Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere 9 a été officialisé en septembre dernier après une brève annonce lors du CES 2024. Il s’agit du modèle le plus haut de la gamme qui compte toujours deux unités, comme les précédentes. Car, il y a également le Samsung The Premiere 7. Tous les deux adoptent exactement le même design, légèrement renouvelé avec une luminosité plus ou moins importante selon le modèle ainsi qu’une compatibilité Dolby Atmos et Q-Symphony pour s’harmoniser avec une barre de son de la marque.
Pour aller plus loin
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Le Samsung The Premiere 9 est un vidéoprojecteur DLP Triple Laser à ultra courte focale capable d’offrir une image pouvant atteindre 130 pouces. La définition est Ultra HD avec une simulation depuis une matrice Full HD et une technologie de mise à l’échelle des contenus animée par intelligence artificielle. Compatible HDR10+, il veut offrir une forte luminosité, supérieure au précédent modèle, tout en embarquant des fonctionnalités d’optimisation automatique de celle-ci en fonction des conditions d’éclairage de la pièce.
On peut toujours compter sur le système Tizen OS avec son lot d’applications pour un divertissement des plus complets. Exit la prise Antenne qui le différenciait par rapport à la concurrence, particulièrement féroce dans ce segment de marché depuis quelques mois maintenant. Est-ce que ce nouveau modèle vaut le coup face aux Formovie Theater Premium et Hisense PX3-Pro, faisant figure de références ? Nous avons pu le tester pendant un petit moment.
Samsung The Premiere 9Fiche technique
Modèle | Samsung The Premiere 9 |
---|---|
Dimensions | 550 mm x 141,3 mm x 384,1 mm |
Définition maximale | 3840 x 2160 pixels |
Taille de l’écran | 130 pouces |
Compatible HDR | HDR10+ |
Ports HDMI | 3 |
Compatible Surround | Dolby Atmos |
Puissance des haut-parleurs | 40 watts |
Sortie audio | Haut-parleurs, Optique |
Système d’exploitation (OS) | Tizen |
Assistant vocal | Amazon Alexa, Samsung Bixby |
Fiche produit |
Conditions du test
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere 9 testé nous a été prêté par la marque. Il a été testé en association avec un écran Lumene Extra Bright Eden 240C disponible dans la boutique Son-Vidéo.com, un modèle spécialement conçu pour les vidéoprojecteurs à ultra-courte focale. Les mesures ont été réalisées avec du matériel professionnel adapté et en face de l’écran afin de limiter les erreurs et de proposer des valeurs en accord avec ce que le spectateur peut réellement voir. Ce protocole est identique pour tous les tests de vidéoprojecteurs à ultra-courte focale afin de pouvoir les comparer.
Samsung The Premiere 9Design
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere SP-LPU9D, c’est sa référence exacte, reprend les principales lignes de son prédécesseur, le LSP9T que nous avions testé.
Disponible uniquement en blanc, alors que l’immense majorité des appareils de ce genre sont noirs, il propose des formes relativement arrondies avec de larges grilles sur les côtés pour laisser s’échapper la chaleur créée par les composants internes. Sur le dessus, il y a un grand espace permettant à l’optique de s’exprimer et d’afficher une très grande image lorsqu’il est placé à seulement quelques centimètres du mur ou de l’écran.
Par rapport au précédent modèle, la façade est légèrement plus bombée, plus ronde, marquant ainsi plus de distinction avec la partie arrière. C’est sous ce tissu gris qui démarque la face avant du reste du châssis blanc que l’on trouve les haut-parleurs, telle une barre de son.
Dessous, il y a deux patins à l’avant et une barre à l’arrière. Les deux premiers se dévissent pour permettre de régler l’horizontalité, le cas échéant. À titre de comparaison, le vidéoprojecteur Formovie Theater Premium (et sa version Theater) disposent d’un système de molettes installées sur le côté, ce qui est finalement nettement plus pratique et offre une parfaite flexibilité.
Toujours dessus, notez la présence de 4 pas de vis 1/4 de pouce pour installer le projecteur sur un support de plafond.
