Test du Samsung Galaxy S9 : un S8 en un peu mieux

Smartphones • 2018

Samsung double la mise en ce début 2018 en sortant des Galaxy S9 et S9+ d'apparence très proche des S8 et S8+ de l'année dernière. Pour autant, le constructeur coréen met en avant des performances améliorées et de nombreuses nouvelles fonctionnalités photo. De quoi véritablement justifier son prix augmenté ?
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Ce test a été réalisé le 08 Juin 2018 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 


Mise à jour du 8 juin 2018 : Le prix du Galaxy S9 ayant fortement baissé depuis sa sortie, nous remontons sa note de 7 à 8 sur 10 pour refléter son rapport qualité/prix actuel. Titre d’origine : « la déception, réimaginée ».

Fiche technique

Ce test a été réalisé à partir d’un smartphone prêté par la marque.

Notre test en vidéo

Design

L’année dernière, Samsung frappait un grand coup avec les Galaxy S8 qui étaient les premiers à profiter de l’Infinity Display, combinant écrans incurvés et bordures réduites pour dédier la face avant à l’écran du téléphone. Un design frappant qui a su faire tourner bien des têtes.

Preuve d’une année d’amélioration plus que de révolution de la formule, le Galaxy S9 embarque exactement le même design, ce qui n’est pas un mal en soi. Le retour de ses formes arrondies très agréables, son petit format pratique pour une utilisation à une main et son grand écran au ratio 18,5:9 sont plus qu’appréciés dans ce contexte.

Quelques menus détails ont tout de même changé. Le Galaxy S9 est légèrement plus épais cette année, ce qui se voit (en plissant les yeux tout de même) sur sa tranche, mais en améliore la préhension. Surtout, on notera le placement du capteur d’empreintes à l’arrière du téléphone, qui passe enfin en bas du module photo à la verticale.

Souci réglé ? Pas vraiment. Le fait qu’il soit véritablement collé au capteur photo continue de poser problème : le trouver est plus simple qu’auparavant, mais on a tout de même encore tendance à poser ses doigts sales sur l’objectif, qui réclame de temps à autre un nettoyage.

Le dos du téléphone est somme toute assez classique en dehors de cela, avec son unique capteur photo à la forme carrée accompagné par son flash et son capteur de rythme cardiaque à sa droite (et non gauche comme sur le S8). Il est évidemment en verre afin de permettre la recharge sans fil, comme c’était déjà le cas sur le modèle précédent. On y notera tout de même l’apparition du logo « Duos » cette année, très gros et pas forcément très plaisant esthétiquement.

Un autre point négatif souligné sur le Galaxy S8 est encore présent sur ce S9 : le bouton Bixby. Si l’on comprend que Samsung veuille offrir une place de choix à son assistant, il force une position moins naturelle des boutons de volume, qui se placent trop haut sur la tranche gauche du téléphone pour être facilement accessibles.

Sur la tranche droite, le bouton de verrouillage reste fort heureusement toujours placé à l’endroit où le pouce se repose naturellement. Toujours plus aucune touche sur la face avant, si ce n’est le retour à l’accueil qui s’exécute toujours en exerçant une pression forte sur le bas de l’écran. C’est ici un atout que l’on salue, particulièrement lorsque l’on fait automatiquement disparaître les touches de navigation virtuelles.

Apparaissent en haut du Galaxy S9 la trappe pouvant accueillir deux cartes Nano SIM ou une carte nano SIM et une carte SD ainsi qu’un micro de réduction de bruit. En bas, nous retrouvons toujours cette année une prise jack 3,5mm, un port USB type C, le micro d’appel et une ouverture large pour les haut-parleurs stéréo dont je vous parlerai plus en détail dans la partie son de ce test.

Efficace ? Toujours. Il n’y a pas : même un an après l’avoir découvert pour la première fois, ce design Infinity Display fait toujours son petit effet. Malgré son écran d’une diagonale de 5,8 pouces, le Galaxy S9 reste très agréable à utiliser à une main et un compagnon de choix au quotidien. Cette nouvelle version est légèrement plus lourde que la précédente, mais c’est loin d’être un défaut : les matériaux utilisés sont tout simplement plus épais pour garantir une meilleure solidité. Il est également toujours certifié IP68 et résiste ainsi à une immersion dans l’eau douce sur 1,50 mètre pendant 30 minutes.

Écran

S’attend-on vraiment à autre chose que l’excellence en matière d’écran de la part de Samsung ? Le constructeur coréen s’est construit depuis des années une réputation en or sur ce terrain, et le Galaxy S9 ne fait pas exception.

Un succès d’estime ne garantit bien sûr pas une exécution parfaite, mais le fait est qu’il est bien difficile de trouver quoi que ce soit à redire à l’écran du Galaxy S9 à l’utilisation. À l’œil et en utilisant son mode « adaptatif » (qui optimise automatiquement les réglages de l’écran selon le contenu affiché), il est tout simplement bluffant : les couleurs sont vives, les contenus sont précis et bien marqués, l’écran est incroyablement lumineux et tout semble tout bêtement… parfait.

