Ça y est, après des annĂ©es de rumeur, des mois de teasing et plusieurs expositions sous cloche, Samsung a finalement annoncĂ© le lancement de sa première bague connectĂ©e de santĂ©, la Samsung Galaxy Ring. En amont de la confĂ©rence Galaxy Unpacked, on a eu l’occasion de la prendre en main, de la porter et de dĂ©couvrir ses entrailles. Voici donc notre premier avis sur la bague connectĂ©e de Samsung.
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La prise en main en vidéo
Un design sobre, mais avec de bonnes idées
On connaissait dĂ©jĂ le design de la Galaxy Ring depuis sa prĂ©sentation en janvier dernier, sous forme de teaser et, plus encore, depuis qu’elle a Ă©tĂ© montrĂ©e lors du Mobile World Congress de Barcelone. Cependant, jusqu’Ă prĂ©sent, il Ă©tait impossible de l’enfiler au doigt et de se rendre compte de son poids, de son format ou de son confort.
En l’occurrence, Samsung a choisi un format concave pour son anneau de santĂ©, avec des bords plus Ă©pais que le centre de la bague. De quoi nettement se distinguer de ce que peuvent proposer ses principaux concurrents sur le marchĂ© des anneaux de santĂ©, Ă commencer par l’Oura Ring 3 avec son format de bague classique, aux bords arrondis.
Il en rĂ©sulte une bague qui s’avère relativement Ă©paisse lors de la prise en main, non pas au centre, mais sur les bordures. C’est certes un choix de design et de goĂ»ts personnels, mais, dans mon cas, je dois confesser que j’ai trouvĂ© ce choix esthĂ©tique lĂ©gèrement disgracieux.
Bien Ă©videmment, avec un poids compris entre 2,3 et 3 grammes, la bague se fait rapidement oublier au doigt, Ă condition d’avoir l’habitude de ce type de bijou, mais les bords larges peuvent la rendre particulièrement visible, avec un manque de continuitĂ© entre le doigt et l’anneau en lui-mĂŞme.
Du cĂ´tĂ© des coloris, Samsung propose ici trois teintes : noir mat, argent mat et dorĂ© brillant. Cela laisse le choix aux utilisateurs quant Ă la teinte qui leur plaira le plus. Dans mon cas, j’ai Ă©tĂ© particulièrement sĂ©duit par le dorĂ© brillant et l’argent mat — qui change des versions argent brillant de la concurrence, avec plus de caractère.
En revanche, la teinte noir mat m’a paru un peu fade, avec un look qui rend finalement assez plastique et assez semblable Ă celui des modèles proposĂ©s dans le baguier.
Dernier point notable pour le design de la Galaxy Ring, la petite barre prĂ©sente sur l’anneau. Il s’agit ici d’une excellente idĂ©e de la part du constructeur qui vient, Ă l’aide d’un simple Ă©lĂ©ment de design, indiquer comment positionner sa bague sur le doigt. Rappelons que, pour proposer des mesures fiables, les capteurs doivent ĂŞtre positionnĂ©s lĂ oĂą la peau est la plus fine sur le doigt, c’est-Ă -dire du cĂ´tĂ© de la paume.
Or, la bague Ă©tant complètement ronde, il n’est pas Ă©vident de savoir si les capteurs sont bien positionnĂ©s. C’est lĂ qu’intervient cette petite barre en relief qui vous permet, simplement au toucher, de savoir si elle est bien positionnĂ©e Ă l’intĂ©rieur de la main. Elle va Ă©galement servir Ă vĂ©rifier que vous positionnez correctement l’anneau dans son boĂ®tier de recharge.
Un boîtier de recharge avec batterie intégrée
Pour recharger la Galaxy Ring, pas de station de charge fixe, mais, comme pour des Ă©couteurs sans fil, un Ă©tui transportable qui dispose de sa propre batterie intĂ©grĂ©e. Il peut se charger en USB-C comme sans fil par induction, Ă l’aide du protocole Qi — et donc compatible avec la charge sans fil inversĂ©e sur les smartphones compatibles, dont ceux de Samsung.
Concrètement, on a affaire Ă un boĂ®tier semi-transparent, qui n’est pas sans rappeler celui des Ă©couteurs sans fil de Nothing par exemple. Le boĂ®tier allie des teintes blanches et transparentes pour un rendu plutĂ´t cohĂ©rent. NĂ©anmoins, il s’agit d’un simple Ă©tui en plastique et cela se ressent. On aurait aimĂ© l’utilisation de matĂ©riaux plus nobles pour un tel bijou, mĂŞme si l’utilisation de mĂ©tal aurait compromis la charge sans fil et que le verre aurait accru sa fragilitĂ©.
Un baguier pour trouver bague Ă son doigt
L’une des principales questions qui se posaient avant mĂŞme le lancement de la Galaxy Ring Ă©tait celle des tailles proposĂ©es. Comme prĂ©vu, neuf formats sont au programme pour l’anneau connectĂ© de Samsung. Et pour trouver le format idĂ©al pour chaque utilisateur, le constructeur commercialisera bel et bien un baguier faisant office de sizing kit — kit de taille.
Concrètement, il s’agit d’une petite boĂ®te comprenant des versions tout en plastique des neuf tailles de Galaxy Ring proposĂ©es par Samsung. Une fois le kit commandĂ© et les tailles essayĂ©es, les utilisateurs pourront alors passer commande pour la bague en tant que telle et Samsung indique que le baguier sera alors remboursĂ© au moment de l’achat de la Galaxy Ring en elle-mĂŞme.
