Avec la série S95D déclinée en 55, 65 et 77 pouces, Samsung propose la troisième génération de téléviseurs embarquant la technologie QD-OLED avec un panneau de Quantum Dots voulant offrir une luminosité toujours supérieure aux précédentes, dont la S95C sortie en 2023. Outre, cette luminosité accrue, la grande nouveauté est son traitement antireflet, baptisé Glare Free, permettant d’utiliser le téléviseur dans n’importe quelles conditions d’éclairage sans craindre qu’on ne voie les sources de lumière se refléter dedans, aussi intenses soient-elles. Est-ce pour autant au détriment de l’image ? Nous allons le vérifier.
On peut en outre compter sur l’intégration de la puce NQ4 AI Gen 2 pour la mise à l’échelle des contenus, un traitement audio plus performant, le système Tizen version 8.0 à l’interface graphique légèrement revisitée pour aider à trouver plus rapidement des contenus intéressants et un mode automatique pour les réglages dans les jeux vidéo. Le boîtier externe One Connect avec ses quatre entrées HDMI 2.1 est toujours d’actualité, comme la compatibilité jusqu’à 144 Hz, la disponibilité de 120 chaînes gratuites via Samsung TV Plus et le Dolby Atmos sans fil.
Est-ce pour autant le meilleur téléviseur à ce jour ? La réponse dans notre test et bien plus.
Fiche technique
Modèle | Samsung TQ65S95D |
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Dimensions | 1443,5 mm x 894,4 mm x 267,9 mm |
Définition maximale | 3840 x 2160 pixels |
Taille de l’écran | 65 pouces |
Compatible HDR | HDR10+ |
Ports HDMI | 4 |
Compatible Surround | Dolby Atmos |
Nombre de haut-parleurs | 6 |
Puissance des haut-parleurs | 70 watts |
Sortie audio | Casques, Haut-parleurs, Optique |
Système d’exploitation (OS) | Tizen |
Assistant vocal | Google Assistant, Amazon Alexa, Samsung Bixby |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un modèle TQ65S95D Pro prêté à la rédaction par Samsung.
Le test en vidéo
Design : rectangle parfait dédié à l’image avec boîtier externe One Connect
Si vous cherchez les différences de design entre un téléviseur de la série S95C et celui de la série S95D, sachez qu’il n’y en a pas. Le téléviseur Samsung TQ65S95D reprend exactement les mêmes lignes sobres et efficaces de son prédécesseur. Il se présente sous la forme d’une dalle totalement rectangulaire et complètement plate à l’arrière.
L’écran, de seulement 1 cm d’épaisseur, repose une nouvelle fois sur un pied en métal noir constitué de trois éléments à assembler et permet de maintenir la dalle avec une parfaite stabilité.
Une nouvelle fois, merci au boîtier externe One Connect que l’on trouve également sur d’autres séries haut de gamme de la marque, à l’exception de la série QN900D qui profite d’un boîtier encore plus fin pour mieux s’intégrer. Rappelons que le boîtier One Connect contient toute la partie électronique, dont l’alimentation et les connectiques. Celui-ci est relié au téléviseur par un seul et unique câble. De ce dernier, Samsung livre deux versions : de 40 cm en cas de positionnement du boîtier à l’arrière du pied et de 2,4 m si on veut l’installer dans un meuble ou que l’on souhaite accrocher le téléviseur au mur.
Exactement comme sur la série S95C, la dalle, sur son pied, est surélevée de 6,6 cm exactement, ce qui permet de placer une barre de son dessous. Comptez sur une avancée de 8 cm pour le pied, dans une position centrale avec une largeur de 36 cm et une profondeur de 27 cm.
Comme évoqué un peu plus haut, il est possible d’installer le boîtier One Connect à l’arrière du pied via deux vis prévues à cet effet. Un cache en plastique vient se positionner au niveau des connectiques pour les protéger de la poussière.
Sur le modèle de 65 pouces, l’écran a des bordures noires de 5 mm auxquels il faut rajouter 2 mm de cadre qui finissent la dalle d’une manière particulièrement soignée. Après un examen minutieux de l’écran, nous n’avons pas constaté de défaut de fabrication et pu constater un très haut niveau de finition, digne de son rang du haut de gamme.