La dalle du Galaxy S9 partage les mêmes caractéristiques que celle du Galaxy S8 l’année dernière, à savoir une Super AMOLED supportant une définition maximale en WQHD+ de 2960 x 1440 pixels, réglée toutefois par défaut en Full HD+ à 2220 x 1080p.

Rien ne vous empêche bien sûr de choisir sa définition maximale dans les options. Celles-ci vous offrent également deux autres calibrations en mode cinéma ou en mode photo, au choix. Il vous est également possible de rendre l’affichage plus chaud ou plus froid à l’envie sur le mode adaptatif.

Tout semble tout bêtement… parfait

Notre sonde, qui est quelque peu dépassée par la qualité de la dalle sur ce test, nous indique tout de même une luminosité maximale (en mode classique) se situant entre 390 et 420 cd/m², un score très bon. Comme l’indiquait DisplayMate, elle peut atteindre 1 130 cd/m² dans certaines conditions (ce que nous n’avons pas réussi à reproduire) et couvre 141 % de l’espace de couleur sRGB et 113 % du DCI-P3. C’est véritablement impressionnant. Plus encore, la température de couleurs est relevée à 7500K en mode adaptatif et proche des 6500K en mode cinéma : c’est tout ce que l’on demande d’une dalle mobile parfaite.

À noter qu’une option « optimiseur de vidéo » vous permet également de laisser Samsung améliorer automatiquement la qualité de l’image sur n’importe quel service vidéo, comme YouTube et Twitch par exemple. Ce mode a surtout pour particularité de forcer la luminosité de l’écran, ce qui n’est bon ni pour vos yeux ni pour l’autonomie du téléphone. Ce n’est donc pas un mode dont on recommandera l’activation, cet optimiseur faisant plus une bonne publicité au constructeur qu’il n’est optimisé pour une utilisation quotidienne.

Logiciel

Sur l’aspect logiciel, la formule de l’interface Samsung Experience avait été nettoyée sur le Galaxy S8. Ici, le Galaxy S9 débarque directement en sortie de boîte avec Android 8.0 Oreo et Samsung Experience en version 9.0.

L’expérience proposée est peu ou proue la même que sur le S8, ce qui n’est pas un mal en soi. On retrouve toujours une tonne d’outils de personnalisation, avec notamment une boutique de thèmes (gratuits et payants) permettant de modifier à loisir l’écran de verrouillage, le fond d’écran et les icônes de son smartphone. Sur ce grand écran Infinity Display, la possibilité de masquer automatiquement les boutons de navigation tout en gardant un accès au bouton Accueil par une pression forte en bas de l’écran est un véritable atout.

Plus encore, le launcher Samsung permet toujours des réglages approfondis, comme une grille d’applications plus larges et la présence ou non d’un bouton pour lancer le tiroir d’applications. Celui-ci s’éloigne d’ailleurs de l’organisation d’un Android pur en proposant un ordre de tri personnalisé et une navigation par glissement latéral.

Comme toujours, Samsung veut pousser ses propres services plutôt que faire appel au voisin

À gauche de l’accueil, on retrouve toujours le Bixby Home qui, non content de réclamer un compte Samsung pour fonctionner, propose une expérience inférieure à celle de Google Home. Les suggestions de centre d’intérêt sont ici moins précises et la plupart des fonctionnalités un tant soit peu intéressantes réclament des accès profonds à vos comptes extérieurs…

Comme toujours, Samsung veut pousser ses propres services plutôt que faire appel au voisin, une situation d’autant plus ridicule que Google Now est aussi présent sur le téléphone et est bien plus performant. Une nouvelle fois, le bouton Bixby ne servira qu’à Bixby, quand bien même l’assistant n’est toujours pas disponible en français.

C’est là peut-être un mal pour un bien, sa voix très robotique en anglais et ses fonctionnalités très limitées ne rendant pas très optimiste quant à ses chances d’être une véritable alternative à Assistant ou Alexa lors de sa sortie française prévue en fin d’année. Ironie à l’utilisation : il vous faudra quand même créer un compte Samsung pour pouvoir désactiver la touche Bixby, sur laquelle vous appuierez sans le vouloir de nombreuses fois à cause de son placement étrange.

Reste que le constructeur coréen s’est calmé depuis quelque temps. L’installation de ses applications n’est plus forcée, mais seulement proposée au premier démarrage du téléphone, quand le nombre de doublons de base a diminué. Seules les applications Microsoft (Word, Excel, Skype et consorts) sont installées par défaut, ce qui est plutôt positif quand bien même elles ne peuvent pas être désinstallées complètement (juste désactivées).

Le clavier Samsung proposé par défaut n’est lui aussi pas trop mal, mais deviendra vite frustrant du fait que ses suggestions de mots ont tendance à prendre du retard face à une frappe rapide. Un problème qui n’en est pas un, puisque réglé par l’installation d’un clavier alternatif en quelques secondes.

