Pour la première fois depuis ses débuts dans la console de jeu, Sony se décide à lancer une manette de jeu haut de gamme, vendue plus en option et plus chère que la manette classique de sa console de jeu.
La marque ne fait pas les choses à moitié et lance avec la DualSense Edge, une manette de jeu à pas moins de 239,99 euros. Un tarif qui impressionne. La marque le justifie par le nombre de fonctionnalités intégrées, les options de personnalisation ou encore le « confort emblématique » du constructeur. Nous avons voulu tester ces promesses.
Fiche technique
Modèle | Sony PlayStation DualSense Edge |
---|---|
Compatibilité OS | PlayStation 5 |
Prise jack | Inconnu |
Prix | 209 € |
Fiche produit |
La manette DualSense Edge a été prêtée par Sony.
Précisons que ce test a été effectué dans des conditions particulières. Nous n’avons eu qu’un week-end pour tester la manette, ce qui est trop court pour vraiment juger de certains points, comme sa durabilité. C’était d’ailleurs l’un des défauts de la manette Elite de Microsoft que les tests à la sortie ne pouvaient pas détecter : de nombreux exemplaires défaillants sur le long terme.
Design
Sony fait le choix du plastique brillant
De l’extérieur, la DualSense Edge se distingue de la manette classique de la PS5 par quelques points, néanmoins on est sur un format très proche dans l’ensemble. Sony n’a pas souhaité réinventer la roue pour sa manette haut de gamme, mais plutôt proposer des options supplémentaires.
Aux jeux des sept différences, il faut repérer le pavé tactile qui devient noir, un changement de texture au niveau des paumes et des gâchettes pour améliorer la préhension, et bien sûr les boutons supplémentaires sous et à l’avant du pad.
Pour le reste, on garde le format DualSense avec notamment les deux sticks analogiques symétriques, les boutons de face suivant les icônes PlayStation et le port USB-C à l’arrière pour la recharge.
Une manette plus lourde
L’esthétique, c’est une chose, mais le plus important pour une manette, c’est le confort une fois en main. Sur ce point, on est quelque peu mitigé devant la DualSense Edge.
D’un côté, Sony a amélioré légèrement la recette de sa manette avec le changement de texture qu’il faut relever au niveau des gâchettes L2/R2 ou au niveau des paumes. C’est un confort supplémentaire au quotidien.
De l’autre côté, Sony a adopté une esthétique « noir brillant » pour les boutons et une partie de la coque qui prend très vite les traces de doigts et glisse. C’est à la fois disgracieux et plutôt décevant pour une manette se voulant premium. Aucun de mes collègues ayant pris en main le produit n’a été satisfait par ce point, et tous ont confessé préférer le noir mat choisi par Sony sur la DualSense classique.
Ce choix a été appliqué aux boutons de façade (croix, carré, rond, triangle) qui ont une finition et un appui moins agréable sous le doigt. Quand on enfonce le bouton, on a davantage un feeling de plastique un peu mou.
La manette DualSense Edge est également sensiblement plus lourde que la version classique (335 g contre 280), ce qui peut devenir pénible sur de longues sessions de jeux. Cela a le mérite de donner une sensation de plus grande solidité et de densité à l’objet.
Une manette personnalisable
Comme la manette Xbox Elite Series de Microsoft, la force de la DualSense Edge réside dans les options permettant de personnaliser l’expérience. Sony a repris les recettes de son concurrent avec une boite de rangement contenant tous les accessoires.
Vous pourrez ainsi changer les capuchons des sticks analogiques entre ce que Sony propose sur PS4 et PS5, ou des capuchons très arrondis comme ce que la marque proposait jusqu’à la PS3.
Le changement se fait assez facilement, en tirant le capuchon pour le déclipser de sa base. C’est tout de même moins satisfaisant que le système magnétique que Microsoft avait privilégié pour sa manette Xbox Elite Series 2. Surtout, on peut se poser des questions sur la durabilité du choix de Sony. Le bruit très plastique quand on enfonce le capuchon n’est pas des plus rassurants.
