Test du Samsung Galaxy S6, tout est mieux et différent

Smartphones • 2015

Le Galaxy S6 représente un grand écart pour Samsung, qui s'approprie un nouveau design, utilise des matériaux de qualité et affiche des caractéristiques solides. Maintenant que les présentations sont faites, il est temps de vous livrer notre avis sur ce smartphone Android.
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Ce test a été réalisé le 11 Avril 2015 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 


À propos du Galaxy S5, Samsung indiquait qu’il représentait un retour aux sources. Pour se concentrer sur ce qui importe – l’écran, la batterie et les capteurs photo, tout en ajoutant une pléiade de capteurs et une couche santé – et laisser le reste de côté. Et vous connaissez la suite : le Galaxy S5 était un bon smartphone, mais sans esthétisme et avec des fonctions fouillis. Samsung semblait ne pas se soucier de la conception de son smartphone, ni de l’expérience utilisateur. Je me suis donc détourné du géant coréen.

Un an plus tard, la donne a changé. Samsung est bousculé par un marché ultra-compétitif. Le fabricant coréen a donc lancé le Project Zero dès l’été 2014. En résultent les Samsung Galaxy S6 et S6 edge. Chaque aspect du Galaxy S a été revu, rénové et réinventé. Ce n’est plus l’habituel marketing de Samsung que l’on avait l’habitude d’entendre.

Le Samsung Galaxy S6 n’est pas la dernière chance du constructeur, néanmoins un échec pourrait lui coûter sa place de numéro 1 sur le secteur de la téléphonie. L’enjeu est là. Plusieurs fabricants chinois sont en embuscade, dont Lenovo, Huawei et Xiaomi, et il ne faut pas oublier qu’Apple parvient encore à surprendre.

 

Caractéristiques

Samsung Galaxy S6 Samsung Galaxy S5
Système d’exploitation Android Lollipop 5.0.2 Android KitKat 4.4.2
Android Lollipop 5.0.2
Interface constructeur TouchWiz TouchWiz
Taille d’écran 5,1 pouces 5,1 pouces
Technologie d’écran Super AMOLED Super AMOLED
Définition 2560 x 1440 pixels 1920 x 1080 pixels
Résolution 576 PPP 432 PPP
Traitement anti-rayures Gorilla Glass 4 Gorilla Glass 3
SoC Samsung Exynos 7420 Qualcomm Snapdragon 801 (MSM8974AC)
Nombre de coeurs 4 x Cortex-A53 (1,5 GHz) et
4 x Cortex-A57 (2,1 GHz)
4 x Krait 400 (2,5 GHz)
Puce graphique (GPU) Mali-T760 MP8 Adreno 330
Mémoire vive (RAM) 3 Go LPDDR4 2 Go LPDDR3
Mémoire interne (ROM) 32, 64 et 128 Go 16 Go
Micro-SD Non Oui
Appareil photo (dorsal) 16 MP (Sony IMX240) 16 MP (Isocell)
Appareil photo (frontal) 5 MP (f/1.9) 2 MP
Wi-Fi Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac (2,4 + 5 GHz et MIMO 2X2) Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac
Bluetooth 4.1 4.1
NFC Oui Oui
Port infrarouge Oui Oui
4G catégorie Catégorie 6 (300 / 50 Mbps) Catégorie 5
SIM Nano SIM Micro SIM
USB microUSB 2.0 microUSB 3.0
Batterie 2550 mAh 2800 mAh
Dimensions 143.4 x 70.5 x 6.8 mm 142 x 72,5 x 8,1 mm
Poids 138 grammes 145 grammes
Couleurs Blanc, noir, bleu, doré Blanc, bleu, doré, noir

 

Un design réussi ?