Samsung The Premiere 9Les connectiques
Le Samsung The Premiere précédent avait la particularité de disposer d’une prise TNT et d’une entrée câble/satellite. Samsung a semble-t-il jugé que cela n’était pas si utile et n’a pas reconduit la chose. Dommage, car cela permettait de se démarquer vis-à-vis de la concurrence qui en est dépourvue. Toutefois, ce modèle propose une prise Trigger 12V pour contrôler le déroulage et l’enroulage d’un écran motorisé. C’est une très bonne chose, car cela manque chez les autres modèles du genre.
Il y a donc trois entrées HDMI 2.0 dont une compatible eARC pour le retour audio et connecter le projecteur à une barre de son ou un amplificateur Home Cinéma, par exemple. On trouve aussi un port USB-A, un port Ethernet et une sortie audio optique. Exactement comme sur le précédent modèle, le bouton de mise en marche est situé juste à côté, à l’arrière et donc pas très accessible.
Un petit bouton-poussoir permet de couper physiquement le microphone pour des raisons de confidentialité.
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere 9 est compatible Wi-Fi 5 et Bluetooth 4.2, comme le précédent. Cela suffit, mais à ce prix, nous aurions aimé pouvoir profiter de débits plus importants, notamment avec du Wi-Fi 6. Le Bluetooth permet d’utiliser la télécommande et c’est aussi par cette liaison sans fil que l’on peut jouer de la musique depuis un appareil mobile, par exemple. Les assistants vocaux (Alexa ou Bixby) sont disponibles et il est possible de piloter l’appareil à la voix. Notez aussi la compatibilité AirPlay 2 pour diffuser des contenus audio et vidéo depuis des appareils iOS.
Samsung The Premiere 9L’écran
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere 9 est livré sans écran. Cela laisse le choix, mais si le budget est limité, on peut aussi être tenté de l’installer sans (en se servant d’un mur comme surface de projection) et donc perdre le bénéfice (relativement important) d’avoir une surface optimisée pour la projection. Comptez entre 500 et 2700 euros environ pour des écrans de différentes tailles dont la surface profite d’un traitement spécifique.
Samsung The Premiere 9Installation
Pour son installation et comme pour tous les modèles à ultra courte focale, il suffit de poser le vidéoprojecteur sur un meuble à quelques centimètres de l’écran ou du mur (blanc et lisse de préférence). On cale l’horizontalité de l’appareil avec les patins et on ajuste le recul en fonction de la taille de l’image désirée. Exactement comme pour son prédécesseur, afin d’obtenir une image de 220 cm de base (100 pouces en diagonale), nous avons dû placer le vidéoprojecteur à 16 cm de l’écran.
Avec un recul de 10 cm, on obtient une image de 190 cm de base. Pour régler l’image, il faut passer par le menu et sélectionner la fonction Trapèze. Ensuite, il s’agit de positionner les 4 points (paramètres de base) ou les 15 points (paramètres avancés) disponibles pour, dans ce dernier cas, obtenir un réglage plus précis, mais aussi bien plus fastidieux. L’impossibilité d’afficher simultanément une vraie mire et plus de lignes de réglage ne facilite pas la chose. Après plusieurs minutes à régler l’image, on arrive tout de même à ses fins. Un réglage de la netteté est également possible.
Samsung The Premiere 9L’interface Tizen à bord
Le temps d’allumage est quasi instantané. L’extinction l’est tout autant. Ce sont les avantages d’une projection laser. Les personnes qui connaissent les téléviseurs de la marque Samsung ne seront absolument pas dépaysées puisqu’on trouve le système de divertissement Tizen OS à bord du vidéoprojecteur.
Pour aller plus loin
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La page d’accueil affiche un bandeau permettant de sélectionner l’une des applications préinstallées. Il y a une colonne à gauche de l’écran qui permet d’accéder à d’autres fonctionnalités, comme la gestion du profil, les fonds d’écran (mode ambiant), la plateforme des applications du quotidien (y compris celles qui permettent de travailler) et l’interface des jeux vidéo.
Sur la page d’accueil, il y a plusieurs suggestions de programmes accessibles sur les différentes plateformes de streaming disponibles, comme Netflix, Prime Video, Canal+, Disney+, Apple TV, Molotov, RMC Sport et bien d’autres. Il y a là l’essentiel des services vidéo actuellement proposés. Notez la possibilité de parcourir les dossiers partagés sur le réseau et d’y lire les médias disponibles. Nous n’avons rencontré aucune difficulté à visionner des films gourmands en ressources.
Les paramètres sont assez nombreux.