Connectiques : tout le nécessaire
Comme sur la précédente série, le boîtier One Connect propose exactement les mêmes connectiques. On retrouve le connecteur pour le câble à relier au téléviseur, un port Ethernet, une sortie audio optique numérique, deux entrées Satellite, une entrée Antenne, un emplacement pour les cartes PCMCIA, trois ports USB-A et quatre entrées HDMI 2.1, dont une compatible eARC. Les entrées HDMI 2.1 supportent toujours les signaux Ultra HD jusqu’à 120 Hz pour les consoles et même jusqu’à 144 Hz pour les PC Gaming dotés d’une carte graphique assez puissante. On apprécie la flexibilité ainsi offerte par ce large panel d’entrées et de sorties, comme chez LG, alors que les marques Panasonic, Sony, Philips, Hisense ou encore TCL sont limitées à deux entrées HDMI 2.1 « pleines fonctions ».
Les prises USB-A permettent de lire directement des contenus multimédias. La prise casque est toujours absente, comme sur les précédentes séries.
Le téléviseur est compatible Bluetooth sur deux canaux et propose également le Wi-Fi, version 5 alors que d’autres fabricants offrent du Wi-Fi 6 plus performant. Si l’assistant vocal Google Assistant était disponible sur la précédente série, ce n’est plus le cas ici. On doit donc se contenter d’Amazon Alexa et Bixby. Au passage, notez aussi que les applications Google Play Films et Google Meet ne sont plus supportées par les TV Samsung.
Pour limiter les risques de marquage, un écran de veille se déclenche automatiquement après deux minutes d’inactivité. De plus, le mode Modification des pixels est activé par défaut pour protéger la dalle. Cette fonction (désactivable) crée un décalage de quelques lignes et quelques colonnes de pixels à l’écran. Régulièrement et de manière automatique, l’image se déplace sur l’écran, mais, rassurez-vous, de manière imperceptible. Sony, Philips et Panasonic utilisent aussi ce principe pour leurs modèles OLED respectifs.
En outre, dans les paramètres, un menu permet de lancer une procédure de nettoyage des pixels, comme sur les TV OLED des autres marques. L’opération peut être exécutée immédiatement ou lorsque le téléviseur est en veille.
Image : douceur, fidélité et une luminosité encore accrue
Le téléviseur Samsung 65S95D (comme ses déclinaisons 55 et 77 pouces) est équipé de la troisième génération de dalle QD-OLED, fournie par Samsung Display. Il s’agit toujours de la technologie QD-OLED qui présente trois sous-pixels en triangle comme on peut le voir sur les photos prises au microscope. Comme sur les précédentes séries, cette structure particulière créée une ligne rouge tout en bas de la surface d’affichage et une verte tout en haut. Pas de panique, c’est invisible à moins de s’approcher à quelques centimètres de l’écran.
La dalle est dotée d’un panneau de Quantum Dots avec des diodes auto-émissives. Grâce à cette configuration, le téléviseur est capable de proposer des angles de vision extrêmement larges, bien supérieurs aux autres modèles OLED (embarquant la technologie concurrente White-OLED fournie par LG Display) et surtout aux TV LCD.
Le téléviseur est équipé d’un processeur pour l’upscaling et l’optimisation audio. Baptisé NQ4 AI Gen 2, il gère notamment la mise à l’échelle. Celle-ci est extrêmement bien réalisée et permet de profiter de contenus SD avec une très haute qualité. Les détails sont extrêmement fins et précis, avec un bon piqué et une atténuation du bruit numérique présent sur certains contenus, pour un rendu, in fine, véritablement exceptionnel.
Nous avons apprécié ce traitement lors du visionnage de la série « Les 100 » diffusée sur Netflix. La compensation de mouvement est également de très haut niveau, sans aucun décrochage à constater, même pour des séquences avec des mouvements très rapides. Rappelons, s’il le fallait, que grâce à la technologie OLED, il n’y a absolument aucun effet de blooming contrairement aux TV LCD.
Cette année, Samsung propose un traitement antireflet réellement exceptionnel qui n’a rien à voir avec celui des précédents. Disons-le sur le champs, cela donne un aspect mat à la dalle. Fini donc l’effet brillant donné par la verrerie utilisée sur d’autres TV, comme la S90D de Samsung. Ce traitement baptisé Glare Free est remarquablement efficace contre toutes les sources de lumière placées devant. Le téléviseur arrive même à gommer de larges baies vitrées traversées par la lumière du soleil en plein après-midi : une véritable prouesse ! Pour autant, l’image n’est pas dénaturée.
