app de messagerie de Meta.
Quant à Google Maps, le fait de pouvoir jeter un coup d’œil rapidement à mon itinéraire avec un bon confort visuel est un réel plaisir pendant un trajet. C’est simple, efficace, pratique. Je dis oui.
Notons aussi le caractère très intuitif de l’interface de l’écran externe. Au bout d’une minute, on maîtrise bien tout ce qu’il faut : le volet gauche pour les notifications, un glissement vers le bas pour les paramètres rapides et une navigation vers la droite pour accéder aux widgets et applications. Aussi, un pincement permet d’afficher une vue d’ensemble des différentes fenêtres disponibles sur cet écran d’externe.
Avant de passer aux choses qui fâchent, j’aimerais souligner deux autres détails positifs : les tâches de fond qui s’affichent dans une petite barre au niveau de l’excroissance sur la gauche des caméras. Ainsi, une musique en cours de lecture apparaitra à ce niveau-là. Cliquez dessus et vous accédez à un petit panneau de contrôle. Pratique.
L’autre élément à saluer concerne la personnalisation du fond d’écran. Restez appuyer dessus pour avoir accès à un catalogue sympa dans lequel vous trouverez sans des styles qui vous plaisent. En plus de ça, un menu dédié à l’écran externe permet de personnaliser le fond d’écran avec une assez grande liberté.
Ce qu’on n’aime pas sur l’écran externe
Tout d’abord, même si l’on peut comprendre la philosophie de Samsung, le très faible nombre d’applications disponibles sur l’écran externe du Galaxy Z Flip 5 reste frustrant. Pourquoi proposer Netflix sur cette dalle (ce qui n’a que très peu d’intérêt) et pas déjà des Gmail ou Outlook ? On aurait aussi aimé voir la galerie d’ores et déjà disponible.
Je me suis retrouvé à vouloir montrer quelques photos à des amis sans ouvrir le smartphone, car ça me semblait un usage naturel. Or, il n’est possible de voir que les quelques photos que vous venez tout juste de capturer.
Samsung promet que la liste des applications compatibles va s’étoffer. Reste à savoir à quelle vitesse. On a envie de croire que la marque fera le travail de fond nécessaire assez rapidement pour convaincre pléthore de développeurs d’optimiser leurs apps pour cet écran externe. Croisons les doigts pour que des mises à jour arrivent sans trop tarder.
En attendant, sachez qu’il faut autoriser les apps compatibles à s’afficher sur l’écran externe en passant par une option dédiée dans les fonctions expérimentales Labs. Vous pouvez aussi utiliser l’astuce Good Lock pour afficher n’importe quelle app installée sur votre Flip — mais c’est un peu du bricolage.
Autre comportement qui me chafouine : j’ai configuré le clavier Google Gboard sur le Galaxy Z Flip 5, mais comme il n’est pas optimisé pour l’écran externe, le téléphone force l’affichage du clavier Samsung sur cette dalle. Un manque de cohérence qui fait grincer des dents.
Une interface convaincante
Du reste, l’interface du Galaxy Z Flip 5 est très agréable. On a toujours droit au Flex Mode pour une utilisation adaptée à la position assise du smartphone. Notez d’ailleurs que, dans ce cadre-là, vous pouvez forcer l’affichage d’un panneau de contrôle sur les applications de votre choix. Et vous pouvez personnaliser le panneau de contrôle en question en y ajoutant quelques boutons pratiques. Là aussi, vous trouverez votre bonheur dans les options Labs du téléphone.
Widevine L1 est de la partie pour garantir des flux HD sur les plateformes SVoD. Enfin, Samsung fait plaisir en promettant quatre mises à jour majeures d’Android et cinq années de suivi logiciel pour les patchs de sécurité (le dernier date de juillet au moment d’écrire ces lignes début août). Point négatif : pas de mode DeX possible sur ce modèle.
Audio : on est bon sur le volume
Le Galaxy Z Flip 5 sait se montrer puissant en termes de niveau sonore. C’est toujours bon à prendre, même si le haut-parleur du bas balance très clairement plus que son homologue du haut. Le son est assez équilibré, même s’il ne faut évidemment pas avoir trop d’espoirs d’entendre distinctement les basses. Comme sur à peu près tous les smartphones du monde, celles-ci sont bien ténues.
L’écoute au casque est très agréable chez Samsung qui fournit plusieurs options de personnalisation dans son interface One UI. Vous aurez notamment droit à un égaliseur et à une qualité Dolby Atmos pour un confort au top. Amusez-vous aussi avec la fonction Adapt Sound qui ajuste le son selon votre âge (car l’audition d’une personne évolue avec le temps). Je n’ai jamais été particulièrement soufflé par cette option, mais elle mérite d’y faire un petit tour.
