Le Sony Xperia Pro-I est un smartphone assez particulier puisqu’il cherche à mettre le paquet sur ses performances photo avec un très grand capteur au dos et une flopée d’options promettant une expérience quasi professionnelle. C’est justement pour ces raisons que notre test s’organise ici d’une manière assez particulière avec une partie photo très étayée et exhaustive, car c’est un point d’évaluation largement plus important sur cet appareil. Pour les autres parties, nous sommes restés très concis.
Fiche technique
Modèle | Sony Xperia Pro-I |
---|---|
Dimensions | 72 mm x 166 mm x 8,9 mm |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille de l’écran | 6,5 pouces |
Définition | 3840 x 1644 pixels |
Densité de pixels | 643 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 888 |
Puce graphique | Adreno 660 |
Stockage interne | 0 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 12 Mp Capteur 2 : 12 Mp Capteur 3 : 12 Mp |
Capteur photo frontal | 8 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K |
Wi-fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Oui |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4500 mAh |
Poids | 211 g |
Couleurs | Noir |
Prix | 1 389 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par Sony.
Design
Sony reste conservateur sur la partie design, même avec ce smartphone pourtant très particulier. On reste donc sur un format très allongé et étroit. En plus de permettre une prise en main confortable à une main — il est facile d’empoigner fermement le Xperia Pro-I –, cela souligne aussi le parti pris esthétique de la marque japonaise.
En revanche, la partie la plus haute de l’écran peut être difficile à atteindre avec le pouce de la main qui tient le Xperia Pro-I. En outre, la présence d’un grand nombre de boutons sur la tranche droite peut perturber un peu : barre pour le volume, touche de déverrouillage, déclencheur de l’appareil photo et bouton qui active Google Assistant.
On notera quelques détails curieux. Le Sony Xperia Pro-I a des rainures sur l’intégralité de ses tranches. C’est particulier, mais cela ne gêne ni n’améliore le confort en main. Soulignons aussi la présence d’un petit espace creux permettant d’accrocher une dragonne sur le smartphone comme s’il s’agissait d’un vrai appareil photo.
À l’arrière, le dos homogène se dote d’un triple module photo centré dans le sens vertical. Au milieu, la caméra principale se distingue en prenant plus de place, mais dans l’ensemble, le bloc n’est pas trop protubérant.
La présence d’une prise jack mérite d’être signalée.
Écran
Le Sony Xperia Pro-I se dote d’un écran OLED au format 21:9 de 6,5 pouces profitant d’un taux de rafraîchissement à 120 Hz. La dalle met le paquet côté définition en étant légèrement sous la barre de la 4K avec 3840 x 1644 pixels.
Avec notre sonde et le logiciel CalMan de Portrait Displays, nous avons mesuré une luminosité maximale à 577 cd/m². Ce n’est pas incroyable, mais cela devrait suffire dans bon nombre de situations. Il faut quand même pointer du doigt le fait que des smartphones bien moins chers réussissent à atteindre des pics beaucoup plus élevé.
Si vous activez le mode Créateur, vous aurez droit à une température moyenne de 6900 K, soit un écran un tantinet bleuté. Vous pouvez cependant flirter avec l’idéal situé à environ 6500 K en réglant manuellement la balance des blancs.
En ce qui concerne la pluralité des couleurs, le mode Créateur n’est pas idéal. Cependant, le téléphone réglé sur le mode Standard peut aller chercher un taux de couverture à 136 % sur le sRGB et de 91 % pour le DCI-P3 plus vaste et complexe à gérer. Ces résultats sont bons, mais pas excellents. C’est dommage à ce prix.
En revanche, on peut profiter d’un Delta E moyen sur le DCI-P3 de 3,44. Sachez que cet indice doit se rapprocher de 3 pour avoir des couleurs assez fidèles pour faire plaisir à la rétine.
Logiciel
À l’instar du Xperia 1 III, le Xperia Pro-I mise sur une interface basée sur Android 11 avec peu de personnalisations au programme. C’est d’une très grande sobriété, trop grande peut-être. D’aucuns aimeront, d’aucuns se sentiront peut-être un peu dépaysés.
Quelques applications tierces préinstallées sont à signaler, mais pour les vraies particularités de l’interface, il faut se tourner vers l’expérience photo. Nous les abordons dans la partie dédiée.