Concernant la grande question du contraste, il y a deux cas de figure. Si vous regardez un programme dans une pièce éclairée, la dalle dépourvue du Glare Free renvoie nécessairement les reflets du moindre objet clair placé devant, mais garde des noirs extrêmement profonds. La dalle du S95D ne renvoie aucun reflet, mais les noirs sont moins intenses, moins vibrants. Toutefois, si vous visionnez le même contenu sur les deux dalles dans une obscurité totale, vous ne voyez aucune différence sur le niveau des noirs. Dans les deux cas, les couleurs sont éclatantes et la luminosité est intense.
Globalement, les images produites par le téléviseur sont magnifiques. Elles sont empreintes d’un certain réalisme et d’une très belle profondeur de champ. Les couleurs sont effectivement très vives tout en proposant un rendu naturel. Avec l’aspect mat de la dalle, on pouvait s’attendre à des prestations moindres qu’avec la verrerie des autres séries, mais force est de constater qu’il n’en est rien dans les conditions d’éclairage les plus faibles, voire dans une pièce totalement obscure. Les séquences profitent, au contraire, d’une douceur très agréable à l’œil. En outre, la luminosité est bel et bien au rendez-vous, permettant de profiter d’un très beau spectacle.
Qu’il s’agisse de contenus issus de disques Blu-ray, de services de streaming et de programmes TV, le téléviseur propose une qualité d’image époustouflante. Encore une fois, la colorimétrie est tout à fait juste, le contraste est parfait et les scènes paraissent très naturelles.
Nous n’avons constaté aucun effet de postérisation. La dalle propose des dégradés parfaits.
Le téléviseur propose les modes d’image Standard, Dynamique, Eco, Cinéma et Filmmaker. Le mode Jeu est encore à part, dans les paramètres. De plus, le téléviseur dispose d’une fonction Mode intelligent. Celui-ci permet d’activer deux modes d’image supplémentaires : Optimisé et Confort Visuel. Une fois enclenchés, ces modes utilisent l’intelligence artificielle pour tenter de proposer un rendu plus adapté à l’environnement lumineux de la pièce. Toutefois, l’un comme l’autre applique un traitement numérique qui provoque des décrochages des contours des objets et booste (beaucoup trop) les couleurs ainsi que, semble-t-il, la luminosité. Les couleurs paraissent nettement plus saturées qu’en mode Filmmaker, celui qui permet d’obtenir le rendu le plus proche de la qualité cinéma.
Nous déconseillons vivement d’utiliser ces modes. S’ils apportent un tout petit peu plus de luminosité (seulement pour le mode Confort Visuel), c’est au détriment de la qualité d’image, toujours un rendu cinéma. Ces deux modes sont disponibles pour les scènes SDR et HDR.
Pour des images SDR, c’est le mode Filmmaker qui permet d’obtenir le rendu le plus proche de ce que l’on peut voir au cinéma. Ce dernier permet de respecter la vision du réalisateur.
Pour les mesures, nous avons pris soin de les réaliser dans un environnement totalement obscur en désactivant l’option d’optimisation de la luminosité qui se trouve dans le menu Électricité et économie d’énergie. Notez que cette dernière est automatiquement désactivée lorsque les modes intelligents sont sélectionnés.
Avec le mode Filmmaker, nous avons pu mesurer un excellent calibrage des couleurs en sortie de carton avec un Delta E moyen de 1,88, une valeur nettement inférieure au seuil de 3, sous lequel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre les couleurs affichées et celles demandées par la source. Dans ces conditions, la température des couleurs moyenne est excellente : 6399 K, ce qui est extrêmement proche des 6500 K attendus. Le gamma moyen a été mesuré à 2,3, là aussi très proche aussi de la valeur cible qui est de 2,4 pour des conditions sombres, celles de nos relevés. La ligne de référence est assez bien suivie et régulière.
Le mode Cinéma propose également de très bons réglages avec un Delta E moyen de 1,95, une température de couleurs moyenne de 6395 K et un gamma moyen de 2,3.
Le contraste peut être considéré comme infini étant donné la différence entre la luminosité maximale et les noirs produits par la dalle. La couverture de l’espace colorimétrique rec709 est de 99,9 %, ce qui est parfait.
