Samsung revient en force dans le dernier baromètre IDC. C’est le meilleur vendeur de smartphones sur le premier trimestre 2024. Rien de bien étonnant quand on se rappelle qu’il y a lancé ses trois Galaxy S24 dopés à l’intelligence artificielle.
Mais si les Galaxy S et Z sont certainement les plus désirables, ce ne sont pas eux que Samsung vend par palettes. Le point névralgique mobile du géant coréen est représenté par sa gamme Galaxy A. A05s, A15, A25, A35, A55, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. En 4G ou en 5G, ça va de 169 € à 499 € en brossant tous les usages possibles.
Aujourd’hui, on s’intéresse au Galaxy A55, le haut de gamme du cœur de gamme. Un smartphone suivi de près, puisqu’issu d’une lignée qui chaque année cristallise les attentes à cause de son rapport qualité/prix souvent juste.
Fiche technique
Modèle | Samsung Galaxy A55 |
---|---|
Dimensions | 77,4 mm x 161,1 mm x 8,2 mm |
Interface constructeur | One UI |
Taille de l’écran | 6,6 pouces |
Définition | 2340 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 390 ppp |
Technologie | Super AMOLED |
SoC | Samsung Exynos 1480 |
Stockage interne | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 12 Mp Capteur 3 : 5 Mp |
Capteur photo frontal | 32 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K @ 30 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.3 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sur le côté |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Poids | 213 g |
Couleurs | Bleu, Jaune, Rose |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un Samsung Galaxy A55 5G prêté par la marque.
Un design encore plus premium
Samsung avait quelque peu bousculé son Galaxy A54 l’an dernier en lui intégrant un dos en verre en lieu et place du plastique des anciens modèles. Une mise en valeur qui le rapprochait un peu plus de la finition premium des Galaxy S. Sur le Galaxy A55, on retrouve ce même dos en verre qui évolue en même temps. D’un Gorilla Glass 5, on passe à un Gorilla Glass Victus+, deux fois plus résistant aux rayures. Mais visuellement, la différence entre les générations se situe plutôt sur les tranches cette année.
Celles de l’A55 sont plus saillantes avec des arrêtes plus franches. On perd les bords légèrement bombés du Galaxy A54 pour un fini plus proche d’un iPhone. La coquetterie de Samsung sur ce modèle se situe au niveau de ses boutons. Ils sont intégrés à une sorte de bosse, seule partie du contour en aluminium à reprendre la fameuse rondeur de l’A54 citée plus haut.
L’autre nouveauté physique du Galaxy A55, c’est son écran. Il demeure Oled avec des caractéristiques avantageuses qu’on détaillera plus bas. Mais c’est sa diagonale qui augmente surtout. Elle passe de 6,4 à 6,6 pouces. De fait, on se rapproche dangereusement d’un Galaxy S24+, mais avec un design moins affiné. Il faut bien faire des concessions. En élargissant sa dalle, Samsung n’a pas augmenté l’occupation de l’écran, mais plus les mensurations de son appareil. On parle de 2 mm en largeur et 1 mm en hauteur. L’épaisseur reste quant à elle identique à celle de l’A54, soit 8,2 mm.
À l’usage, difficile de le recommander pour une utilisation à une main. Il faut déjà réussir à se contorsionner suffisamment pour faire passer son pouce d’un côté à l’autre de l’écran. À la décharge du smartphone de Samsung, je n’ai pas de grandes mains. En revanche, un écran agrandi offre un plus grand confort de visionnage, d’autant que le ratio 19.5:9 permet d’afficher en plein écran sans rogner les bords de l’image.
Le poids a aussi augmenté légèrement. On prend 10 grammes pour un total de 213 grammes. En main, ce n’est pas vraiment problématique, la masse du Galaxy A55 est bien répartie et surtout, il n’est pas déséquilibré par un de ces gigantesques modules photo que l’on rencontre sur les ultra haut de gamme (poke le Xiaomi 14 Ultra).
Pour cette partie photo d’ailleurs, Samsung ne s’est pas trop embêté puisqu’il réutilise les trois capteurs de la génération précédente. Ils sont disposés de la même manière à l’arrière du smartphone. On y reviendra plus tard.
