Présentés en grande pompe le 17 janvier 2024, les nouveaux Samsung Galaxy S24 affichent de grandes ambitions. Cette nouvelle gamme inaugure Galaxy AI, les nouvelles fonctions logicielles de la marque basées sur l’intelligence artificielle. Un grand projet qui positionne ces trois smartphones comme les premiers représentants d’une nouvelle ère.
Mais est-ce réellement le cas ? La différence est-elle flagrante ? Les autres points n’ont-ils pas été délaissés ? On vous dit tout dans ce test du Galaxy S24, le plus petit de la fratrie.
Fiche technique
Modèle | Samsung Galaxy S24 |
---|---|
Dimensions | 70,6 mm x 147 mm x 7,6 mm |
Interface constructeur | One UI |
Taille de l’écran | 6,2 pouces |
Définition | 2340 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 418 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Samsung Exynos 2400 |
Stockage interne | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 12 Mp Capteur 3 : 10 Mp |
Capteur photo frontal | 12 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 8K@30fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.3 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4000 mAh |
Poids | 167 g |
Couleurs | Noir, Argent, Bleu, Crème |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un Samsung Galaxy S24 prêté à la rédaction par la marque.
Un design inspiré d’Apple
Une nouvelle fois, Apple impose son style. Voilà que la nouvelle tendance inspirée de l’iPhone arrive chez Samsung sur la gamme Galaxy S24 qui possède désormais des tranches droites plutôt qu’arrondies. Que l’on aime ou non, on ne peut s’empêcher de trouver qu’il est dommage que le numéro un (ex-numéro un ?) se sente obligé de suivre les tendances alors qu’il a déjà une patte bien à lui qui ne démérite pas.
Bien sûr, on peut citer de nombreux avantages à ce design. Non seulement c’est un gain de place pour les entrailles du téléphone, mais en plus la préhension s’en voit particulièrement assurée. Autre petit point amusant : on peut poser le téléphone sur n’importe quelle tranche, il tient debout sans sourciller. Pratique pour prendre une photo de groupe par exemple.
À titre personnel, j’y trouve cependant un défaut : les arêtes saillantes peuvent se montrer désagréables lors d’une utilisation prolongée en fonction de votre prise en main… Mais tout le monde n’aura pas le même ressenti, cela dépend de la prise.
En dehors de ce changement majeur, Samsung garde son excellent niveau de finitions. Le dos mat est magnifique, n’accrochant aucunement les traces de doigts, c’est très appréciable, et ses trois objectifs sont discrètement intégrés avec une excellente homogénéité. L’ensemble respire la solidité et le revêtement Gorilla Glass Victus 2 promet de protéger le téléphone contre certains chocs et les rayures les moins féroces. Il est par ailleurs certifié IP68, garantissant de sa résistance à l’eau et à la poussière. Le cadre en titane en revanche est réservé à l’ultra haut de gamme et les Galaxy S24 « standards » doivent se contenter d’aluminium. Samsung promet néanmoins une résistance accrue de 10 % par rapport à la génération précédente… ce que nous n’avons bien évidemment pas pu tester sur un téléphone de prêt.
L’aspect premium du téléphone est tout aussi présent à l’avant avec ses bordures d’écran très fines et uniformes. Par d’écran incurvé ici en revanche, ni même de verre 3,5D, on est en présence d’une surface parfaitement plane (pour mon plus grand plaisir, je l’admets).
Pour ce qui est de l’ergonomie, la petite taille du téléphone (70,6 x 147 x 7,6 mm) aide beaucoup. Ses boutons sont tous facilement accessibles, même s’il faut tendre un peu le pouce pour monter le volume. Et avec ses 167 grammes sur la balance, il ne viendra pas déformer vos poches. Autour de moi, les avis semblent unanimes au moins sur un point : le format est aussi mignon qu’agréable.
Un écran très lumineux
L’écran du Galaxy S24 connait de nombreux changements cette année. Outre le fait qu’il soit plat et légèrement plus grand (6,2 pouces au lieu de 6,1), c’est également le premier Galaxy S standard à posséder une dalle Oled LTPO lui permettant d’abaisser sa fréquence d’affichage jusqu’à 1 Hz, avec toujours un maximum à 120 Hz. Sa définition reste cependant en Full HD+ (2340 x 1080 pixels), soit une densité de 415 PPP.