Je ne pensais jamais le dire, voici un smartphone Samsung simple et proprement conçu, avec un dos en verre et beaucoup de courbes, avec peu de démarcations et dans un format très mince.
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Le Galaxy S6 est lisse et facile à saisir, sauf au niveau du capteur photo arrière, maladroitement protubérant sur le dos, ce qui empêche le téléphone d’être posé à plat sur une table, et ce qui me donne l’impression que l’on risque de rayer l’objectif.
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C’est le seul élément à cause duquel Samsung s’éloigne de ses principes de design lisse et homogène. Cela certainement pour s’assurer de ne rien concéder en termes de qualité d’image en raison de la finesse du téléphone.
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Les bords sont légèrement chanfreinés, ce qui signifie que le Galaxy S6 se glisse dans les poches sans accroc. Le cadre en aluminium qui court tout le long du téléphone, a également un bord biseauté pour éliminer les bords tranchants, et est d’une conception fine et étonnamment bonne.
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Samsung a choisi d’habiller essentiellement le haut et le bas du dos du téléphone avec de petites bandes de plastique où les radios peuvent transmettre le signal. Je préfère le One M9, avec une vraie conception unibody tout en métal.
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Au final, le téléphone affiche un design accompli, loin d’être tape-à-l’oeil, plutôt raffiné, élégant et ergonomique, idéal pour de longues heures d’utilisation. Et pourtant, j’aurai des choses à lui reprocher, à commencer par ce dos en verre qui retient les traces de doigts, ce logo Samsung bien trop imposant au-dessus de l’écran et ce capteur proéminent à l’arrière. Des défauts visuels et ergonomiques, mais rien de bloquant. Et puis l’absence de slot micro-SD : la conception en métal du cerclage ne justifie pas la perte de cette option appréciée. Et enfin, un petit regret : l’absence d’USB Type-C, lui qui va devenir la norme sur les prochains appareils.
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Ecran : la technologie OLED progresse

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Si vous n’avez jamais entendu parler de Retina avant ce jour, vous avez besoin d’une petite explication. C’est un terme déposé par Apple qui se réfère à la résolution de l’écran – que l’on calcule à travers le nombre de pixels par pouce (ppp) – que l’on appelle également « densité de pixels ». Avec la taille de l’écran et sa définition, on peut facilement calculer la résolution de tous les appareils.

Connaître la résolution ne suffit tout de même pas à évoluer la netteté d’un écran, car la distance d’observation est également une donnée à intégrer. Sur smartphone, on tient généralement l’appareil à environ 50 centimètres des yeux, la résolution doit donc être plus élevée que sur un PC, une tablette ou encore une TV. Pour une vision parfaite, où vous ne serez pas en mesure de repérer les pixels en utilisation normale, on estime qu’il faut une résolution supérieure à 300 ppp (sur smartphone).

Définition d’écran Taille de l’écran Résolution de l’écran
Samsung Galaxy S6 2560 x 1440 pixels 5,1 pouces 576 ppp
Samsung Galaxy S5 1920 x 1080 pixels 5,1 pouces 432 ppp
Apple iPhone 6 Plus 1920 x 1080 pixels 5,5 pouces 401 ppp
Apple iPhone 6 1334 x 750 pixels 4,7 pouces 326 ppp

Vous ne rêvez pas, le Galaxy S6 possède quatre fois le nombre de pixels de l’iPhone 6

Avec son écran de 2560 x 1440 pixels (2.5K Quad HD) et la taille de sa dalle de 5,1 pouces (ratio 16:9, comme votre TV), la résolution est de 576 ppp, largement au-dessus de la définition Retina d’Apple. Ce n’est pas le premier smartphone à afficher une résolution indécente, on peut – entre autres – nommer le LG G3, l’Oppo Find 7 ou encore le Galaxy Note 4. Encore une fois, Samsung est-il allé trop loin et a-t-il cédé aux sirènes du marketing en dotant sa dalle du support de la QHD ? La réponse est plus nuancée que ce que l’on aurait pu imaginer.

Concrètement, la différence de confort est minime, voir négligeable – par rapport à un affichage en Full HD. Au contraire, cette course à la définition peut avoir des conséquences négatives sur l’expérience utilisateur, à propos de l’autonomie par exemple, car la puce graphique consomme plus avec un écran QHD qu’un écran Full HD – même si on peut noter les efforts de Samsung pour limiter la consommation d’énergie.