Les petites étapes supplémentaires deviennent exaspérantes

Par ailleurs, les amoureux d’Android Stock pourront très vite installer le launcher Google pour retrouver le flux Google Now et leurs réflexes d’utilisation. Dans le cadre d’un retour à une mentalité stock, les défauts de l’interface Samsung Experience s’effacent, mais d’autres sont soulignés. L’organisation du volet de notifications peut par exemple être frustrante puisque ses éléments (comme effacer toutes les notifications d’un coup) sont très petits et les réponses rapides des notifications ne sont pas affichés directement (il faut l’ouvrir). Lorsque l’on a pris ses réflexes sur d’autres smartphones Android plus proches de la volonté de Google, ces petites étapes supplémentaires deviennent exaspérantes au quotidien.

Les paramètres du téléphone sont également très complets, permettant d’ailleurs de retrouver des fonctionnalités populaires des téléphones Samsung comme le Smart Stay — qui permet de garder l’écran allumé tant que vous le regardez — ou l’écran latéral sans le moindre souci. Problème étant que leur organisation est chaotique, faisant que l’on passera bien souvent par la fonction recherche ou devra compter sur le message « vous recherchez autre chose ? » affiché en bas de la plupart des paramètres pour retrouver l’option qui nous importe.

L’organisation est chaotique

Samsung Experience continue donc d’être une interface qui plaira majoritairement à ceux s’étant volontairement enfermés dans le système Samsung depuis plusieurs années. Android est de base mieux organisé désormais : la tendance qu’a le constructeur coréen à vouloir se désolidariser de l’écosystème à tout prix lui cause surtout du tort sur ce Galaxy S9. Au mieux, ses modifications sont passables ; au pire, elles sont tout bonnement exaspérantes.

Sécurité

Le logiciel n’est rien sans une bonne sécurité, ce que le Galaxy S9 offre en reprenant la même formule que le Galaxy S8 avec la présence d’un scanner d’iris, d’un scanner d’empreintes digitales et d’une reconnaissance faciale propulsée par le capteur frontal. La grande nouveauté de cette année est surtout le placement du scanner d’empreintes, qui reprend une place plus naturelle en étant situé à la verticale du module photo.

Comme nous le disions dans la partie design, ce placement est meilleur mais n’est pas encore parfait. Reste que le capteur d’empreintes est toujours aussi performant : bien que sa surface soit un peu petite, il reconnaît très rapidement les empreintes. Pourtant, il paraît plus lent que sur d’autres téléphones, et pour cause : le déverrouillage du téléphone se fait au prix de nombreuses animations, esthétiquement plaisantes (l’Always On Display s’ouvre sur l’écran de verrouillage qui s’ouvre sur l’écran d’accueil), mais plutôt lentes.

Un nouveau mode de sécurité fait son apparition cette année : l’analyse intelligente, réponse directe au Face ID d’Apple. Ici, le scanner d’iris et la reconnaissance faciale travaillent de concert pour identifier l’utilisateur, permettant un déverrouillage rapide du téléphone par un simple appui sur le bouton de déverrouillage.

Difficile de juger de sa sûreté, des tests complets sur ce seul aspect étant nécessaires pour cela. On peut toutefois dire que la fonctionnalité est pratique à l’utilisation, mais ne semble pas très sécurisée : dans de nombreuses situations, le téléphone semble bien plus se baser sur la seule reconnaissance faciale que sur l’iris.

Le capteur d’empreintes digitales est loin d’avoir dit son dernier mot

Or, la reconnaissance faciale ne se repose que sur le capteur photo en façade, ce qui est loin de garantir une sécurité maximale. Ceci étant… N’oublions pas que ce niveau de sécurité est surtout l’apanage de personnes à risques. La plupart des utilisateurs s’inquiétera surtout de savoir si un voleur (ou un proche trop curieux) pourra accéder à ses données privées : ce n’est pas le cas.

Reste que pour tous ces outils, le capteur d’empreintes digitales est loin d’avoir dit son dernier mot. Alors que la reconnaissance faciale, et tout particulièrement la reconnaissance d’iris, sont influencés par les conditions extérieures (lunettes avec un reflet, lumière absente, etc.), le capteur d’empreintes se contente de fonctionner immédiatement… pour peu que vous n’ayez pas les doigts outrageusement sales ou mouillés.

Performances

Qu’importe l’aspect logiciel si les performances ne sont pas capables de suivre les fonctionnalités offertes par le téléphone. Cette année, l’Exynos 9810 succède au 8895 du Galaxy S8, reste gravé en 10 nm, mais profite de la technologie LPP — évolution du LPE de l’année dernière — pour garantir de meilleures performances. Il profite de 4 cœurs custom haute performances et 4 cœurs custom basse consommation qui promettent une cadence maximale de 2,9 GHz.

Inutile de le dire, mais soulignons-le tout de même : dans un cadre d’utilisation classique, le Galaxy S9 est évidemment parfaitement fluide. Rien n’aura réussi à le faire souffler ne serait-ce qu’un peu, même en mettant en parallèle deux applications rafraîchissant régulièrement leurs données comme Twitter et YouTube. C’était bien évidemment attendu.