Audio
Le Xperia Pro-I propose une expérience sonore plutôt positive. Le son est bien équilibré avec des aigus qui ne prennent pas trop le dessus, même à volume élevé. La stéréo est bien équilibrée également, aucun des deux haut-parleurs ne prend le dessus et on bénéficie d’une belle spatialisation du son. En revanche, le volume maximum produit par ce Pro-I est un peu décevant. Impossible de se servir du Pro-I comme d’une petite enceinte.
On pourra toujours se rattraper en branchant le Pro-I à une enceinte ou un casque, grâce à sa prise jack.
Niveau codecs audio, il y a largement de quoi trouver son bonheur : AAC-LC, AAC+, eAAC+, AAC-ELD, AMR-NB, AMR-WB, FLAC, MP3, MIDI, Vorbis, PCM, Opus, ALAC, DSD, Dolby Atmos et Dolby AC-4.
Le Pro-I est également compatible Dolby Atmos, 360 Spatial Sound et DSEE Ultimate.
Photo
L’aspect photo et vidéo est très clairement le point le plus différenciant de ce Sony Xperia Pro-I par rapport à la concurrence, l’argument qui permet à Sony de commercialiser son smartphone à 1800 euros.
Et au cœur de cet argument, on retrouve le capteur photo principal de ce smartphone.
La capteur, un argument de taille
Il s’agit en fait du capteur Sony Exmor RS, un capteur bien connu des photographes puisqu’il est « inspiré » de celui du Sony RX100 VII, l’un des appareils photo de référence pour les professionnels. Sur le papier, ce capteur se distingue par son format de 1 pouce et de larges photosites de 2,4 μm de côté. De quoi proposer, théoriquement, l’un des premiers capteurs photo pour smartphone avec une telle taille. Or, plus la taille d’un capteur photo est grande, plus il sera en mesure de capturer de lumière et de proposer un véritable flou d’arrière-plan optique.Dans les faits, à y regarder de plus près, on constate que, si le RX100 VII embarque un capteur de 20 mégapixels, celui du Xperia Pro-I est limité à 12 mégapixels. Ce n’est pas une erreur sur la fiche technique. En fait, si Sony communique sur un capteur 1 pouce, celui-ci n’est pas exploité en totalité, et seul son centre est ici utilisé par le smartphone.Dès lors, on ne se retrouve pas avec un capteur un pouce, mais avec une taille effective de capteur de 1/1,31”. On pourrait se dire que le smartphone se rattrape avec la taille de ses photosites, mais là aussi, les choses sont plus compliquées. Pour le comprendre, un petit tableau s’impose avec quatre smartphones concurrents, tous réputés pour la qualité de leurs photos : l’iPhone 13 Pro Max, le Samsung Galaxy S21 Ultra, le Google Pixel 6 Pro et le Xiaomi Mi 11 Ultra :
Définition du capteur | Taille effective du capteur | Taille des photosites | |
---|---|---|---|
Sony Xperia Pro-I | 12 mégapixels | 1/1,31 pouce | 2,4 μm |
iPhone 13 Pro Max | 12 mégapixels | 1/1,65 pouce | 1,9 μm |
Samsung Galaxy S21 Ultra | 108 mégapixels (12 en pixel binning) | 1/1,33 pouce | 0,8 μm (2,4 μm en pixel binning) |
Google Pixel 6 Pro | 50 mégapixels (12,5 en pixel binning) | 1/1,31 pouce | 1,2 (2,4 μm en pixel binning) |
Xiaomi Mi 11 Ultra | 50 mégapixels (12,5 en pixel binning) | 1/1,12 pouce | 1,4 (2,8 μm en pixel binning) |
En se penchant sur les chiffres bruts, on constate donc que le Sony Xperia Pro-I propose bel et bien les plus grands photosites. Néanmoins, le Google Pixel 6 exploite la même surface de capteur tandis que le Xiaomi Mi 11 Ultra propose une plus grande surface pour capter les photons. Mais surtout, ne considérer que les chiffres bruts serait faire fi de l’une des principales innovations de la photo sur smartphones ces dernières années : le pixel binning. En regroupant les photosites – chargés d’enregistrer chaque pixel – par groupe de quatre ou neuf, Google, Samsung et Xiaomi permettent en fait de capturer davantage de lumière tout en proposant une définition identique de 12 ou 12,5 mégapixels. Et à ce petit jeu, le Sony Xperia Pro-I dépasse certes la taille des photosites du capteur principal de l’iPhone 13 Pro Max, mais il n’a rien à envier aux smartphones de Google ou Samsung, qui font jeu égal avec lui. Surtout, le Xiaomi Mi 11 Ultra va quant à lui émuler des photosites plus grands encore, et donc capables d’enregistrer davantage de lumière.
