Test du Samsung Galaxy S20 : une excellente évolution, mais pas là où il fallait

Un Galaxy, est-ce vain ?

Tous les ans c'est la même histoire, Samsung dévoile en début d'année son nouveau modèle haut de gamme. Cette année, c'est au tour du Galaxy S20 de se faire le porte-étendard de Samsung. Un smartphone qui en a sous le capot avec sa compatibilité 5G, son appareil de 64 mégapixels ou encore sa puce Exynos 990. De quoi en faire le meilleur smartphone de l'année ? C'est ce qu'on va voir dans ce test complet du Samsung Galaxy S20.
samsung galaxy s20 (5)

Ce test a été réalisé le 11 Mars 2020 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Il existe trois Samsung Galaxy S20 et nous vous proposons ici le test complet du plus petit modèle. Celui-ci est aussi, sur le papier, le plus modeste, mais il reste un smartphone premium. Voyons ce qu’il nous réserve.

Notre test en vidéo

Fiche technique

Modèle Samsung Galaxy S20
Dimensions 69,1 mm x 151,7 mm x 7,9 mm
Interface constructeur Samsung One UI
Taille de l’écran 6,2 pouces
Définition 3200 x 1440 pixels
Densité de pixels 563 ppp
Technologie Super AMOLED
SoC Samsung Exynos 990
Puce graphique Mali-G77 MP11
Stockage interne 128 Go, 256 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 12 Mp
Capteur 2 : 12 Mp
Capteur 3 : 64 Mp
Capteur photo frontal 10 Mp
Définition enregistrement vidéo 8K
Wi-fi Wi-Fi 6 (ax)
Bluetooth 5.0
5G Oui
NFC Oui
Capteur d’empreintes Sous l’écran
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 4000 mAh
Poids 163 g
Couleurs Bleu, Rose, Gris
Prix 300 €
Fiche produit

Ce test a été réalisé à partir d’un exemplaire fourni par la marque. Il s’agit d’un modèle 5G avec 128 Go de stockage. Notez que la mise à jour commerciale a été déployée le 2 mars 2020 au matin.

Notez que notre test du Samsung Galaxy S20 Ultra est également disponible.

Design

Le Samsung Galaxy S20 ne s’éloigne pas fondamentalement de ce que le constructeur coréen proposait déjà l’an dernier. On retrouve un écran de 6,2 pouces — contre 6,1 pouces pour le Galaxy S10 — qui vient recouvrir l’essentiel de la face avant. Néanmoins, Samsung a opéré une légère modification par rapport à son prédécesseur, puisque l’écran n’est plus poinçonné à l’angle supérieur droit, mais au centre de l’écran, à la manière de ce que proposait déjà le Galaxy Note 10. Un trou qui est plutôt bien placé et assez discret avec ses 3,5 mm de diamètre, et qui ne viendra pas gêner outre mesure au quotidien.

L’écran percé du Samsung Galaxy S20

Toujours en façade, autour de l’écran, on va retrouver des bordures assez fines. Il faut dire qu’à gauche et à droite, l’écran est légèrement incurvé pour mieux immerger l’utilisateur dans ses contenus. On n’a pas une courbure qualifiée de « waterfall » comme sur le Vivo Nex 3 ou sur le Huawei Mate 30 Pro, mais elle suffit déjà à réduire considérablement les bordures latérales. Ainsi, en haut de l’écran, on va trouver une bordure de 3 mm, en bas de 4 mm et sur les côtés de 1,5 mm. Si certains peuvent regretter ce format d’écran incurvé, qui peut avoir tendance à enregistrer de fausses frappes sur l’écran à cause de la paume de la main, reste que l’effet est assez séduisant.

C’est sur les tranches du Galaxy S20 que l’on va découvrir le plus de changements par rapport aux précédents modèles. Il faut dire que la tranche inférieure paraît bien vide avec sa prise USB-C et son seul haut-parleur. En effet, comme c’était attendu, Samsung a décidé de faire fi de la prise jack, une première sur la gamme Galaxy S, mais on s’y attendait après sa disparition sur les Galaxy Note 10.

Sur la tranche droite, on va retrouver sans trop de surprise un bouton de mise en veille et les deux touches de volume. Des boutons facilement accessibles grâce au format relativement compact du smartphone. L’une des bonnes surprises vient en fait de la tranche gauche, où on ne va retrouver… rien du tout. Exit le bouton Bixby qui est désormais intégré sur la touche de mise en veille lorsqu’on garde son doigt appuyé. Enfin, sur la tranche supérieure, on ne va trouver que la trappe pour carte nano SIM. On notera qu’on peut y intégrer au choix deux cartes nano SIM ou une carte microSD et une nano SIM. Samsung conserve ainsi un stockage extensible et c’est une bonne nouvelle.

Tant qu’on est au rayon des bonnes nouvelles, signalons que le Samsung Galaxy S20 est certifié pour son étanchéité au niveau IP68, c’est-à-dire qu’il est résistant contre la poussière et contre une immersion dans 1,5 mètre d’eau pendant 30 minutes.

Le dos du Samsung Galaxy S20

Passons maintenant au dos du smartphone, qui a pu faire craindre le pire lorsqu’on a pu découvrir les premiers leaks. On y retrouve le logo Samsung, un module photo et… c’est tout. Il faut bien l’admettre, le module photo, positionné en haut à gauche à la verticale, est assez large, en raison notamment de l’intégration du flash, mais ce n’est pas dérangeant pour autant. Même au niveau de l’équilibre du smartphone lorsqu’il est posé à plat sur une table ou un bureau, le module photo ne vient pas trop gêner. Certes, on aurait préféré un positionnement centré et horizontal, comme sur le Galaxy S10, pour éviter d’avoir un smartphone bancal, mais le module a au moins le mérite de ne pas trop dépasser du dos. Par contre, autant prévenir de suite : attention aux traces de doigt. Le Galaxy S20 — ici testé dans son modèle gris — vient les attraper comme un éclairage extérieur attire les moustiques.