Parmi les autres accessoires, il y a un boitier permettant de verrouiller le câble de recharge sur la manette. Pratique si vous êtes adeptes des meilleures performances possibles, et que vous souhaitez jouer avec le moins de latence, c’est-à-dire en filaire. Deux griffes viennent solidariser le boitier contenant le connecteur USB-C avec la manette. Si vous avez correctement verrouillé l’ensemble, impossible de les détacher par erreur.
Pour terminer le tour des accessoires, Sony laisse le choix entre deux sets de boutons supplémentaires à placer sous la manette. Les deux touches pourront être soit des leviers, soit des demi-dômes. Vous avez aussi le choix de les retirer complètement. Ici, Sony reprend une expérimentation de la fin de vie de la PS4 où le constructeur avait déjà proposé d’ajouter des boutons supplémentaires à sa DualShock.
De façon directement intégrée à la manette, Sony propose aussi de régler les gâchettes ajustables L2 et R2, sur trois positions. Ces dernières vont décider de si vous aurez besoin d’enfoncer profondément ou non la gâchette pour déclencher l’action. Si vous êtes amateurs de FPS vous aurez plutôt envie d’une touche réactive, alors que les joueurs de Gran Turismo privilégieront une longue course permettant de jauger son accélération au mieux.
Et réparable
L’un des éléments sur lequel Sony se différencie grandement de la concurrence est dans son système de stick amovible. Ici il ne s’agit pas simplement de changer le capuchon, mais bien tout le module complet.
Le changement se fait assez facilement à l’aide d’un petit slider (il faut des ongles) sous la manette qui permet de retirer la partie noir brillant à l’avant. Après cette étape, deux petits leviers sont à tirer pour retirer les modules.
On ne s’imagine évidemment pas le faire tous les jours, mais c’est une bonne solution pour contrecarrer le « drift » qui peut toucher n’importe quelle manette à terme. Ici vous n’aurez qu’à remplacer le module pour repartir avec un stick neuf. Sony commercialise un module de joystick (qui comprend un seul stick) pour 24,99 euros. C’est un tiers du prix d’une DualSense classique.
Compatibilité
Officiellement, Sony annonce que la DualSense Edge est exclusivement compatible avec sa console PlayStation 5. Avec la console, il n’y aucun problème d’utilisabilité et on retrouve l’ensemble des fonctions de la DualSense : microphone, gyroscope, haut-parleur, vibrations avancées et gâchettes à retour de force.
Heureusement, elle est tout de même reconnue par Windows 11 comme une manette de jeu DualSense Edge Wireless Controller, que ce soit avec une connexion Bluetooth ou avec le câble USB. Attention toutefois, nous avons rencontré des problèmes de compatibilité avec plusieurs jeux.
Par exemple dans Final Fantasy XIV, le bouton croix et le bouton triangle était interverti, et l’outil intégré au jeu pour changer la disposition des touches n’arrivait pas à fonctionner avec la DualSense Edge. Les jeux God of War (PlayStation Studios) et Fall Guys (Epic Games) ne reconnaissent même pas la manette et refusent donc de l’utiliser. Tous ces jeux reconnaissent la DualSense classique sans problème.
On peut toutefois compter sur de futures mises à jour des jeux et de la manette pour régler ces problèmes de jeunesse. Sony ne promettant pas une compatibilité PC, on ne peut pas lui en tenir rigueur, mais il s’agit d’un défaut de la manette en comparaison du reste du marché.
Logiciel et configuration
Avec une PlayStation 5 correctement mise à jour, la manette est immédiatement reconnue et l’utilisateur est accueilli par une présentation des fonctions. On retrouve ici le savoir-faire de Sony en matière d’expérience utilisateur.
Dans les paramètres de la PlayStation 5, vous allez avoir accès à de plusieurs options permettant de régler assez finement l’expérience de la DualSense Edge. Il sera, par exemple, possible de configurer chaque stick analogique indépendamment pour régler sa zone inerte ou sa courbe de sensibilité.