Enfin, cette définition apporte très peu de confort sur les interfaces classiques – vous n’arriverez pas à différencier un écran QHD d’un écran Full HD à une distance normale des yeux. Vous pourrez décerner les améliorations de Samsung sur le contraste et la palette de couleurs, mais vous ne pourrez pas discerner de différences de netteté.

Même pour les jeux, mis à part dans les benchmarks Epic Citadel et GFXBench, les jeux les plus gourmands ne se lancent pas en QHD, mais en Full HD. C’est sûrement un choix délibéré des éditeurs, les moteurs de rendu 3D sont adaptés pour fonctionner sur le plus de modèles possibles.

Pour ma part, la raison d’exister de l’écran QHD sur le Galaxy S6 serait plutôt liée à la réalité virtuelle. Comme sur le Galaxy Note 4, Samsung réitère son expérience Gear VR, un casque développé par Samsung en collaboration avec Oculus VR et qui utilise le Galaxy S6 pour fonctionner. L’écran est positionné à quelques centimètres des yeux, et le système utilise un système anaglyphe pour obtenir un affichage en 3 dimensions (3D), avec deux images identiques enregistrées avec un léger décalage (la superposition donne une sensation de relief).

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Avec cette résolution élevée, je me suis naturellement intéressé à l’arrangement des sous-pixels, ce que j’ai pu analyser grâce à une photo haute résolution fournie par Samsung. Concernant l’agencement des sous-pixels, Samsung a utilisé ce qu’ils appellent « Samsung Diamond Pixels ».

Les pixels Rouge (1,8 millions de sous-pixels), Vert (3,7 millions de sous-pixels) et Bleu (1,8 millions de sous-pixels) ont des tailles différentes, le Bleu est de loin le plus grand (car faible émission de lumière) et le Vert est de loin le plus petit (parce qu’il a la plus grande efficacité). Concernant l’agencement, on voit bien l’alternance des sous-pixels Rouge et Bleu, ce qui conduit à une symétrie diagonale de 45 degrés. Quelles conséquences ? Moins d’aliasing et d’artefacts, ce qui améliore à la fois le texte et les images.

Concernant la technologie d’écran, Samsung continue d’utiliser son Super AMOLED qui promet un contraste excellent grâce à un noir véritable. Le résultat est vraiment bon, mais encore une fois chez Samsung, à condition d’aller régler les paramètres d’affichage. Par défaut, le mode adaptatif permet d’adapter à la volée la netteté, la saturation et la gamme de couleurs de l’écran suivant l’application.

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En pratique, je vous déconseille ce mode, la saturation est bien trop élevée et le blanc paraît un peu bleuâtre. Le mode « Cinéma AMOLED » propose une saturation trop importante, je vous conseillerai plutôt le mode « Basique », et si les couleurs vous semblent un peu ternes, vous pouvez également opter pour le mode « Photo » (avec une gamme de couleurs Adobe RVB, rarement proposée et utile pour les photographes). En tout cas, on peut saluer l’initiative de Samsung de toujours proposer différents modes d’écran en fonction des goûts, même si un outil d’étalonnage (comme sur le OS X) plus poussé pourrait intéresser les experts, comme les photographes qui consultent de plus en plus leurs photos sur de petits écrans.

Enfin, la luminosité de l’écran est au niveau de celle du Galaxy Note 4. Le Galaxy S6 fournit jusqu’à 437 cd/m2 de luminance (mesure de la luminosité). C’est un bon résultat, inférieur à l’écran de l’iPhone 6 (plus de 600 cd/m2), avec une réflexion assez basse – ce qui est une bonne chose pour pouvoir utiliser son smartphone en plein soleil. Ce que j’ai remarqué, c’est que la luminosité maximale ne peut pas être atteinte en mode « manuel », il faut passer par le mode automatique (pour éviter que la batterie ne se vide trop vite). Avec le mode automatique, la luminance peut monter à plus de 780 cd/m2, une luminosité impressionnante, mais seulement utile dans des conditions extrêmes d’ensoleillement.