Le Samsung Galaxy S20 attrape les traces de doigt

Enfin, parlons du confort d’utilisation plus globalement ; Il faut dire que l’un des principaux attraits du Samsung Galaxy S20 classique, par rapport à ses grands frères, reste son gabarit contenu. Ici, pas d’écran de 6,4, 6,5 ou 6,7 pouces comme l’essentiel du marché. Le smartphone tient confortablement en main et malgré son écran de 6,2 pouces, il reste relativement confortable avec ses 6,9 cm de large, ses 15,2 cm de hauteur et ses 0,8 cm d’épaisseur. On a également un poids assez léger de 163 grammes, assez confortable au quotidien. C’est bien simple, parmi les modèles hauts de gamme en 2020, le Samsung Galaxy S20 est l’un des derniers encore aisés à manipuler à une seule main. On aime.

Écran

S’il y a bien un domaine dans lequel Samsung a su marquer son excellence ces dernières années, c’est pour la qualité de ses écrans. En toute logique, le Samsung Galaxy S20 ne fait pas exception à la règle.

Le Samsung Galaxy S20

Le smartphone intègre, comme on l’a vu, une dalle OLED de 6,2 pouces percée en haut. Celle-ci propose une définition QHD+ (3200×1440 pixels). Elle est cependant paramétrée par défaut avec une définition Full HD+ de 2400×1080 pixels. On a donc droit à un ratio de 20:9 plutôt allongé. On notera par ailleurs que l’écran propose donc par défaut une résolution de 424 pixels par pouces, largement suffisante pour un usage quotidien. On pourra cependant passer en QHD+ pour profiter d’un affichage de 566 pixels par pouce, qui sera surtout utile en cas d’utilisation d’un casque de réalité virtuelle, plus que pour un usage quotidien.

À l’usage quotidien justement, on notera un écran assez bien équilibré malgré un paramétrage par défaut en mode « vif ». Les couleurs sont pétantes, mais la balance des blancs ne semble pas trop tirer vers le bleu comme c’est généralement le cas avec ce type de calibrage. Dalle Oled oblige, on a par ailleurs droit à un contraste très profond. Enfin, même la luminosité est à la hauteur puisqu’en plein soleil, on n’a eu aucun mal à consulter l’écran du smartphone.

L’écran très lumineux du Samsung Galaxy S20

Nos mesures d’écran, réalisées avec une sonde et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays permettent de préciser ces constats. Et comme prévu, on a en effet droit à un écran aux couleurs particulièrement riches, puisque par défaut, le Samsung Galaxy S20 couvre 204 % du spectre sRGB, 137 % du spectre DCI-P3 et même 93 % du spectre BT.2020. On a également pu noter une luminosité impressionnante de l’écran, capable de monter jusqu’à 708 cd/m² avec la luminosité adaptative et une forte source de lumière dans le capteur de luminosité. Néanmoins, le bât blesse légèrement lorsqu’on s’attaque à la fidélité des couleurs, puisque la température des blancs est de 6962K, au-dessus des 6500K recommandés correspondant à la couleur blanche de la lumière du soleil. Il en va de même pour le Delta E moyen assez haut avec son score de 6,04 en se basant sur le spectre DCI-P3 comme référent.

On peut cependant améliorer légèrement ces résultats en modifiant la couleur de l’écran dans les paramètres d’affichage pour glisser un cran vers le « chaud ». Dès lors, on va retrouver une température des blancs un peu plus chaleureuse à 6350K, plus proche des 6500K, et des couleurs un peu plus fidèles avec un delta E de 5,92.

Enfin, un dernier point est à saluer tout particulièrement sur ce Samsung Galaxy S20. Il s’agit en effet du premier smartphone de la marque à proposer un écran à taux de rafraîchissement supérieur à 60 Hz. Par défaut, le smartphone sorti de boîte propose bien un écran Full HD+ à 60 Hz, mais on peut le passer aux choix en QHD+ à 60 Hz ou en Full HD+ à 120 Hz. Malheureusement, on ne peut donc pas passer en 120 Hz avec définition QHD+, mais c’est sans doute le cas pour préserver la batterie du smartphone.

Reste qu’en près de deux semaines de test, j’ai configuré le smartphone avec le mode 120 Hz en Full HD+. Et autant le dire de suite, si la fréquence de 90 Hz ne diffère pas fondamentalement du 60 Hz, ce n’est pas le cas du 120 Hz. Une fois le paramètre activé pour la première fois, la différence est flagrante tant le smartphone est fluide. Et Samsung en a bien conscience : le constructeur coréen a intégré une flopée de petites animations en plus du simple défilement sur son Galaxy S20, afin de faire profiter autant que possible du 120 Hz. C’est bien simple, une fois le paramètre activé, il devient difficile de s’en passer et de revenir à un bête écran 60 Hz. Samsung a réussi à créer un besoin chez moi et ça faisait longtemps que le Coréen n’y était pas parvenu.

Logiciel

Sorti de boîte, le Samsung Galaxy S20 est fourni avec Android 10 et l’interface One UI 2 de Samsung. Il bénéficie en prime du patch de sécurité du 1er mars 2020.

Pour qui connaît déjà One UI 2, le logiciel ne propose ici pas de grande surprise. Pour rappel, il s’agit de l’une de nos interfaces constructeurs favorites sur Android à l’heure actuelle tant elle est claire, simple d’utilisation et pourtant riche en fonctionnalités. Par défaut, One UI est configuré avec une navigation par bouton avec, comme c’est toujours le cas chez Samsung, le bouton retour à droite, et le multitâche à gauche. On pourra cependant inverser les touches pour afficher le multitâche à droite et le retour à gauche, mais également choisir entre deux types de navigation gestuelle. Samsung propose en effet non seulement la navigation gestuelle d’Android 10 ou celle spécifique aux smartphones Galaxy.

