« Des marges nettement inférieures » : cette marque du groupe Volkswagen veut supprimer 15 % de ses emplois

 
L’industrie automobile est en pleine mutation. Le développement de la voiture électrique demande aux constructeurs des ajustements dans la production, en réduisant parfois les effectifs pour gagner en compétitivité. C’est notamment le cas d’Audi et de Volkswagen, mais aussi à présent de Skoda.
Skoda Elroq // Source : Skoda

Audi a récemment fermé son usine de Bruxelles, supprimant 3 000 postes, et son cousin Volkswagen prévoit de ne pas renouveler 35 000 postes d’ici 2030 pour réduire les effectifs allemands. Dans cette dynamique de réduction de la masse salariale, on retrouve à présent Skoda, membre du même groupe, qui devrait elle aussi faire des ajustements pour rester compétitive.

Réduire l’effectif de 15 %

Skoda est un constructeur qui a bâti son succès sur des véhicules pragmatiques et abordables. Pour conserver ces atouts, il doit veiller à maîtriser ses dépenses.

Point de crispation : les véhicules électriques de la gamme (l’Enyaq, l’Elroq et le futur Epiq), ne dégagent pas autant de marges que les voitures thermiques de Skoda, mettant en péril sa rentabilité.

Skoda Enyaq (2025) // Source : Skoda

Pour produire des voitures électriques « Simply Clever » et abordables, le constructeur va devoir redoubler d’attention sur ses coûts.

Afin de les réduire, Skoda prévoit une diminution de 15 % de ses effectifs, comme l’a déclaré Klaus Zellmer, le patron de la firme tchèque, à Automobilwoche, propos relayé par nos confrères d’Automobile Propre. Des suppressions qui prendraient la forme de non-remplacements de postes plutôt que des licenciements secs.

Se développer ailleurs qu’en Europe

En parallèle, Skoda souhaite augmenter ses ventes dans le monde en livrant 1 million de véhicules cette année, soit 8 % de plus qu’en 2024. Pour y parvenir, le constructeur prévoit de poursuivre son développement en Inde et au Vietnam.

Pour conquérir ces marchés émergents, Skoda dispose d’une usine en Inde chargée de la production du Skoda Kushaq et du Kylaq, des SUV compacts conçus uniquement pour ces marchés qui ne semblent pas encore prêts pour l’électrification de leur parc.

L’Octavia électrique pourrait prendre la forme d’un break // Source : Skoda

L’objectif est également de réduire la dépendance de Skoda vis-à-vis de l’Europe. En se développant sur d’autres marchés, le constructeur s’assure une meilleure stabilité, lui permettant d’atténuer les fluctuations que peut connaître le Vieux Continent.

Klaus Zellmer a également évoqué une future Octavia 100 % électrique. Selon lui, ce modèle « ferait du bien à Skoda », l’Octavia étant celui qui représente le mieux l’esprit de la marque, avec un espace à bord colossal, des choix techniques simples et des astuces facilitant l’usage de la voiture au quotidien.


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