Sony rempile pour une nouvelle fournée de téléphones haut de gamme après le Xperia 1 III avec une proposition tout à fait alléchante : le Sony Xperia 1 IV, premier téléphone à intégrer un vrai zoom optique. Au-delà de cette prouesse, que vaut vraiment le nouveau-né du géant nippon ? Notre verdict dans ce test.
Fiche technique
Modèle | Sony Xperia 1 IV |
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Dimensions | 71 mm x 165 mm x 8,2 mm |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille de l’écran | 6,5 pouces |
Définition | 3840 x 1644 pixels |
Densité de pixels | 643 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 1 |
Puce graphique | Adreno 730 |
Stockage interne | 256 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 12 Mp Capteur 2 : 12 Mp Capteur 3 : 12 Mp Capteur 4 : 0,3 Mp |
Capteur photo frontal | 12 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Oui |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Poids | 185 g |
Couleurs | Noir, Blanc, Violet |
Prix | 598 € |
Fiche produit |
Test réalisé à partir d’exemplaires prêtés par la marque.
Design
Le Xperia 1 IV se démarque d’entrée de jeu avec de belles finitions et son design aux tranches plates si caractéristiques. En revanche, si vous comptiez le poser sur une table pour qu’il tienne tout seul debout, bon courage. La surface n’est sans doute pas assez large pour supporter son grand corps.
Une impression de grandeur bien sûr renforcée par le format d’écran 21:9, là aussi marque de fabrique des Xperia. Si à la verticale, vous perdez un peu en maniabilité à une main (rien qu’un peu de pratique ne puisse pas régler), le confort de prise en main est globalement irréprochable. C’est le genre de téléphone qu’on garde en main en permanence sans aucun problème, le format se lovant parfaitement dans votre paume. Le poids contenu de 185 grammes, rare sur ce segment de prix, et l’épaisseur raisonnable de 8,2 mm y contribue grandement.
Pour terminer sur le format d’écran, il va de soi que si vous êtes amateur·rice de films, vous avez là un écran très agréable pour vos séances cinéphiliques. Sur Netflix, j’y ai regardé quelques films et il faut bien admettre que pouvoir en profiter en plein écran sans bordure noir est un vrai luxe. D’autant que Sony a poussé l’idée jusqu’au bout en décidant de placer sa caméra selfie dans une barre noire en haut de l’écran, plutôt que dans un poinçon, ce qui permet d’avoir un vrai grand écran non percé.
Au rayon de l’inventivité enthousiasmante de Sony, signalons aussi la présence du seul tiroir à SIM qui ne nécessite pas d’outil pour être ouvert. Cela permet d’en changer sans s’embarrasser, un vrai confort pour celles et ceux qui pourraient en avoir l’utilité. On peut en outre intégrer jusqu’à deux SIM ou une SIM et une carte microSD. Bonus : le téléphone est tout de même protégé par la certification IP65/IP68.
Le but de Sony n’étant pas tant de s’adresser aux fans de smartphones qu’aux amateurs de photographie déjà convaincus par leur savoir-faire en matière de boitier, ils ont également pris soin d’intégrer un bouton déclencheur, situé sur la tranche droite avec le bouton d’alimentation (avec capteur d’empreintes sans reproche) et les boutons de volume. Le bouton déclencheur tente même d’imiter le double niveau d’appui que l’on peut avoir sur un boitier, qui permet avec le premier niveau de faire le point, puis en appuyant un peu plus fort de prendre son cliché. Certains utilisateurs ont toutefois du mal à sentir le premier niveau, on est loin de la nuance d’un boîtier en la matière.
Écran
L’une des stars du téléphone est sans conteste son écran 4K (3840 x 1644 pixels), de 6,5 pouces avec son format 21:9 (120 Hz). Soyons clairs, aucune autre marque ne propose cet ensemble de caractéristiques. Nous entendons par là que non seulement les écrans 4K sur smartphone ne courent pas les rues, mais que Sony se paye en plus le luxe de proposer un format d’écran original et adapté au visionnage de films.
Bien sûr, chacune et chacun pourra juger de l’utilité de cette définition et de ce ratio d’écran, mais notons tout de même que les fans de cinéma ou de série qui utilisent leur smartphone dans les transports pour rattraper la dernière série Netflix ou Disney+ pourront sans doute se laisser séduire.
Voyons ce que donne cet écran pas comme les autres lorsqu’on le passe sous notre sonde à l’aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays.