Toujours en termes de personnalisation, l’écran d’accueil du Galaxy S20 vous permet, via l’activation d’une option dédiée, d’ouvrir le panneau de notifications en glissant le pouce vers le bas depuis n’importe où. Le geste inverse, lui, sert à accéder au tiroir d’applications.

On notera également que les icônes sont claires, que le menu des paramètres est bien rangé et particulièrement simple à naviguer, avec seulement 20 entrées. Le mode nuit système est également agréable à utiliser et finalement, l’un des seuls regrets de l’interface de Samsung est la présence d’applications en doublon comme le navigateur Samsung aux côtés de Google Chrome. Mais là encore, rien de grave, puisque plusieurs de ces applications peuvent être désinstallées. Si le smartphone ne propose pas de LED de notification, on notera cependant qu’il est possible d’activer un mode permettant aux contours de l’écran de s’illuminer lorsqu’une notification est reçue.

Du côté des nouveautés du Galaxy S20, signalons également un nouveau système de partage de fichiers baptisé Quick Share. Celui-ci est accessible directement depuis le menu des paramètres de partage. Il vous suffit ainsi de lancer cette option depuis un fichier pour avoir accès au menu dédié. Le smartphone vous proposera alors les smartphones autour de vous compatibles avec Quick Share, et, une fois le destinataire sélectionné, il ne lui reste plus qu’à valider la réception. On notera également que Quick Share permet également d’envoyer le fichier à un contact même à distance, à condition que vous soyez tous les deux connectés à votre compte Samsung.

Parce que c’est bien là le principal souci de Quick Share : il s’agit d’une option Samsung et, à ce titre, elle n’est donc compatible qu’avec les appareils Samsung. On sait que Google travaille sur une solution alternative, tandis qu’Oppo, Vivo et Xiaomi se sont associés autour d’un autre standard. Tant qu’une solution ne sera pas adoptée massivement par tous les constructeurs, Quick Share vous sera donc utile surtout pour envoyer des fichiers… à des appareils Samsung.

On notera par ailleurs que le Samsung Galaxy S20 profite bel et bien du codec Widevine au niveau L1. De quoi donc lui permettre de profiter de contenus Netflix, Molotov ou myCanal avec un flux HD sans aucun souci.

Enfin, passons aux systèmes de reconnaissance biométrique. Samsung en a intégré deux différents : une reconnaissance faciale et un lecteur d’empreintes digitales. Pour la reconnaissance faciale, il s’agit d’une simple prise de vue à l’aide de la caméra selfie intégrée dans l’écran. N’espérez donc pas utiliser un système aussi sécurisé que sur le Google Pixel 4, le Huawei Mate 30 Pro ou l’iPhone 11, ici il s’agit d’un simple capteur photo. On notera cependant que le logiciel permet au choix d’ouvrir l’écran de verrouillage, que vous n’avez qu’à faire glisser une fois votre visage reconnu, ou d’ouvrir directement l’écran d’accueil.

Pour la reconnaissance d’empreintes digitales, Samsung a fait un choix pour le moins bienvenu. Si le Galaxy S20 est toujours équipé d’un lecteur d’empreintes ultrasonique — comme le Galaxy S10 l’an dernier — Samsung a choisi de le positionner un peu plus haut. Résultat, il est désormais plus proche de l’écran et, surtout, tombe bien plus facilement sous le pouce que le modèle de l’an dernier. Dans l’ensemble, le lecteur d’empreintes est plutôt réactif même si, à cause de l’animation assez longue, il faut près d’une demi-seconde entre le moment où le doigt est posé et l’accès à l’écran d’accueil. Dommage, on aurait apprécié un peu plus de fluidité. Néanmoins, on se consolera en saluant le très faible nombre d’erreurs lorsque j’ai cherché à déverrouiller l’écran.

Audio

On l’a vu un peu plus tôt, le Samsung Galaxy S20 ne propose aucune prise casque. Vous pouvez donc oublier votre casque filaire favori, il ne pourra pas être branché tel quel au dernier smartphone haut de gamme de Samsung. Pire encore, Samsung n’a pas jugé bon de proposer un adaptateur jack vers USB-C, mais de simples écouteurs USB-C conçus par AKG. On est donc loin de la position tenue par Samsung il y a encore un an pour qui la prise jack était indispensable pour laisser les utilisateurs profiter de leurs casques filaires habituels.

Désormais, il leur faudra donc utiliser les écouteurs fournis, passer au Bluetooth ou acheter un adaptateur supplémentaire pour continuer à utiliser leur casque favori.

Les écouteurs AKG fournis par Samsung avec le Galaxy S20

Cela ne signifie pas pour autant que les écouteurs intégrés par Samsung dans la boîte du Galaxy S20 sont de mauvaise qualité, loin de là. On se retrouve avec des écouteurs au câble gainé de tissus, bien pratique pour assurer une meilleure solidité. Les écouteurs en eux-mêmes sont des modèles intra-auriculaires filaires assez classiques, avec une télécommande-micro pour pouvoir communiquer et contrôler sa musique. On notera également que Samsung fournit un total de trois paires d’embouts en silicone pour adapter aux mieux les écouteurs à votre canal auditif.

Par ailleurs, l’interface de One UI 2.0 intègre certains contrôles pour la qualité sonore. Dans les paramètres, puis dans le menu « sons et vibrations », vous pouvez retrouver une option « qualité et effets sonores ». C’est là que vous pourrez paramétrer un égaliseur neuf bandes, avec cinq presets proposés. On peut également y configurer un convertisseur UHQ censé améliorer la qualité audio, bien que la différence ne soit pas flagrante. Tout juste le mode « optimisation audio » donne-t-il l’impression d’avoir une musique moins compressée. Enfin, toujours dans ces paramètres sonores, on peut activer un mode Dolby Atmos, y compris pour les jeux, ainsi qu’une adaptation de l’audio en fonction de votre profil et notamment de votre âge, en poussant davantage certaines fréquences audio.

