Samsung Galaxy S11 : l’Europe grande perdante au jeu des SoC

Exit l'Exynos

 
Comme d’habitude, les Samsung Galaxy S11 devraient être déclinés en deux variantes en fonction des régions. Cette année, seule l’Europe risque cependant d’être lésée.
Rendu 3D non officiel du Samsung Galaxy S11 par OnLeaks
Rendu 3D non officiel du Samsung Galaxy S11 par OnLeaks

Si Samsung s’en tient à son calendrier habituel, nous devrions découvrir en février prochain ses nouveaux smartphones haut de gamme, les Galaxy S11. Si l’on en croit les fuites et rumeurs, le numéro un de la téléphonie déclinerait, comme en 2019, son flagship en trois modèles différents, avec un Galaxy S11+, plus grand, et un Galaxy S11e, se contentant de l’essentiel.

Exynos ou Snapdragon ?

Depuis plusieurs années, le SoC des smartphones de Samsung, la puce au cœur de toutes ses actions, est différent selon les régions. Certains pays comme les États-Unis, la Chine ou le Japon se voient proposer un SoC Qualcomm Snapdragon de série 8, tandis que l’Europe ou la Corée par exemple ont droit à un SoC Exynos, conçu par Samsung.

Si au départ la différence entre les deux était subtile et reposait essentiellement sur les bandes de fréquences utilisées par le modem 4G, l’écart s’est creusé au fil des années, d’abord à l’avantage des puces Exynos, puis très rapidement à celui des puces Snapdragon. Ainsi, un Samsung Galaxy S10 acheté aux États-Unis est légèrement meilleur qu’un même modèle acheté en France.

L’Exynos au placard

Selon le média coréen TheElec, qui cite des sources industrielles, Samsung aurait décidé d’opter à plus grande échelle pour la solution de Qualcomm. Ainsi, la Corée du Sud notamment devrait voir arriver des Galaxy S11 équipés d’un Snapdragon 865. Ce choix serait justifié par l’écart de performances entre les deux puces.

Malheureusement pour nous, tous les pays n’auraient pas droit au même traitement de faveur et l’Europe devrait à nouveau se contenter de l’Exynos 990. S’il s’agit d’un SoC haut de gamme, il reste, en tout cas sur le papier, inférieur à son homologue américain.

Plusieurs limitations

Si l’on ne connait pas précisément la composition des cœurs personnalisés de Samsung, on sait que le processeur repose entre autres sur des cœurs Cortex-A76 et A55, là où Qualcomm opte pour des cœurs A77 et A55. La différence est légère, mais devrait donc favoriser les Galaxy S11 vendus avec cette puce.

Le NPU, partie dédiée à l’intelligence artificielle, est également plus rapide chez Qualcomm. En effet, les chiffres annoncés sont de 15 trillions de calculs à la seconde pour le S865, contre 10 trillons pour l’Exynos 990.

L’ISP intégré pourrait également engendrer des différences au niveau de la qualité photo, mais il est impossible pour le moment d’en juger en l’état en se basant uniquement sur des fiches techniques.

Adieu l’Exynos ?

Alors que bon nombre de marques ont tenté de créer leur propre ligne de SoC, souvent sans donner suite (Xiaomi avec les Surge, LG avec l’Odin…), la majorité de l’industrie — hormis Huawei qui fabrique ses propres SoC Kirin et Apple qui intègre ses propres puces sur les iPhone — se tourne traditionnellement vers les revendeurs installés que sont Qualcomm et MediaTek.

Si Samsung se met également à abandonner son Exynos, ce serait une perte pour le marché, qui souffrirait alors du manque de concurrence. À l’inverse, ce serait encore plus dommage pour nous si Samsung souhaite faire perdurer sa ligne de puces uniquement sur les marchés qui l’intéressent le moins, comme l’Europe.

Il faudra néanmoins attendre l’officialisation des Galaxy S11, en début d’année 2020, pour savoir si nous serons réellement lésés ou non.


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