Pour conclure ? Au-delà du débat sur l’utilisé de la définition QHD, je peux vous le certifier : l’écran du Galaxy S6 offre de très belles couleurs, et une très bonne qualité d’image, avec une luminosité élevée, de bons angles de vision (à 30 degrés environ, la luminosité reste très correcte) et un contraste très élevé. Bien que le contraste de l’image soit légèrement trop élevé par défaut (le mode par défaut a des couleurs trop vives et saturées), les différentes modes d’écran permettront d’ajuster l’image en fonction de vos goûts et de votre environnement (la lumière ambiante).

Ce qui est particulièrement important et impressionnant, c’est que Samsung a systématiquement amélioré les performances d’affichage de sa technologie OLED à chaque nouvelle génération de Galaxy depuis 2010. Avec une taille d’écran identique (5,1 pouces), le Galaxy S6 dispose de nombreuses améliorations importantes : l’augmentation de la densité de pixels (432 à 577 ppi), une définition plus élevée (de 1920 x 1080 pixels à 2560 x 1440 pixels), une plus grande gamme de couleurs (24 bits Full Color), une plus haute luminosité, plus de lisibilité et une plus grande efficacité énergétique.

 

Performances : Samsung cultive sa différence

Nous savions que Qualcomm avait perdu un partenaire stratégique en fin d’année 2014. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour comprendre que Samsung avait décidé de ne plus collaborer avec le spécialiste américain. Sans grande surprise, Samsung a annoncé utiliser son architecture maison, l’Exynos 7 Octa (7420).

 

La théorie

La puce du géant coréen se distingue sur un point crucial : elle est gravée en 14nm FinFET contre 20nm pour le Qualcomm Snapdragon 810. La différence de l’utilisation d’un tel processus de fabrication : une puce plus compacte donc plus facile à intégrer dans un smartphone compact et, surtout, une consommation et une chauffe davantage maitrisées.

Exynos 7420 Exynos 5433 Snapdragon 810
CPU 4 x Cortex-A57 (2,1 GHz)
4 x Cortex-153 (1,5 GHz)
4 x Cortex-A57 @ 1,9 GHz
4 x Cortex-A53 @ 1,3 GHz
4 x Cortex-A57 @ 1.96 GHz
4 x Cortex-A53 @ 1.5 GHz
GPU Mali-T760 MP8 Mali-T760 MP6 Adreno 430
RAM LPDDR4 (2x 32-bit @ 1555MHz) LPDDR3 (2x 32-bit @ 825 MHz) LPDDR4 (2x 32-bit @ 1555MHz)
Architecture aarch64 armv7l aarch64
Gravure Samsung 14nm FinFET Samsung 20nm TSMC 20nm
Stockage UFS 2.0 eMMC eMMC

Ce choix stratégique n’aurait pas pu être réalisé par une autre entreprise que Samsung. Le géant coréen est l’un des rares fondeurs que compte la planète, il est donc capable de concevoir et de produire des puces. De plus, c’est l’un des très rares fondeurs à faire partie du cercle fermé de la gravure FinFET en 14nm. L’l’Exynos 7420 est également la première puce mobile de Samsung à prendre en charge le jeu d’instruction 64 bits supporté par Lollipop.

On peut également noter que Samsung a quasiment doublé la bande passante par rapport à la LPDDR3-825 de l’Exynos 5433 (24,8 contre 13,2 Go/s), et que les puces de mémoires flash sont organisées autour d’une architecture UFS 2.0.

 

La pratique

Nous avons lancé une batterie de tests sur le Galaxy S6. La fréquence élevée de son processeur (plus de 2 GHz) lui permet de se positionner devant le Snapdragon 810 (qui équipe le HTC One M9), mais aussi toutes les autres architectures du marché.