Outre ces paramètres sonores, on pourra également signaler la présence de haut-parleurs stéréo sur le smartphone. Et autant le dire de suite : ça fait plaisir. Aujourd’hui, rares sont les smartphones hauts de gamme à proposer un son véritablement stéréo. Dans le meilleur des cas, on se retrouve généralement avec un haut-parleur pour les appels mis à contribution pour la stéréo, mais avec une puissance sonore bien moindre que le haut-parleur sous l’appareil. Ici, Samsung est parvenu à proposer un son équilibré sur les deux haut-parleurs.

L’un des deux haut-parleurs du Galaxy S20 est situé à côté de la prise USB-C

On profite donc d’une qualité audio agréable, avec une excellente spatialisation. En tenant le smartphone à l’horizontale pour regarder une vidéo ou jouer à un jeu mobile on a réellement l’impression d’avoir le son qui vient de la gauche ou de la droite.

Les haut-parleurs ne sont pas sans défaut pour autant. On pourra notamment noter des basses assez faiblardes. Par ailleurs, poussé à volume maximal, on pourra noter une saturation dans les hauts médiums qui pourra être gênante à la longue, mais ne vient pas pour autant troubler l’expérience. Et tant qu’à parler de volume maximal, signalons que malgré son petit format, le Samsung Galaxy S20 en a sous le capot et pourra sans peine venir couvrir le bruit d’une conversation en soirée.

Performances

Pour alimenter son Galaxy S20, Samsung a inauguré une toute nouvelle puce haut de gamme, l’Exynos 990. Présentée officiellement en octobre 2019, la puce fait donc son entrée sur le marché quatre mois après.

Pour rappel, l’Exynos 990 est une puce gravée en 7 nm avec un processeur doté de huit cœurs : deux cœurs maison très haute performance, deux cœurs haute performance Cortex A76 et quatre cœurs basse consommation Cortex A55. On y retrouve également une puce graphique Mali G77 ainsi qu’un NPU. Sur le papier, Samsung promet 20 % de performances en plus par rapport à l’Exynos 9820 de l’an dernier grâce à la nouvelle architecture graphique Valhall. Pour le Samsung Galaxy S20 5G qu’on a pu tester, signalons que la puce est associée à 12 Go de RAM au format LPDDR5 et à 128 Go de stockage en UFS 3.0.

La navigation est fluide sur le Samsung Galaxy S20

À l’usage, il va sans dire que le Samsung Galaxy S20 s’en tire sans peine. Le smartphone réagit au doigt et à l’œil à n’importe quelle commande et ne vient que très rarement à manquer de fluidité. C’est néanmoins le cas dans certaines applications, comme Twitter, lorsque l’écran est configuré en 120 Hz et que l’application a du mal à suivre. Néanmoins, qu’il s’agisse de l’ouverture d’application, de la navigation web, des jeux 2D ou des jeux 3D plus exigeants, le smartphone n’arrive jamais à court de puissance.

Fortnite tourne parfaitement en 30 FPS sur le Galaxy S20, mais impossible d’activer, pour le moment, les graphismes en qualité élevée ou épique. On doit donc se contenter d’un niveau faible que le smarpthone gère sans aucun heurt. Cela pourrait s’expliquer par le fait que, comme l’explique un message préventif d’Epic Games, l’appareil n’est pas encore officiellement compatible avec Fortnite. Espérons néanmoins que le problème soit corrigé pour le lancement des appareils.

Le Samsung Galaxy S20 s’en sort comme un charme sur Call of Duty Mobile

Sur Call of Duty Mobile en revanche, aucun problème de connexion. Par défaut, le jeu se lance en qualité élevée avec une fréquence d’image élevée. Le jeu permet cependant de monter à une qualité très élevée avec une fluidité très élevée, ou en qualité élevée avec une fluidité « Max ». Avec ces différentes configurations, aucun problème de fluidité à constater, le jeu se comporte comme un charme. Mieux encore, le taux d’échantillonnage tactile à 240 Hz, qui permet donc d’enregistrer 240 actions à l’écran par seconde, rend le jeu très réactif. C’est un vrai plaisir à utiliser. On pourra cependant regretter une forte chauffe de l’appareil, avec une puce pouvant monter jusqu’à 58°C selon les mesures d’AnTuTu.

Tant qu’on parle d’AnTuTu, il est temps de passer aux benchmarks pour comparer les performances du Galaxy S20 à celles de ses concurrents. Pour l’occasion, on a comparé le smartphone à d’autres modèles dotés des meilleures puces du marché, c’est-à-dire les Black Shark 2 Pro, Huawei Mate 30 Pro et Samsung Galaxy Note 10 Plus. Vous remarquerez qu’il n’y a aucun smartphone doté de la puce Snapdragon 865 dans ce comparatif et la raison est bien simple : aucun n’est encore sorti en France et il faudra encore patienter quelques semaines avant de comparer l’Exynos 990 au Snapdragon 865.

