Samsung Galaxy S8 six mois après : à une touche de la perfection

 
Lors de son test, le Galaxy S8 ne s’était pas montré à la hauteur de nos espérances malgré ses très grandes qualités. Est-il toujours satisfaisant après six mois d’utilisation ? Faisons le bilan !

Introduction

À la base responsable de la vidéo chez FrAndroid, j’utilise depuis maintenant plus de 5 mois le S8 (qui d’ailleurs était passé entre les mains de Manu pour son test complet). N’étant pas rédacteur, et encore moins journaliste, c’est un peu avec la plume d’un monsieur tout le monde que je me suis décidé de vous faire part de mon expérience avec le Galaxy S8 durant ces 5 derniers mois.

Cependant, cela fait maintenant plus d’un an et demi que j’ai rejoint la rédaction de FrAndroid en tant que responsable de la vidéo (je vous invite d’ailleurs à faire un petit tour sur notre chaine YT) et des smartphones, j’en ai vu défiler pas mal devant moi. Entre les différents constructeurs, designs, versions d’Android et les interfaces des fabricants, je crois que l’univers des smartphones et d’Android n’a plus vraiment de secret pour moi.

Pour ma part je suis loin d’être au cœur des guerres de fans et pourfendeurs de marques. Je les ai toutes utilisées : HTC, Samsung, LG, Huawei, Motorola, Honor, OnePlus (pas forcément dans cet ordre)… Alors, pourquoi avoir choisi le S8 plutôt qu’un autre ?

Comme beaucoup je pense que lorsque l’on achète un produit tel qu’un smartphone, on attend des fabricants qu’ils répondent à des besoins, mais aussi à certaines attentes. Et pour une fois je dois admettre que j’ai été séduit par la proposition de Samsung avec son S8.

Si je ne suis pas fan des specs et de l’éternelle course à celui qui aura la plus grosse (moyenne dans les benchmarks), je suis de ceux qui aiment avant tout les produits qui répondent à une simplicité dans le design et dans l’usage. Et je pensais que le S8 allait dans ce sens, du moins je le croyais.

Le point de rupture

Comment ne pas passer à côté du cheval de bataille de Samsung sur cette génération de Galaxy S cuvée 2017, à savoir l’écran ? Ce fameux “infinity display”. Même si plusieurs constructeurs s’y sont déjà aventurés auparavant avec plus ou moins de réussite (Sharp, Xiaomi et LG notamment), Samsung réussit véritablement avec ce S8 à créer un point de rupture dans le monde des smartphones, qui, avouons-le, commençait à devenir quelconque, pour ne pas dire ennuyeux en ce qui concerne le design.

Avec la disparition du bouton Home, d’ailleurs encore présent sur le S7 et qui faisait office de capteur d’empreintes, on se retrouve avec un écran qui recouvre presque la totalité sur la surface avant. Il ne reste plus que le capteur infrarouge, la caméra frontale et le haut parleur. Samsung allant jusqu’à faire disparaitre l’inscription du nom de sa marque là ou LG sur le G6 insistait pour le laisser, perdant du coup de la place pour son écran.

Cet écran, en plus d’être borderless, est incurvé, spécificité qui était jusqu’à maintenant uniquement présente sur la version Edge des Galaxy S depuis le S6.

Pour ce qui est de l’effet produit, on peut dire que cela en jette. On a ici une véritable rupture avec ce qui se faisait auparavant en termes de design. Revenir à un S7 après avoir utilisé le S8 pendant des mois donne l’impression de repasser à un autre temps.

Je pense sans trop me mouiller qu’à l’avenir, le borderless va devenir une nouvelle norme. On peut déjà voir la profusion de ce genre de modèles auprès de nombreux constructeurs.

Ensuite pour ce qui des contours du smartphone, on se retrouve avec un cadre en alu très bien fini, avec toujours le port jack et l’USB type-C (tous deux situés en bas du téléphone). Les bords sont très bien travaillés et surtout arrondis, et je crois que je peux m’avancer sans risque en disant que c’est surement l’un des smartphones qui offre l’une des meilleures prises en main.

En revanche pour la face arrière, on retrouve un design plus classique, dans la lignée du modèle précédent. Pas de grand bouleversement donc, hormis le capteur d’empreintes qui vient se loger à côté de l’appareil photo.

Alors même si pour la rétine cet écran est un plaisir qui se savoure sans faim, dans l’usage cela se révèle être beaucoup plus délicat. Il faut dire que parfois je regrette le S7 que j’utilisais auparavant. En effet il était très simple de déverrouiller son smartphone, même posé sur la table.

