Si le A90J que nous avons testé il y a quelques semaines (lire notre test du Sony XR-65A90J) représente le fer de lance de la gamme OLED chez Sony, le X90J est, à l’inverse, un modèle plus « accessible » pour le grand public adepte de la marque et néanmoins sensible à de belles images. N’y voyez alors pas une famille de produits au rabais — on est tout de même chez Sony — puisque tous profitent des quelques caractéristiques fortes qui constituent les évolutions des modèles 2021.
À commencer par le processeur Sony Cognitive Processor XR, utilisant l’intelligence cognitive pour traiter les sources vidéo. Cette puce promet de livrer une image des plus réalistes pour l’œil, notamment en exploitant la palanquée de technologies maison : le X-Motion Clarity (pour la fluidité de l’image), le XR Triluminos Pro ou encore le XR Contrast Booster. Cette dernière a pour vocation de gérer le plus finement possible le rétroéclairage Full LED de cette dalle LCD. C’est là un véritable défi, puisque c’est tout bonnement devenu le nerf de la guerre !
La dalle, justement, est estampillée 10-bit 100 Hz et la connectique composée en partie de prises HDMI 2.1 devrait donner accès à la 4K à 120 Hz… sauf qu’il y a un mais. Et un gros, peut-être plus pour très longtemps, comme nous allons le voir !
D’autres technologies se greffent à la partie audio pour améliorer l’expérience utilisateur dont — et cela devient assez rare pour le signaler — la compatibilité avec le DTS, notamment exploité dans le format IMAX Enhanced, lui aussi disponible sur cette gamme. Voyons si ce X90J à ce qu’il faut dans le châssis pour nous séduire.
Fiche technique
Modèle | Sony XR-65X90J |
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Technologie d’affichage | LCD |
Définition maximale | 3840 x 2160 pixels |
Taille de l’écran | 65 pouces |
Compatible HDR | Dolby Vision |
Compatible Surround | Dolby Atmos |
Sortie audio | Haut-parleurs |
Assistant vocal | Google Assistant |
Prix | 1 490 € |
Fiche produit |
Les tests ont été réalisés sur un modèle mis à disposition par Sony. Les mesurons ont été réalisées via une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus ainsi que le logiciel Calman for Business de Portrait Display.
Design : bordures fines et pieds réglables
Inutile de tester une multitude de téléviseurs pour savoir qu’il n’est pas toujours aisé d’innover en matière de téléviseur. Surtout lorsque l’on s’appelle Sony et que l’ADN historique de la marque tend à être plutôt conservateur. Pour ne citer qu’eux, un Samsung fait la différence avec son boitier OneConnect déporté et, sur certains modèles, des bords d’une finesse inédite. Philips propose un pied pivotant ou encore le légendaire système d’éclairage Ambilight. Chez Sony, il faut apprécier la sobriété.
Ainsi, si le X90J ne fait pas exception à cette règle, ce modèle qui représente l’entrée de gamme « XR » propose néanmoins quelques subtilités qui le distinguent du tout venant. À commencer par un point qu’il est important de noter : les pieds sont réglables, non pas en hauteur, mais en largeur.
Ceux-ci se présentent sous une forme proche de celle d’un boomerang et leur finesse s’avère être un point naturellement favorable une fois ceux-ci en place. D’ailleurs, leur installation ne requiert aucune vis : on apprécie. Sony a adopté un mécanisme à clipser aussi malin que pratique.
Ils peuvent être positionnés selon deux écartements, à savoir 48 cm et 120 cm, tout du moins sur notre version 65 pouces. Une très bonne nouvelle pour ceux qui aiment les grands téléviseurs, mais qui n’ont ni l’envie ni la place (ni le budget ?) d’utiliser un grand meuble. Certains auraient peut-être préféré un pied central pivotant, mais ce n’est toujours pas au programme chez Sony — et c’est déjà une bonne chose qu’ils soient réglables.