Samsung Galaxy S20 (Full HD+) Black Shark 2 Pro Huawei Mate 30 Pro (perf on) Samsung Galaxy Note 10+ (Full HD+)
SoC Exynos 990 Snapdragon 855+ Kirin 990 Exynos 9825
AnTuTu 8.x 510 024 475 297 470 967 450 731
PCMark 2.0 10 114 8 220 10 477 8 870
3DMark Slingshot Extreme 6 616 6 272 5 996 4 948
3DMark Slingshot Extreme Graphics 8 378 7 047 6 423 5 722
3DMark Slingshot Extreme Physics 3 811 2 782 4 863 3 359
GFXBench Aztec Vulkan high (onscreen / offscreen) 16 / 20 FPS 26 / 18 FPS 18 / 17 FPS 19 / 17 FPS
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) 45 / 41 FPS 40 / 47 FPS 36 / 42 FPS 38 / 42 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) 60 / 111 FPS 60 / 110 FPS 60 / 119 FPS 60 / 103 FPS
Lecture / écriture séquentielle 1 512 / 679 Mo/s 1 442 / 223 Mo/s 1 473 / 227 Mo/s 1 457 / 585 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire 51k / 57k IOPS 40K / 7k IOPS 52k / 49k IOPS 47k / 49k IOPS

Dans l’ensemble, c’est une large victoire pour Samsung sur cette gamme de processeurs. L’Exynos 990 parvient en effet à faire bien mieux que ses concurrents. C’est notamment visible sur les tests intégrant des processus graphiques comme AnTuTu v8 ou 3DMark. Néanmoins, l’écart reste assez modéré avec le Snapdragon 855+. On ne serait donc pas étonné que le Snapdragon 865, qui devrait équiper toute une génération de smartphones en 2020, premium ou aux ambitions de flagship killer, passe donc devant l’Exynos 990.

Signalons à ce propos que les premiers tests de benchmark du Snapdragon 865, réalisés sur un prototype lors de la présentation du SoC, montraient que la puce pouvait parvenir à un score de 570 000 sur AnTuTu v8, soit bien au-dessus de celui de l’Exynos 990.

Appareil photo

Pour la prise de photo, le Samsung Galaxy S20 est doté de trois appareils photo au dos, chacun spécialisé dans un type de prise de vue : le grand-angle classique, l’ultra grand-angle et le zoom. Avec, de haut en bas :

  • Appareil ultra grand-angle de 12 mégapixels, équivalent 13 mm (f/2,2)
  • Appareil principal de 12 mégapixels équivalent 26 mm (f/1,8)
  • Appareil de 64 mégapixels, équivalent 28 mm (f/2,0)

On le voit pourtant, le capteur de 64 mégapixels, qui s’occupe des clichés en zoom, n’est pas associé à une longue focale. On pourrait s’attendre à un objectif équivalent 52 mm (zoom optique x2) ou 78 mm (zoom optique x3), mais il n’en est rien.

Le module photo du Samsung Galaxy S20

En fait, Samsung profite de son capteur de 64 mégapixels, bien plus détaillé, pour proposer directement un zoom dans l’image à la manière d’un simple zoom numérique. Dès lors, en ne capturant qu’un quart de l’image de 64 mégapixels pour faire un zoom x2, on se retrouve avec l’équivalent d’une photo de 16 mégapixels pris avec un zoom optique. En revanche, lorsqu’on pousse davantage le zoom, on arrive rapidement à des photos à la qualité dégradée.

En soi, il est possible de zoomer numériquement jusqu’à x30 sur le Samsung Galaxy S20 et, autant le dire de suite, la qualité n’est pas à la hauteur. Sur chacune des quatre séries de photos ci-dessous, on a ainsi droit à des images en ultra grand-angle, en grand-angle, en zoom x3, en zoom x10 puis en zoom x30 :

Dans l’ensemble, on notera que les modules photo répondent plutôt bien, avec une très bonne harmonie colorimétrique entre les différents capteurs. L’appareil ultra grand-angle notamment s’adapte parfaitement au module principal et, malgré une légère distorsion optique, réussit à proposer des clichés aux tons riches. On a presque l’impression qu’il s’agit du même capteur sur lequel on a simplement changé de focale, à l’exception notable des photos de nuit où le module principal capture bien davantage de lumière que l’ultra grand-angle.

L’appareil photo du Samsung Galaxy S20

En revanche, difficile d’en dire de même pour le capteur de 64 mégapixels, celui utilisé sur le zoom. Si les clichés sont de bonne qualité en x3 (le mode proposé par défaut lorsqu’on appuie sur l’icône dédiée), on sent une détérioration nette lorsqu’on passe à x10. Enfin, le dernier mode proposé, en x30, est trop souvent inexploitable. Cela peut servir d’appoint, et encore, mais n’espérez pas des centaines de likes sur une photo en x30 publiée sur Instagram.

Sur le papier, l’intérêt de proposer un capteur de 64 mégapixels — celui utilisé pour le zoom — est également de permettre de capturer des clichés de bien plus haute définition. L’interface photo du Samsung Galaxy S20 permet en effet de passer d’un capteur à l’autre assez simplement. Outre cette meilleure définition, on appréciera également le fait que ce capteur soit stabilisé optiquement, logique puisqu’il est notamment destiné au zoom. Cliquez ici pour découvrir quelques photos en 64 mégapixels.

Voici, pour comparer, les mêmes photos prises avec le capteur de 12 mégapixels.

Dans l’ensemble, cette meilleure définition permet de distinguer plus de détails dans l’image. En témoignent les comparatifs ci-dessous où les détails ressortent de manière bien plus fine sur les clichés de 64 mégapixels lorsqu’on s’y intéresse de près.

Cependant, on voit clairement une différence dans la gestion de la luminosité. En captant moins de luminosité, le capteur de 64 mégapixels rencontre quelques difficultés légèrement plongées dans l’obscurité. On se retrouve ainsi avec des parties de l’image qui peuvent être un peu bouchées en fonction des conditions de prise de vue. Aussi, et c’est important à souligner, préférez le capteur principal et éventuellement le mode nuit (comme nous le verrons plus bas) lorsque le ciel s’obscurcit. Le mode de 64 mégapixels est pertinent surtout de jour et la nuit il se fait assez facilement surprendre par les fortes sources de lumière.