Avec le S8, cela devient parfois un peu folklorique. La reconnaissance rétinienne ou faciale ne fonctionne pas toujours correctement, et lorsque l’on veut appuyer sur le lecteur d’empreintes, il arrive que ce soit l’objectif photo qui vienne dire bonjour à notre doigt. Ce qui d’ailleurs en cas d’oublis de nettoyage vous le fera gentiment savoir avec des photos aux jolis effets “gras sur ton objectif”.

De même qu’une fois en main, il n’est pas rare d’avoir des ratés dans certaines applis, le smartphone pensant que vous appuyez à un endroit alors qu’en fait vous le tenez juste en main (ce qui vous vaudra des likes non désirés sur Tinder par exemple).

Un smartphone robuste

Loin d’être mauvaise langue, je m’attendais avec ce smartphone à avoir un objet extrêmement fragile et propice à la moindre cassure d’écran en cas de chute.

Et bien que je sois loin d’être du genre maladroit (ce que certains membres de la rédaction contrediront avec plaisir), il m’est arrivé comme tout le monde de le laisser tomber par terre, sur différents types de surfaces, et jamais l’écran ne s’est brisé.

C’est loin de mon idée de départ, c’est donc pour ma part un smartphone très robuste. En revanche si vous êtes du genre rayurophobe, il est impératif de lui mettre une protection. Nous avons beau être en 2017 et à la 5e version de Gorilla Glass, le smartphone finit toujours par être victime de nombreuses rayures, plus ou moins marquées. Autant vous dire que tant qu’il n’y en a qu’une ça va, mais dès qu’il y en a plusieurs…

Même si cela reste pour la majeure partie des micros rayures, c’est là un petit bémol pour un objet vendu à un prix de départ de 809 €.

Six mois après, toujours aussi rapide

Qui dit smartphone haut de gamme dit performances de haute volée. On nous vante chaque année les mérites des nouveaux processeurs censés être X fois plus performants que les précédents. Alors oui acheter une Ferrari cela fait rêver, mais rouler avec sur des routes de campagnes et faire de longs trajets l’est beaucoup moins, je m’explique.

Je ne suis pas gros joueur sur smartphone ni consommateur de vidéos, ou caméras à 360°, mais le peu de fois où je fais appel à lui pour ces tâches, il le fait parfaitement. Là où je vais être exigeant, c’est au niveau de sa fluidité et de sa rapidité dans l’usage, et ce dans le temps. Et pour le coup, il remplit parfaitement sa tâche : pas de ralentissement dans l’interface, que cela soit dans les panneaux d’applications ou encore les paramètres.

C’est un excellent point à noter, d’autant que les interfaces de Samsung ont longtemps été réputées pour mal vieillir.

Une batterie qui reste stable

Comment parler d’un smartphone Samsung sans parler de sa batterie (merci le Note 7) ? Il est vrai que ce S8 embarque tout un tas de technologies qui sont censées lui permettre de gagner en autonomie (processeurs puissant, mais économe, écran AMOLED…) et cela se confirme dans les faits.

Sans en avoir un usage extrêmement intensif (RS, navigation web, vidéos, etc.) il va tenir facilement une journée et demie sans avoir besoin d’être rechargé. D’autant plus que j’utilise en fonction de mes envies et besoins un thème noir, ce qui va avoir une incidence bénéfique sur l’autonomie.

Conclusion

Alors au final que dire après plusieurs mois d’utilisation quotidienne avec ce S8 ?

Pour avoir eu plusieurs smartphones Android et même un iPhone (3GS donc oui ça date un peu), je pense que c’est la première fois que je suis autant satisfait par un smartphone. D’autant plus que je suis content qu’avec le temps, Samsung ai abandonné son interface trop lourde pour se tourner vers une expérience de navigation sobre et fluide. Le S8 est clairement le smartphone qui répond à toutes les attentes et besoins et qui ne vous fera jamais défaut.

On pourrait très bien se satisfaire de ce modèle, et ce pour plusieurs années. Mais rattrapé par l’habitude des constructeurs à sortir un nouveau modèle chaque année, on ne peut pas s’empêcher d’avoir des vues sur son successeur.

Je pense que la vraie révolution est de parier sur l’innovation technologique et la capacité à intégrer un capteur d’empreintes sous un écran, suppriment ainsi son plus grand défaut inhérent au nouveau positionnement de ce composant.

Mais qu’importe, si le défi technique est un jour franchi, Samsung proposera alors un smartphone libéré qui sera proche d’une certaine forme de perfection.

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