Bien Ă©videmment, pour les utilisateurs qui connaissent dĂ©jĂ leur taille — il convient de noter qu’il s’agit de tailles amĂ©ricaines — ou qui ont dĂ©jĂ pu essayer les diffĂ©rents modèles en plastique en magasin par exemple, il ne sera pas nĂ©cessaire de passer par l’Ă©tape de la commande du kit.
Des mesures de santé classique, mais de belles promesses
La Galaxy Ring est bardĂ©e de capteurs de santĂ©. Logique, c’est avant tout ce qu’on demande Ă une bague connectĂ©e. Ă€ l’occasion de la session de prise en main organisĂ©e par Samsung, j’ai eu l’occasion de dĂ©couvrir les diffĂ©rents capteurs alignĂ©s selon les diffĂ©rentes tailles d’anneaux proposĂ©es.
Dans l’absolu, la bague est en mesure d’analyser la frĂ©quence cardiaque en continu, le taux d’oxygène dans le sang, les mouvements et la tempĂ©rature de la peau. En fonction de ces quatre mesures, d’autres vont ensuite ĂŞtre calculĂ©es, comme l’intensitĂ© de l’effort, votre niveau de stress ou la qualitĂ© du sommeil.
Bref, on a ici des donnĂ©es comparables Ă la plupart des bagues proposĂ©es sur le marchĂ©. Cependant, la Galaxy Ring ne va pas aussi loin que les montres connectĂ©es Samsung : pas d’Ă©lectrocardiogramme, pas de mesure de la tension, pas de mesure de la composition corporelle. En cela, elle ne saura donc pas remplacer totalement une montre connectĂ©e.
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En revanche, un point qui tend Ă rassurer est le positionnement des diffĂ©rents capteurs. La Galaxy Ring semble s’aligner sur la configuration de l’Oura Ring 3 avec deux capteurs pour la mesure de la frĂ©quence cardiaque et un autre, positionnĂ© entre les deux, pour la mesure du taux d’oxygène dans le sang. Cette configuration sourit Ă Oura qui parvient sans peine Ă proposer les bagues avec les mesures les plus fiables du marchĂ©. Gageons que les donnĂ©es de la Galaxy Ring seront tout aussi fiables.
Un prix qui pique
Reste nĂ©anmoins le souci Ă©pineux du prix de la Galaxy Ring. Pour sa toute première bague connectĂ©e, Samsung y va particulièrement fort, en annonçant un tarif de lancement de 449 euros. Ă€ titre de comparaison, l’Oura Ring 3 est quant Ă elle proposĂ©e Ă partir de 319 euros et la plupart des autres modèles sont affichĂ©s entre 120 — pour la bague de Newgen Medicals — et 379 euros — pour l’Ultrahuman Ring Air.
Pour un nouveau venu sur ce marchĂ©, Samsung devra donc jouer sur son image de marque pour convaincre les consommateurs de passer Ă la caisse. Surtout que la Galaxy Ring propose finalement des fonctions identiques Ă celles des autres modèles. On aurait pu espĂ©rer l’intĂ©gration du paiement sans contact via Samsung Wallet, ce n’est malheureusement pas le cas.
Surtout que l’achat d’une bague connectĂ©e n’a rien de semblable Ă celui d’un smartphone ou d’une montre. Ici, les utilisateurs ne pourront pas ĂŞtre estomaquĂ©s par les performances, la qualitĂ© photo ou la qualitĂ© de l’Ă©cran. il s’agit finalement d’un petit bout de mĂ©tal qui va se contenter de mesurer vos donnĂ©es de santĂ©. Bref, rien qui ne puisse inciter Ă l’achat impulsif et le tarif de 449 euros pourrait ĂŞtre rĂ©dhibitoire pour ce type de commande spontanĂ©e.
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Finalement, c’est surtout sur la prĂ©cision des mesures que se jouera l’avenir de la Galaxy Ring. On a eu l’occasion de le voir Ă travers les tests de nombreuses bagues connectĂ©es ces derniers mois : ce type de dispositif est rarement aussi prĂ©cis qu’une montre, notamment pour le suivi sportif. Si Samsung parvient Ă convaincre que sa bague est plus fiable que les autres, le constructeur corĂ©en pourrait alors tirer son Ă©pingle du jeu.
Reste un point particulièrement sensible : la nĂ©cessitĂ© de payer, ou non, un abonnement. Pour justifier le tarif haut de gamme de sa bague, Samsung prĂ©cise qu’aucun abonnement n’est requis — sous-entendu, contrairement Ă Oura qui facture un abonnement mensuel de six euros. Or, pour profiter de tous les scores et conseils proposĂ©s par Samsung Health, il faudra passer par Galaxy AI.
Le mĂŞme Galaxy AI dont Samsung prĂ©cisait en mai dernier qu’il sera « fourni gratuitement jusqu’à la fin 2025 sur les appareils Samsung Galaxy compatibles ». On espère simplement ne pas se rĂ©veiller avec la gueule de bois au 1er janvier 2026 avec un abonnement supplĂ©mentaire sur le dos.Â
Prix et disponibilité de la Samsung Galaxy Ring
La Samsung Galaxy Ring sera disponible Ă compter du 24 juillet prochain. Elle sera proposĂ©e en trois coloris — argent mat, noir mat et dorĂ© brillant — et en neuf tailles, de l’US 5 Ă l’US 13.
La bague connectée de Samsung est affichée au prix de 449 euros.
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