En outre, le HDR est plus intéressant sur le capteur de 12 mégapixels.

En extérieur, le capteur principal du Samsung Galaxy S20 se comporte particulièrement bien. Le smartphone parvient sans peine à proposer des clichés bien exposés, y compris lorsque la plage dynamique est difficile à traiter, avec des zones d’ombres et d’autres de forte lumière. Comme souvent chez Samsung, on pourra regretter une tendance à proposer une colorimétrie un peu trop chaude et des couleurs — notamment le bleu du ciel — un peu trop saturées, mais c’est avant tout une affaire de goût. Reste que les photos sont bien détaillées, avec une excellente plage dynamique et une bonne gestion de la profondeur de champ.

En intérieur, il en va de même. Malgré une luminosité plus basse, le Samsung Galaxy S20 n’a aucun mal à exposer correctement la scène, et ce sans flouter l’image, ni produire de bruit numérique ou poser un voile blanc sur les clichés. Là aussi, on notera une tendance du module photo principal à réchauffer la balance des blancs ou à saturer les couleurs, mais dans une moindre mesure par rapport aux ciels bleus en extérieur.

De nuit, le Samsung Galaxy S20 propose bien évidemment un mode dédié pour la capture de photo en basse lumière. Sur les photos ci-dessous, vous pouvez ainsi comparer le mode automatique, à gauche, et le mode nuit, à droite :

La plupart du temps, à condition que la scène soit visible à l’œil nu, on ne constatera pas de différence flagrante entre les deux modes. Sur les deux premières séries, le mode nuit vient surtout atténuer les sources les plus lumineuses comme l’intérieur d’un appartement ou les néons de la devanture. Sur la dernière série en revanche, on constate un véritable gain de luminosité avec une voie ferrée bien plus visible et des zones d’ombre débouchées, et ce sans trop de bruit numérique.

La série de photo ci-dessus a été capturée avec le mode nuit activé. On constate que, là aussi, les clichés ne manquent pas de qualité avec une bonne exposition, même dans des zones pourtant situées dans l’obscurité comme le jardin sur le troisième cliché ou le toit de l’église sur le premier. Sur les deuxième et troisième photos, on pourra même apercevoir les étoiles, même si cela se fait, pour le coup, avec l’ajout d’un bruit numérique bien visible dans le ciel pourtant noir ce soir-là. Enfin, on pourra cependant déplorer la tendance de l’appareil à jaunir outrancièrement les clichés. Même si les éclairages orangés de la rue avaient tendance à modifier les couleurs de la scène, les lumières étaient bel et bien orange, et pas aussi jaunes.

Le Samsung Galaxy S20 profite d’un mode portrait accessible facilement dans l’onglet « Plus » sur l’application photo. Celui-ci vous permet de choisir entre deux types de portraits : un capturé avec le module photo principal, et un autre avec le module 64 mégapixels. De quoi permettre d’opérer un zoom numérique x2 dans l’image et donc de profiter en quelque sorte d’une longueur focale plus grande.

Dans l’ensemble, malgré l’absence de capteur TOF (dont profitent cela dit les Galaxy S20 Plus et S20 Ultra), le Samsung Galaxy S20 classique parvient à bien gérer le flou d’arrière-plan. Les contours du visage sont bien détaillés et, fait assez rare pour le souligner, le mode portrait permet tout de même de profiter du HDR, sans avoir de zones complètement surexposées à l’image.

Il en va de même pour les selfies où le capteur frontal de 10 mégapixels associé à un objectif équivalent 25 mm (f/2,2) fait son effet. Le mode HDR est bien présent, les couleurs sont plutôt bien respectées et, dans l’ensemble, le détourage est assez bien réussi. On notera cependant un raté sur le selfie en intérieur, où le Galaxy S20 n’a apparemment pas compris que le visage d’Omar n’était pas intégré directement à mes cheveux.

Enfin, une dernière fonctionnalité à souligner sur le Galaxy S20 — et qui était déjà présente sur le Galaxy Z Flip — est Single Take. Cette fonction, largement mise en avant par Samsung, à côté des onglets photo et vidéo, vous permet d’enregistrer une séquence pendant une dizaine de secondes.

À la fin de cet enregistrement, le smartphone va vous proposer de choisir parmi plusieurs clichés et vidéos qui auront été automatiquement mis de côté. Il peut aussi bien s’agir de photos avec des filtres, de modes portraits, de courtes vidéos ou de photos en ultra grand-angle.

Néanmoins, si cette idée est bonne sur le papier, difficile d’y voir autre chose que les suggestions de retouche déjà proposées sur Google Photos par exemple. On peine à imaginer un cas d’usage concret, les utilisateurs sachant généralement à l’avance ce qu’ils souhaitent capturer et les retouches qu’ils voudraient apporter à leurs photos. On pourra néanmoins saluer le choix de Samsung de conserver toutes les photos dans la galerie et de ne pas demander à l’utilisateur de n’en conserver qu’une seule.

En termes de vidéo, le Galaxy S20 se démarque en étant l’un des tout premiers smartphones du marché à être capable d’enregistrer des séquences en 8K.

On notera cependant que les vidéos en 8K sont limitées à 30 images par seconde. Par ailleurs, elles utilisent le capteur de 64 mégapixels, et non pas le module principal de 12 mégapixels qui n’aurait, de toute façon, pas assez de définition pour capturer une séquence 8K. Pour la 4K à 60 FPS, le Samsung Galaxy S20 utilise cependant bel et bien le module principal :

Enfin, on notera que les vidéos peuvent également être capturées avec l’appareil photo frontal — de 10 mégapixels — en 4K à 60 images par seconde :

Autonomie

Pour la batterie, le Samsung Galaxy S20 est équipé d’un accumulateur de 4000 mAh. Une belle augmentation par rapport au Galaxy S10 sorti l’an dernier qui ne profitait que d’une batterie de 3400 mAh et dont l’autonomie était vraiment le point faible.