Déjà, rassurez-vous, sur la couverture des spectres colorimétriques, c’est du tout bon. Le mode standard offre 145 % du sRGB et 98 % du DCI-P3. Bien sûr, avec un téléphone à ce tarif, nous attendions un peu plus, mais ne faisons pas la fine bouche.
Là où nous pouvons nous montrer un peu plus critiques, c’est sur la précision des couleurs. L’écran affiche un delta E moyen de 4,69, un peu trop éloigné du chiffre de 3 en dessous duquel l’œil humain ne voit plus la différence. En particulier, notons que sur les blancs, mais aussi sur les couleurs chair, le delta E a tendance à s’éloigner un peu de ce que l’on recherche.
De même, le mode standard a tendance à pousser un peu fort dans les bleus en affichant 7475 K (contre 6500 K idéalement). Cependant, ce paramètre peut être corrigé facilement dans les réglages et on obtient sans peine 6500 K en appuyant sur l’option D65 dans le menu balance des blancs. Une option à la fois précise et pratique donc, qu’on aimerait retrouver sur plus de terminaux. Nous avons en outre mesuré une luminosité maximale plutôt bonne de 882 cd/m². Cela assure une bonne lisibilité à l’extérieur, même en plein soleil.
Pour terminer sur l’écran, rappelons la présence d’un mode créateur. Celui-ci permet d’être plus proche de l’image voulue par le créateur d’un film par exemple, ou encore d’obtenir une image davantage neutre et désaturée. En outre, ce mode créateur peut être activé automatiquement sur les applications de votre choix. Pratique par exemple si vous voulez l’activer sur une app de retouche photo, mais pas lorsque vous vous baladez dans vos messages au quotidien. Une bonne idée, car si l’on applique le mode créateur sur l’intégralité de l’interface, on s’aperçoit bien vite que le rendu est plus plat et fade.
Logiciel
Il y a du mieux au royaume de l’expérience logicielle Sony. Souvent décriée pour son manque de sel, l’interface du constructeur japonais profite ici de quelques ajouts d’Android 12. Qu’y gagne-t-on concrètement ? Des animations plus fluides et un volet des raccourcis plus agréables et arrondis. Voilà. C’est tout et c’est déjà pas mal.
Par ailleurs, toutes les applications Google ont pris un coup de jeune en adoptant un design plus arrondi et l’interface adopte automatiquement les couleurs du fond d’écran. En revanche, on peut regretter l’impossibilité d’agir sur ces couleurs comme c’est le cas sur de nombreux appareils aujourd’hui. Cette fonctionnalité, baptisée Monet par Google, est aujourd’hui un incontournable et c’est bien dommage que Sony fasse l’impasse.
D’autant que dès que l’on sort de la suite Google, on a bien vite l’impression que Sony est malheureusement toujours bloqué dans le passé. Les menus manquent de pictogrammes ou de fraicheur à nos yeux.
Bien sûr, cela reste bien subjectif comme appréciation et, au niveau des fonctionnalités pures, rien ne manque à l’appel. On retrouve tous les classiques d’Android en 2022, avec quelques ajouts créés par Sony, que nous allons voir juste après.
Avant d’enchaîner sur les applications Sony, soulignons un gros problème avec ce Sony Xperia 1 IV : la firme nipponne ne promet que deux ans de mises à jour majeures et trois années de suivi de sécurité. Écrivons-le noir sur blanc : en 2022, c’est loin d’être assez pour un téléphone à plus de 1000 euros.
Applications Sony
Au fil des modèles, Sony ajoute des applications dédiées aux créateurs et créatrices et, là encore, c’est un vrai plus sur la concurrence. L’année dernière, on pouvait compter sur une application de photo « Pro » et de même pour la vidéo. Cette année, Sony a ajouté une application dédiée à la prise de son.
Passons rapidement sur les applications dédiées à l’image. La situation est exactement la même que ce que nous décrivions dans notre test du Xperia 1 III l’année dernière : les applications sont sympathiques pour celles et ceux qui maitrisent un tantinet la photo ou qui ont l’habitude des boitiers Sony, puisqu’ils y retrouveront de nombreux repères. En revanche, Xperia ne propose pas assez d’options intéressantes dans ses modes « Basic » destinés aux utilisateurs lambda.