Très fluide bien que l’on constate quelques chutes de framerate

Sur cette gamme, il faut bien sûr passer en jeu pour voir une quelconque différence. Comme il est désormais coutume, Arena of Valor va nous servir de cobaye. Avec les graphismes poussés au maximum, le Galaxy S9 s’en tire avec un 60 FPS tombant tout de même à 53/54 FPS lors de scènes chargées.

Pour Lineage 2 Revolution, le résultat est très bon. Avec tous les réglages au maximum, y compris les effets apportés par Vulkan, le jeu reste très fluide bien que l’on constate quelques chutes de framerate çà et là. Pour un jeu aussi gourmand, c’est tout à fait acceptable.

Galaxy S9 Reference Design S845 Galaxy S8 Huawei Mate 10 Pro
SoC Exynos 9810 Snapdragon 845 Exynos 8895 Kirin 970
AnTuTu 7.x 242627 257637 168629 207132
PCMark 2.0 5 418 n/c 5 482 7 028
3DMark Slingshot Extreme 3 244 4 403 3 237 2 818
3DMark Slingshot Extreme Graphics 3 532 4 809 3 544 2 874
3DMark Slingshot Extreme Physics 2 525 3 400 2 485 2 638
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) 26 / 28 FPS 22 / 35 FPS 21 / 25 FPS 20 / 21 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) 57 / 73 FPS 54 / 84 FPS 54 / 63 FPS 51 / 54 FPS
Lecture / écriture séquentielle 820 / 204 Mo/s n/c 791 / 189 Mo/s 800 / 230 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire 32 778 / 5,8k IOPS n/c 32 595 / 3,9k IOPS 45,6k / 44,1k IOPS

Ceci étant, ces performances sont à jeu égal, voire au dessous de ce que propose le Kirin 970, qui dans nos nombreux tests le concernant est resté beaucoup plus stable. Cette différence peut cependant être expliquée par le manque d’optimisation des titres : les développeurs ne se sont pas encore forcément très bien adaptés à la nouvelle plateforme de Samsung.

AnTuTu 7.X
  • Galaxy S9 : 242627
  • RD S845 : 257637
  • Galaxy S8 : 168629
  • Mate 10 Pro : 207132

C’est justement ce que l’on pourrait constater sur nos divers benchmarks. Si AnTuTu nous dévoile un score plaisant, les résultats de PC Mark et 3D Mark sont étranges puisqu’ils sont équivalents à ceux du Galaxy S8 en son temps. Nous avons contacté Futuremark pour en savoir plus sur la question, qui nous a directement répondu que leurs outils de benchmark n’étaient pas en torts.

Un manque d’optimisation de la part de Samsung

Selon eux, PCMark et 3DMark analysent les performances en conditions réelles des puces pour offrir une note censée représenter l’utilisation de tout-un-chacun : l’Exynos 9810 ne se démarque donc pas assez par rapport au 8895 selon ces outils. Il s’agirait donc d’un manque d’optimisation de la part de Samsung.

Notons que le Galaxy S9 chauffe rapidement, comme c’est souvent le cas sur les téléphones faits majoritairement de verre. Cette chauffe reste cependant assez diffuse et pas vraiment dérangeante, d’autant qu’elle se dissipe rapidement une fois revenu à une utilisation plus modérée.

Slingshot Extreme
  • Galaxy S9 : 3244
  • RD S845 : 4403
  • Galaxy S8 : 3237
  • Mate 10 Pro : 2818

Appareil photo

Appareil photo

Samsung a été très clair cette année : la star du show est son capteur photo. Si le slogan « The Camera. Reimagined » n’était pas assez clair pour vous, l’appareil photo arrière de 12 mégapixels disposant d’un objectif pouvant passer physiquement d’une ouverture en f/1.5 à une ouverture en f/2.4 aura fini de vous en assurer. Présenté comme une grande exclusivité, ce n’est toutefois pas la première fois que cela est tenté : Nokia l’avait déjà réalisé auparavant.

De quoi véritablement sauter un pallier important pour la photographie sur mobile ? On peut au moins rassurer : les photos faites par le Galaxy S9 sont excellentes. En pleine journée, avec de très bonnes conditions lumineuses, le résultat est tout simplement bluffant. Le moindre détail est conservé, l’image reste très précise avec un joli piqué, et le HDR fait son office pour conserver les détails de la scène malgré une source lumineuse prise de face. Ici, c’est l’ouverture f/2.4 qui prime.

Le fait est cependant que la qualité de ces clichés est difficilement discernable de celle proposée par le Galaxy S8 en son temps, qui disposait d’un unique capteur à objectif ouvrant en f/1.7. En termes de rendu, on constate sur les deux la même patte du constructeur : des contrastes légèrement plus appuyés que chez les concurrents, forçant la moindre note de couleur à apparaître plus marquée que les autres.