Côté sécurité, on a les dispositifs classiques avec un lecteur d’empreinte sous l’écran. Il répond bien. Mot de passe, schéma, PIN, tout est possible. Pour la reconnaissance faciale, c’est toujours un système 2D qui utilise le capteur avant et n’est donc pas aussi sécurisé que les autres méthodes.
Enfin, le Galaxy A55 est aussi certifié IP68 et sa dalle est protégée par un verre Gorilla Glass Victus 2. Notons qu’il supporte l’eSIM et intègre un tiroir double nano-SIM. En supplément, Samsung le gratifie d’un espace microSD. Il est devenu tellement rare de pouvoir étendre l’espace de stockage après achat que c’est un vrai bon point !
Écran : un bon affichage une fois calibré
S’il y a bien quelque chose que sait bien faire Samsung, ce sont les écrans. Avec sa filiale Samsung Display, il fournit un peu tout le monde et même Apple. Le Galaxy A55 dispose d’une dalle agrandie de 0,2 pouce par rapport à son prédécesseur. C’est une bonne chose pour le confort d’utilisation.
Oled, elle est aussi compatible 120 Hz, mais sans progressivité. On reste sur du milieu de gamme. 60 ou 120 Hz, il faut choisir, sachant que la seconde option est un poil plus énergivore, mais quelle souplesse dans la navigation ! Côté définition, on reste sur du Full HD+ en 2340 x 1080 pixels. De fait, avec une diagonale plus grande, la résolution est moindre. À l’usage, ce n’est pas notable.
Et la magie opère sur la calibration de la dalle, comme le révèlent nos mesures réalisées à l’aide de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Deux options d’affichage sont disponibles dans les réglages du Galaxy A55 : mode Vif ou mode Naturel. Son nom l’indique, le mode Naturel est le plus proche de la réalité, mais d’un poil.
C’est lui qui offre la meilleure justesse colorimétrique avec un Delta E moyen mesuré à 4,11, soit un bon résultat. On observe juste un petit saut sur les couleurs les plus flashy, mais c’est une ritournelle chez Samsung qui apprécie les couleurs pétantes. Rien de dommageable au demeurant. Pour les couleurs traitées, il affiche 75 % de l’espace DCI-P3, et 113 % du BT.709, ce qui est très correct. La température relevée est de 6377 K, soit très proche des 6500 K visés.
En mode Vif, on perd un peu en respect des couleurs avec un Delta E Moyen de 4,4, mais au global c’est plus harmonieux et les espaces colorimétriques sont mieux appréhendés.
Le Galaxy A55 affiche 87 % de l’espace DCI-P3, et 129 % du BT.709. En comparaison, c’est mieux qu’un Galaxy S24 Ultra qui ne couvre que 84 % du DCI-P3, selon nos mesures. La température du mode Vif est un poil trop chaude avec une valeur de 6900 K. Rien qui ne puisse être corrigé grâce un sous-paramètre du mode Vif, une réglette à déplacer de froid à chaud.
Enfin, le contraste est bien sûr infini, merci l’Oled. Pour la luminosité maximale, elle culmine à 900 nits en plein soleil. C’est largement suffisant pour une utilisation en extérieur.
Performances : 25 % de puissance en plus
Samsung continue de faire cavalier seul et se passe des services de Qualcomm sur son milieu de gamme. Le processeur du Galaxy A55 demeure donc un Exynos, une évolution d’une génération par rapport à l’A54.
S’il n’explosait pas les scores, l’Exynos 1380 de l’A54 avait pour lui d’avoir amélioré ses performances en jeu par rapport à l’Exynos 1280 de son prédécesseur. Aujourd’hui, on découvre logiquement l’Exynos 1480 au cœur du Galaxy A55. Passé à la moulinette des benchmarks, il s’en sort plutôt bien avec une augmentation des performances globales de 20 %. En traitement 3D, on passe même à +25 %.