Surtout, cette dalle affiche une luminosité grandiose garantissant une bonne lecture même en plein soleil. Lors de nos tests, nous avons mesuré un pic à 2376 cd/m² en HDR et jusqu’à 1309 sur une utilisation traditionnelle. Cette dalle signée Samsung Display est néanmoins utilisée chez d’autres constructeurs cette année et on retrouve donc des performances similaires sur le OnePlus 12 par exemple. Il est dommage que Samsung ait réservé son impressionnant traitement antireflet à son Galaxy S24 Ultra, c’est un argument de taille.
Du côté de la reproduction des couleurs, on note que le spectre DCI-P3 n’est pas entièrement couvert selon nos mesures : 88,3 % en mode Vif et 84,5 % en mode Naturel. Fort heureusement, le spectre sRGB est quant à lui bien couvert (avec respectivement 131,8 % et 126 % selon le mode d’affichage). Le BT2020, très exigeant, n’est quant à lui couvert qu’à 59,7 % au mieux. On a vu mieux.
Précisons que nous avons mesuré sur le spectre DCI-P3 un écart de couleur (delta E) de 3,72 en mode Vif et de 2,91 en mode Naturel et une température des couleurs au mieux à 6941 K. Si ce sont là des résultats que l’on pourrait qualifier de « pas mal », ils dénotent d’un léger écart entre la couleur affichée et la couleur attendue, avec une tendance à tirer vers les tons froids. En 2024, des téléphones bien moins chers font tout aussi bien, voire mieux, sur ce point, même s’il est possible de régler la balance des blancs sur le mode Vif.
Très inspiré du True Tone de l’iPhone, le « ton des couleurs adaptatif » ajuste par ailleurs la colorimétrie en fonction de la luminosité ambiante pour donner une impression d’uniformité au fil de la journée. C’est plutôt appréciable, même si on préférera le décocher pour des actions nécessitant une calibration aux petits oignons (de la retouche photo par exemple).
Android 14, One UI 6, des mises à jour à gogo et de l’IA
Du point de vue logiciel, il est difficile de faire mieux que Samsung en 2024. Tournant nativement sous Android 14, le Galaxy S24 profite bien évidemment de One UI 6.1, la dernière version de l’interface de Samsung (avec le patch de sécurité de janvier 2024). Mieux encore : il est le premier — avec les Pixel 8 — à proposer certaines fonctionnalités d’intelligence artificielle de Google, ainsi que ses propres améliorations dans le domaine, Galaxy AI.
Autre énorme point fort : avec ses sept ans de mises à jour majeures garantis, le Galaxy S24 a tout pour rester votre compagnon principal pendant très longtemps. Acheter un smartphone Samsung, c’est une sorte d’investissement. À l’heure actuelle, seuls Google et Apple font aussi bien.
Pour plus de détails sur l’ensemble, je vous invite à lire le test très complet du Galaxy S24 Ultra par Omar. J’ajouterai seulement que le plus gros défaut de certaines de ces fonctionnalités est qu’il faut se rappeler qu’elles existent. Autant certaines sont bien mises en avant (celles intégrées au clavier ou la traduction des appels), mais pas toutes (la traduction des discussions ou « Entourer pour Rechercher »). C’est avant tout un coup de main à prendre, un peu comme pour la navigation par gestes.
À titre personnel, j’apprécie beaucoup One UI, son organisation claire et ses très nombreuses options de personnalisation. Ayant l’habitude d’un Pixel au quotidien, j’aime tout particulièrement le fait que les tuiles Wi-Fi et Réseau Mobile des paramètres rapides soient séparées. La barre latérale d’applications (sorte de dossier accessible en permanence) est également bien pratique.
Deux bémols sont néanmoins à souligner sur cette copie quasi parfaite : le tiroir d’applications défile horizontalement alors qu’il s’ouvre verticalement, ce qui oblige à changer de mouvement (mais c’est une question d’habitude), et les applications préinstallées. Ce que l’on peut excuse sur un téléphone à 200 euros ne se digère pas sur un appareil à près de 1000 euros. En l’occurrence, on a de nombreuses applications Samsung qui viennent soit dédoubler celles de Google, soit servir dans des cas très précis (Shop, SmartThings, Wearables, Internet, Health, Messages…), celles de Microsoft (365, OneDrive, LinkedIn, Outlook), ainsi que Spotify et Netflix. C’est beaucoup trop, surtout quand le widget météo affiche des messages approximatifs à base de « ce/cet/cette cette nuit » (sic).