Même chose pour les gâchettes L2 et R2 qu’il sera possible de configurer très précisément, en complément du sélecteur physique à l’arrière de la manette.
Pour terminer, Sony propose de régler l’intensité des vibrations et du retour physique des gâchettes.
Macro explosion
Le seul menu qui nous a déçu pour son manque d’option est celui concernant l’assignation des touches. Il est ici possible de personnaliser et d’intervertir les actions de chaque touche. Surtout, c’est ici que l’on va pouvoir configurer les deux touches supplémentaires.
Malheureusement, il est seulement possible d’assigner une action à chaque touche. Votre bouton supplémentaire à l’arrière va donc se contenter de cloner un des boutons déjà existants de la manette. Impossible de rajouter une touche supplémentaire que certains jeux pourraient prendre en compte ou de configurer des combinaisons de touches.
Dans un jeu comme Final Fantasy XIV, on aurait aimé pouvoir configurer l’une des touches comme la combinaison de L2 et R2, ce qui aurait rendu accessibles plus facilement des raccourcis du jeu.
À la place, ce système semble surtout pensé pour permettre d’ajouter une façon d’enclencher deux boutons sans bouger les doigts des joysticks. C’est un cas d’usage très spécifique et sans doute utile pour les joueurs de haut niveau visés par ce produit.
Tous ces réglages seront stockés dans un système de profils. La manette peut enregistrer jusqu’à trois profils en plus de celui par défaut. C’est les boutons FN à l’avant de la manette qui permettent de basculer rapidement d’un profil à l’autre.
On avoue être un peu perplexe du contraste entre l’accessibilité immédiate des deux boutons dédiés en question et le rythme que l’on imagine très occasionnel de changement de profil. Qu’un bouton permet de parcourir les profils semble logique, mais avoir deux boutons très proches des doigts pour cette unique fonction, alors que l’on ne pense pas changer de profil tous les jours, semble un peu exagéré. On veut toutefois bien admettre qu’il s’agit ici peut-être ici du fait que ne nous somme pas dans le cœur de cible du produit. Les joueurs professionnels clients de cette manette auront peut-être davantage besoin de changer de profil à la volée.
Autonomie et recharge
Comme le modèle classique, la DualSense Edge intègre une batterie inamovible. Compte tenu de l’effort fait sur les sticks analogiques, il est dommage que Sony n’ait pas consenti à rendre sa batterie facilement remplaçable par l’utilisateur. Les premières prises en main laissaient craindre le pire concernant l’autonomie de ce modèle.
Dans les faits, nous avons pu utiliser la DualSense Edge pendant une session de 2 heures et une session de 3h30 sans la recharger, soit 5h30 d’autonomie en tout. Il s’agissait d’un usage modéré, ne faisant pas appel à toutes les fonctions de la manette comme le gyroscope ou le haut-parleur. Sur un titre plus gourmand comme Astro’s Playroom, qui utilise chaque fonction à son maximum, la manette pourrait proposer une autonomie plus faible.
Sony propose une nouvelle fois l’une des manettes les plus complètes du marché, mais aussi l’un des contrôleurs avec le moins d’autonomie. La DualSense Edge étant en plus sensiblement plus lourde et chère que sa cousine, on aurait aimé y trouver une autonomie conséquente pour l’occasion.
Prix et disponibilité
La manette DualSense Edge est commercialisée par Sony à partir de 239,99 euros. Il s’agit d’un tarif très élevé pour une manette.
À titre de comparaison, la manette DualSense classique se trouve à 69,99 euros. Même la manette premium de Microsoft, la Xbox Elite Series 2 se trouve à 179,99 euros, et plus souvent à 149,99 euros.
En fait, pour le prix de la DualSense Edge, on peut désormais trouver une console de jeu complète comme la Xbox Series S lorsqu’elle en promo, ou plus simplement la Nintendo Switch Lite.
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