Samsung Galaxy S6 Samsung Galaxy Note 4 Samsung Galaxy S5 4G+ LG G3
SoC Exynos 7420 Snapdragon 805 Snapdragon 805 Snapdragon 801
Définition écran QHD QHD Full HD QHD
AnTuTu 64773 (64 bits)
62718 (32 bits)
46 100 (32 bits) 48 900 (32 bits) 37 500 (32 bits)
PCMark 5 000 4 091 3 611 3 561
3DMark Ice Storm Unlimited 24 840 14 608 21 100 15 210

Côté GPU, on observe que le Galaxy S6 (Mali-T760 MP8) se positionne juste derrière le Snapdragon 810 (Adreno 430), néanmoins cela est dû aux optimisations de Samsung. Pour éviter que le smartphone ne chauffe trop, Samsung a bridé son GPU et il ne parvient pas à maintenir un framerate de 60 FPS. Côté utilisateur, rien de gênant sur l’expérience de jeu, néanmoins cela reste un point faible de la solution de Samsung. On peut également remarquer les meilleures performances de l’iPhone 6, mais c’est en lien avec la définition d’écran de l’iPhone 6.

GFXBench Manhattan (on-screen)
  • Galaxy S6 : 17
  • Galaxy S5 : 12
  • iPhone 6 : 25.6
  • G3 : 8
GFXBench Manhattan (off-screen)
  • Galaxy S6 : 21
  • Galaxy S5 : 11.8
  • iPhone 6 : 17.9
  • G3 : 11.9

En plus d’un CPU surpuissant et d’un GPU performant, le Galaxy S6 profite des différentes améliorations apportées à la mémoire. La lecture séquentielle augmente de pratiquement 100 Mo/s contre une augmentation de 22 % pour l’écriture. De plus, le nombre d’opérations par seconde (IOPS) est largement plus élevé, ce qui devrait permettre dans la pratique de bénéficier d’un gain de temps lors des multiples petites opérations (installation d’une application par exemple).

Galaxy S6
Lecture / écriture séquentielle 318 / 143 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire 20 023 / 5 146 IOPS

On peut saluer les performances de Samsung, qui a réalisé un grand retour avec son Exynos 7 Octa (7420). On peut considérer ce SoC mobile comme le plus polyvalent et puissant actuellement sur le marché.

 

Logiciel : où est passé TouchWiz ?

Comme à l’accoutumée, Samsung intègre à son Galaxy S6 TouchWiz, son interface maison. Néanmoins, oubliez tous vos préjugés. Samsung a revu entièrement son interface. Dans les faits, on retrouve toujours ce look cartoon, avec des couleurs vives, quelques effets et beaucoup de fonctions. Néanmoins, le Samsung Galaxy S6 n’est plus le smartphone aux 1001 fonctions. Celles qui paraissaient inutiles ont été supprimées, les interfaces ont été nettoyées et vidées, et les icônes ont été remplacées par des menus contextuels.
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Sur les pages du lanceur, on retrouve les options habituelles et à gauche, quelques contenus éditoriaux piochés chez Flipboard.
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Les différences apportées à la version au lanceur par défaut d’Android Lollipop restent importantes, on ne retrouve plus le panneau étendu de réglages, par exemple. Mais globalement, Samsung a supprimé de nombreuses options inutiles rendant les différentes interfaces bien plus claires. On peut toujours paramétrer différents mouvements et gestes, des fonctions très pratiques.
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Comme sur les Xperia et toute une fournée de smartphones chinois (dont MIUI de Xiaomi), il est possible d’accéder à une boutique de thèmes qui permet de réaliser une personnalisation poussée des différents éléments de l’UI. Il y en a pour tous les goûts, vraiment tous les goûts.
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S Health est toujours présent, il permet de regrouper toutes les données « bien-être », à l’instar de Apple Santé ou encore Google Fit. Notez également la présence d’un capteur infrarouge qui fonctionne très bien.
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Le capteur de pouls à l’arrière mesure la fréquence cardiaque en une vingtaine de secondes, avec une précision améliorée par rapport au Galaxy S5. Je reste encore très sceptique sur l’intérêt de ce capteur, néanmoins Samsung l’utilise désormais pour améliorer le temps nécessaire à la mise au point du capteur photo.
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Une des plus grandes surprises c’est la réactivité du capteur d’empreintes digitales situé au niveau de la touche Accueil. En posant simplement son doigt sur le capteur, on peut déverrouiller son téléphone ou encore de réaliser des actions de paiement (dans les régions où le système est utilisé). L’action est instantanée, et on se met vraiment à apprécier cet usage.
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J’ai effectué 50 tests différents sur un iPhone 6 et un Galaxy S6, avec le même « pouce », mais dans des environnements différents, par exemple avec le pouce sur le côté ou avec une couche de gras dessus (de la crème pour le visage). Sur ces 50 essais j’ai calculé le taux de réussite de l’identification. J’ai obtenu 94 % de réussite pour le Galaxy S6, et 88 % pour l’iPhone 6. Ce qui m’a bluffé, c’est la rapidité de l’action : la détection est bien plus rapide que l’iPhone 6, prenant environ 1 seconde (difficile à calculer exactement).