On veut plus de polyvalence photo !
Disons-le d’emblée : je n’aurais pas énormément de choses à vous dire sur la photo. Mon retour d’expérience peut tenir en quelques mots : bonne qualité, polyvalence insuffisante.
Difficile de parler de capteurs photo arrière (puisqu’ils se retrouvent à l’avant au format replié), mais les deux caméras du côté de l’écran externe propose chacune une définition de 12 Mpx pour des prises de vue grand-angle (f/1,8) et ultra grand-angle (f/2,2).
On obtient ainsi des clichés très jolis et parfaitement dans la veine de ce que Samsung fait depuis des années. À savoir, des couleurs chaudes et promptes à une dose non négligeable de saturation pour flatter l’œil. Avec le Galaxy Z Flip 5, comme avec de nombreux smartphones de la marque, il n’y a pas besoin de retoucher la photo dans tous les sens avant de la poster sur Instagram. C’est ce que la majorité des personnes aiment et le constructeur le sait. En outre, la dynamique est, dans la majorité des cas, efficacement gérée pour ne pas avoir de zones bouchées dans le rendu.
Les mêmes commentaires s’appliquent sur les clichés de nuit avec, d’ailleurs, une propension à grandement éclairer la scène avec un mode nuit qui s’active de lui-même.
Si cela vous embête, vous pouvez évidemment gérer l’exposition et la mise au point avec quelques glissements de doigts sur l’écran. Surtout, vous pouvez facilement désactiver le mode nuit pour une atmosphère plus feutrée. À titre personnel, je préfère laisser le mode nuit actif, mais j’apprécie cette liberté de choisir selon la situation.
L’ultra grand-angle se montre efficace dans les bonnes conditions lumineuses, mais il suffit de jeter un œil plus scrutateur pour tout de suite se rendre compte qu’il sacrifie, mine de rien, plusieurs détails dans la photo. Autrement dit, n’en abusez pas trop et préférez, dans la mesure du possible, l’utilisation du capteur principal. La nuit, ce mode de prise de vue tente tant bien que mal de limiter les dégâts, mais on sent très clairement qu’il est mis en difficulté sur le piqué.
Pour les portraits, si le Galaxy Z Flip 5 n’est pas le meilleur du monde dans ce domaine, il fait du très bon travail pour mettre en avant la personne photographiée et il faut regarder un peu dans les détails pour se rendre compte que la délimitation avec l’arrière-plan flou n’est pas toujours d’une précision extrême. Mais c’est du pinaillage.
J’en profite au passage pour signaler le fait que l’on profite d’un mode portrait sans concession sur les selfies si on réalise la photo avec le Flip fermé pour profiter de la meilleure caméra. Cependant, il faut noter un comportement assez rigolo du téléphone si vous prenez un selfie en mode portrait avec deux personnes prenant la pose. Le smartphone fera automatiquement la mise au point sur les deux visages si vous réalisez le cliché avec le capteur intégré dans le poinçon de l’écran interne, mais ne mettra en avant qu’une seule personne si vous faites la photo avec le capteur principal.
Cela se change facilement après la prise de vue avec l’option permettant de modifier le flou d’arrière-plan, mais c’est bon à savoir : ouvert ou fermé, le smartphone fera différents choix sur vos photos.
Parlons-en justement des selfies. Le capteur frontal intégré en haut de l’écran interne fait du très bon travail dans l’ensemble avec sa définition de 10 Mpx et une ouverture à f/2,4.
Cependant, je recommande chaudement de prendre vos selfies en fermant le Galaxy Z Flip 5. Vous profiterez alors du capteur principal sensiblement plus doué pour chercher les détails dans la photo pour un rendu plus net de l’image.
Passons enfin au détail qui fâche un peu : l’absence de zoom optique. C’est une réelle frustration difficile à digérer sur un smartphone à plus de 1000 euros avec un ADN très fashion. En effet, on sait que le Galaxy Z Flip 5 ne s’adresse pas à des power users en quête d’un téléphone ultra autonome et on est donc prêt à être tolérant sur ce point. En revanche, le téléphone s’adresse à des personnes sensibles aux questions d’esthétisme et la notion de lifestyle est souvent mise en avant. À cet égard, il faut être plus costaud sur la photo et donc plus polyvalent.
Sur le Galaxy Z Flip 5, j’ai dû me contenter d’un zoom numérique pour voir certains éléments de plus près. Or, j’ai souvent été assez déçu du rendu. Regardez par exemple l’image ci-après, les détails ne ressortent pas du tout et se perdent dans une mélasse peu ragoûtante. Dommage.