Néanmoins, on ne peut pas dire que les résultats soient fondamentalement différents de ceux du Galaxy S10. Le Samsung Galaxy S20 voit sa batterie chuter un peu trop rapidement pour garantir des journées vraiment sereines. Après 26 heures d’utilisation, le Galaxy S20 tombe à 10 % de batterie. Cela pourrait être honorable si le temps passé avec l’écran allumé dépassait les 3h30. Ce qui étonne un peu, c’est que, Fortnite mis à part, aucune des applications lancées ne consomme vraiment beaucoup d’énergie. C’est plutôt leur accumulation et les ouvertures successives qui épuisent le smartphone.

Le nouveau firmware n’a pas changé grand-chose en cours de route

Finalement, on s’étonne surtout de voir que même en n’utilisant aucune application plus de 15 ou 20 minutes, le Galaxy S20 perd beaucoup d’énergie. Sur notre protocole personnalisé ViSer, il aura fallu seulement 9h15 au Galaxy S20 — configuré en Full HD+ à 120 Hz avec le mode 5G désactivé — pour passer de 100 à 10 % de batterie. Il s’agit là du score enregistré APRÈS la mise à jour commerciale reçue par le smartphone. Lors d’un test réalisé avant ce déploiement, nous avions même enregistré un score très légèrement supérieur (la différence est anecdotique).

En d’autres termes, le nouveau firmware n’a pas changé grand-chose en cours de route. Quoique, il faut reconnaître que le Galaxy S20 sait précieusement préserver sa batterie lorsqu’il n’est pas sollicité. Il perd des pourcentages en veille, mais la chute est bien mieux maîtrisée qu’avant la mise à jour. Hélas, on retient surtout que le résultat ViSer est inférieur aux 9h52 du Galaxy S10 de l’an dernier.

Le Samsung Galaxy S20 est compatible avec la charge sans fil

En repassant le taux de rafraîchissement de l’écran à 60 Hz, j’ai senti un léger mieux puisque le smartphone est tombé à 10 % de batterie en 26 heures, mais avec un écran utilisé pendant environ 4h30. On gagne encore un peu d’espérance de vie en passant dans les paramètres réseau pour désactiver le mode 5G inutile en France à l’heure actuelle.

Cela reste cependant assez faible pour un smartphone haut de gamme. Surtout qu’en face, Huawei a su montrer depuis maintenant plusieurs années — et notamment avec le Huawei P30 — qu’il était possible de proposer une bonne autonomie dans un smartphone de six pouces. On attendait clairement mieux des 4000 mAh du Samsung Galaxy S20.

Le Galaxy S20 est livré avec un chargeur 25W dans la boîte, et il ne pourra pas supporter plus. On notera cependant que le smartphone est certifié Programmable Power Supply (PPS), ce qui signifie qu’il pourra s’adapter à la puissance maximale possible de n’importe quel chargeur également compatible.

Dans les faits, en partant d’une charge de 10 % de batterie, le Samsung Galaxy S20 a pu passer à 66 % en 30 minutes, puis à 9 7 % en une heure de charge. Il aura fallu 1h04 au total pour passer de 10 à 100 % de batterie.

Par ailleurs, le smartphone de Samsung est également compatible avec la charge sans fil Qi en Fast Wireless Charging 2.0, soit jusqu’à 12W. On notera également que l’appareil est compatible avec la charge sans fil inversée. Une fonction accessible dans le menu Maintenance puis Batterie du Galaxy S20, sous le nom « Wireless PowerShare » et qui sera pratique pour charger une montre ou des écouteurs compatibles Qi, voire pour dépanner un ami en panne de batterie.

Réseau et communication

Le Samsung Galaxy S20 que nous avons eu l’occasion de tester est compatible avec toutes les bandes 4G disponibles en France, aussi bien la B1 (2100 MHz) que la B3 (2800 MHz), la B7 (2600 MHz), la B20 (800 MHz) et la B28 (700 MHz). En outre, et c’est l’un des intérêts de ce modèle, il s’agit de la version 5G du Galaxy S20, lancée à 100 euros de plus. Si la différence ne devrait pas être flagrante au lancement, en l’absence de réseau 5G commercial en France, ce modèle prendra tout son intérêt dans les prochains mois et devrait permettre une compatibilité 5G sur le long terme, pour celles et ceux qui souhaitent conserver leurs smartphones pendant deux ou trois ans.

En France, l’ANFR et l’Arcep ont établi que les premières bandes de fréquences proposées aux constructeurs aux enchères seraient celles de 3,4 à 3,8 GHz. À ce titre, le Samsung Galaxy S20 5G est donc bel et bien compatible avec ces bandes de fréquences. Néanmoins, on notera qu’il ne supporte pas les bandes au dessus de 6 GHz et donc les futures bandes millimétriques qui seront intégrées à la 5G d’ici quelques années. Une différence de taille avec les Galaxy S20+ et S20 Ultra qui seront quant à eux compatibles. Le Galaxy S20 5G est donc bel et bien compatible 5G, mais il ne pourra pas profiter de l’ensemble des bandes de fréquences lors du déploiement des bandes millimétriques dans quelques années.

La qualité d’appel est excellente sur le Samsung Galaxy S20

Du côté du Bluetooth, le Samsung Galaxy S20 est compatible avec le Bluetooth 5.0. Il profite par ailleurs de la plupart des codecs Bluetooth audio du marché avec le SBC, l’AAC, l’aptX, le LDAC et le Scalable de Samsung. Concernant le Wi-Fi, le smartphone est compatible avec le Wi-Fi 6 (802.11 a/b/g/n/ac/ax) permettant un débit allant jusqu’à 1,2 Gbps en download à condition d’avoir un routeur Wi-Fi compatible. Enfin, du côté de la géolocalisation, on notera que le Galaxy S20 de Samsung peut être repéré par les principaux systèmes de satellites, qu’il s’agisse du GPS américain, du Galileo européen, du Glonass russe ou du BeiDou chinois.