Je n’ai pas pu tester les fonctions Samsung Pay, dont le système qui reproduit les signaux à bande magnétique. Ce sont pour le moment des services dédiés à la Corée du Sud et aux États-Unis.

Le Samsung Store est encore présent, avec quelques centaines d’applications. Il s’agit d’un magasin d’applications alternatif qui permet au Coréen de mettre à jour ses propres applications, mais aussi de proposer des applications tierces à travers des partenariats. Notez également que 100 Go d’espace de stockage sont offerts sur le service Microsoft OneDrive.
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Le mode multi-fenêtres est toujours disponible, il permet d’ouvrir plusieurs applications simultanément, seulement si ces applications ont intégré les API de Samsung.
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J’ai également noté la présence de plusieurs outils de surveillance, en plus des outils de Google. Avec la fonction FindMyMobile, vous serez capable de commander à distance votre smartphone depuis un simple navigateur.
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L’esthétisme de ce nouveau TouchWiz (d’ailleurs, porte-t-il toujours ce nom ?) ne devrait plus être un véritable problème d’UX, comme par le passé. C’est désormais avant tout un choix de goût. Certes, Samsung s’est éloigné de l’’interface simple et épurée de l’expérience pure de Lollipop, néanmoins le résultat final est réussi. Le polissage annoncé se ressent, le tout est fonctionnel et toujours aussi riche.

 

Photographie

Une des caractéristiques qui se démarque, c’est le capteur photo arrière du Galaxy S6. Il tire des images fixes grâce à un capteur Sony IMX240 (ou Samsung ISOCELL selon les cas), toujours d’une définition de 16 mégapixels, avec un mécanisme de stabilisation optique. Il s’agit du capteur que l’on trouve sur le Galaxy Note 4, sorti en fin d’année 2014.
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Samsung était déjà un bon élève sur la partie photographie, le fabricant coréen a continué à apporter des optimisations pour l’intégration de ce capteur, ainsi que de nouvelles fonctionnalités bienvenues. La basse lumière est toujours un problème, j’avoue néanmoins ne jamais avoir eu de grands espoirs pour la photographie en faible luminosité sur mon smartphone. Cependant, la plupart de mes photos étaient au moins utilisables. J’ai rajouté une bonne vingtaine de photos sur mon compte Flickr, directement sorties de l’appareil, vous allez pouvoir accéder l’exif. Même chose pour les vidéos, quelques exemples sont rajoutés sur un album Flickr.
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L’autofocus est très rapide et permettra de prendre des photos réussies à la volée. Autre fonction devenue quasi indispensable, le double tap sur le bouton Accueil permet de lancer l’appareil photo en moins d’une seconde, vous pouvez ensuite shooter avec les boutons volumes (comme sur l’iPhone). Cela vous permet de prendre des photos, sans enlever vos gants (pratique à Montréal, j’avoue).
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Bonne nouvelle, Samsung propose un mode manuel, certes limité, mais un mode manuel. Pas de capture de DNG RAW, ni de réglage de la vitesse d’obturation, mais la possibilité de changer à la volée les paramètres ISO, la balance des blancs, le contraste ou encore la température des couleurs. Des filtres prédéfinis sont également proposés.
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Concernant l’API Camera2 présent sur Lollipop, je ne peux pas me prononcer sur la pleine compatibilité. D’après François Simond, avec qui nous avons collaboré lors du MWC 2015, les développeurs ne pourront pas encore tirer pleinement parti de l’API Camera2. Le développement du firmware semble avoir été bâclé par manque de temps, mais aussi (et sûrement) par manque d’intérêt de Samsung. Cela n’empêchera pas de permettre à des développeurs de proposer des applications tierces avec des fonctions avancées sur le Galaxy S6, comme la capture RAW ou la gestion de la vitesse de l’obturation.
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Vous pourrez télécharger de nouveaux filtres et des modes sur le Galaxy Store, à l’image de ce que propose Sony sur les Xperia.
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Au final, de nouvelles options logicielles et encore de l’optimisation, ce qui permet à Samsung d’offrir un capteur photo arrière de qualité. Néanmoins, l’écran est tellement bon que vos photos seront sûrement moins réussies une fois transférées sur votre PC ou votre TV. La partie vidéo est toujours aussi réussie, avec la possibilité de capturer en 4K, un mode de stabilisation (seulement en 1080p) et la possibilité de réaliser des ralentis à 240 fps, et d’éditer les vidéos à la volée sur son smartphone. Enfin, le capteur frontal n’est pas en reste, avec ses 5 mégapixels, il devrait ravir les adeptes de selfies.