L’interface du Galaxy S24 est donc un condensé de ce qui se fait le mieux, mais avec une mise en avant trop importante des partenaires de Samsung et de son propre écosystème au détriment de l’ouverture. Le fait d’avoir des boutons dédiés à SmartView et SmartThings dans les paramètres rapides à la place de Google Cast et Google Home (qui fonctionnent avec des appareils non Samsung) est un bon exemple de cela. C’est d’autant plus dommage qu’avec les Modes et les Routines, le Galaxy S24 propose des automatismes qui peuvent vraiment faciliter la vie.
Un capteur d’empreinte efficace
Samsung a souvent été critiqué pour ses animations trop lentes, créant un effet de latence lors du déverrouillage du téléphone. Ici, force est de constater que ce n’est absolument pas le cas. Le capteur d’empreintes, positionné à bonne hauteur sous l’écran pour tomber parfaitement sous le doigt, est d’une réactivité exemplaire. Non seulement il est très précis, mais il déverrouille le Galaxy S24 à une vitesse impressionnante.
L’Exynos 2400 n’est toujours pas à la hauteur
Après une année à goûter au Snapdragon, voilà que Samsung revient avec ses puces maison sur les Galaxy S24 et S24+, réservant celle de Qualcomm à son Galaxy S24 Ultra. Quant à la mémoire vive, elle est plafonnée à 8 Go.
Modèle | Samsung Galaxy S24 | Samsung Galaxy S23 | Samsung Galaxy S24 Ultra |
---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 1722457 | 1555310 | 1875639 |
AnTuTu CPU | 427031 | 383621 | 457922 |
AnTuTu GPU | 680048 | 626006 | 741621 |
AnTuTu MEM | 323844 | 267603 | 366871 |
AnTuTu UX | 291534 | 278080 | 309225 |
PC Mark 3.0 | 18232 | 15255 | 17957 |
3DMark Wild Life | 8907 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | 53 FPS | N/C | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 4294 | 3825 | 4571 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 25.71 FPS | 23 FPS | 27.38 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 96 / 65 FPS | 94 / 63 FPS | 99 / 83 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 99 / 111 FPS | 101 / 119 FPS | 105 / 132 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 119 / 248 FPS | 120 / 263 FPS | 120 / 338 FPS |
Geekbench 5 Single-core | N/C | 1526 | N/C |
Geekbench 5 Multi-core | N/C | 4591 | N/C |
Geekbench 5 Compute | N/C | 10892 | N/C |
Geekbench 6 Single-core | 2072 | 1995 | 1985 |
Geekbench 6 Multi-core | 6565 | 5166 | 6409 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 15568 | 8751 | 17263 |
Lecture / écriture séquentielle | 2170 / 996 Mo/s | 3184 / 545 Mo/s | 2500 / 1190 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | N/C | 112687 / 40250 IOPS | N/C |
Sur le papier, cette puce n’a pas à rougir. Les benchmarks synthétiques propres aux calculs sur le CPU par exemple (PC Mark et Geekbench) montrent des performances plus élevées que sur la puce de Qualcomm. C’est donc plutôt sur la partie GPU que l’Exynos va montrer quelques signes de faiblesse, avec une évolution plus faible sur le papier.
Dans la pratique, c’est mi-figue, mi-raison. Contrairement à l’Exynos 2200 du Galaxy S22, l’Exynos 2400 tient parfaitement la route sur certains jeux gourmands. Sur Genshin Impact par exemple, j’ai pu jouer avec tous les effets visuels poussés au maximum en tournant de 58 à 60 FPS. Ce n’est que lors des changements de zone que j’ai ressenti de légères chutes de framerate, mais en restant tout de même entre 52 et 55 FPS.