En conditions de basse luminosité, lorsque l’on reste sur le mode automatique, l’appareil choisira de lui-même d’ouvrir en f/1.5 ou f/2.4. Bonne nouvelle : ce changement, pourtant physique, ne ralentit en rien la vitesse de capture qui reste excellente. Les couleurs sont ici bien respectées, bien que les détails se mettent naturellement à manquer, qu’importe l’ouverture choisie. On constate ici plus durement la tendance qu’a l’appareil photo à privilégier les couleurs vives, parfois au détriment de la scène générale sans pour autant détruire la qualité de la photo ni la balance des couleurs. Là encore, c’est une affaire de goût.

En comparaison directe avec le Galaxy S8 en son temps, on constate une nette amélioration : la colorimétrie de l’image est bien meilleure. Quand le précédent modèle avait tendance à partir vers des tons trop chauds et parfois faire apparaître un voile blanc sur l’image, le Galaxy S9 sait maintenir sa qualité en permanence.

Avec le Galaxy S8
Avec le Galaxy S9

De nuit, on remarque de suite l’amélioration offerte par l’ouverture f/1.5 contre f/1.7 sur le modèle précédent. Dans des conditions lumineuses difficiles, le Galaxy S9 est capable de ressortir des clichés véritablement saisissants sans trop perdre en détails. Le bruit est un peu moins présent que sur les compétiteurs, l’image s’en retrouvant plus précise ce faisant, bien qu’un certain lissage apparaisse à cette occasion. Il sait heureusement se faire discret.

Peut-on vraiment tout mettre sur le dos de ce changement d’ouverture ? Lorsque l’on compare directement un cliché en f/2.4 avec un cliché en f/1.5 grâce au mode pro, on constate que la différence n’est pas si flagrante. Plus que cette ouverture, c’est donc la qualité du capteur Dual Pixel qui est à souligner, bien que ses performances ne supplantent pas outre mesure celles offertes par le S8.

Ouverture f/1.5
Ouverture f/2.4

Un mode portrait fait également son apparition quand bien même le Galaxy S8 ne dispose que d’un seul capteur. Contrairement au Live Focus du Galaxy Note 8, il ne permet pas de régler l’intensité du flou après la capture : vous pouvez seulement définir si le flou doit être appliqué sur le sujet, sur son arrière-plan ou l’enlever complètement. Cependant, il fonctionne relativement bien et ne subit que les écarts habituels de ces rendus faits de manière logicielle : les mains et les couleurs proches posent problème.

En façade, on retrouve le même capteur photo 8 mégapixels Dual Pixel avec un objectif ouvrant en f/1.7 que l’année dernière, qui dispose par ailleurs d’un autofocus. Celui-ci continue sur la lancée du capteur photo arrière en offrant des photos au piqué très propre permettant de compter tranquillement le moindre poil et noter le moindre petit défaut physique.

Cette année, il profite lui aussi d’un mode portrait permettant d’appliquer un effet bokeh sur vos plus beaux selfies. Sa présence en façade souligne surtout l’amélioration de l’algorithme utilisé par Samsung, qui même malgré le « mode difficile » activé (tous poils dehors) réussi à appliquer un bel effet.

Interface photo

L’interface de l’application Camera a connu un grand changement cette année. Inutile de chercher bien loin l’inspiration puisqu’elle reprend tout simplement le principe du carrousel d’iOS.

Une inspiration dont on aurait aimé se passer. Sur le seul capteur arrière, 8 modes se succèdent ainsi : automatique, mise au point sélective, pro, panorama, alimentation, super-ralenti, emoji RA et hyperlapse. En façade, 4 modes : mise au point selfie, selfie, emoji RA et selfie panorama. Pour chaque mode, des petits boutons permettent d’accéder à des tonnes de réglages et de modes particuliers.

Cela vous paraît compliqué ? C’est normal : ça l’est. Pas particulièrement attirante, elle couple son impraticabilité avec des glissements non voulus récurrents faisant changer de mode à tire-larigot dans les pires moments. Si avoir beaucoup de choix est une force, encore faut-il savoir les présenter et ne pas se perdre dans des fonctionnalités qui n’ont pas grande utilité… comme l’Emoji AR.

Emoji AR

Après le mode analyse intelligente censé faire face au Face ID, c’est aux Emoji AR que revient l’insigne honneur d’essayer de surpasser les Animojis. Ici, Samsung ne vous propose pas directement d’animer des émojis, mais plutôt de transformer votre visage en avatar virtuel à animer pour décrire vos émotions.

Cela se fait par le biais de la caméra avant, qui va analyser d’elle-même votre visage afin de créer votre avatar… qui sera à peine personnalisable par la suite, si ce n’est le choix des cheveux, des vêtements et quelques accessoires comme des lunettes. Cet avatar est créé en superposant une photo légèrement transparente de vos traits sur un faciès 3D. Autant vous le dire tout de suite : c’est loupé.