Le constructeur japonais apporte une petite touche esthétique au dos du téléviseur qui n’est pas pour nous déplaire. Un quadrillage habille la plus grande partie du carter avec, au centre, un autre motif mettant en valeur le logo Bravia. Ce X90J peut naturellement s’accrocher au mur, en l’occurrence via un support VESA 300 x 300 mm.
Il ne faudra pas négliger la chose, car il pèse tout de même 18 kg environ, sans ses pieds. D’ailleurs, si l’idée de l’accrocher au mur via à un bras articulé vous tente, les motifs à l’arrière du téléviseur sont suffisamment élégants pour ne pas être soumis à d’acerbes critiques par les esthètes sensibles du foyer.
À noter que Sony livre des entretoises à ajouter au dos du téléviseur si vous souhaitez adopter une fixation murale. Il faudra donc veiller à mettre cela de côté si l’opération ne se fait pas dans un premier temps. Nous reviendrons sur la qualité audio du téléviseur, mais côté conception, signalons que l’écartement des pieds comme leur hauteur permettent de loger une barre de son sans obstruer l’image. Le bas du châssis se situe à 7 cm de haut une fois le téléviseur posé sur un meuble.
Il nous faut toutefois indiquer que les X90J profitent de la techno Acoustic Multi Audio qui se traduit ici par l’ajout de deux haut-parleurs supplémentaires sur les côtés. Ceux-ci sont supposés offrir un son plus enveloppant pour les spectateurs.
Et en parlant d’immersion, le constructeur japonais a fait le nécessaire pour proposer des bords fins. La dalle est à fleur du châssis sur les flancs et la partie haute. Seule la partie basse laisse apparaître une barrette noire. L’ensemble est très élégant, mais désormais classique, tout comme le choix des matériaux orientés autour du… plastique.
Connectique du Sony XR-X90J
Sony a fait le choix de disposer toute la connectique sur un seul côté du téléviseur. L’espace semble suffisant pour y connecter la totalité de vos câbles vidéo, TNT ou encore Ethernet, mais réaliser un cable management propre pourrait ne pas être très aisé.
En effet, le dos du téléviseur ne dispose d’aucun passe-câble. Ils sont remplacés par de petites accroches en plastique. Celles-ci se clipsent sur les pieds et accueillent ainsi quelques câbles. C’est mieux que rien non ? Sauf qu’il y a un hic. Ces accessoires se détachent très facilement et, surtout, ne permettent pas de pincer et ainsi tendre les câbles pour qu’ils soient le moins flottants et donc le moins visibles une fois le téléviseur sur son meuble. Dommage, le résultat n’est pas parfait, comme on peut le voir avec le cordon d’alimentation. Par ailleurs, l’espace intérieur de ces attaches ne permettra pas d’y loger beaucoup de câbles HDMI, surtout si vous y ajoutez le câble d’antenne pour la TNT et le câble Ethernet pour le réseau.
Pour en revenir plus spécifiquement à la connectique, on trouve quatre connecteurs HDMI… et c’est là que cela pourrait coincer en fonction de vos usages. En tout cas pour l’instant. Et oui, Sony n’a toujours pas déployé son firmware qui permettra de profiter de la 4K à 120 HZ avec la prise en charge du VRR, mais visiblement, cela ne saurait tarder.
Image : un rendu cinématographique très apprécié
Dans cette version 65 pouces, le X90J intègre une dalle 10 bits 100 Hz de type VA (Vertical Alignment) qui a pour principale caractéristique d’améliorer les taux de contraste, au détriment toutefois des angles de vision. Sur le papier, c’est d’autant plus dommage que ce X90J n’intègre pas la technologie X-Wide Angle qui n’est autre que le filtre visant à améliorer les angles de vision. Celui-ci n’est disponible que sur le X95J, modèle plus haut de gamme en LCD.
Ci-dessous, une photo de la structure de la dalle LCD VA du XJ90A. On peut remarquer la composition des sous-pixels typique d’une dalle de ce genre.