Sur Fortnite, c’est une autre limonade en revanche. Avec la qualité réglée sur Épique et la résolution 3D à 100 %, le framerate descend régulièrement à 20 FPS lors des combats. Gênant pour réaliser vos plus beaux TOP 1. Même en redescendant la résolution 3D à 75 % ou en réglant les graphismes en Élevé (avec résolution à 100 %), on souffre encore de baisses (moins fréquentes) entre 25 et 40 FPS.
Concernant la chauffe, Samsung annonce l’intégration d’une chambre à vapeur 1,5x plus grande que sur la génération précédente. En soi, au vu des performances, le Galaxy S24 ne chauffe pas beaucoup, mais on sent tout de même une montée en chaleur en jouant. Rien qui empêche de jouer, mais cela a un impact sur la batterie qui diminue fortement dès qu’on joue. Notons par ailleurs que la chauffe se ressent parfois sur des usages a priori beaucoup moins gourmands, comme un transfert de fichiers via Quick Share.
Clairement, le GPU du Galaxy S24 n’est pas totalement à la hauteur des attentes sur cette gamme de prix. À quoi peut-on réellement s’attendre dans sept ans ?
Photo : une mise au point est nécessaire
Avec la hausse de qualité générale sur le marché des smartphones, la photo reste bien souvent le point de différenciation du haut de gamme. Et, côté photo, le Galaxy S24 est évidemment moins bien pourvu que le modèle Ultra, mais à quel point ? Voici sa configuration :
- Grand-angle (23 mm) : 50 Mpx, f/1,8 ;
- Ultra grand-angle (13 mm) : 12 Mpx, f/2,2 ;
- Téléobjectif x3 (69 mm) : 10 Mpx, f/2,4 ;
- Selfie : 12 Mpx, f/2,2.
Ça, c’est pour les chiffres, mais ils ne veulent rien dire à eux seuls. Sur smartphone, entre les algorithmes de traitement et la qualité de l’autofocus, un même capteur peut donner des résultats bien différents. Et justement, l’autofocus m’a plutôt déçu ici. Pour illustrer cela, laissez-moi vous présenter la merveilleuse Mina.
N’est-elle pas magnifique ? Non, ne prenez pas la peine de répondre, j’ai déjà mon avis sur la question et vous ne m’en ferez pas changer. Quoi qu’il en soit, cette photo lui rend plutôt hommage ; le Galaxy S24 a réussi à bien capturer les différentes nuances de son pelage, les zones d’ombre et de lumière jusque dans le reflet de ses yeux ou la texture de son adorable petite truffe. On pourrait arguer qu’en augmentant légèrement les micro-contrastes, on obtiendrait un effet de netteté plus marqué.
Maintenant, changeons d’angle. Ce coup-ci, une partie de sa bouille d’amour est à moitié plongée dans l’ombre, rendant la photo plus difficile à exposer puisque son pelage blanc est aussi lumineux que les habits d’un torero.
Ici, la mise au point semble davantage réalisée sur le haut de son plastron que sur son visage. C’est passable, mais on note tout de même une perte de piqué sur sa truffe, et bien plus encore sur la partie dans l’ombre, où du bruit numérique apparait. Dans son œil gauche (à notre droite donc), on n’est pas loin non plus de perdre des informations. On l’a vu lors du blind test 2023 de MKBHD : les gens ont tendance à préférer les photos plus claires.
Jusque-là, il est difficile de repérer une qualité nous confirmant immédiatement que l’on est en présence d’un smartphone à 900 euros, mais le résultat est plutôt correct. Jusque là. Comme dirait le chef Dumas, « tourne, retourne, comme ça », et…
Ai-je besoin de commenter ce désastre ? Cette photo en pleine extension des coussinets aurait pu être un véritable chef-d’œuvre de naturel (hey redescend un peu le Robert Doisneau de Wish là, elle n’est même pas bien cadrée). Malheureusement, la mise au point s’est faite sur son petit bidou, certes exquis, mais avec pour résultat une binette floue.
Bon. C’est inadmissible pour ma collection, mais peut-être n’est-ce qu’une simple erreur passagère ? Un coup de malchance ponctuel ? Si seulement. Des photos à la mise au point hasardeuse, j’en ai désormais plein ma galerie, c’est frustrant. Mon premier conseil serait donc de déconseiller immédiatement ce téléphone aux personnes ayant des enfants et souhaitant les prendre régulièrement en photo ; avec le mouvement, vous risquez de jeter beaucoup de vos souvenirs. Allez, j’en remets une pour la route, en mode portrait cette fois-ci : notez comme son corps est net alors que ses yeux manquent légèrement de piqué et que son museau est totalement flou.