Un module photo complet
En plus de ce capteur photo principal, Sony propose une formule optique complète avec un ultra grand-angle et un téléobjectif :
- Appareil grand-angle de 12 mégapixels, objectif équivalent 24 mm (f/2,0-4,0)
- Appareil photo ultra grand-angle de 12 mégapixels, objectif équivalent 16 mm (f/2,2)
- Appareil photo téléobjectif de 12 mégapixels, objectif équivalent 50 mm (f/2,4)
On a donc affaire ici à un trio plutôt classique permettant aussi bien le grand-angle que l’ultra grand-angle ou le zoom x2. On pourra cependant noter une petite originalité sur l’objectif associé au capteur principal avec une ouverture variable. Celle-ci peut en effet être configurée à deux niveaux, à f/2,0 ou f/4,0 – sans niveau intermédiaire. Plutôt rare sur le marché, cette fonction avait déjà été expérimentée par Samsung sur le Galaxy S9 sans convaincre. Il faut dire que sur un aussi petit capteur à l’époque, le changement d’ouverture focale n’avait que peu d’incidence sur le niveau de lumière enregistrée.
L’application Photo Pro
Le Sony Xperia Pro-I est avant tout un smartphone conçu pour les photographes amateurs, experts ou professionnels et pour les vidéastes. Le constructeur japonais a donc joué la carte des photographes à fond et ne propose ici qu’une seule application pour la photo. Baptisée Photo Pro, elle a tout d’une application destinée aux personnes qui connaissent déjà les rudiments de la photo. De prime abord, l’interface est plutôt accueillante.
Par défaut, l’application s’ouvre en mode Basic. Ce mode correspond au mode intelligent d’un smartphone et va vous permettre de prendre des clichés simplement. Il s’agit en fait d’une application photo on ne peut plus classique avec un changement d’objectif indiqué par les mentions « x1 » (grand-angle), « x2,1 » (téléobjectif) et « x0,7 » (ultra grand-angle). Dans la même veine, ce mode vous permet d’activer un mode portrait avec un effet bokeh plus ou moins prononcé. En revanche, aucun mode nuit n’est proposé pour les clichés en basse lumière, du moins pas manuellement. Avec ce mode Basic, le smartphone va prendre la main sur tous les paramètres et gérer tout seul la longue exposition, comme avec n’importe quel smartphone.
Les utilisateurs qui le souhaitent peuvent par la suite découvrir les autres modes de prises de vue : Auto, P, S et M. Pour rappel, il s’agit de différents modes que l’on retrouve également sur les boîtiers photo. Le mode automatique est, comme son nom l’indique, un mode automatique. Le mode P correspond aux programmes automatiques, le mode S, pour « speed » va vous laisser gérer manuellement la vitesse d’obturation et s’occuper automatiquement du reste, tandis que le mode M vous permet de gérer tous les paramètres de la prise de vue manuellement.
Pour aller plus loin
Modes P, A, S, M : tout comprendre aux modes de prise de vue des appareils photos
Dans ces modes, l’application Photo Pro s’avère bien plus austère pour les néophytes de la photo, elle permet toutefois de très nombreux réglages. On a ici affaire à une application qui n’est utilisable qu’en mode paysage, avec le smartphone tenu à l’horizontale. Elle ne peut en effet pas basculer à la verticale et les différents textes et menus restent orientés en paysage même si vous souhaitez cadrer votre image en portrait. Dans la même veine, vous aurez beau chercher un bouton déclencheur logiciel… il n’y en a pas. Il vous faudra nécessairement passer par le bouton sur la tranche droite. Bien positionné et intégrant une fonction de mise au point à mi-course, ce bouton est plutôt pratique. Néanmoins, il sera surtout utile dans le cadre d’une photo horizontale.