Pour les programmes HDR, le téléviseur supporte les formats HLG, HDR10 et HDR10+ faisant toujours l’impasse sur le format Dolby Vision, concurrent du HDR10+ (soutenu entre autres par Samsung). On retrouve les mêmes modes d’images que pour les contenus SDR, donc : Standard, Dynamique, Cinéma et Filmmaker. Encore une fois, c’est ce dernier qui propose les meilleurs résultats en sortie de carton, sans toucher aux paramètres. Dans ces conditions, nous avons pu mesurer un Delta E moyen de 2,1 ce qui est excellent et permet de dire que les couleurs sont particulièrement fidèles.
Concernant le pic de luminosité, Samsung promet un gain d’environ 20 % par rapport à la précédente génération. Finalement, nous avons relevé une valeur maximale de 1671 cd/m² en mode Filmmaker, ce qui est exceptionnel pour un téléviseur OLED. À ce jour, il s’agit du plus haut niveau de luminosité proposé par un TV embarquant cette technologie, rivalisant ainsi avec les TV LCD. Rappelons que nous avions mesuré un pic de luminosité de 1325 cd/m² sur le Samsung 55S95C dans les mêmes conditions et de 1066 cd/m² pour la série S95B datant de 2022. Cela représente un gain de luminosité de presque 30 % entre les séries S95C et S95D, plus que les 20 % annoncés par la marque.
Le S95D de Samsung propose, en plein écran, avec une mire à 100 % (contre 10 % pour les mesures précédentes), une luminosité importante que nous avons mesurée à 317 cd/m², contre 279 cd/m² avec la série S95C. Là encore, le téléviseur bat un nouveau record pour cette catégorie. Pour ne rien gâcher, en mode Filmmaker, la courbe de référence est parfaitement suivie sur tout le spectre, un modèle du genre. C’est également le cas sur la courbe EOTF.
Le mode d’image HDR Cinéma n’est pas en reste avec un Delta E moyen de 2,25 (synonyme de couleurs fidèles) et d’un pic de luminosité de 1660 cd/m² pour une mire occupant 10 % de la surface de l’écran.
Voilà pour les mesures « classiques » afin qu’elles puissent être comparées aux autres déjà testés et à venir. Comme Samsung propose un mode Intelligent, nous avons également effectué quelques mesures en l’activant pour voir les différences. Ainsi, avec le mode Intelligent réglé sur la fonction Optimisé, le Delta E moyen passe à 7,29 pour des couleurs qui ne sont plus du tout fidèles, trop saturées. Dans ces conditions, le pic de luminosité a été relevé à 1465 cd/m². Si on active le mode Intelligent avec la fonction Confort Visuel, le Delta E moyen n’est pas vraiment meilleur (7,25) alors que le pic de luminosité a été relevé à 1759 cd/m², donc légèrement au-dessus de celui du mode Filmmaker, mais avec des couleurs qui ne sont absolument pas fidèles, similaires du mode Dynamique.
Enfin, comme les S95B et S95C, la nouvelle gamme S95D produit une gamme de couleurs extrêmement étendue, bien plus que les modèles utilisant une dalle White-OLED. Nous avons effectivement mesuré une couverture de l’espace colorimétrique DCI-P3 de 99,76 % et une couverture de l’espace colorimétrique BT2020 de 88 %, ce qui est exceptionnel.
Gaming : tout ce qu’il faut et même le support du 144 Hz
Pour le gaming, on ne change pas une équipe qui gagne, car la série précédente était déjà excellente pour jouer depuis une console ou un ordinateur puissant. En effet, on peut toujours compter sur la présence de quatre entrées HDMI 2.1 pouvant supporter les dernières technologies d’optimisation telles que le VRR (Variable Refresh Rate), l’ALLM, mais aussi le FreeSync Premium Pro d’AMD et le G-Sync de Nvidia. De plus, le téléviseur accepte les signaux Ultra HD jusqu’à 120 images par seconde depuis une console et de l’Ultra HD à 144 Hz, via les cartes graphiques des PC. Le temps de retard à l’affichage (input lag) est ici de 9,2 ms, ce qui correspond à moins d’une image de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran, pouvant ainsi satisfaire les joueurs les plus exigeants.