Quoi qu’il en soit, n’ayant pas de sonde adaptée à la mesure des angles de vision, il nous faut nous fier à nos impressions de testeur. Et force est de constater que le résultat est convenable, dans l’essentiel des situations. Mais le traitement antireflet (semi-mat) n’est assurément pas le meilleur dont dispose Sony et des reflets parasites peuvent toujours troubler le spectacle lors de la lecture de contenus un peu sombres. Cela a parfois été notre cas dans notre salon très lumineux, même si les désagréments étaient bien moins importants qu’avec une dalle OLED.
Ce qui peut s’avérer le plus problématique concernant les angles de vision se situe encore et toujours du côté des fuites de lumière. Avec seulement 32 zones de rétroéclairage, il ne fallait pas s’attendre à ce que ce téléviseur Full LED soit aussi précis dans la gestion de sa luminosité qu’un modèle plus haut de gamme. Les images ci-dessus parlent d’elles-mêmes : que ce soit dans l’affichage des sous-titres ou sous notre benchmark « Meridian » disponible sur Netflix, la gestion du zonage de l’écran est perfectible.
Rappelons tout de même que les séquences de Meridian sont une torture pour les dalles LCD, tout comme les sous-titres dans les scènes d’un film ou d’une série. À défaut d’avoir suffisamment de LED et des zones assez fines pour piloter le rétroéclairage, les fuites de lumière à l’endroit du sous-titrage sont facilement visibles. Voilà à quoi il faudra vous attendre dans les pires situations qui ne devraient toutefois pas représenter l’essentiel de vos usages.
Outre ces scènes difficiles, il nous faut reconnaître que ce téléviseur dispose de vrais atouts. Et les performances du processeur Bravia XR en font partie, même si elles sont ici un peu moins impressionnantes sur ce LCD que sur l’OLED haut de gamme A90J. Pour autant, lorsque les reflets sont exclus, l’image est belle et on ne note aucun problème dans le traitement. Même avec des sources de moindre définition, l’upscaling améliore le rendu avec un traitement assez doux pour limiter les artefacts sans rendre l’image trop lisse. Un juste milieu qu’on connait chez Sony, avec ce rendu cinématographique qu’on aime toujours autant.
Rappelons que le constructeur se refuse à proposer un mode FilmMaker dans ses téléviseurs, mais la configuration par défaut du mode cinéma suffit à produire une image juste, exempte de défauts et qui ne force sur aucun traitement outre mesure. Que ce soit avec des films ou des séries, la fluidité de l’image est bonne sans que le moteur de compensation de mouvements se montre trop présent.
Par défaut, il n’est pas réglé au minimum, mais tout juste augmenté à 1, comme la clarté d’ailleurs. Et c’est bien suffisant pour l’essentiel des contenus visionnés. Peut-être souhaiterez-vous l’augmenter à l’occasion de matchs de sport ou d’un grand prix moto ou F1, mais pour le reste, cela ne devrait pas être nécessaire.
Les traitements de netteté, de réduction du bruit numérique ou d’amélioration des dégradés sont également bien maîtrisés. Tout cela nous évite de souffrir d’un rendu trop artificiel là encore, quitte à accepter quelques flous dans les déplacements latéraux rapides. Saluons une nouvelle fois la qualité de l’upscaling qui n’en fait pas trop et parvient à livrer un résultat propre y compris de vieux contenus sur cette dalle 65 pouces. Nous avons pris plaisir à visionner de « vieux films », tels que Code Mercury, d’Harold Becker (1998), dont la définition Full HD à moins de 7 Mb/s sur Netflix a fait l’affaire.
N’oublions pas que Sony propose d’ailleurs un mode « Netflix » qui bloque toute possibilité d’intervenir sur ces mêmes réglages. Sous ce mode, le traitement de l’image nous a semblé assez proche du rendu proposé par le mode cinéma sur les contenus que nous avons visionné, avec une moindre luminosité toutefois. Enfin, pour en finir avec le support des formats, rappelons que le X90J est compatible HDR10, HLG et Dolby Vision. Oubliez le HDR10+ et sa version Adaptative ou encore le Dolby Vision IQ.