Modèle | Samsung Galaxy A55 | Samsung Galaxy A54 | Google Pixel 7a | Xiaomi Redmi Note 13 Pro 5G | Nothing Phone (2a) |
---|---|---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 752242 | N/C | N/C | 576453 | 647981 |
AnTuTu 9 | N/C | 510269 | 720819 | N/C | N/C |
AnTuTu CPU | 246028 | 151170 | 184911 | 194938 | 189064 |
AnTuTu GPU | 174965 | 147714 | 292627 | 115690 | 178334 |
AnTuTu MEM | 151831 | 85868 | 101716 | 120696 | 124988 |
AnTuTu UX | 179418 | 125517 | 141565 | 145129 | 155595 |
PC Mark 3.0 | 13709 | 13002 | 10658 | 12354 | 9784 |
3DMark Slingshot Extreme | N/C | 4703 | N/C | 4509 | 5761 |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | N/C | 4941 | N/C | 4695 | 940 |
3DMark Slingshot Extreme Physics | N/C | 4026 | N/C | 3961 | 3612 |
3DMark Wild Life | N/C | 2793 | 6612 | 3004 | 4128 |
3DMark Wild Life framerate moyen | N/C | 17 FPS | 40 FPS | 17.99 FPS | 24.72 FPS |
3DMark Wild Life Extreme | 1003 | 805 | 1853 | 793 | 1149 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 6.01 FPS | 5 FPS | 11 FPS | 4.75 FPS | 6.88 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 26 / 18 FPS | 20 / 13 FPS | 45 / 27 FPS | 16 / 14 FPS | 32 / 21 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 31 / 37 FPS | 25 / 30 FPS | 48 / 51 FPS | 18 / 29 FPS | 34 / 40 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 81 / 93 FPS | 69 / 78 FPS | 88 / 102 FPS | 50 / 71 FPS | 60 / 99 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 1161 | 1005 | 1360 | 1011 | 1088 |
Geekbench 6 Multi-core | 3462 | 2755 | 2492 | 2710 | 2566 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 4151 | 3037 | 4658 | 2192 | 3255 |
Lecture / écriture séquentielle | N/C | 528 / 456 Mo/s | 1353 / 232 Mo/s | 920.2 / 801.01 Mo/s | 489.20 / 522.60 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | N/C | 66892 / 24578 IOPS | 41467 / 47921 IOPS | 59872.66 / 54642.37 IOPS | N/C |
De fait, jouer à Genshin Impact devient vraiment possible dans des conditions confortables. Avec les options poussées au maximum, on a environ 40 fps de moyenne avec quelques baisses autour des 30 fps et quelques envolées à 50 fps. Bref, c’est tout à fait jouable.
Dans un usage plus généraliste, le Galaxy A55 répond plutôt correctement. Mais on observe malgré tout quelques ratés dans la navigation entre les menus, laquelle peut manquer de fluidité par moment.
One UI, un logiciel toujours bien construit
Le Galaxy A55 profite de la dernière version du logiciel maison de Samsung, One UI 6.1, la même que sur les Galaxy S24, ou presque. En effet, Samsung fait l’impasse sur l’intelligence artificielle.
Galaxy AI qui est la grosse nouveauté du constructeur en 2024 est réservée aux S24 ainsi qu’aux Galaxy haut de gamme des années précédentes (S23 et S22 en tête). En cause, le besoin d’un SoC puissant pour administrer ces nouvelles fonctions. C’est aussi pour cela que le Galaxy S21 n’aura droit qu’à une sélection des fonctions de Galaxy AI.
Parmi les nouveautés de One UI 6.1 sur le Galaxy A55, on note l’arrivée de Samsung Knox Vault, un environnement isolé à l’intérieur de l’appareil et protégé par un chiffrement matériel. Les Galaxy A5x étant plébiscités par les univers professionnels pour leur bon rapport qualité/prix, le Galaxy A55 est d’autant plus recommandable pour une intégration dans une flotte d’entreprise.
Au rayon des petits désagréments, on peut relever la présence de pourriciels au démarrage du téléphone. Snapchat, Spotify, TikTok, quelques apps Microsoft ou encore Netflix. Rien de bien dommageable puisqu’on peut les désinstaller en un tournemain (à l’exception de l’application OneDrive). C’est toujours désagréable, mais compréhensible sur du milieu de gamme.
One UI n’en demeure pas moins agréable à utiliser. Les menus sont bien organisés et l’on ne se perd pas dans les réglages. Pour autant, Samsung laisse suffisamment de liberté pour s’approprier son système. On pense notamment à la fonction qui permet d’harmoniser les couleurs de l’interface avec celles de son fond d’écran, ou encore le volet latéral qui permet d’accéder rapidement et simplement à une liste de raccourcis.