La plupart des avatars créés de la sorte se ressemblent tous, si bien qu’il est presque impossible de véritablement reconnaître une personne. Les barbus et les chevelus sont également aux abonnés absents dans le monde très lisse que Samsung nous propose ici. C’est bien simple : malgré la potentielle bonne idée de départ, l’exécution est aux fraises et limite gênante à ce niveau.

Il vous est également possible d’animer trois personnages à tête d’animaux dont les designs sont plus que discutables, ou de vous affubler d’un masque de carnaval. Le suivi de mouvement est ici plutôt loupé, particulièrement face à Snapchat ou Instagram qui font bien mieux que cela. De quoi rappeler une nouvelle fois aux constructeurs que copier les fonctionnalités d’applications à la mode n’a aucun intérêt.

Un autre mode en réalité augmentée vous permet de vous maquiller automatiquement. Bien plus performante que le reste, cette fonctionnalité reste limitée en choix et en avenir, particulièrement en France où les liens avec les vendeurs de maquillage n’ont pas été faits. Là encore, les développeurs tiers font mieux.

Vidéo

Le Galaxy S9 est capable d’enregistrer des vidéos en définition Ultra HD (3840 x 2160 pixels) à 60 images par seconde. Si le rendu n’est pas mauvais en soi, on ne conseillera pas nécessairement de l’utiliser.

Et pour cause : toutes les résolutions au-delà de Full HD 60 fps (inclus) ne sont pas compatibles avec le suivi autofocus et les effets vidéos. De plus, la stabilisation vidéo n’est pas disponible en UHD 60 fps. On restera donc plutôt au 1080p à 30 fps dans la plupart des cas pour s’assurer la meilleure qualité possible.

Le rendu est assez efficace en extérieur, mais beaucoup moins en intérieur comme dans le cas présent. Il reste dans la moyenne haute de ce qu’il se fait sur le marché actuellement. On appréciera également la stabilisation OIS de l’appareil pour rendre la capture fluide malgré les à-coups.

On ne peut toutefois pas être aussi convaincu par le mode d’enregistrement en ralenti à 960 fps. Le téléphone propose de définir en mode automatique une zone au centre de l’écran qui, lorsqu’une action est repérée, activera automatiquement un effet de ralenti. Le rendu en 720p est loin d’être propre, et réussir à capturer une séquence telle qu’on l’imaginait devient très compliqué (comme le montre l’exemple au langage fleuri ci-dessous). Il est fort heureusement possible de passer en mode manuel, plus simple à maîtriser.

Le plus gros point noir de ce mode est un choix de Samsung : plutôt que d’étendre le son sur 960 fps, le constructeur coréen a décidé d’y superposer de la musique. Les boucles fournies sont loin d’être agréables et conviendraient à peine pour mettre de l’ambiance dans un ascenseur. Fort heureusement, il est possible d’inclure sa propre musique ou de couper le son de la partie ralentie de la vidéo.

Son

En parlant de son, l’une des grandes nouveautés du Galaxy S9 cette année est l’apparition d’un haut-parleur stéréo frontal. Tout du moins, partiellement frontal : le haut-parleur d’écoute se transforme en haut-parleur global et s’occupe du premier canal audio, tandis que le haut-parleur du bas reste sur la tranche du téléphone et s’occupe du second canal.

Il s’agit-là d’une solution analogue à celles adoptées par HTC sur ses derniers téléphones comme le HTC U11+, mais aussi par Apple avec ses derniers iPhone. Dans les faits, le volume maximal du téléphone y gagne, mais pas nécessairement l’aspect pratique.

Grande différence de puissance entre le haut-parleur d’écoute et le haut-parleur dédié

Il y a une grande différence de puissance entre le haut-parleur d’écoute et le haut-parleur dédié. De ce fait, lorsque l’on bloque le haut-parleur du bas avec la paume de sa main en prenant le téléphone en mode paysage, le haut-parleur véritablement situé à l’avant est loin de fournir une expérience pleinement satisfaisante. Malgré tout, le son au global est très bon et ce changement va dans le bon sens.

Qu’en est-il d’un cadre d’utilisation plus classique ? Tout d’abord, soulignons que la prise jack n’a toujours pas été abandonnée sur ce modèle, ce qui est un grand plus. Samsung fournit par ailleurs des écouteurs profitant de la marque AKG dans la boîte, mais ne vous y trompez pas pour autant : leur qualité est équivalente, voire inférieure sur certains types de musiques (hip hop moderne, métal) à d’autres casques fournis gratuitement par d’autres marques sans grand nom plastronné. Ceux-ci sont gratuits et serviables : c’est au moins ça.

Le Galaxy S9 permet de connecter deux casques Bluetooth en même temps

Pour les amateurs de casques et d’enceintes Bluetooth, le Samsung Galaxy S9 profite toujours de la version 5 permettant de connecter deux appareils en même temps. Testée sur deux casques branchés en même temps, la fonctionnalité est très simple d’utilisation et marche à merveille : le décalage entre les deux est à peine perceptible, permettant à un couple d’amis de regarder une vidéo ou écouter de la musique depuis la même source très facilement.