Ce qui n’empêche pas à ce téléviseur de 65 pouces de bien gérer les contenus HDR avec une puissance lumineuse tout à fait convenable puisqu’elle se situe à environ 580 nits. Dans les captures ci-dessus, on peut remarquer à quel point les mesures de luminance et EOTF suivent d’ailleurs très bien les courbes de références.
Le gamma moyen mesuré à 2,4 est lui aussi calqué sur la valeur de référence, malgré une température bien trop froide. Elle est relevée ici en moyenne à 7210 K, contre une valeur référence souhaitée à 6500 K. En revanche, la fidélité des couleurs en mode Cinéma HDR n’appelle vraiment aucune critique : c’est parfait ! La mesure du Delta E 2000 moyen obtenue est de 2,11 soit bien en dessous des 3 traduisant une colorimétrie parfaite.
Et si le mode cinéma HDR est très bien calibré, les mesures ci-dessus traduisent quelques limites techniques. La luminosité que nous avons déjà abordée est relevée à 582 cd/m² lorsque la mire occupe 100 % de la surface de la dalle. Une valeur correcte, sans plus. Le pic à 828 cd/m² est mesuré sur une surface de 10 %, ce qui reste meilleur que la quasi-totalité des dalles OLED, mais qui ne relève pas du record pour un téléviseur LCD.
Petite déception également du côté de la mesure du taux de couverture de l’espace colorimétrique DCI-P3 qui est inférieur à 90 %. La couverture du REC.709 reste parfaite avec 99,5 %, mais, de fait, pour le BT.2020 il faudra se limiter à 65 % environ. Rappelons qu’il s’agit là d’un résultat en sortie de carton et que certains clients de ce modèle pourraient considérer que l’économie réalisée à l’achat du téléviseur (versus un produit plus haut de gamme) peut se transformer en un investissement dans la calibration de la dalle. Cela permettra notamment de rétablir la température un peu trop froide et bénéficier d’une meilleure échelle de gris.
Nous pourrions presque dire que c’est étrange, mais les résultats des mesures en mode expert sont quasiment les mêmes qu’en mode cinéma. Historiquement, le mode expert est LA configuration à choisir pour obtenir une image parfaitement calibrée — la colorimétrie du mode cinéma étant un peu moins parfaite. Sur le XR-65X90J ce n’est plus réellement le cas et les résultats sont parfaits dans les deux situations, hormis toujours cette température de couleurs qui reste encore un peu trop froide et empêche ce 65 pouces de faire un sans-faute.
La luminosité mesurée en mode expert est très proche elle aussi avec un pic de 840 nits à 10 % et 603 nits à 100 %. C’est mieux et cela nous réconforte dans l’idée que le mode expert reste celui à privilégier pour regarder les films et séries. C’est sans doute aussi celui qui veillera à conserver la meilleure reproduction de l’image en limitant les traitements numériques, même si, comme nous le disions plus haut, le processeur Bravia XR Cognitive Processor s’est montré assez talentueux dans la gestion de ces tâches.
De fait, d’autres mesures sont quasi identiques dans les modes Cinéma et Expert, telles que la mesure d’uniformité de la dalle que nous avons évaluée ici sur 30 points pour coller au mieux avec les 32 zones de rétroéclairages ici présentes. Il n’est pas garanti pour autant que les rectangles présents sur la dalle correspondent au rétroéclairage.
Là, il vous faudra vous armer de patience et seuls les plus téméraires se prendront à analyser les images ci-dessus. Ce qu’il faut retenir c’est essentiellement que l’uniformité de la dalle se dégrade essentiellement sur les bords haut et bas. Rien de catastrophique, car les valeurs de Delta E ne crèvent pas pour autant le plafond, mais ces dérives, nous sommes parvenus à les constater à l’œil nu sur des fonds de couleurs unis pendant les mesures.