Sur des paysages, ce problème n’existe évidemment pas. Commençons par le positif : l’exposition est bonne et la gestion de la lumière réussie. Sur l’écran du smartphone, il est généralement difficile de reprocher quoi que ce soit aux clichés capturés.
Dès lors que l’on zoome un peu dans l’image, on s’aperçoit néanmoins que le piqué pourrait être meilleur, notamment lorsqu’on s’écarte du centre de l’image. Le mode HDR a aussi tendance à créer un effet de halo autour de certaines cibles, spécialement avec le ciel en fond. On se retrouve avec un cliché aux tendances surréalistes.
Hugo testant actuellement le OnePlus 12 (dans la même gamme tarifaire), nous avons pu comparer les photos des deux smartphones. Si les couleurs sont mieux rendues chez Samsung (bien qu’un peu trop vives), le piqué est meilleur chez le concurrent chinois. Cela vaut d’ailleurs aussi bien de près que de loin.
Mode nuit
Lorsque les conditions lumineuses se dégradent, les résultats aussi. Encore une fois, le résultat est plutôt bon au premier regard, avec une bonne exposition, mais dès lors que l’on s’attarde sur les détails, on remarque que les faiblesses sont bien présentes. Bruit numérique, couleurs qui bavent, manque de détails, colorimétrie qui vire un peu trop au jaune… si ce n’est jamais catastrophique, on est en droit d’attendre bien mieux d’un téléphone à ce prix.
Mode portrait
En activant, le mode portrait, le bokeh est doux, mais on retrouve les soucis de piqué et de mise au point cités plus haut. Ce n’est (généralement) pas mauvais, mais pas excellent non plus. Sur la photo d’Hugo ci-dessous, il est par exemple plus simple de compter les mailles de son sweat que ses poils de barbe (à l’inverse du OnePlus 12).
Le découpage est également à peaufiner. Pas dramatique, il est inférieur à ce que propose OnePlus. Quant au résultat sur mon chat, je ne comprends toujours pas à l’heure actuelle comment il a supprimé le fond de l’image.
Ultra grand-angle
Sur l’ultra grand-angle, on est dans les standards du marché. Un effort a été fait pour redresser les droites, mais la distorsion liée à la courte focale est encore visible sur les bords. Les visages sont difficilement reconnaissables à une dizaine de mètres. Sur les zones de démarcation, on note des aberrations chromatiques. On perd bon nombre de détails à longue distance…
Mais malgré tout cela, le résultat est une nouvelle fois plutôt correct lorsqu’il est regardé sur l’écran du téléphone et il faut avouer que l’on en attend rarement plus de cette optique en dehors des smartphones à 1500 euros.
Téléobjectif x3
Au risque de me répéter, le téléobjectif x3 présente les mêmes qualités et les mêmes défauts que le grand-angle. La gestion de la lumière est bonne, celle des couleurs aussi et je trouve même qu’il gère bien en basse lumière. En comparaison, le OnePlus 12 propose toutefois un meilleur piqué.
Selfie
En selfie, j’aurais une nouvelle fois apprécié que l’autofocus se concentre sur mes yeux plutôt que sur le fond de l’image, mais je note avec enthousiasme que le mode portrait n’est pas tombé dans le piège et a flouté l’espace entre l’arceau de mon casque et mon crâne.
Audio
La configuration audio du Galaxy S24 reste semblable à ce que l’on retrouve presque partout : pas de port jack, mais deux haut-parleurs situés sur la tranche inférieure pour l’un et au-dessus de l’écran et du module selfie pour l’autre.
À plein volume, le son est convenable, mais on sent que l’ensemble est limité par la taille des haut-parleurs. Sans que ça grésille, les fréquences se mélangent, les basses très faibles et les médiums ont tendance à donner l’impression de vibrer. C’est un peu mieux lorsqu’on règle le volume en dessous de 80 %, mais ça reste plat. Faut-il s’attendre à mieux sur un smartphone de cette taille ? Seuls quelques élus arrivent à réellement tirer leur épingle du jeu.