Néanmoins, à l’image du mode manuel « M », l’application Photo Pro est gavée de réglages proposés pour les photographes. On peut ainsi passer d’un suivi d’autofocus pour le mode rafale à une mise au point manuel, on peut régler la sensibilité (de 100 à 12800 ISO), on peut activer la mise au point automatique sur les yeux et les visages, on peut choisir soi-même la vitesse d’obturation (de 1/8000 seconde à 30 secondes), régler la balance des blancs et même gérer l’ouverture focale de l’objectif grand-angle. En parlant d’objectif, Sony parle ici véritablement aux photographes et ne parle plus de zooms x1, x2,1 ou x0,7, mais de 24 mm, 50 mm ou 16 mm.
Finalement, on retrouve ici une interface bien plus proche de ce à quoi Sony nous a habitués sur ses appareils photo. Un plaisir de photographe qui n’est pas forcément des plus aisé à appréhender, mais qui permet de véritablement prendre le contrôle sur le module photo du Xperia Pro-I… à condition que les clichés soient à la hauteur. Ce n’est pas tout de proposer un mode manuel complet — c’est le cas de nombreux smartphones haut de gamme — encore faut-il que les clichés soient à la hauteur.
Les photos du Sony Xperia Pro-I
Pour tester le Sony Xperia Pro-I, j’ai capturé plusieurs clichés en JPG avec les différents objectifs et en mode Auto. L’idée est ainsi d’abord de savoir s’il existe une véritable cohérence entre les trois capteurs intégrés et s’ils peuvent être utilisés comme un zoom d’appareil photo ou s’il s’agit véritablement de trois boîtiers distincts.
Dans l’ensemble, les photos capturées sont de bonne qualité, y compris en basse lumière. Néanmoins, on va constater une vraie disparité de colorimétrie entre les différents capteurs. Le module ultra grand-angle a en effet tendance à saturer un peu trop l’image, tandis que le grand-angle s’avère, logiquement, le plus efficace. Le téléobjectif propose quant à lui des clichés de bonne qualité… à condition d’avoir une scène suffisamment lumineuse.
On a donc des photos correctes, mais qui, encore une fois, ne permettent pas de justifier à elles seules le prix du Xperia Pro-I. De nombreux smartphone vendus à moins de 1000 euros proposent souvent une qualité identique, si ce n’est meilleure.
La gestion des fichiers RAW
Qui dit capteur photo utilisé par des photographes professionnels dit nécessairement gestion des fichiers RAW. Et à ce titre, le Sony Xperia Pro-I propose des fichiers plutôt efficaces. J’ai pu capturer une photo avec une exposition bien trop faible (160 ISO, f/2,0, 1/30s) et récupéré à la fois l’image JPG et le fichier RAW généré. En rehaussant l’exposition, j’ai pu récupérer bien davantage d’informations qu’avec le seul fichier JPG. Certes, l’image obtenue ainsi est particulièrement bruitée, avec notamment une teinte violette sur les rebords, mais elle suffit à indiquer que les RAW proposés par le Xperia Pro-I permettent de récupérer de nombreuses informations nécessaires au développement des clichés.
J’ai par ailleurs pu développer certains des fichiers RAW des photos déjà enregistrés en JPG pour réaliser l’ampleur de ce qui est proposé par les fichiers enregistrés par le Xperia Pro-I.
On a affaire ici à un smartphone qui permet effectivement de s’amuser avec les fichiers RAW enregistrés. Néanmoins, on n’est clairement pas au niveau de retouche proposé par un appareil photo avec un capteur plus grand comme un reflex expert ou un hybride APS-C ou micro 4/3.
Certes, le smartphone de Sony propose des fichiers dont le développement est facilité par la richesse des informations des fichiers, mais n’espérez pas atteindre la dynamique proposée sur un Sony A7 III ou même un A6600. Il s’agit ici avant tout d’un appareil photo d’appoint. Surtout, les RAW ne sont pas exclusifs à Sony et la plupart des smartphones haut de gamme proposent désormais d’enregistrer ce type de fichiers, que ce soit les iPhone, les Samsung Galaxy S ou les Google Pixel.
L’appareil photo selfie
Pour les selfies, Sony a intégré un seul appareil photo en façade. Il s’agit d’un capteur de 8 mégapixels associé à un objectif grand-angle ouvrant à f/2. Attention cependant, ce capteur n’est accessible que depuis le mode Basic de l’application Photo Pro et ne permet donc pas d’être utilisé avec autant de réglages que les modules arrière.