Enfin, Samsung s’engage à fournir quatre mises à jour majeures d’Android et cinq ans de correctifs de sécurité. C’est moins que les sept ans dont profitent les Galaxy S24, mais correct pour la gamme de prix de l’A55.
À noter tout de même que si Samsung a longtemps eu de l’avance sur ce sujet, ses concurrents l’ont rattrapé. On pense notamment au Nothing Phone (2a) et au Xiaomi Redmi Note 13 Pro 5G qui supporteront tous deux Android 17. Samsung ne propose qu’une année de plus et l’histoire ne dit pas comment se comportera un Galaxy A55 sous Android 18.
Trois capteurs photo dont deux inutiles
On reprend les mêmes et on recommence. Le Galaxy A55 récupère les mêmes capteurs que le Galaxy A54. Un recyclage qui a du bon et du moins bon.
On retrouve ainsi trois capteurs en face arrière, épurés et bien alignés verticalement :
- Grand-angle : capteur 50 mégapixels, f/1.8, PDAF, OIS ;
- Ultra grand-angle : capteur 12 mégapixels, f/2.2 ;
- Appareil photo macro : 5 mégapixels, f/2.4.
À l’avant, c’est le capteur grand-angle de 32 mégapixels avec ouverture focale à f/2.2 qui reprend du service.
Capteur grand-angle
Le capteur principal du Galaxy A55 est aussi son meilleur atout photo. Les clichés qu’il produit sont largement partageables sur les réseaux. La qualité est là avec un bon piqué et un niveau de détail suffisant. Il gère bien le contrejour comme on peut le voir sur la photo de l’entrée du Conservatoire National des Arts et des Métiers. Le contraste est maintenu malgré le soleil pointant fortement derrière un petit nuage.
Pour ce qui est de la colorimétrie, Samsung fait du Samsung. C’est chatoyant, avec une saturation exacerbée. Franchement, ma photo de la crêperie me donne envie de dévaliser leur stock ! Le choix du rendu est clairement fait pour flatter la rétine, mais on y perd en réalisme. C’est un parti-pris.
À côté de cela, si l’on affiche les clichés en taille réelle et bien c’est le bruit qui en ressort directement. Afin de compenser son manque de précision, le capteur du Galaxy A55 gomme le manque de détails par un bruit plutôt marqué.
Les murs bretons sont une criante preuve des difficultés du grand-angle à rendre tous les détails des pierres et des joints. Attention, ce n’est pas un agglomérat de pixels, mais on n’a pas la finesse d’un Pixel 7a.
Ça, c’est valable lorsque les conditions lumineuses sont réunies. En mode nuit, on a toujours des photos exploitables tant qu’il n’y a pas trop de mouvements. Ici, le buisson était juste malmené par une bourrasque, la traînée marque le temps de prise de vue. Notons que le Galaxy A55 a du mal à aller récupérer des détails dans les zones les plus sombres. En outre, on évitera de trop agrandir ces clichés, le bruit s’y invite copieusement, mais on s’épargne la bouillie de pixels.
Ultra grand-angle
Les pixels façon pointillisme, on les a avec le capteur ultra grand-angle de 12 Mpx. De nuit, il écrase totalement les détails dans de larges aplats, sur les côtés et au centre des clichés. C’est sans grand intérêt.
Et de jour, on a un centre à peu près correct, mais des côtés brouillons. Regardez ces buissons sur le côté droit de l’Abbaye de Kergonan, c’est un trait de vert bouteille. Cet ultra grand-angle, on le réservera pour les photos de sa collection personnelle. Plus criant, voici la même prise de vue en x1 et x0,5, en taille réelle sur la loupe.
Macro
Et voici le troisième capteur, le fameux macro qui ne sert toujours à rien. Sur ce coup, Samsung aurait pu le troquer enfin pour un zoom optique, mais non, il nous est resservi réchauffé. Malgré ses 5 mégapixels, le rendu n’est pas à tomber par terre. De plus, comme toujours, c’est un mode vraiment optionnel qui ne sert que rarement au quotidien… contrairement à un zoom.
Zoom
Je l’ai suffisamment martelé depuis quelques lignes, Samsung réserve ses zooms optiques à ses haut de gamme. Le Galaxy A55, malgré ses 500 € en est privé. En compensation, on a un zoom numérique jusqu’en x10.