Des dérives qu’on retrouve par conséquent sur les mesures de taux de contraste, très proches là encore entre le mode Cinéma et le mode Expert. À noter que les bénéfices de la dalle VA se manifestent ici avec de bons taux de contraste que nous avons relevés à 3927:1 en mode cinéma et 4058:1 en mode expert.
Ces mesures réalisées sur des mires à damier nous offrent d’autres résultats sur des luminosités moyennes mesurées respectivement à 408,4 et 445,3 cd/m². Là encore, seuls les plus curieux prendront le temps de décortiquer les mesures et constater à nouveau que, malgré un rétroéclairage Full LED, la maîtrise est moins bonne sur les bords. C’est d’ailleurs assez étrange. Si cela avait été à gauche et à droite, nous aurions pu supposer que Sony tentait d’éclairer un peu plus les bords pour donner l’impression de bons angles de vision horizontaux.
Gaming
Malgré les deux prises HDMI 2.1 intégrées au téléviseur, la technologie Variable Refresh Rate qui limite les risques de déchirement de l’image en ajustant en temps réel la fréquence de rafraichissement est aux abonnés absents. Jusqu’à présent, Sony a toujours promis que cette mise à jour arriverait, lorsque la PlayStation 5 elle-même serait compatible avec ce format VRR. Une position tenue de pied ferme qui prive les joueurs de Xbox Series X et les joueurs de PC d’une expérience gaming aux petits oignons.
Questionné plus récemment sur le sujet, Sony nous répond que la mise à jour est toujours promise par les ingénieurs japonais. Des propos que nous entendons déjà depuis l’année dernière avec l’arrivée du XH90 (lire notre test du Sony KD-75XH90). L’affaire semble toutefois avancer puisque la page chinoise du site de Sony évoquait fin septembre le déploiement d’une mise à jour pour les XH90 qui permettrait au téléviseur de passer sous Android 10 (entre autres), mais également d’apporter le support du VRR. Rien n’est précisé toutefois sur le déploiement en Europe, ni pour les XH90 et encore moins pour la série X90J.
À noter toutefois que sur les deux prises HDMI 2.1, la 4K à 120 Hz (ainsi que l’e-ARC pour la prise 3) ainsi que l’Auto Low Latency Mode (ALLM) sont d’ores et déjà bien pris en charge.
Une précision s’impose toutefois : comme nous l’avions mentionné dans le test de l’A90J, pour atteindre un affichage en 120 Hz, il faut appliquer un réglage spécifique à la prise HDMI concernée. En l’occurrence, les prises 3 et 4 peuvent prétendre à un tel taux de rafraichissement, mais il faut se limiter au mode appelé « format amélioré ». Sitôt que vous activez le « Dolby Vision », il devient impossible de jouer en 120 Hz. Sympa non ? On ignore si cela sera corrigé à l’occasion d’une prochaine mise à jour.
C’est donc sous cette configuration que nous avons pu mesurer un retard à l’affichage de 17,1 ms ce qui, vous vous en doutez, n’est pas un record, mais qui ne provoquera pas pour autant de décalage entre les actions à la manette (ou clavier/souris) et l’image à l’écran. Ouf !
Sur la dalle LCD de ce téléviseur qui se veut un peu plus abordable, il est évident que les images que nous avons devant les yeux sont moins flatteuses que celles délivrées par les écrans OLED testés ces derniers mois ou encore celle du Samsung QE-65QN95A qui reste une référence sur le LCD en matière de gaming.
Quant à la fluidité de l’image, il n’y a pas dire, nous ne la trouvons pas parfaite. Sommes nous tout simplement influencés par le fait que nous savons que le VRR est absent ? Malgré les nombreux réglages appliqués à l’image pour tenter de diminuer la chose, nous notons toujours de mini-saccades dans l’image. Il n’est d’ailleurs pas utile de faire des déplacements rapides pour noter du déchirement. Parfois, un simple mouvement panoramique de la caméra autour de notre personnage permet de noter du tearing. Un défaut du jeu lui-même ? On en vient à douter de tout. L’effet d’image fantôme est très contenu, mais gageons qu’il sera encore amélioré avec la mise à jour à venir. Reste à savoir quand.