Vous pouvez retrouver un comparatif des capteurs Sony et Samsung ici.

 

Son

Le Samsung Galaxy S6 n’est pas bon partout, ce n’est pas le cas du haut-parleur. Il parvient à être fort et assez clair, néanmoins il s’agit d’un son mono et la grille est située au-dessous du téléphone, ce qui signifie que vous pouvez accidentellement étouffer le son avec votre main. Le HTC One M9 surpasse le Galaxy S6 dans ce domaine, avec ses haut-parleurs stéréo BoomSound. Pour ma part, c’est un point négatif, je n’écoute pas du son dans le bus avec les haut-parleurs de mon téléphone, mais je suis souvent dans des situations où ils sont utiles : dans la salle de bain, lorsque je partage une vidéo avec un proche ou encore lorsque j’utilise le mode haut-parleur pendant une conversation téléphonique.

 

 

Autonomie et temps de charge

C’est une des parties essentielles, mais les moins intéressantes à traiter. Pourquoi ? Car l’autonomie diffère en fonction des usages que l’on a du smartphone, et les tests techniques formatés m’ennuient. Voilà ce que j’ai à vous dire.

J’ai utilisé le Galaxy S6 durant cinq jours comme appareil principal, avec plusieurs comptes configurés, beaucoup de consommation de data en 4G LTE, beaucoup de notifications et beaucoup de tests. Effectivement, quand on a un produit à tester, on l’utilise dès que l’on en a l’occasion. Le Galaxy S6 ne m’a jamais surpris, lors de grosses journées, il a réussi à terminer aux alentours des 15 % sans avoir à activer des modes d’économie d’énergie. De ce point de vue là, rien d’alarmant sur l’autonomie de l’appareil.

Sur notre test d’autonomie habituel (1 heure de vidéo YouTube 720p en Wi-Fi avec la luminosité réglée à 200 cd/m2), la batterie du Galaxy S6 a perdu 14% de sa capacité.

Mais l’autonomie d’un appareil mobile est tellement importante que je me suis lancé dans une série de tests reproductibles dans des conditions définies ainsi que des scénarios qui mettent l’accent sur différents aspects pour obtenir une vue d’ensemble assez complète.

J’avais à ma disposition quatre appareils différents, un Galaxy S6 (bien entendu), un Nexus 6, un Sony Xperia Z3 (sous Kitkat) et un iPhone 6.

Le premier test est assez simple à reproduire, il consiste à activer le WiFi, la luminosité maximale de l’écran, désactiver la veille automatique de l’écran, et lancer une page web qui se rafraichit toute seule toutes les minutes.

Scénario WiFi (en minutes)
  • Samsung Galaxy S6 : 602
  • Sony Xperia Z3 : 458
  • iPhone 6 : 519
  • Nexus 6 : 518

Même configuration, avec une vidéo en Full HD stockée en local, avec les notifications désactivées.