Pour accéder aux paramètres, sous Tizen OS, après une première pression sur le bouton correspondant de la télécommande, 4 icônes s’affichent avec quelques propositions (parmi les dernières utilisées, selon la source). Ensuite, on peut accéder à un bandeau s’affichant en bas de l’écran et qui permet de changer assez rapidement les modes d’image, audio et d’activer le mode Jeu, par exemple.
D’autres paramètres sont accessibles et, pour tous les autres réglages, les menus sont classiques.
Si l’interface est agréable visuellement, il a fallu parfois patienter avant de voir certaines commandes être validées. Attention, en plus, notez qu’il est nécessaire de toujours pointer la télécommande vers l’appareil pour obtenir une réaction.
Samsung The Premiere 9L’image en mode subjectif
Comme son prédécesseur, le Samsung The Premiere LPU9D utilise une puce DMD 0,66 pouce de Texas Instruments qui simule une image d’une définition Ultra HD. Il embarque une source lumineuse Triple Laser RVB (DMD 0,47 pouce et simple laser bleu pour le Samsung LSP7T).
Les images produites par le vidéoprojecteur Samsung The Premiere profitent d’un excellent piqué et une très grande précision. Les contours sont parfaits. Concernant la colorimétrie, à l’œil, elle très flatteuse, bien que légèrement froide. Les tons chair paraissent très naturels. On n’est pas dans l’excès et c’est une bonne chose, car on a droit à un effet réellement « cinéma », ce qui n’est pas pour déplaire.
Les détails à l’image sont nombreux aussi bien dans les scènes classiques que sur des zones lumineuses et même les plus sombres. Nous avons été étonnés par son très bon contraste pour un tel appareil. En outre, la luminosité est tout à fait satisfaisante avec une bonne gestion des parties lumineuses et sombres, sur la même image, par exemple. Le mode Filmmaker est un vrai plus qu’il faut, sans conteste, privilégier.
La technologie Vision Boost permet d’ajuster automatiquement l’image, selon la luminosité ambiante, comme sur certains téléviseurs de la marque. Toutefois, nous n’avons pas trouvé cela réellement pertinent et l’avons, bien entendu, désactivé pour réaliser nos mesures.
La compensation des mouvements et la mise à l’échelle
La compensation des mouvements proposée par le LPU9D est très satisfaisante. Elle permet de profiter de séquences contenant des actions rapides avec une bonne fluidité des images. La mise à l’échelle des contenus non Ultra HD est tout aussi intéressante. Elle donne pleinement satisfaction, même si un piqué plus prononcé est proposé sur des contenus UHD natifs. Les images ne sont toutefois pas trop lissées pour présenter des détails.
L’effet Arc-en-ciel
Contrairement au modèle LPU7D qui utilise un seul laser comme source de lumière avec une roue chromatique au phosphore pour apporter les couleurs, le LPU9D, comme son prédécesseur, est doté de la technologie triple laser RVB. Cela permet de limiter fortement l’effet d’arc-en-ciel visible sur tous les vidéoprojecteurs qui utilisent la technologie DLP de Texas Instruments, mais dont sont totalement exempts les modèles Tri-LCD. Toutefois, étant sensibles à cet effet, nous avons pu le voir de temps à autre sur certaines séquences. La visibilité de ce phénomène dépend de la sensibilité du spectateur et peut survenir en donnant l’impression de voir de petits arcs-en-ciel (rouge/vert/bleu) sur les contours des objets lumineux sur des fonds sombres, voire sur certains sous-titres, par exemple.
Samsung The Premiere 9L’image mesurée
Parmi les modes d’images proposés par le vidéoprojecteur, c’est l’option Filmmaker qui permet d’obtenir les résultats « les plus satisfaisants », hors calibrage et en sortie de carton. Dans ces conditions, nous avons pu mesurer un taux de contraste de 1683:1, ce qui est plutôt bon et exactement le même que le précédent modèle. Concernant la fidélité des couleurs, l’appareil que nous avons testé est très largement au-dessus du seuil de 3, sous lequel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle qui est affichée. En effet, en mode Filmmaker, en sortie de carton, sans réglage spécifique, nous avons mesuré un Delta E moyen de 9,94. Des ajustements au niveau des paramètres sont donc à prévoir pour un rendu réellement fidèle. Le gamma moyen a été relevé à 2,1 pour une valeur cible de 2,4. La courbe est relativement bien suivie malgré une luminosité légèrement inférieure à ce qu’elle devrait être à partir de 40% sur l’échelle de gris.