Est-il bon ? Il fait l’affaire dirons-nous. En x2, on obtient des clichés tout à fait partageables. Le contraste est bon, on a même une belle quantité de détails. C’est bien mieux qu’avec le capteur ultra grand-angle, en comparaison. Du bruit, oui il y en a, mais c’est inhérent au procédé numérique. Ajoutons que la colorimétrie est de bonne tenue. En x5 et x10, la netteté décampe par la porte de derrière et le contraste est à la peine avec comme un voile sur les clichés.
Mode portrait
Le mode portrait du Galaxy A55 n’est pas terrible. Il détoure les visages à la truelle, on jurerait voir un mauvais montage photoshop. Ça, c’est pour les chevelus. Si vous avez affaire à des chauves, alors il est bien meilleur, normal c’est moins compliqué à traiter. On peut jouer sur l’effet bokeh qui est un peu trop poussé de base. Là, on peut récupérer une image plus exploitable sur tous les types de tête.
Selfie
Le capteur avant peut shooter en 12 ou 32 mégapixels. Un ultra grand-angle est disponible, mais uniquement sur la plus petite définition. La fonction que l’on apprécie, c’est le glissé de doigt vers le haut qui permet de basculer des capteurs arrière au capteur après une petite animation. C’est ergonomique et plus intuitif que presser un bouton.
Les images sont presque trois fois plus lourdes, mais notre préférence va au mode natif en 32 mégapixels. On a une masse de détails que gomme clairement la prise de vue en 12 Mpx. Ajoutons que le mode portrait fonctionne bien, mais son bokeh est très prononcé et ne peut être réglé.
Les petites corrections automatiques en post-prod
L’ultra grand-angle on oublie, le macro on oublie aussi. Reste le capteur principal et le capteur selfie. Ces deux-là font d’honnêtes clichés que l’on peut sublimer via les quelques outils de l’application Samsung Galerie.
Supprimer les reflets, modifier le flou, remasteriser, voilà quelques outils disponibles sur chaque photo. Grâce à eux, on a pu tirer un rendu exploitable à partir d’une photo prise en x10 avec le zoom numérique de l’A55. Les reflets ont été supprimés et l’ensemble a bénéficié d’une correction automatique rapide et plutôt efficace. Le contraste est meilleur, la netteté un peu poussée et le voile blanc gommé.
L’automatisation n’a pas toujours du bon, mais là Samsung propose une solution qui permet d’optimiser rapidement ses clichés et d’après nos essais c’est plutôt bien senti.
Vidéo
Le Galaxy A55 est capable de filmer jusqu’en Ultra HD à 30 images par seconde (ips). En Full HD, on monte à 60 ips ce qui amène une plus grande fluidité. En revanche, on est étonné de voir qu’en HD, il ne filme qu’en 30 ips. Est vantée une économie d’espace, mais elle aurait aussi été de mise en HD @60ips.
Mais que cela ne vienne pas entacher les réelles aptitudes vidéo du Samsung Galaxy A55. S’il peut se laisser dépasser par un Pixel 7a au rayon photo, il nous semble imbattable en vidéo sur ce segment de prix.
Ses couleurs sont bien rendues avec une grande justesse dans la balance des blancs. Pour parfaire l’ensemble, c’est la stabilisation qui nous a bluffés. Au global, on s’approche de l’expérience d’un Galaxy S, sans l’Ultra HD à 60 ips.
Samsung ne ment pas sur l’autonomie
Le Galaxy A55 est équipé d’une batterie de 5000 mAh. En soi, rien de nouveau sous le soleil, le Galaxy A54 avait la même l’an dernier. Bien sûr étant donné que le A55 subit un pic de performances, on peut craindre pour son autonomie.
Le Galaxy A54 tenait 12 heures et 49 minutes sur notre protocole maison basé sur le logiciel ViSer. Celui-ci simule une activité normale du téléphone, entremêlant plein de petites tâches du quotidien et des temps de pause. Aujourd’hui, le Galaxy A55 sort fièrement un score de 13 heures et 11 minutes.
Mieux que le Galaxy A54, mais aussi mieux que le Google Pixel 7a. En revanche, il en est un qu’il n’est pas prêt de détrôner : le Nothing (2a) qui peut s’enorgueillir d’avoir la meilleure autonomie de notre classement global avec 15h32 au compteur.