Concernant les appels vocaux, le Samsung Galaxy S20 parvient parfaitement à réduire les bruits ambiants et à retranscrire votre voix à votre interlocuteur. Dans un boulevard parisien à l’heure de pointe, les bruits de véhicules n’étaient pas du tout audibles par la personne que j’avais au téléphone, même lorsque je parlais en même temps. Il a cependant noté un très légère compression de ma voix, mais rien de dérangeant du tout.

Prix et disponibilité

Le Samsung Galaxy S20 est d’ores et déjà disponible en précommande. Le smartphone est disponible en version 5G au prix de 1009 euros, ou en version 4G à 909 euros. Trois coloris sont proposés : cosmic gray, cloud blue ou cloud pink.

À ce tarif, le smartphone de Samsung fait face essentiellement à l’iPhone 11 Pro d’Apple, au Huawei Mate 30 Pro ou au Samsung Galaxy Note 10, lancé à l’été 2019.

Notre avis sur Le Samsung Galaxy S20

Design
9
Le Samsung Galaxy S20 est particulièrement agréable à prendre en main à utiliser au quotidien. Outre son petit gabarit, Samsung a également soigné ses finitions et n'a pas lésiné sur le design. On apprécie l'écran percé en son centre, le certification IP68 ainsi que la dalle légèrement incurvé. Néanmoins, on regrettera l'absence de prise casque et une tendance à capturer les traces de doigts.
Écran
10
C'est bien simple, le Galaxy S20 propose l'un des meilleurs écran du marché. Bien que la balance des blancs soit un peu froide par défaut, on conseillera de la réchauffer pour profiter pleinement de la dalle. Par ailleurs, outre l'excellente luminosité et la très bonne couverture des espaces colorimétriques, on fond devant l'affichage à taux de rafraichissement 120 Hz.
Logiciel
10
C'est bien simple, à l'heure actuelle One UI 2.0 est l'une des meilleures interfaces sur Android. À la fois claire et complète, elle propose nombre de fonctions de personnalisation sans jamais perdre l'utilisateur. Les quelques fonctions ajoutées, comme le partage à proximité, sont assez bien senties et viennent vraiment faciliter l'utilisation au quotidien.
Caméra
8
Samsung avait pris du retard en photo sur le haut de gamme. Et si le constructeur coréen a su se rattraper avec ce Galaxy S20, ce n'est pas encore parfait. Dans l'ensemble, les photos sont impressionnantes, notamment de nuit. Le mode cliché 64 mégapixels est intéressant mais pas infaillible, à l'instar du zoom x10 tandis que le zoom x30 est clairement du domaine de l'anecdotique.
Performances
9
C'est une habitude, en étant l'un des premiers smartphones hauts de gamme à sortir chaque année, le Galaxy S20 devient de fait l'une des références en termes de performances. Et certes, son Exynos 990 est bien plus puissant que le Snapdragon 855+, mais il devrait être très prochainement rattrapé par une flopée d'appareils dotés du nouveau Snapdragon 865. Reste qu'au quotidien, le smartphone reste fluide quasiment en toutes occasion. Mention spéciale pour son taux d'échantillonnage tactile de 240 Hz. On regrette également une trop grosse tendance à chauffer.
Autonomie
6
Décidément, depuis quelques années l'autonomie est la bête noire de Samsung sur le haut de gamme. Et c'est toujours le cas avec le Galaxy S20. On aurait pu s'attendre à une bien meilleure autonomie grâce à la batterie de 4000 mAh mais nos attentes ne sont pas vraiment satisfaites. Le smartphone tient tout juste la journée et s'apprête à rendre l'âme chaque soir en ayant à peine passé la barre des 4 heures de temps d'écran. C'est trop juste.
Note finale du test
8 /10
Le Samsung Galaxy S20 propose de très bonnes améliorations par rapport aux précédents modèles. Son design est toujours extrêmement soigné tout en restant facile à utiliser à une main. Il propose par ailleurs de véritables avancées sur la photo, notamment grâce au mode nuit et à un mode 64 mégapixels intéressant (même s'il pourrait encore gagner en qualité). Surtout, son écran 120 Hz en met plein les yeux et il devient rapidement indispensable.

Néanmoins, force est de constater que Samsung n'a pas nécessairement mis les moyens où il fallait. On aurait en effet beaucoup aimé que le constructeur fasse plus d'efforts sur l'autonomie. Celle du Samsung Galaxy S20 est moyenne avec l'écran à 60 Hz et devient beaucoup trop juste en 120 Hz, rendant difficile une autonomie d'une journée complète. En outre, le zoom numérique x30 n'est pas très convaincant, mais il s'agit plus d'un gadget que d'une fonctionnalité phare.

Dans l'ensemble, le Samsung Galaxy S20 est un très bon smartphone, très agréable à utiliser au quotidien, mais on se surprend, une fois encore, à constater que Samsung ne parvient pas à écouter la principale critique faite à l'encontre de ses smartphones : une autonomie bien trop faible pour ce budget.

Points positifs du Samsung Galaxy S20

  • Écran 120 Hz éblouissant

  • Appareil photo très efficace même en mode nuit

  • Interface One UI plaisante

  • Design très soigné

  • Format confortable à une main

  • Bonne qualité sonore

  • (Étanchéité certifiée IP68, stockage extensible)

Points négatifs du Samsung Galaxy S20

  • Autonomie en peine

  • Chauffe gênante sur les jeux exigeants

  • Les traces de doigts

  • (pas de prise casque)

Les derniers articles