Sony a cependant eu la riche idée de proposer un écran LCD secondaire, proposé à un prix de 199 euros, afin de le fixer au dos du smartphone pour se filmer avec l’une des trois caméras arrière pour les vlogs. C’est très nettement un pis-aller tant on sent que Sony a porté son attention sur le triptyque de caméras au dos.
Les réglages sont pour le moins limités pour la caméra selfie. Elle ne propose pas de mode portrait automatisé et ne permet pas non plus le réglage du HDR qui se fait automatiquement.
Comme on peut le voir sur les trois photos ci-dessous, le Sony Xperia Pro-I peut avoir de vrais problèmes avec l’appareil photo selfie. Loin du rendu des autres appareils, cette caméra va avoir tendance à appliquer un effet HDR très prononcé, et ce même si vous êtes en intérieur sans grosse disparité de luminosité. Conséquence : les visages seront comme auréolés, avec un halo lumineux autour de la tête. J’ai certes un teint resplendissant, mais clairement pas à ce point.
La vidéo sur le Sony Xperia Pro-I
Comme pour la photo, Sony propose une expérience largement personnalisable pour la vidéo sur son Xperia Pro-I. Sauf que cette fois, on n’a plus une, mais trois applications proposées pour la vidéo sur le smartphone.
En plus du mode « Basic » de l’application Photo Pro — qui permet des prises de vue sommaires — on va pouvoir utiliser les deux autres applications développées par Sony : Cinema Pro et Video Pro. La première de ces applications va vous permettre, comme pour la photo, de gérer précisément la prise de vue du Xperia Pro-I. Vous pourrez donc choisir de filmer avec telle sensibilité, telle vitesse d’obturation ou tel objectif, mais également sélectionner la balance des blancs — sans valeur chiffrée –, la définition — 4K ou 2K — ou la cadence d’images — 24 ou 120 FPS en 4K, 24, 25, 3060 ou 120 FPS en 2K.
De son côté, l’application Video Pro se veut un peu plus simple. Elle se contente en effet de vous permettre de gérer fluidement vos transitions d’une longueur focale à l’autre ou de paramétrer les transitions de mise au point. Vous pouvez en effet paramétrer l’appareil de manière à ce qu’il fasse la mise au point à deux distances différentes et que la transition entre ces deux distances prenne plus ou moins de temps. Une bonne idée pour réaliser des séquences vidéo avec un look cinématographique.
Néanmoins, ces deux applications, si elles ont l’avantage de permettre un accès à la vidéo, pêchent surtout par leurs lacunes. Elles ne proposent en effet pas d’enregistrement en RAW, pas plus qu’avec un profil flat permettant de récupérer davantage d’informations en post-production. Certes, le Xperia Pro-I va permettre, via l’application Cinema Pro, d’appliquer un look Venice CS, Opaque/BL60JA60 ou Intense/JA80, mais il s’agit seulement de looks et non pas de fichiers encodés différemment, comme un fichier S-Log3. Dès lors, les retouches seront plus limitées en post-production et les séquences seront plus difficiles à intégrer à celles de véritables appareils photo et caméra professionnels.
Autre souci, si le Xperia Pro-I permet d’enregistrer des séquences avec une mise au point manuel, aucun focus peaking n’est proposé et vous ne pourrez donc pas voir facilement sur quel élément de votre scène se fait le focus. Il en va de même pour l’absence de zebra, qui indique les éléments surexposés de votre scène.
Performances
Le Sony Xperia Pro-I se dote d’un puissant Snapdragon 888 pour assurer des performances de haut rang. Dans l’ensemble, les promesses sont tenues et la puce bien exploitée. Vous ne rencontrerez pas de souci particulier sur vos jeux.