Quoi qu’il en soit, saluons également la performance du côté de la fidélité des couleurs pour le mode Jeu, y compris en HDR, comme en attestent les résultats des mesures ci-dessus. Le Delta E 2000 moyen est mesuré à 2,16 ce qui est tout simplement parfait. Là encore, la température des couleurs reste trop froide, mais la gestion de la montée en puissance côté Luminance reste impressionnante pour un tel mode.
Audio
La famille X90J profite de la technologie Accoustic Multi Audio dont les haut-parleurs en position basse sont complétés par deux tweeters en position haute, supposés améliorer le rendu des voix et l’immersion des spectateurs. Le constructeur ne communique aucune puissance audio, mais on peut vous assurer que ce 65 pouces n’en manque pas.
Lors de nos tests, il nous a rarement été nécessaire de pousser au-delà de 15 % pour profiter de nos programmes du quotidien dans un environnement plutôt calme. À 20 %, les effets spéciaux des films gagnent en ampleur, mais les basses restent toujours aussi modestes. Entre 25 et 30 % on se dit que ce téléviseur a de la ressource, mais l’expérience sera meilleure avec un kit home cinéma. Notez d’ailleurs que ce modèle ne dispose pas ici du nécessaire pour transformer les haut-parleurs du téléviseur en voie centrale dans le cas d’une intégration avec un système Hi-Fi multicanal.
Pour en revenir à restitution de base, il ne faut pas compter sur les différents modes audio (standard, dialogue, cinéma, musique, sport et Dolby Audio) pour corriger le problème. Notre préférence va d’ailleurs au mode Dolby Audio qui nous a semblé offrir le meilleur compromis entre les voix et le reste de la bande-son de vos programmes.
Le mode cinéma fait ressortir les voix en boostant un peu les fréquences dédiées, mais le rendu devient un peu plus clair, moins chaud. Le Dolby Audio offre un rendu un peu plus chaud, qui écrase peut-être un peu certains détails, mais qui s’avère plus agréable à écouter durant des heures.
Comme les autres modèles utilisant la technologie Acoustic Multi Audio (ou Acoustic Surface sur les téléviseurs OLED), on trouve dans les menus la fonction de calibration audio qui utilise le micro de la télécommande pour ajuster les paramètres en fonction de l’acoustique de votre pièce.
Enfin, comme nous l’avons vu dans la partie connectique, le X90J dispose d’une prise casque, mais vous ne pouvez pas mixer l’écoute au casque et sur les haut-parleurs. Il en est de même avec un casque Bluetooth, ce qui est, dans les deux cas, vraiment regrettable. Samsung et LG proposent ce type de fonctionnalité. La version 6 de webOS propose même de connecter des enceintes WISA pour donner encore plus d’ampleur au son.
Interface
Ce n’est pas nouveau, nous sommes plutôt fans de l’interface Google TV retravaillée par Sony. D’abord, parce qu’elle est intelligemment complétée de menus permettant de régler le téléviseur, mais aussi parce qu’elle reste fluide en permanence… en tout cas sur les modèles plutôt haut de gamme que nous avons testés jusqu’à présent.
Et d’ailleurs, Sony est passé à deux doigts du carton rouge sur ce sujet. Le temps de chargement de la page d’accueil de Google TV était d’une lenteur difficilement tolérable. Heureusement, une mise à jour était disponible pour régler le problème. Pensez-y donc si jamais vous craquez pour ce modèle.
En revanche, impossible de reprocher quoi que ce soit à la première configuration de Google TV. L’opération était déjà simple sous Android TV, mais ça l’est ici encore plus, en tout cas pour l’utilisateur de smartphone sous Android que nous sommes. Toujours grâce à l’application Google Home, un simple scan du QR code qui s’affiche à l’écran suffit à configurer le téléviseur.