Notons qu’il est possible dans les paramètres d’activer Dolby Atmos et de profiter d’un égaliseur précis pour régler la signature du son à votre convenance.

Réseau et communications

Ne reste plus qu’à déterminer si tout ceci accroche efficacement le réseau. Pour rappel, le Samsung Galaxy S9 est équipé d’un nouveau modem supportant la LTE Cat.18 lui permettant d’agréger 6 bandes pour atteindre des débits théoriques jusqu’à 1,2 Gb/s en téléchargement. Un débit qu’il sera impossible de retrouver à l’utilisation en l’absence d’une mise à jour des réseaux de nos acteurs télécoms bien sûr, mais qui lui garantit une excellente longévité.

Il est compatible avec toutes les bandes nécessaires à une utilisation optimale en Europe : 2100 MHz (B1), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B7) et même 700 MHz (B28). Pour ce qui est du réseau domestique, il est également compatible avec les normes Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac et le dual band, en faisant l’un des téléphones les mieux équipés sur cet aspect. Si vous recherchez les meilleurs débits qu’importe que vous soyez en 4G ou en Wi-Fi, le Galaxy S9 sera un partenaire de choix.

Les meilleurs débits qu’importe que vous soyez en 4G ou en Wi-Fi

Comme on peut s’y attendre au vu du positionnement tarifaire de l’appareil, la qualité en appel est irréprochable. Les voix sont claires, cristallines, et le micro de réduction de bruit fait parfaitement son travail. L’accroche réseau est rapide et très bonne, permettant de reprendre rapidement sa navigation web en sortant du métro. Difficile de tester ce débit théorique maximal en dehors de conditions de labo, mais la 4G parisienne et tourangelle ne nous aura jamais fait défaut.

Même constat pour le GPS qui sur ce petit voyage n’aura pas perdu la boussole. Qu’il s’agisse de trouver un petit bouge parisien dans une ruelle sombre ou guider une voiture à travers la campagne, le Galaxy S9 a toujours su être rapide et précis et pointer immédiatement dans la bonne direction sans avoir à tourner 14 fois le smartphone autour de soi pour le recalibrer.

Autonomie

Sans être un mauvais compagnon, le Galaxy S8 original n’avait pas impressionné pour son autonomie. Avec sa batterie de 3 000 mAh, équivalente à celle de l’année dernière, le Galaxy S9 part sur le papier avec peu de chances de faire mieux. Et dans les faits… il fait surtout pire.

Sur notre test d’autonomie Viser, le Galaxy S9 tient 8 heures tout ronds soit 24 minutes de moins que le Galaxy S8 qui était déjà à la traîne à l’époque. C’est peu, trop peu pour un smartphone se voulant haut de gamme : ses concurrents font bien mieux.

Test d’autonomie sur Viser
  • Galaxy S9 : 480
  • Galaxy S8 : 504
  • Mate 10 Pro : 502
  • HTC U11+ : 473

C’est à l’utilisation que ses limitations se ressentent très vite. En ayant gardé la configuration par défaut du téléphone, à savoir l’Always On activé et la définition d’écran réglée en 1080p, le Galaxy S9 a constamment peiné à terminer une journée sans nous faire des frayeurs. Le bât blesse d’autant plus que le précédent téléphone utilisé était le OnePlus 5T, l’un des champions sur cette catégorie.

Sur l’exacte même utilisation, très légère, le dernier né de Samsung se vide bien trop vite. Arrivé à 74 % de batterie à 15 heures alors qu’il avait été à peine touché au bureau, il ne rassure pas quant à sa capacité à tenir véritablement la journée. Une impression qui s’est confirmé en week-end, où il aura fallu trouver chaque début d’après-midi une prise pour une petite demi heure afin d’être certains de bien tenir.

Le dernier né de Samsung se vide bien trop vite

Samsung en a conscience et offre quelques options à ceux qui souhaitent optimiser la longévité de leur smartphone, quitte à le rendre moins performant. Il est ainsi possible d’activer un mode d’économie d’énergie qui viendra au choix couper les communications réseaux des applications en arrière-plan, désactiver l’Always On Display, limiter la vitesse du processeur et/ou baisser la définition de l’écran.

Fort heureusement, la recharge rapide reste correcte. Samsung fournit d’office un chargeur de de 9 V pour 1,67 A, soit 15 W, qui permet directement de profiter de la recharge rapide. Dans nos tests, il aura permis de récupérer 38 % de batterie (de 36 à 78 %) en 30 minutes de charge, pour une charge complète se faisant en 1 heure 30/45 minutes. Le constructeur coréen se place donc dans la moyenne de ce qui se fait en termes de charge rapide, mais celle-ci occasionne une bonne chauffe du téléphone.

Prix et date de sortie

Le Samsung Galaxy S9 est disponible en précommande et sortira officiellement le 16 mars prochain. Il est vendu en 3 coloris — noir carbone, ultra violet et bleu corail — avec un espace de stockage de 64 Go pour 859 euros.