Enfin, la température moyenne des couleurs a été mesurée à 7814 K, ce qui est nettement supérieur à la valeur cible, qui est de 6500 K produisant une image plus froide, comme nous l’avions remarqué lors de nos tests avec des contenus vidéo. Le rouge dérive beaucoup trop par rapport aux autres couleurs.
Avec des contenus HDR, c’est aussi le mode Filmmaker qui permet d’obtenir les résultats les plus pertinents. Toutefois, la fidélité n’est pas encore de mise, loin de là avec les réglages proposés par défaut, tandis que la luminosité est un peu supérieure au précédent modèle, d’après nos mesures. Enfin, concernant la couverture des espaces colorimétriques, le vidéoprojecteur propose des mesures excellentes avec 99,27 % pour l’espace DCI-P3 et 92,11 % pour l’espace BT2020.
Samsung The Premiere 9Le gaming
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere 9 dispose d’un mode Jeu. Cela lui permet de réduire le temps de retard à l’affichage lorsqu’il est activé. Ainsi, nous avons pu mesurer un input lag de 51,3 ms (Ultra HD à 60 images par seconde), à peu de chose près, comme son prédécesseur. Cela correspond à 3 images et demie de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. Cela ne peut pas satisfaire les joueurs les plus exigeants, surtout dans les jeux qui demandent le plus de réactivité, mais, si vous êtes de ceux qui jouent occasionnellement et, de surcroit, en local, vous devriez supporter ce délai sans trop de mauvaise expérience.
Comme sur les téléviseurs de la marque, il est possible d’afficher une barre de jeux qui permet de changer rapidement le mode d’image et d’accéder à quelques réglages et certaines informations, comme le nombre d’images par seconde.
Samsung The Premiere 9L’audio
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere 9 est maintenant compatible avec le format audio Dolby Atmos. Notez encore la présence de la technologie Acoustic Beam, ce qui permet à l’appareil de produire un son particulièrement dynamique. On apprécie le fait que le projecteur offre un large spectre sonore avec des aigus précis jusqu’à des basses percutantes en passant par des médiums dynamiques.
L’ensemble donne vraiment l’impression qu’il y a bien plus que 40 watts ici. On a même droit à quelques effets de spatialisation, ce qui est appréciable. Globalement, le son est ample, chaleureux et précis. Si vous voulez aller plus loin, associez-lui une barre de son de la marque pour que les haut-parleurs fonctionnent de concert grâce à la technologie Q-Symphony.
La télécommande
La télécommande livrée avec le vidéoprojecteur est moins bombée que la précédente, s’approchant plus et s’harmonisant avec celles que l’on trouve dans les cartons des TV de Samsung les plus récents. Elle profite d’une batterie avec un petit panneau solaire au dos. Elle a des profils légèrement arrondis sur les côtés. Plate, elle dispose de deux boutons-poussoirs pour gérer le volume et la luminosité. Il y a une touche dédiée à la commande vocale et elle intègre un microphone.
Les boutons sont assez ergonomiques, même si on peut lui reprocher de ne pas proposer de rétroéclairage. Il y a quatre touches d’accès direct aux plateformes de streaming vidéo : Netflix, Disney+ et Prime Video ainsi que Samsung TV Plus. Fait gênant, il faut pointer l’appareil pour qu’il réagisse, quelle que soit la commande.
Samsung The Premiere 9Consommation et nuisance sonore
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere LPU9D consomme 200 watts en mode Filmmaker avec une mire blanche à 100%. C’est plutôt raisonnable pour un tel dispositif. Comme son prédécesseur, nous avons mesuré un bruit de 33 dB en moyenne collé au vidéoprojecteur et de seulement 25 dB à 2 m, devant l’appareil.
Il est donc vraiment discret. Le fait qu’il soit positionné devant soi, avec le système audio qui projette le son vers le spectateur, permet d’atténuer la nuisance sonore par rapport à un vidéoprojecteur classique qu’on place plutôt derrière soi et peut, parfois donc, être positionné plus proche de l’auditeur.
Samsung The Premiere 9Prix et disponibilité
Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere 9 SP-LPU9D est disponible pour un prix de 5700 euros environ.
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