Il nous a fallu moins de 15 minutes pour que la chose soit prête à l’emploi. Pas de quoi s’émerveiller, TizenOS chez Samsung fait aussi bien, voire un peu mieux : il se charge même du scan des chaînes de la TNT en tâche de fond pendant la procédure de configuration. En revanche, du côté de WebOS il faut encore saisir ses identifiants dans les applis et idem sur My Home Screen de Panasonic.
Nous sommes toujours aussi fan de l’interface de Sony qui mets non seulement beaucoup de réglages à portée de quelques clics, mais qui, en plus, lorsqu’on se rend dans les menus avancés, propose des explications particulièrement bien illustrées pour en comprendre l’impact sur l’image ou le son.
Pour la suite, nous retrouvons rapidement nos marques sur cette interface Google TV qui recentre l’expérience utilisateur autour de ses contenus personnalisés.
Pour en finir avec les fonctionnalités logicielles, sachez que le X90J est compatible avec le service Bravia Core. Nous vous invitons à lire notre article de test sur ce service de streaming à très haut débit qui permet d’atteindre une qualité Blu-ray… non sans quelques conditions. Quoi qu’il en soit, le XR-55X90J intègre l’abonnement illimité ainsi que cinq crédits permettant d’acquérir certains contenus payants issus des studios Sony Pictures Entertainment.
La télécommande
Sony a notre préférence en matière d’interface logicielle et c’est aussi le cas pour la partie télécommande. Celle livrée ici n’est pas au niveau de la zappette rétroéclairée qui accompagne l’OLED haut de gamme, l’A90J, mais elle nous séduit par son efficacité et son design.
Sans doute sommes-nous un peu vieux jeu, mais nous restons sensibles aux télécommandes pas trop petites, intégrant tous les boutons d’accès rapides aux différentes commandes et services.
Certes, cette télécommande est assez grande puisqu’elle mesure 23 cm de haut (4,5 cm de large et 1,5 cm d’épaisseur), mais c’est pour mieux vous offrir le loisir de l’empoigner confortablement par sa partie basse sans craindre de presser une touche par erreur.
La disposition de chacune des touches, justement, est intuitive — en tout cas pour nous — et le fait que la télécommande soit aussi bien Bluetooth qu’infrarouge permet de piloter le téléviseur sans même avoir besoin de pointer spécifiquement la dalle. Et oui… certaines marques en sont encore là.
Sa conception en plastique noir façon aluminium brossé fait son petit effet. On note également sur la partie haute la présence du désormais traditionnel micro permettant de piloter l’assistant Google, ou Alexa en fonction du choix que vous aurez fait.
De la même manière que le filtre X Wide Angle est réservé au X95J, c’est à partir de ce même modèle que Sony intègre le micro directement dans le téléviseur pour lancer vos requêtes à la cantonade… y compris lorsque le téléviseur est éteint.
Consommation
La mesure de consommation de ce téléviseur est basée sur le même protocole que pour les autres téléviseurs. La rédaction a fait le choix de relever une valeur moyenne, sur 4 heures et en visionnant toujours le même contenu. En l’occurrence, la série « Les 100 » sur Netflix sous le mode d’image « cinéma ». À noter que le capteur de luminosité ambiante est désactivé, ce qui veut dire que la consommation peut encore baisser. La moyenne de la consommation est donc de 52 Wh, ce qui une consommation contenue.
Prix et date de sortie
La famille Sony X90J se compose de quatre modèles à savoir 50, 55, 65 et 75 pouces. Ils sont tous d’ores et déjà disponibles aux tarifs ci-dessous :
- Sony XR-50X90J est vendu 1299 euros.
- Sony XR-55X90J est vendu 1399 euros.
- Sony XR-65X90J est vendu 1599 euros.
- Sony XR-75X90J est vendu 2299 euros.
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