Galerie photo

Notre avis sur Le Samsung Galaxy S9

Design
8
Le petit format du Galaxy S9 est très agréable, ses finitions sont extraordinaires, et pourtant... Non seulement la formule bouge à peine par rapport au Galaxy S8, mais ses défauts sont loin d'être réglés. Le bouton Bixby est toujours inutile et mal placé, quand le scanner d'empreintes fait toujours poser son doigt sur le capteur photo quand bien même il est plus accessible.
Écran
10
Le Galaxy S9 est le mètre étalon sur lequel tous les smartphones devraient se baser à l'avenir en termes d'écran. Grande malgré le petite format du téléphone, lumineuse et parfaitement calibrée, la dalle de ce téléphone ne cesse de faire tomber des mâchoires.
Logiciel
6
Samsung ne veut pas faire comme tout le monde, et certainement pas comme Google, mais peut-être faudrait-il commencer à accepter qu'ils n'ont pas le même talent sur le logiciel que le matériel. Les ajouts du constructeur coréen sont au mieux passables, au pire véritablement contraignants. Mention spéciale à Bixby, toujours pas en Français et de toute manière toujours autant à la ramasse face à Google Assistant pourtant disponible en parallèle. C'est à ne rien comprendre.
Performances
8
L'Exynos 9810 du Samsung Galaxy S9 marque bien l'entrée sur une nouvelle génération, mais pas non plus un énorme bond en avant. Reste qu'il est très efficace et sait encaisser les jeux les plus lourds sans le moindre problème, en prime de dissiper rapidement et efficacement la chaleur.
Caméra
9
Le point censé véritablement rendre le Galaxy S9 unique grâce à son capteur photo avec objectif pouvant ouvrir manuellement à f/1.5 ou f/2.4. Dans les faits, les deux ouvertures n'ont pas de grandes différences entre elles si ce n'est sur des points vraiment très précis. Il n'empêche que le capteur lui-même est excellent, aussi bien dans sa balance des blancs que sa colorimétrie et son rendu, toujours très précis et sincèrement bluffant.
Autonomie
6
Le Galaxy S9 peine véritablement à tenir une journée complète malgré une utilisation très classique et modérée du téléphone. Il fait même moins bien que son prédécesseur dans nos tests, ce qui le rend naturellement décevant. Sa recharge rapide efficace arrive à le sauver un peu, mais on attend bien mieux du constructeur numéro 1 des smartphones. Déception.
Note finale du test
8 /10
Ainsi vient à nous le dernier haut de gamme de Samsung, le constructeur numéro 1 du marché et parmi les plus adorés. Aussi, les attentes le concernant sont à la hauteur de l'image de la marque. Pourtant... ce Galaxy S9 peine à nous convaincre.

Que son design soit sensiblement similaire à celui, excellent, du Galaxy S8 n'est pas un mal en soi. Cependant, tout aussi agréable en main et très bien fini qu'il est, il conserve les défauts de la génération précédente avec une touche Bixby particulièrement mal placée (voire inutile) et un scanner d'empreinte qui force à salir son capteur photo.

La photo, parlons-en. Si voir le capteur transformer physiquement son objectif f/2.4 en f/1.5 a quelque chose de grisant, ses performances ne sont pas vraiment influencées par ce simple fait. Reste qu'il est véritablement au dessus du lot et sort constamment des photos magnifiques, qu'importe les conditions lumineuses... comme le faisait déjà le Galaxy S8 il y a un an. La différence n'est pas si marquée que prévue.

En rajoutant à cela une expérience logicielle souvent passable mais faisant vite grincer des dents, qui en prime rajoutent une nouvelle fois des éléments faits à la va-vite comme pour cocher des cases imaginaires liées aux attentes du marché : les Emojis AR sont ratés, les modifications apportées à l'interface de base ne font que l'alourdir, et le tout est tout de même très bordélique avec un menu paramètre à s'arracher les cheveux. Clou du spectacle : l'autonomie du téléphone ne permet que difficilement d'atteindre une journée complète. Là encore, un défaut du Galaxy S8 qui n'a pas été amélioré cette année.

Le Galaxy S9 devient donc dans ces circonstances un smartphone très joli, très puissant et très fort en photo qui est... très désagréable à utiliser. Vendu au prix fort, il subit moins la concurrence des autres constructeurs du marché que celle du Galaxy S8 qui est aujourd'hui vendu moins cher et fournit sensiblement la même expérience.

Points positifs du Samsung Galaxy S9

  • Un design magnifique très agréable à une main

  • Superbe écran AMOLED au dessus de tout ce qu'il se fait actuellement

  • Des performances excellentes pour un téléphone fluide

  • De très bonnes performances en photo...

Points négatifs du Samsung Galaxy S9

  • ... mais pas de véritable évolution majeure

  • Interface vieillissante et souvent crispante

  • Peu d'améliorations par rapport au Galaxy S8

  • Prix en augmentation peu justifié

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