L’application dédiée à l’enregistrement sonore est bien plus accessible pour le coup, ça fait plaisir de voir cela. En quelques clics, on parvient à créer un nouveau projet, y ajouter diverses pistes sonores qu’on peut évidemment régler individuellement. Attention, Sony promet une qualité studio, on en est évidemment loin, mais pour enregistrer des petites maquettes, le Xperia peut bien faire l’affaire.
Pour terminer, rassurez-vous, le DRM Widevine est de la partie, ce qui vous permet de profiter des plateformes de SVoD en HD ou plus.
Photo
Pour la partie photo, la fiche technique du Xperia 1 IV est assez simple à comprendre :
- Un module grand-angle 12 mégapixels (1/1,7 pouce, 24 mm, F/1,7, 82°) ;
- Un module ultra grand-angle 12 mégapixels (1/2,5 pouce, 16 mm, F/2,2, 124°) ;
- Un module téléobjectif 12 mégapixels (1/3,5 pouce, 85 – 125 mm, F/2,3 – F/2,8, 28° – 20°) ;
- Un module 12 mégapixels en frontal ;
- Un capteur 3D iToF complète le tout.
Parmi les bonnes idées mises en place par Sony pour faciliter la prise en main de son Xperia, saluons par exemple une option dans le mode Pro qui permet de préenregistrer des réglages spécifiques. Par exemple, si vous êtes amateur d’astrophotographie, vous pouvez sélectionner les réglages qui vous conviennent et le préenregistrer pour le retrouver. Dommage de ne pas pouvoir enregistrer plusieurs réglages, mais c’est déjà ça.
Capteur principal
Comme vous pouvez le constater sur les clichés ci-dessous, le Xperia 1 IV produit des clichés plutôt satisfaisants, avec un bon piqué (sans être excellent non plus) et une belle gestion des couleurs. Le HDR pourrait être un peu mieux géré, en particulier sur les zones sombres (voir sous les immeubles ou sous les arbres dans le parc).
Sur les visages, avec un éclairage d’intérieur assez peu flatteur, le Xperia traine un peu la patte. On peut le voir sur les clichés de mes collègues ci-dessous, dont la peau manque de détail.
Ultra grand angle
L’ultra grand angle perd un peu en piqué, mais on peut lui reconnaître une belle cohérence colorimétrique avec les autres focales.
C’est déjà plus que ce que de nombreux téléphones peuvent proposer. Résultat, là où on l’a tendance à peu l’utiliser avec d’autres téléphones, on en use et en abuse sans peine ici.
Téléobjectif
Arrêtons-nous sur un point concernant ce téléobjectif : c’est une première qui mérite d’être saluée. Il s’agit d’un véritable zoom optique sur smartphone, c’est-à-dire un changement de focale (de 85 à 125 mm) sans interruption ni recadrage de l’image et non d’un saut d’une focale à une autre.
Sur le papier, on est donc face à une petite révolution qui ne manquera pas d’être amenée sur d’autres téléphones haut de gamme dans les années à venir si cela plait aux utilisateurs. À l’usage, malheureusement, on est loin d’une révolution. En cause surtout, l’exécution de Sony qui est loin d’être parfaite ici.
Comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessus, le piqué et les couleurs sur mon collège laissent franchement à désirer. De plus, on peut regretter que le capteur derrière toute cette belle mécanique soit moins bon que celui de l’année dernière. Plus concrètement, il est plus petit (1/3,5″ contre 1/2,9″), ce qui signifie que la quantité de lumière captée est moins importante.
En outre, le zoom optique à proprement parler possède un intérêt trop limité. On aurait envie de l’utiliser pour de la vidéo, mais il vibre beaucoup trop pour que cela soit exploitable. Par ailleurs, les deux focales sont trop proches pour que la différence saute vraiment aux yeux.
Bien sûr, tout n’est pas tout noir, loin de là. La simple présence d’un téléobjectif est un vrai plaisir au quotidien, qui permet d’attraper des angles et des clichés assez uniques.
Ajoutons que la gestion des couleurs vives est là encore plutôt juste. On évite le piège du bleu pétant ou du vert fluo. Le HDR, comme on peut le voir sous les arbres ci-dessous pose toujours quelques soucis.
Portrait
Le mode portrait est malheureusement à des années-lumière des standards de l’industrie. Un coup le bokeh s’applique bien, un coup il saute. Même lorsqu’il fonctionne, le rendu est trop artificiel et le passage du flou d’arrière-plan au sujet est par trop brutal à notre goût. L’effet reste sympathique, mais pour 1300 euros, on trouve bien mieux ailleurs (ou même à moins cher, avec un Pixel 6a par exemple).