On comprend les contraintes physiques qui empêchent Samsung de glisser un téléobjectif efficace dans un espace aussi restreint, mais on espère que le géant coréen saura trouver la bonne solution assez rapidement.
Côté vidéo, vous pouvez filmer jusqu’en 4K à 60 images par seconde avec la caméra principale.
La 4K 60p est toujours disponible pour les vidéos selfies réalisées avec le capteur frontal intégré dans le poinçon de l’écran.
Rappelez- vous aussi que vous pouvez profiter d’une très bonne stabilité en posant le smartphone en position assise lors de vos prises de vue. Cette fonction trépied est vraiment pratique.
Performances au top, mais attention à la chauffe
Avec un Snapragon 8 Gen 2 que Qualcomm a spécifiquement optimisé pour Samsung, on a affaire à des performances de haut vol. Tout est rapide, fluide, efficace. Je n’ai pas eu à me plaindre de ce côté-là. Je n’ai pas observé le moindre ralentissement, même sur des jeux complexes à gérer comme Fortnite ou Genshin Impact.
D’ailleurs, sur Fortnite, vous avez une option inutile permettant de monter à 90 images par seconde avec une qualité d’image médiocre. Je vous conseille cependant de profiter de la qualité graphique maximale (Épique) en 60 FPS, c’est un régal visuel. Pour vos mains, ce retour positif est un peu moins vrai puisque le smartphone chauffe assez vite quand on le pousse dans ce genre de retranchement.
Jamais rien de bien vilain, mais j’avais quand même la main moite après des parties de 15 ou 20 minutes. Notez que je parle de main au singulier. C’est parce qu’il n’y a qu’une moitié du téléphone — côté écran externe — qui faisait grimper ainsi le thermomètre.
Même retour sur Genshin Impact. Des parties sans aucun heurt, mais un téléphone qui chauffe considérablement sans pour autant dépasser les bornes. Je dois signaler aussi que vos premières heures d’utilisation du smartphone seront aussi propices à cette chauffe. Les téléchargements successifs d’applications et des tâches comme la synchronisation des médias sur WhatsApp tendent à éprouver le téléphone.
Modèle | Samsung Galaxy Z Flip 5 | Samsung Galaxy S23 Ultra | Motorola Razr 40 Ultra | Samsung Galaxy Z Fold 5 |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 1419679 | 1525434 | 847774 | 1502474 |
AnTuTu CPU | 386849 | 387601 | 308897 | 385923 |
AnTuTu GPU | 501625 | 626189 | 128616 | 546077 |
AnTuTu MEM | 295468 | 256166 | 180221 | 300001 |
AnTuTu UX | 235737 | 255478 | 230040 | 270473 |
PC Mark 3.0 | 14582 | 15899 | 9831 | 14801 |
3DMark Wild Life | N/C | N/C | 4738 | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | N/C | N/C | 28 FPS | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 3729 | 3781 | 1231 | 3738 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 22.30 FPS | 23 FPS | 7 FPS | 22 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 90 / 61 FPS | 97 / 70 FPS | 27 / 10 FPS | 59 / 53 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 77 / 75 FPS | 108 / 126 FPS | 36 / 48 FPS | 56 / 85 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 115 / 154 FPS | 120 / 303 FPS | 102 / 141 FPS | 108 / 179 FPS |
Geekbench 5 Single-core | N/C | 1538 | N/C | N/C |
Geekbench 5 Multi-core | N/C | 5036 | N/C | N/C |
Geekbench 5 Compute | N/C | 9588 | N/C | N/C |
Geekbench 6 Single-core | 2004 | N/C | N/C | 1985 |
Geekbench 6 Multi-core | 5174 | N/C | N/C | 5201 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 9475 | N/C | N/C | 9690 |
Lecture / écriture séquentielle | 3393 / 2076 Mo/s | 3011 / 1743 Mo/s | 1629 / 1313 Mo/s | 3142 / 1751 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 112144 / 41104 IOPS | 109659 / 38793 IOPS | 68150 / 83499 IOPS | 112269 / 45857 IOPS |
Les benchmarks montrent que le Galaxy Z Flip 5 s’inscrit parfaitement dans les performances attendues sur un modèle haut de gamme équipé du SD8 Gen 2. Il est un tantinet en dessous de la bête Galaxy S23 Ultra. Rien de bien surprenant.
Batterie : n’en demandez pas trop
On sait qu’il ne faut pas s’attendre à une autonomie monstrueuse sur ce Samsung Galaxy Z Flip 5 équipé d’une modeste batterie de 3700 mAh. Pas de surprise donc à le voir bien fatigué après une bonne journée d’utilisation relativement active avec l’ouverture d’une quinzaine d’applications en tous genres, deux à trois heures d’écoute de musique, envoi d’une vingtaine de messages, prises de quelques photos ou encore 40 minutes passées sur TikTok.