Au casque, vous trouverez une option Dolby Atmos dans les paramètres du téléphone pour optimiser le son. Lorsqu’on l’active, on note un son légèrement plus riche, on ne crache pas dessus.
Autonomie
L’autonomie du Samsung Galaxy S24 est assurée par une batterie de 4000 mAh non amovible. C’est relativement peu pour un smartphone — la moyenne tourne plutôt autour de 5000 mAh –, mais il présente l’avantage de sa petite taille, moins gourmande en énergie au quotidien. Samsung annonce jusqu’à 25 heures en usage internet (Wi-Fi ou 4G) et jusqu’à 29 heures en lecture vidéo.
En pratique, c’est plus mitigé. Sur de la navigation web, on est bien plus proche de 10 % par heure, soit 10 heures au mieux. Au quotidien, sur un usage essentiellement sédentaire (en Wi-Fi) et simple (réseaux sociaux, navigation web, un peu de musique en arrière-plan, des messageries…), je compte entre 4 heures et 4h30 de temps d’écran sur une charge, ce qui est passable.
Dès lors que l’on tire un peu sur le SoC, le téléphone se met à chauffer et la déperdition d’énergie se ressent. Sur Genshin comme sur Fortnite, comptez 10 % de batterie pour 18 à 20 min. C’est moins bon que le Pixel 8 qui est tout juste au-dessus de la moyenne.
C’est d’ailleurs clairement ce genre d’usage qui affecte l’autonomie du téléphone. Sur notre protocole automatisé SmartViser simulant un usage quotidien, le Galaxy S24 a tenu 13h41, ce qui est 30 minutes de plus que le Galaxy S23 et près d’une heure de plus que le Pixel 8. Il reste évidemment encore assez loin (40 minutes) derrière le Galaxy S24 Ultra. Ce protocole ne fait cependant pas monter le téléphone en température.
Au vu de son petit gabarit, on pourrait plus facilement excuser une autonomie moyenne s’il pouvait au moins se recharger rapidement. En filaire, il est cependant limité à une puissance de 25 W (chargeur non inclus), et à 10 W sans fil.
Comptez environ 1h10 pour une charge complète, avec une progression quasi linéaire. Il est cependant possible d’activer le mode « Protection de la batterie » pour prolonger sa durée de vie, avec trois modes différents : l’un ne chargeant pas au-delà de 80 %, un second adoptant la même technique, mais en remplissant les 20 derniers pour cent avant votre réveil et le dernier qui coupe la charge à 100 % et la reprend à 95 %.
Réseau et communication
Pour ce qui est de la connectivité, le Samsung Galaxy S24 est bien équipé, sans intégrer les tout derniers standards. On a bien de la 4G et de la 5G (dual SIM avec eSIM), du Bluetooth 5.3 et du NFC, mais le Wi-Fi se contente de la norme 6E. C’est déjà très bien et plus que ce que la plupart des utilisateurs pourront utiliser, mais le Wi-Fi 7 étant l’un des arguments du Galaxy S24 Ultra, on aurait apprécié qu’il soit présent sur toute la gamme et non réservé à l’ultra premium. À 900 euros et avec une durée de vie d’au moins sept ans, adopter les dernières normes n’est pas que du luxe.
Au niveau des communications, le Galaxy S24 est tout simplement excellent. Même dans un environnement bruyant ou avec beaucoup de vent, vos interlocuteurs vous entendront parfaitement, sans le moindre parasite. Les algorithmes de suppression de bruit font parfaitement leur travail et seuls les bruits très vifs et brefs (un klaxon par exemple) arrivent à se frayer un chemin, tout en restant nettement en arrière-plan par rapport à la voix.
Prix et date de sortie
Le Samsung Galaxy S24 est proposé à partir de 899 euros (pour 128 Go de stockage) en noir, argent, indigo et crème. Sur la boutique officielle de Samsung, on peut également le trouver en bleu, vert et orange. On apprécie la baisse de prix par rapport à l’année dernière.
Une version 256 Go est aussi disponible au prix de 969 euros. La date de sortie est fixée au 31 janvier.
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