La barre de jeu est toujours présente avec, cette année, parmi les différents modes d’image proposés, un mode Automatique qui adapte le meilleur mode selon le type de jeu. Comme le téléviseur ne supporte pas le format Dolby Vision, pas de Dolby Vision Gaming sur ce modèle, ni aucun autre de la marque.
Avec le mode Jeu activé, nous avons pu mesurer un pic de luminosité de 1685 cd/m², contre 1340 cd/m² pour la série précédente S95C, soit légèrement plus qu’en mode Filmmaker. C’est très lumineux. Par contre, beaucoup moins satisfaisant et le Delta E moyen a été relevé à 8,28 (8,27 pour le S95C) ce qui n’est pas bon, signifiant une dérive importante des couleurs par rapport à celles demandées par la source. Les couleurs paraissent effectivement très saturées, mais c’est encore et toujours assumé par la marque.
Audio : une certaine chaleur
Pour le son, exactement comme sur le S95C, le téléviseur dispose d’un système audio sur 4.2.2 canaux délivrant 70 watts au maximum, contre 2.2.2 canaux de 60 watts pour le S95B. Le téléviseur 65S95D, comme les modèles de 55 et 77 pouces, est donc équipé de quatre haut-parleurs avec deux woofers et deux haut-parleurs vers le haut.
On peut toujours compter sur les technologies Q-Symphony 3.0 et Object Tracking Sound+ (OTS+) pour, respectivement, être utilisé comme une enceinte centrale avec un système Samsung idoine et assurer un certain suivi des objets à l’écran. La version 3.0 de Q-Symphony permet de différencier les haut-parleurs du téléviseur pour proposer un rendu plus immersif alors qu’avant, ils étaient tous utilisés de la même façon, sans distinction. En outre, on profite toujours de la technologie Dolby Atmos sans fil pour envoyer le son vers une barre de son compatible de la marque. Côté réglages, seuls les modes Standard et Amplifié sont disponibles. Le deuxième permet d’obtenir un effet beaucoup plus large de la scène par rapport au premier. Comptez aussi sur la fonction Active Voice Amplifier qui permet, si un bruit important est capté par le microphone intégré du téléviseur, d’augmenter significativement le niveau des dialogues.
Globalement, le téléviseur produit un son très ample avec une scène audio plutôt large et précise. On a droit à un rendu bien plus chaleureux que ce que nous avions déjà rencontré. Même si cela ne fait pas aussi bien le job qu’une vraie barre de son, disons que le niveau audio est, selon nous, précis et assez agréable pour les programmes les plus courants. Les dialogues sont extrêmement clairs. On regrette toujours l’absence de la compatibilité avec le format DTS. Notez la possibilité de connecteurs deux appareils Bluetooth simultanément.
Interface : Tizen 8.0 pour une organisation retravaillée
Comme les autres modèles de 2024, ce téléviseur est animé par le système Tizen en version 8. La configuration de la TV peut s’effectuer entièrement depuis un smartphone avec l’application SmartThings installée dessus. Cette étape est vraiment très bien pensée, il suffit de se laisser guider. Au démarrage, Tizen est aussi réactif que sur les modèles de la précédente génération. On a droit à une bonne fluidité lors de la navigation dans les différents menus.
Tizen 8 n’offre pas de réelles nouveautés purement applicatives. Cette nouvelle version propose une refonte graphique des pages déjà disponibles au sein de Tizen 7.0.
Désormais, sur la page d’accueil, se trouvent trois onglets disponibles au centre : Pour vous, Direct et Applications.
L’onglet Pour vous permet de retrouver aisément des suggestions de contenus en fonction des programmes regardés précédemment sur les différentes plateformes. La première vignette affiche le dernier contenu visionné puis, sur la même ligne, se trouvent les nouveautés et les tendances poussées par la marque (et le sponsoring). Dessous, une bande suggère les applications installées, dont on peut modifier l’ordre. Ensuite, les autres bandes présentent différents contenus organisés par catégories.
L’onglet Direct permet d’accéder à des chaînes en direct. À terme, Samsung nous a promis l’accès à un guide électronique des programmes.
Enfin, l’onglet Applications permet d’accéder aux applications tendances ou à télécharger. Notez que pour intégrer des applications nouvellement téléchargées sur la page d’accueil, il faut descendre tout en bas de l’onglet Applications pour sélectionner le menu Paramètres. Ensuite, choisissez la vignette correspondante et cliquez sur la fonction Ajouter à la page… (ajouter à la page d’accueil).