Avec ce genre d’activités, je me levais à 100 % vers le coup de 7 h 20 et j’arrivais à environ 5 % vers 23 heures. Précision très importante : j’ai plutôt bien alterné entre écran interne et écran externe. À vrai dire, toutes mes interactions sur WhatsApp et presque toutes celles sur YouTube Music sur de telles journées se faisaient sans ouvrir le Galaxy Z Flip 5.
Retenez donc que si vous pensez alterner comme moi entre les deux écrans et que vous n’êtes pas du genre à passer énormément de temps à réaliser des tâches ardues sur votre téléphone, vous saurez très probablement vous satisfaire de l’autonomie de ce Galaxy Z Flip 5.
En revanche, si vous voyez votre smartphone comme un outil de productivité à part entière ou que vous êtes du genre à partir sur de longues parties de jeux 3D, je vous conseille fortement de passer votre chemin. L’autonomie de ce Flip est correcte, mais ce n’est clairement pas l’atout phare de l’appareil.
Soumis à notre protocole de test ViSer, qu’on ne peut lancer que sur l’écran interne — car on n’a pas accès à tout le système sur la dalle externe –, le Galaxy Z Flip 5 n’est pas très reluisant dans cet exercice. Il résiste pendant 8 heures et 56 minutes avant de rendre les armes. C’est un résultat très faible qui prouve que ce smartphone n’est pas fait pour un usage prolongé et intensif sur l’écran principal. Un sérieux frein pour les power users. Mais ces derniers se tournent sans doute déjà vers le Fold 5, le S23 Ultra ou un des iPhone 14 Pro de toute manière.
Autre élément bloquant : la charge limitée à 25 W. Et en plus, il faut VRAIMENT privilégier les chargeurs Samsung pour ne pas attendre trop longtemps. Avec le bloc 45 W de mon Dell XPS 13, je pars pour près de deux heures de charge à chaque fois. Avec un chargeur 25 W produit par Samsung, j’arrive à descendre à environ 1 h 10 pour passer de 5 à 100 % d’énergie. C’est vraiment long pour une si petite batterie !
Réseau et communication
Le Samsung Galaxy Z Flip 5 a beau se plier, il n’oublie pas comment bien téléphoner. Les appels sont bien gérés, la personne à l’autre bout du fil perçoit bien la voix et les bruits parasites sont bien filtrés. Attention, le smartphone peut avoir besoin d’une demi-seconde pour bien atténuer un son alentour. Votre interlocuteur pourra donc parfois entendre ce qui se passe autour de vous lorsque vous êtes en extérieur, mais jamais de manière dérangeante. Dans ces cas-là, la compression de votre voix restera assez légère.
Pendant mon utilisation du téléphone, j’ai pu me connecter au réseau 4G et 5G d’Orange en région parisienne sans rencontrer le moindre souci. Notez aussi que le téléphone est compatible avec le Wi-Fi 6E. Enfin, pour la géolocalisation, un seul problème de précision est survenu à la sortie d’une station de métro : il m’a fallu attendre bien une minute pleine avant de voir mon point correctement placé sur le plan.
Prix et date de sortie
Le Samsung Galaxy Z Flip 5 est commercialisé à partir du 11 août 2023 au prix de 1199 euros pour la version de base à 256 Go de stockage. Il y a aussi une version à 512 Go qui s’affiche à 1339 euros. Chez les revendeurs classiques, vous trouverez trois coloris glossy crème, lavande et vert d’eau. Notez qu’en exclusivité sur le site marchand de Samsung, il y a les versions mates déclinées en argent, jaune, cobalt et vert.
Questions fréquentes
Samsung Galaxy Z Flip 5Est-ce que le Samsung Galaxy Z Flip 5 est waterproof ?
Le Galaxy Z Flip 5 est certifié IPx8. Cela signifie qu’il est résistant à l’eau douce jusqu’à une profondeur de 1,5 m et pendant 30 minutes. Il reste déconseillé de l’immerger dans une piscine chlorée, dans de l’eau salée ou si la pression est très forte (sous un jet d’eau par exemple).
Quelle est la principale nouveauté du Galaxy Z Flip 5 ?
Le principal ajout du Z Flip 5 par rapport au Galaxy Z Flip 4 est son écran externe. Bien plus grand (3,4 pouces contre 1,9 pouce), il permet de véritables interactions et non plus seulement de la consultation de notifications.
On peut également citer la nouvelle charnière qui amincit le design.
Quelles sont les couleurs du Galaxy Z Flip 5 ?
Le Samsung Galaxy Z Flip 5 est disponible en vert d’eau, graphite (noir), (blanc) crème et en lavande.
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