À l’usage, le Galaxy A55 tient deux jours sans sourciller si l’on en a un usage modéré. En forçant volontairement le trait avec uniquement de la photo, des grosses sessions de Warzone et du binge watching sur Netflix, il tient une journée de travail, soit 7 heures environ.
Carton rouge en revanche sur la recharge. Samsung parle dans sa communication d’une « charge super rapide ». C’est tout bonnement mensonger. 25 Watts, en 2024 ce n’est plus rapide du tout. Il faut près d’une heure et demie pour le charger de 0 à 100 %.
Clairement, on a vu bien plus véloce pour moins cher comme avec le Nothing (2a) et sa charge à 45 Watts. En revanche, ces deux-là partagent une même pingrerie : l’adaptateur charge rapide est en option. Seul un câble USB-C est livré avec le Galaxy A55 et il n’est pas compatible charge sans fil.
Des haut-parleurs étonnamment corrects
C’est certainement la partie à laquelle on porte le moins d’attention sur un smartphone, mais les haut-parleurs du Galaxy A55 ont de quoi nous donner à écrire. Deux sorties sont à la manœuvre, de part et d’autre de l’écran. La balance est bien réglée et on profite d’un son riche et clair.
Étonnamment, même à haut volume on n’observe aucune saturation. Alors oui, ça manque clairement de basses, mais c’est le lot des smartphones. La petite taille de leurs haut-parleurs ne leur permet pas de faire des miracles. On reste sur les médiums et là c’est correct.
Si je me suis épargné la lecture musicale, j’ai pu écouter dans de bonnes conditions quelques podcasts de l’excellente Caz Retro et même visionner mes épisodes de Better Than Us. Et franchement s’il m’arrive de vite mettre mes écouteurs avec d’autres smartphones, là je n’en ai pas ressenti le besoin.
Le petit plus, c’est la compatibilité Dolby Atmos. C’est toujours amusant de voir ça sur un smartphone. Bien sûr, on est à mille lieues d’une installation home cinema, mais ce serait mentir que de dire que l’on n’entend pas l’effet de spatialisation.
Ajoutons que le Galaxy A55 n’est pas celui qui fera renaître le mini jack. Aucune sortie analogique. Il faut en passer par des écouteurs Bluetooth ou USB-C. À noter la présence d’une option « Adapt Sound » dans les options de One UI. Elle permet de calibrer automatiquement le son des écouteurs en fonction de votre âge. Des valeurs prédéfinies sur les fréquences qui se perdent le plus en vieillissant. Une bonne idée.
Réseau et communication
Le Galaxy A55 est compatible 5G, BLuetooth 5.3 et Wi-Fi 6 (ax). Comme indiqué plus haut, il dispose de deux emplacements nanoSIM et d’une compatibilité eSIM.
En appels, la qualité est bonne. Samsung réduit efficacement les bruits environnants. Dans un espace bruyant tel qu’un grand boulevard parisien, on se fait entendre clairement même en parlant à voix basse. Le son est bien restitué quoiqu’un peu métallique. On note surtout une forte sibilance.
Prix et date de sortie
Le Galaxy A55 est sorti le 15 mars 2024. Il est disponible en deux versions de 128 et 256 Go de stockage. Avec sa port microSD, on orienterait plutôt le choix vers le modèle 128 Go quitte à l’étendre a posteriori. Quatre finitions sont proposées : Bleu, Bleu nuit, Lila et Lime. Notre version de test est en Bleu nuit.
Côté prix, c’est une bonne surprise puisque Samsung a réduit ses tarifs depuis le Galaxy A54. De 499 € pour le 128 Go on passe à 479 € et de 549 € pour le 256 Go, on ne doit plus débourser que 529 €. 20 € de moins sur la facture, ce n’est pas énorme, mais c’est toujours bon à prendre.
Face à lui, on trouve le Xiaomi Redmi Note 13 Pro Plus qui a de sérieux arguments à faire valoir. Le Pixel 7a se défend très bien aussi et son prix a baissé sous les 400 €, ce qui en fait une belle affaire aujourd’hui.
Mais le plus grand concurrent du Galaxy A55, ce n’est autre que le Galaxy A54. Les évolutions entre les deux sont assez ténues et le modèle de 2023 a encore de quoi en remontrer à d’autres. Et à moins de 300 € aujourd’hui, on aurait tort de s’en priver.
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