En outre, dans la colonne de gauche de l’interface, une nouvelle page intitulée Daily+ fait son apparition. Elle regroupe des fonctionnalités déjà disponibles l’an dernier à savoir l’interface SmartThing pour contrôler les objets connectés présents à la maison, l’univers Workspace pour connecter facilement un PC, voire un smartphone de la marque (via Samsung DEX) ou accéder aux applications bureautiques Microsoft 365 afin d’utiliser le téléviseur tel un moniteur. C’est aussi au sein du menu Daily+ que l’on accède à l’interface de pilotage des ampoules et des systèmes d’éclairage Philips Hue.
La plateforme Samsung TV Plus est présente, avec la possibilité de regarder jusqu’à 120 chaînes gratuites dont certaines sont exclusives. Enfin, Tizen reste, à ce jour, le seul système à proposer les applications Box TV des quatre opérateurs français.
Il y a toujours les menus Ambient pour diffuser des images animées avec un fond musical (ou pas) lorsque le téléviseur n’est pas utilisé.
Le menu Jeux est également présent permettant d’ouvrir une page dédiée à l’univers gaming. C’est là qu’on trouve les applications de jeux vidéo dont Xbox, Nvidia GeForce, Luna, Utomik, Blacknut, Arcade Antstream ou encore Boosteroïd. Samsung revendique ainsi l’accès à plus de 3000 jeux vidéo et aime mettre en avant la possibilité de jouer sans console ni PC, directement sur l’écran en ayant pris soin de connecter un clavier, une souris ou une manette de jeu.
Les paramètres du téléviseur s’affichent sous la forme d’un bandeau en bas de l’écran et dont on peut personnaliser l’ordre des options (il faut rester appuyé sur le bouton central de la croix directionnelle de la télécommande). Sinon, on peut également accéder aux menus complets des paramètres.
Pour une sécurité optimale, les données dont les mots de passe sont sécurisés via la technologie Samsung Knox, comme sur les smartphones de la marque.
Une petite télécommande toujours très ergonomique et écolo
La télécommande livrée ici est quasi identique à celle fournie avec la précédente série ainsi que les modèles haut de gamme de la marque. La seule différence est le fait qu’elle est marquée sur les deux côtés avec de petites stries pour mieux l’attraper lorsqu’elle est posée sur une surface plane comme la table basse du salon, par exemple.
Toujours dépourvue de système de rétroéclairage, elle propose quelques boutons pour une navigation rapide et complète. On compte quatre touches d’accès direct aux plateformes Netflix, Disney+, Prime Video et Samsung TV Plus, et un microphone pour les ordres vocaux. La télécommande fonctionne en Bluetooth et toujours alimentée par une batterie que l’on peut recharger via un port USB-C. Les petits panneaux solaires, au dos, permettent de maintenir la charge.
Consommation
Pour la consommation électrique, nous avons mesuré ce que consommait le téléviseur pendant la diffusion d’une série, « Les 100 » sur Netflix (HD 5.1) pendant quatre heures avec le son et les paramètres de l’image réglée sur le mode Cinéma. Dans ces conditions, reproduites pour tous les tests de téléviseurs, le Samsung TQ65S95D de 65 pouces consommait seulement 60 Wh. Cette consommation est particulièrement raisonnable lorsqu’on sait que nous avons pu relever une consommation moyenne identique pour la version de 55 pouces de l’année précédente pour une luminosité légèrement inférieure et une diagonale plus petite.
Pour la série en HDR (mode Filmmaker) The Black Mirror sur Netflix, nous avons obtenu une consommation moyenne de 68 Wh, ce qui représente également une diminution non négligeable par rapport aux 83 Wh du modèle précédent de 55 pouces. Avec une telle mesure, on s’approche un peu plus de la consommation du LG G3, relevée à seulement 60 Wh en Dolby Vision Sombre pour les mêmes contenus HDR sur 65 pouces, mais avec une luminosité supérieure ici.
La consommation en veille est de 0,5 Watt sauf si on laisse le mode réseau activé dans les paramètres, le téléviseur se tenant prêt à obéir à vos ordres vocaux et consommant alors 2 Watts.
Prix et date de sortie
La série Samsung S95D est disponible en 55, 65 et 77 pouces pour des prix respectifs de 2799 euros, 3699 euros et 4999 euros.
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