De nuit
Le mode nuit du Xperia 1 IV s’éloigne des S22 Ultra et autre Pixel 6 Pro pour se rapprocher de l’iPhone 13, en cela qu’il tente de récupérer un maximum de détails, sans pour autant livrer une scène qui donne l’impression d’être éclairée comme en plein jour.
Le résultat est parfois plutôt esthétique, mais on a aussi parfois des rendus souvent flous, en particulier lorsqu’il n’y a plus d’éclairage d’appoint (comme sur les trois premières photos de la galerie ci-dessous). Avec un éclairage de ville, le Xperia s’en sort mieux, même si la teinte bleu marine du ciel sur certains clichés donne franchement dans l’artificiel grossier. Quelques soucis aussi de balance des blancs sont à noter, avec des scènes plus orange qu’elles ne l’étaient dans la réalité.
En intérieur, avec un éclairage d’appoint très faible dans le coin dans la pièce et des sujets plongés dans le noir, le Xperia réussit à récupérer un grand nombre d’informations. En revanche, la mise au point pose souci.
Passons à l’ultra grand-angle. Dans les grandes lignes, il faut retenir que ce module délivre des clichés beaucoup moins bien éclairés. En extérieur, avec un éclairage léger, la mise au point est hasardeuse et le ciel est plongé dans une teinte bleutée toujours aussi étrange.
Le téléobjectif peine lui aussi à fournir un rendu bien net lorsqu’il y a beaucoup d’éléments dans une scène.
Les lumières ont tendance à produire des lens flare peu ragoutants aussi. En revanche, quand on s’approche du sujet, la mise au point est parfois un peu plus réussie.
Vidéo
Le mode vidéo est très orienté JRI (journaliste reporter d’image), très professionnel. On retrouve même un vumètre qui mesure les dB pour éviter d’avoir un son irrécupérable. Il est possible de régler la balance des blancs, le tracking est excellent et on dispose d’un vrai autofocus. On peut contrôler les ISO, l’obturation, bref, on a vraiment le sentiment d’avoir une petite caméra entre les mains.
Sony fournit également les informations sur la capture en haut à gauche de l’écran, à savoir la définition, le nombre d’images par seconde, le profil colorimétrique. Excellent.
En outre, saluons la bonne décision de Sony de permettre l’intégration d’une carte microSD. Cela permet de gagner beaucoup de temps pour sortir ses rushs du téléphone, comme avec un vrai boitier.
Performances
Le Sony Xperia 1 IV est équipé de la puce haut de gamme Snapdragon 8 Gen 1 de Qualcomm ainsi que 12 Go de RAM.
Modèle | Sony Xperia 1 IV | Apple iPhone 13 Pro | Samsung Galaxy S22 Ultra | Oppo Find X5 |
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AnTuTu 9 | 766264 | 812211 | 934653 | 707359 |
AnTuTu CPU | 165254 | 210851 | 226613 | 160753 |
AnTuTu GPU | 336372 | 318695 | 404136 | 308407 |
AnTuTu MEM | 132036 | 151602 | 154007 | 106944 |
AnTuTu UX | 132602 | 131063 | 142592 | 131255 |
PC Mark 3.0 | 10097 | 19202 | 13216 | 10008 |
3DMark Wild Life | 8691 | 9757 | 7676 | 5786 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 32 FPS | 58.4 FPS | 46 FPS | 35 FPS |
3DMark Wild Life Extreme | N/C | N/C | 2163 | N/C |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | N/C | N/C | 13 FPS | N/C |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 48 / 32 FPS | 60 / 38.8 FPS | 29 / 32 FPS | 44 / 30 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 47 / 56 FPS | 60 / 90.89 FPS | 32 / 60 FPS | 50 / 54 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 60 / 158 FPS | N/C | 85 / 136 FPS | 60 / 129 FPS |
Geekbench 5 Single-core | N/C | 1707 | 1240 | N/C |
Geekbench 5 Multi-core | N/C | 4543 | 3896 | N/C |
Geekbench 5 Compute | N/C | 15725 | 9103 | N/C |
Lecture / écriture séquentielle | 1945 / 1243 Mo/s | N/C | 1920 / 1307 Mo/s | 1663 / 695 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 46742 / 79444 IOPS | N/C | 66203 / 68887 IOPS | 29362 / 58160 IOPS |
En benchmark, nous avons été un peu déçus par les performances affichées, davantage au niveau d’un Snapdragon 888 (la génération précédente), comme celui de l’Oppo Find X5. Le S22 Ultra et l’iPhone 13 Pro le laissent complètement sur le carreau.