Scénario vidéo (en minutes)
  • Samsung Galaxy S6 : 756
  • Sony Xperia Z3 : 576
  • iPhone 6 : 679
  • Nexus 6 : 597

Comment expliquer que l’autonomie du Galaxy S6 soit au moins égale à celle du Galaxy S5, alors que la capacité de la batterie n’a pas changé ? Cela s’explique par les efforts de Samsung pour supprimer les options inutiles de TouchWiz, l’apport des nouveautés et les optimisations de Lollipop, la gravure 14nm FinFET de l’architecture, mais aussi une amélioration impressionnante de l’efficacité énergétique de l’écran AMOLED.

Le Galaxy S6 dispose également d’un mode d’économie d’énergie (Ultra) qui abaisse la luminosité de l’écran et définit le fond en noir, ce qui permet de réduire considérablement la consommation d’énergie. Avec ce mode activé, vous pouvez vous attendre à au moins doubler l’autonomie de l’appareil.
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J’ai également remarqué que de la rémanence apparaissait, ce qui illustre la diminution du taux de rafraîchissement de l »écran. Notez également que la fonction 4G LTE reste disponible : on peut naviguer sur le navigateur et lancer des applications telles que Facebook ou FrAndroid lorsque ce mode économie d’énergie est activé.
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Et enfin, le temps de charge de 0 à 100 % avec le chargeur par défaut. Sur ce dernier test, je n’ai pu le réaliser que sur deux appareils différents. L’iPhone 6 a pris 2 heures 12 min, tandis qu’il n’a fallu que 1 heure 32 minutes au Galaxy S6.

Comme sur le Galaxy Note 4, le mécanisme de charge rapide fonctionne très bien, après 30 minutes de charge, on se retrouve avec 52 % de rechargement.

 

Verdict

 

Vous pouvez vous procurer le Galaxy S6 avec notre partenaire Rue du Commerce.

Le Samsung Galaxy S6 face à la concurrence

Note finale du test
9 /10
Tout est mieux, et presque tout est différent. Le Galaxy S6 est le meilleur téléphone que Samsung ait jamais conçu, ce qui n’est pas une chose très difficile à dire étant donné les efforts réalisés ces deux dernières années.

Évidemment, j’aurai bien aimé avoir un slot micro-SD, une batterie amovible et qu’il conserve la résistance à l’eau du Galaxy S5. Il est également vrai que les haut-parleurs BoomSound renforcés avec Dolby 5.1 du HTC One M9 me donnent envie, sans oublier l’absence de port USB Type-C et un peu de chauffe localisée. Et évidemment, je chipote.

Je chipote car la conception est impeccable, l’esthétisme générale a été entièrement revue, le niveau de détails n’a jamais été aussi élevé, les performances de l’architecture choisie sont uniques, la technologie OLED n’a jamais été aussi bonne, la couche logicielle a été en grande partie revue et l’autonomie est toujours aussi satisfaisante, malgré l’augmentation de la résolution de l'écran.

Le Galaxy S6 semble être ce qu'il faut à Samsung pour rétablir son influence dans le marché des smartphones grand public, mais nous ne pouvons pas en être parfaitement sûr. Concevoir un bon smartphone n’est plus suffisant aujourd’hui. Une chose est sûre, il s’agit du meilleur téléphone Galaxy jamais conçu.

Dernier point noir, son prix. Positionnement "premium" de Samsung oblige, il est vendu à plus de 700 euros. L'ensemble des prix de la gamme S6 est élevé en raison du caractère premium de ses produits, mais sont-ils suffisamment uniques pour mériter un tel tarif ? Autour de Samsung, la concurrence est féroce et son droit à l'erreur est inexistant.

Points positifs du Notre Verdict

  • Design accompli

  • CPU et GPU performants

  • Ecran AMOLED de qualité

  • Android Lollipop avec TouchWiz nettoyé et revu

  • Photos et vidéos

  • Capteur d'empreinte efficace

  • Présence d'un port infrarouge

Points négatifs du Notre Verdict

  • Pas de slot micro-SD

  • Plus de résistance à l'eau (IP67)

  • Un peu de chauffe lors de gros calculs GPU et CPU

  • Les prix élevés

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