Modèle | Sony Xperia Pro-I | Samsung Galaxy S21 Ultra | Apple iPhone 13 Pro Max | OnePlus 9 Pro |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 9 | 793866 | N/C | 827936 | N/C |
AnTuTu 8 | N/C | 630500 | N/C | 713467 |
AnTuTu CPU | 210500 | 165456 | 220085 | 188683 |
AnTuTu GPU | 308221 | 265244 | 316058 | 305705 |
AnTuTu MEM | 134275 | 119987 | 158002 | 117156 |
AnTuTu UX | 140870 | 79813 | 133791 | 102023 |
PC Mark 2.0 | N/C | 15282 | N/C | 10600 |
PC Mark 3.0 | 11965 | N/C | N/C | N/C |
3DMark Slingshot Extreme | N/C | 7660 | N/C | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | N/C | 10053 | N/C | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Physics | N/C | 4179 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life | 5774 | 5565 | 11619 | 5847 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 35 FPS | 33 FPS | 70 FPS | 35 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 21 / 31 FPS | 36 / 27 FPS | 60 / 131 FPS | 42 / 31 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 52 / 68 FPS | 51 / 60 FPS | 57 / 94 FPS | 57 / 71 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 60 / 160 FPS | 116 / 152 FPS | 60 / 200 FPS | 60 / 169 FPS |
Lecture / écriture séquentielle | 1771 / 791 Mo/s | 1988 / 1307 Mo/s | N/C | 1933 / 769 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 72069 / 67602 IOPS | 80528 / 74811 IOPS | N/C | 62171 / 60914 IOPS |
Notons la présence de 12 Go de RAM et de 512 Go de stockage interne (extensible jusqu’à 1 To).
Autonomie
Le Sony Xperia Pro-I offre une autonomie pas vraiment flamboyante. L’endurance de ce smartphone saura faire le job pour une journée entière avec un usage classique. Cela deviendra sacrément plus compliqué en poussant d’un cran l’intensité.
À titre indicatif, le smartphone a tenu pendant 10h et 6 minutes face à la torture de notre protocole de test personnalisé ViSer. C’est très moyen, voire faible. Ne faites donc pas trop de folie avec.
Réseau et communication
Le smartphone est compatible 5G, notamment avec la bande de fréquence à 3,5 GHz (n78). Vous ne rencontrerez pas de problème particulier pour capter le réseau 4G, pour passer un appel téléphonique confortablement ou pour avoir accès à votre géolocalisation.
Prix et date de sortie
Lancé sur le marché français en décembre, le Sony Xperia Pro-1 est affiché au prix officiel de 1799 euros.
Vos question fréquentes
Sony Xperia Pro-IQuelles sont les caractéristiques principales du Xperia Pro-I ?
Sur le Sony Xperia Pro-I, on profite essentiellement d’un triple appareil photo à l’arrière. Les trois capteurs ont des définitions de 12 mégapixels pour des longueurs focales de 24, 50 et 16 mm. Le capteur principal se targue notamment d’une taille d’un pouce tandis que le smartphone promet une expérience photo digne du monde professionnel avec plein d’options spécifiques. Plus globalement, notons l’écran OLED quasi 4K de 6,5 pouces, le Snapdragon 888 et la batterie de 4500 mAh.
Le Sony Xperia Pro-I est-il compatible avec la 5G ?
Oui, le Sony Xperia Pro-I est compatible avec le réseau 5G. Mis à part les ondes millimétriques, toutes les bandes de fréquence sont prises en charge : n1, n3, n5, n7, n8, n20, n28, n38, n40, n41, n77, n78.
Quel est le prix du Sony Xperia Pro-I ?
Le prix officiel du Sony Xperia Pro s’élève à 1799 euros en France.
De combien de mémoire interne le Xperia Pro-I dispose-t-il ?
Sur le Sony Xperia Pro-I, vous pouvez compter sur un stockage interne de 512 Go extensible jusqu’à 1 To avec microSD. À cela s’ajoutent 12 Go de RAM.
Est-ce que le Sony Xperia Pro-I est waterproof ?
Oui, le Sony Xperia Pro-I profite d’une certification IP65/68, il résiste donc à l’eau douce en immersion pendant 30 min à 1,5 mètre de profondeur. Le smartphone est donc bien waterproof. Ne le plongez cependant pas dans de l’eau salée ou chlorée et ne tentez pas de le recharger si le port USB-C n’est pas totalement sec.
Tarif explosif !!!! Surtout que l'autonomie n'est pas top
Finalement je trouve dommage que le capteur soit juste un élément finalement surtout marketing puisqu'il n'est que partiellement utilisée et que la différence entre celui ci et un Xperia 1 III classique n'en justifie clairement pas la différence de tarif...
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