Au quotidien, ne vous inquiétez pas, vous serez loin de manquer de puissance. Le téléphone avale sans problème toutes les tâches classiques. Même en jeu, nous sommes parvenus à faire tourner Genshin Impact sans encombre en réglages élevés. Signalons tout de même qu’il chauffe beaucoup.
Problèmes de chauffe
Ce n’est plus un secret, lorsque vous achetez un téléphone équipé d’un Snapdragon 8 Gen 1, vous vous exposez à des problématiques de chauffe, plus ou moins graves selon les modèles. Les Vivo X80 Pro ou Honor Magic 4 Pro s’en sortaient bien là où un Xiaomi 12 pouvait se montrer inutilisable par moments.
Malheureusement, le Sony Xperia 1 IV semble plutôt pencher du côté problématique de la balance. Alarmés par la chauffe d’un premier modèle de test, nous en avons même demandé un second à Sony afin d’en avoir le cœur net.
Sur le premier modèle, il n’était pas rare que le téléphone s’arrête complètement de fonctionner normalement, affichant des messages plutôt inquiétants. Là où la chauffe se montrait la plus intense, c’est notamment en mode capture vidéo. Dommage pour un téléphone censé être dédié aux Pro.
En vidéo, le message de chauffe avait tendance à s’afficher toutes les 10 secondes, rendant la capture plus compliquée. Nous avons même eu peur de nous bruler tant la chauffe était insupportable. Dans le pire des cas, le téléphone a même redémarré de lui-même tant la chauffe était importante.
Batterie
Avec sa batterie de 5000 mAh, le Xperia 1 IV promet de tenir de longues heures avant de s’éteindre. Dans les faits, c’est beaucoup plus discutable. Son score obtenu sur le logiciel Viser simulant une utilisation mixte du téléphone le place en bas de tableau, comparé à tous les téléphones que nous testons chez Frandroid. Il a ainsi tenu 10 h 56 min pour passer de 100 à 10 % d’autonomie.
Au quotidien, cela se traduit par un téléphone qui tiendra la journée avec un usage modéré, mais qu’il faudra sans doute brancher avant de partir faire la fête toute la nuit.
Sony ne communique pas la puissance de charge de ses téléphones, mais certains sites évoquent 30 W en filaire. Sachez cependant qu’il n’est pas fourni avec un chargeur officiel et que pour le charger à vitesse maximale, vous devrez vous munir d’un bloc compatible Power Delivery.
Retenez que le téléphone charge plutôt lentement, quel que soit le chargeur avec lequel nous l’avons alimenté, il faudra compter au bas mot une heure et quinze minutes pour une charge complète.
Audio
Le Sony Xperia 1 IV intègre deux haut-parleurs stéréo plutôt bien équilibrés ainsi qu’une prise jack 3,5 mm pour les adeptes de cette dernière. Le téléphone de Sony est compatible avec un grand nombre de fonctionnalités audio. On peut citer par exemple le 360 Reality Audio, le 360 Reality Audio Upmix, le Dolby Atmos l’aptX Adaptative.
Difficile de vous décrire la qualité du son avec la prise jack tant cela dépend aussi du casque utilisé. En revanche, nous pouvons vous détailler l’écoute via les haut-parleurs. Il s’agit d’un son plutôt agréable à l’oreille, nous entendons par là qu’il n’y a pas de gros défaut comme des grésillements ou des aigus et des basses trop présentes. Le Xperia dévoile un son rond, très axé sur les graves.
Réseaux et communications
En appel sur un boulevard très fréquenté, le Xperia 1 IV fournit un son tout à fait correct, pas trop compressé. Il parvient à filtrer efficacement les bruits parasites sans perdre en qualité. Une bonne pioche sur ce point.
Pour le reste de la partie connectivité, mentionnons la compatibilité avec le Wi-Fi 6E, le Bluetooth 5.2 ainsi que toutes les bandes 5G actuellement exploitées par les opérateurs. La présence d’une puce NFC est aussi à signaler.
Prix et date de sortie
Le Sony Xperia 1 IV est vendu 1399 euros. Trois coloris sont proposés : noir, blanc ou violet.
Ce test a été réalisé avec l’aide d’Anthony Wonner et Omar Belkaab.
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